Label « vert » européen pour le gaz et le nucléaire
C ‘est au terme d’un accord très politique que Bruxelles s’est enfin mis d’accord pour considérer que le gaz et le nucléaire pourrait bénéficier du label vert européen. On sait évidemment que la France poussait la technique nucléaire qui assure près de 70 % de la fourniture d’électricité en France. À l’inverse l’Allemagne poussait, elle, le gaz qui en fait va prendre la succession bien sûr des centrales nucléaires mais aussi des centrales à charbon qui leur ont succédé et même des énergies alternatives trop peu performantes. Le document fixe les critères permettant de classer comme « durables » les investissements dans les centrales nucléaires ou à gaz pour la production d’électricité. L’objectif est d’orienter les investissements privés vers les activités contribuant à la réduction de CO2. Le projet s’inscrit dans l’objectif de neutralité carbone de l’Union européenne en 2050.
La proposition de texte, débattue depuis des mois et encore provisoire, a été envoyée aux Etats membres le 31 décembre, peu avant minuit, d’après plusieurs sources contactées par l’AFP.
La Commission « a commencé des consultations hier (vendredi) sur un projet de texte » permettant d’inclure « certaines activités de gaz et de nucléaire » dans sa taxonomie verte, a confirmé l’exécutif européen dans un communiqué.
Le document fixe les critères permettant de classer comme « durables » les investissements dans les centrales nucléaires ou à gaz pour la production d’électricité, avec pour objectif d’orienter les investissements privés vers les activités contribuant à la réduction des gaz à effet de serre. Le projet s’inscrit dans l’objectif de neutralité carbone de l’Union européenne en 2050.
La proposition de Bruxelles, consultée par l’AFP, fixe des conditions à l’inclusion du nucléaire et du gaz, notamment une limitation dans le temps. Pour la construction de nouvelles centrales atomiques, les projets devront avoir obtenu un permis de construire avant 2045. Concernant les travaux permettant de prolonger la durée de vie des centrales existantes, ils devront avoir été autorisés avant 2040.
Des garanties en matière de traitement des déchets et de démantèlement des installations nucléaires en fin de vie sont également exigées. Concernant le gaz, qualifié de « source d’énergie de transition », les investissements seront reconnus « durables » pour des centrales émettant peu de CO2. La Commission a fixé des seuils drastiques : moins de 100 g de CO2 par kWh, un seuil inatteignable avec les technologies actuelles selon des experts.
Cependant, une période de transition est prévue. Les centrales obtenant leur permis de construire avant le 31 décembre 2030, verront ce seuil relevé à 270 g de CO2 par kWh à condition de remplacer des infrastructures existantes beaucoup plus polluantes et de répondre à une série de critères.
Les Etats membres et des experts consultés par la Commission ont désormais environ deux semaines pour réclamer des modifications à ce document. La publication du texte final est attendue à la mi-janvier.
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