Finances : vers un krach boursier ?
La correction subie par Wall Street Récemment n’est qu’un avant-goût, s’inquiète Arnaud Leparmentier, correspondant du « Monde » à New York, dans sa chronique.Une correction qui forcément va se répandre dans toutes les bourses et qu’on constate aussi par exemple à Paris. Le phénomène ne fait sans doute que commencer dans la mesure où les cours ont été artificiellement poussés à la hausse par les masses de liquidités accordées par les banques centrales et dont une partie a été utilisée pour la spéculation. Comment par exemple expliquer que la bourse ait d’enregistré une hausse de 30 % pour les actions en France en un an ? Une évolution en décalage complet avec les résultats réels des entreprises. Aujourd’hui les gros investisseurs après avoir poussé artificiellement les cours prennent leurs bénéfices et les petits porteurs payent la note. (extrait de la chronique du Monde).
Ah si : le phénomène devrait ravir les pourfendeurs des milliardaires. Selon l’agence Bloomberg, Elon Musk (Tesla) a perdu près de 100 milliards de dollars, sa fortune étant passée de 338 milliards en novembre à 243 milliards le 21 janvier. Jeff Bezos, patron d’Amazon, a « fondu » de 45 milliards et ne détient plus que 177 milliards. Pour Bill Gates, la baisse est 25 milliards de dollars (avec une fortune estimée à 129 milliards). Depuis le 1er janvier 2022, les dix premiers milliardaires de la planète ont perdu 125 milliards de dollars, soit 9 % de leur fortune, sans que rien ne change sur la planète. Ils avaient gagné 402 milliards en 2021.
Dans tout krach, on finit par trouver un gagnant. Warren Buffett, propriétaire de Berkshire Hathaway, s’en sort : le sage d’Omaha, investisseur dans des actions traditionnelles (plus Apple), avait réalisé une mauvaise performance pendant la pandémie. Mais celles-ci résistent mieux en période de hausse des taux. Lentement, la « tortue » Buffett rattrape les « lièvres » de Wall Street, en particulier Cathie Wood, star des dernières années pour avoir investi dans les valeurs d’hypercroissance, dopées par l’argent gratuit et la pandémie. Son fonds ARKK a été divisé par deux en un an, avec la fin de la spéculation effrénée, le recul de la pandémie et la perspective de hausse des taux (les dividendes de demain et donc les actions valent moins si le taux d’actualisation augmente).
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