Vivendi un « petit nain … très politique !
Bolloré a réussi un excellent numéro de claquettes face à une commission sénatoriale enquêtant sur le pluralisme dans les médias,.
Bolloré a réussi à noyer le poisson en mélangeant la problématique de l’information avec la problématique du divertissement. Il n’a cessé de sous-estimer le poids de Vivendi dans les médias. Sans doute pour dissimuler ses vraies intentions politiques situées nettement à l’extrême droite. Le problème, c’est que le groupe Bolloré jusque-là a surtout fait ses profits grâce à ses activités en Afrique dans des conditions parfois discutables. Ces activités sont actuellement en vente et le recentrage est général dans les médias. D’une certaine manière, Vincent Bolloré s’investit dans un terrain très dangereux qui est celui de la politique. Mélanger politique et les affaires n’a jamais porté chance à ceux qui ont tenté le pari.
Bolloré est en effet un groupe industriel dont l’objectif est évidemment de réaliser le meilleur profit. En ce moment Bolloré investit surtout dans des médias dont le taux de rentabilité est insignifiant voire complètement nul.
Il suffit pour se persuader de cet investissement dans la politique de constater l’évolution de la chaîne de télévision C news , chaîne très populiste et marquée à l’extrême droite. Pas vraiment une chaîne d’information à la française plutôt une chaîne à l’américaine au service d’une idéologie.
Il y a chez Vincent Bolloré l’envie d’en découdre avec le politiquement correct et d’assurer la promotion du radicalisme d’extrême droite. Avec en plus un populisme un peu provincial et pour tout dire un peu archaïque. Sur C News on ne gère pas l’information, on prophétise, on condamne, on pratique le prosélytisme radical de droite. Témoin cette tribune offerte pendant des heures et des heures, pendant des mois et des mois à l’évangéliste Zémmour. Les trois ou quatre complices qui l’entourent ne sont que des alibis pour conforter les propos du prédicateur ( Et Zemmour a été remplacé par un sociologue verbeux encore plus insupportable à écouter). Quant à l’émission qui suit celle de Pascal Prod, c’est évidemment une véritable caricature de débat, une vraie discussion de bistrot.
Il n’est pas certain que les investisseurs apprécient très très longtemps cette espèce de mélange des genres d’un Bolloré vieillissant reconverti dans une activité médias aussi douteuse qu’incertaine.
Hier , Vincent Bolloré a cherché à relativiser le poids de son groupe dans le paysage médiatique ainsi que son pouvoir personnel. Il s’est également lancé dans une défense du patriotisme économique, lui qui a surtout fait sa fortune en Afrique.
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