Pouvoir d’achat : sujet central de la présidentielle ? (CFDT)
Le pouvoir d’achat devrait devenir un des sujets majeurs de la campagne électorale de 2022 déclare Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Il est question de plus en plus brûlante compte tenu de la dérive de l’inflation. Une inflation proche de 3 % sur un an en France (et encore avec un indice des prix à la consommation obsolète de l’INSEE qui sous-estime notamment la forte hausse des dépenses contraintes).
Dans la pratique pour l’instant, on ne perçoit que des intentions de l’augmentation de leurs 1 % aussi bien sur les salaires, Les retraites que sur l’épargne. Bilan une perte de pouvoir d’achat d’au moins 2 % pour les revenus du travail et l’épargne.
Les différents sondages semblent montrer que cette préoccupation devient majeure dans l’opinion. D’après un sondage de Misgroup effectué fin décembre 2021 le pouvoir d’achat figurait en tête des préoccupations pour 72 % des interrogés. Suivez la question de la santé avec 59 %, ensuite la justice avec 53 % puis la santé 51 % et la fiscalité 49 %. Les autres sujets suivent plus loin.
Alors que l’élection présidentielle approche à grands pas et que l’inflation s’installe dans le paysage français, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, juge dans un entretien accordé au Journal du Dimanche que le pouvoir d’achat est une « préoccupation essentielle dans le monde du travail [qui] doit devenir un sujet dans la campagne. Car elle en dissimule une autre : la faiblesse des salaires ».
Selon lui, cette question est «centrale». Le secrétaire général de la CFDT explique que la résurgence de ce thème est notamment liée à «la remontée de l’inflation et un poids grandissant des dépenses contraintes (énergie, alimentation, logement).» Laurent Berger regrette que ce thème ne s’impose pas davantage dans la campagne. «Sans doute parce qu’il y a une forme de déconnexion du débat public, y compris médiatique, avec la réalité vécue par les citoyens, et avec le quotidien des travailleurs en particulier», explique-t-il.
Pour le secrétaire général de la CFDT «il y a une responsabilité de la puissance publique. Mais aussi des entreprises. L’État ne peut pas tout.» Laurent Berger pose notamment la question «de la contrepartie des aides publiques versées aux entreprises», en mettant en avant que «l’État n’a pas à combler les carences des entreprises».
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