Transports : une révolution systémique ?

Transports : une révolution systémique ?

 

Les deux experts en prospective urbaine Vincent Le Rouzic et Alphonse Coulot estiment, dans une tribune au « Monde », qu’il faut réinvestir l’existant pour réussir la transition bas carbone des mobilités. Ils préconisent de reconditionner les véhicules thermiques en véhicules électriques et de transformer les autoroutes en infrastructure de transport collectif à grande vitesse.

 

Un article intéressant mais qui prend sans doute seulement en compte la mobilité des personnes et qui ignore la mobilité des biens  NDLR

Tribune.En écho au New Deal lancé par Roosevelt en 1934, l’Union européenne élabore depuis fin 2019 un Green Deal pour s’inscrire dans la trajectoire des accords de Paris. Le parallèle fait entre ces deux programmes mérite toutefois d’être discuté, tant les enjeux ont évolué en près d’un siècle : il ne s’agit plus seulement de relancer la croissance et les créations d’emplois par une ambitieuse politique de nouvelles infrastructures, mais bien de transformer l’infrastructure même de notre économie, pour rendre possible une sobriété systémique.

Dans cette perspective, chaque secteur a ses propres enjeux. Le secteur des transports est bien sûr stratégique : les fortes émissions qu’il produit appellent à une transformation fondamentale du secteur. Pour réussir la transition, il convient d’imaginer de nouvelles stratégies d’action publique tenant compte des capacités d’action des différentes parties prenantes. C’est pourquoi nous avons réalisé, en partenariat avec Ipsos, un sondage permettant de mieux comprendre les aspirations des Français au sujet des mobilités bas carbone.

En résumé, le sondage révèle une tension manifeste entre le souhait exprimé par une large majorité de Français de réaliser la conversion carbone de leurs mobilités et la difficulté de passer à l’action concrètement : si 91 % des Français déclarent qu’ils aimeraient pouvoir réduire l’impact écologique de leurs déplacements quotidiens, 73 % des personnes interrogées jugent difficile, voire impossible, de le faire.

Plus particulièrement, 51 % des automobilistes déclarent qu’ils aimeraient pouvoir se passer de leur voiture dans leurs déplacements quotidiens, mais que c’est impossible. Enfin, les transports collectifs sont le premier secteur où investir selon les sondés (46 %).

Au vu de ces résultats, les besoins en investissements publics et privés apparaissent colossaux pour atteindre la sobriété systémique dans les mobilités en misant à la fois sur l’investissement dans les infrastructures et dans l’électrification des véhicules. Ces constats appellent à un renouvellement de notre conception du New Deal sous la double contrainte des ressources budgétaires et planétaires.

C’est pourquoi nous proposons un « Renew Deal », en refusant la tabula rasa aux conséquences écologiques, sociales et économiques mal maîtrisées et en affirmant l’impérieuse nécessité de réinvestir l’existant pour être à la hauteur du défi climatique. Les deux premiers axes de cette stratégie sont la massification du rétrofit (Le rétrofit consiste à reconditionner un véhicule thermique en véhicule électrique) et la transformation des autoroutes en infrastructures de transport collectif.

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