Après le Mali, le chaos militaire aussi au Burkina Faso
Le coup d’État au Mali fait école et le chaos va aussi s’installer maintenant au Burkina Faso. Un pays également travaillé par des pays étrangers tout autant que par des rebelles islamistes. Et des militaires qui profitent de l’occasion pour s’approprier le pouvoir et l’argent qui va avec. Avec sans doute comme d’habitude, une promesse d’élections un jour ou l’autre. Bref des militaires au Burkina Faso comme au Mali ou ailleurs plus efficaces pour faire un coup d’État que pour combattre le terrorisme et rétablir l’État de droit dans le pays.Notons que la position de la France et de la force barkhane va s’en trouver encore davantage déstabilisée, de quoi plaire à certains pays étrangers comme la Chine, la Russie voir d’autres.
Des militaires en uniforme ont annoncé, lundi 24 janvier, avoir pris le pouvoir au Burkina Faso. Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) « qui regroupe toutes les composantes des forces de défense et de sécurité, a ainsi décidé de mettre fin au pouvoir de M. Marc Roch Christian Kaboré ce 24 janvier 2022″, a annoncé le capitaine Kader Ouedraogo, entouré d’une quinzaine de militaires à la télévision publique.
Conséquence de ce coup de force initié dimanche par des mutineries dans des casernes du pays, les frontières terrestres et aériennes seront fermées à partir de minuit, le gouvernement et l’Assemblée nationale dissous et la constitution « suspendue ». Un couvre-feu est instauré de 21 heures à 5 heures sur le tout le territoire, a poursuivi Kader Ouedraogo qui lisait un communiqué signé du leader du MPSR, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui apparaît comme le nouvel homme fort du pays. Les militaires ont ajouté que « les opérations se sont déroulées sans effusion de sang et sans aucune violence physique sur les personnes arrêtées qui sont détenues dans un lieu sur dans le respect de leur dignité », sans mentionner de noms. Le MPSR s’est également engagé « à proposer dans un délai raisonnable (…) un calendrier de retour à un ordre constitutionnel accepté de tous ».
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