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Quelle stratégie pour améliorer l’efficacité publique

Quelle stratégie pour améliorer l’efficacité publique 

 

Il faut dépasser le conflit sur le recrutement ou la suppression de fonctionnaires, car le but visé est plutôt leur efficacité pour satisfaire les besoins publics, explique, dans une tribune au « Monde », le politiste Philippe Brachet, qui plaide pour un débat démocratique sur les missions de l’Etat et les moyens à leur accorder.

 

Un propos intéressant mais déjà entendu avec les difficultés relatives à la définition de ce que sont réellement les champs régaliens et les moyens de les satisfaire sans se laisser prendre d’entrée au piège du statut des personnels NDLR

 

Tribune.

 

C’est entendu, Macron est un « libéral ». Mais dans quel sens ? Au début du quinquennat, le président élu est plutôt ultralibéral (suppression de l’ISF, le « pognon de dingue » que coûtent les politiques sociales, « il n’y a qu’à traverser la rue » pour trouver un emploi, etc.). Puis vinrent les « gilets jaunes » et le milliard d’euros accordé et, enfin, le Covid et le « quoi qu’il en coûte », qui a permis de préserver la société française d’une récession. La forte augmentation des dépenses publiques a rendu possible un redémarrage rapide de l’économie ; mais elle a aussi fait exploser la dette et le déficit publics.

Vu l’urgence, presque tous, politiques comme experts, admettaient jusqu’à présent le bien-fondé de cette démarche. Mais la maîtrise progressive de l’épidémie fait espérer une diminution des subventions publiques. Le débat sur l’Etat-providence a ainsi fait son retour. Doit-on le réduire à ses fonctions régaliennes ou le rénover ? Après s’être éloigné de l’orthodoxie financière, faut-il y retourner ? Mais que veut-on réduire ? La dépense publique en général ? Le périmètre des interventions de l’Etat ? Réduire le nombre de fonctionnaires est privilégié à droite parce que – synonyme d’économies – c’est un slogan qui parle à l’électeur. Dans la surenchère ultralibérale, Valérie Pécresse promet aujourd’hui 150 000 suppressions de postes. Mais comme l’a fait remarquer son rival d’un moment pour la candidature à l’investiture du parti Les Républicains, Michel Barnier, il faudra en recruter pour la santé, la justice et la police… Alors comment s’engager sur un chiffre ? Quel sera le solde entre recrutements et suppressions ?

Le nombre de fonctionnaires n’est pas un objectif. Le but visé est plutôt leur efficacité pour satisfaire les besoins publics. Ils sont sans doute trop nombreux dans certains ministères ou dans certains services (comme les agglomérations), mais pas assez dans d’autres secteurs, comme la médecine, les soins infirmiers, la justice ou le contrôle des finances publiques. C’est donc la satisfaction des besoins qui doit être le critère de leur redéploiement. Si Emmanuel Macron a eu raison de relancer la dépense publique pour contenir les risques économiques liés à l’épidémie de Covid-19, c’est parce qu’une épidémie relève de l’économie publique, et c’est une politique publique qui est pertinente pour la combattre. En effet, la contagion échappe aux individus, de sorte que se préserver d’un virus ou en préserver les autres ne relève pas de la liberté individuelle. Les pouvoirs publics sont responsables de la santé publique. La maîtrise de l’épidémie et la relance de l’économie justifient la dépense publique ; mais son optimisation nécessite une refondation de l’économie publique à partir des besoins actuels. Donc un retour au libéralisme social.

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