Elections 2022: Omicron et le risque de “grande abstention”
À juste titre, Alain Savary , Ancien député, s’inquiète dans l’Opinion d’un risque possible de grande abstention à l’occasion des élections de 2022.
Les récents sondages ont démontré qu’au moins la moitié des Français n’étaient pas certains de voter pour ces élections. Non pas en raison de la crise vaccinale mais surtout en raison d’un manque d’offre politique correspondante aux attentes des électeurs. Il se pourrait bien que la pandémie puisse nourrir encore davantage ce courant abstentionniste sans doute par crainte d’être contaminé (la crise sanitaire sera encore loin d’être maîtrisée en avril) mais aussi par le sentiment supplémentaire que la politique a perdu de son intérêt et de son efficacité même pour les champs régaliens majeurs comme la santé.
«Des niveaux d’abstention électorale élevés présenteraient à l’élection présidentielle et aux élections législatives un risque politique majeur pour l’exercice de la prochaine mandature et pour notre démocratie»estime Alain Savary.
Est-ce le fait de la renaissance frénétique qui a marqué l’été après les rudes épreuves sanitaires de 2020, ou d’une disposition heureuse de l’esprit humain à l’oubli rapide des mauvais souvenirs ? Toujours est-il que des nombreux scénarios avancés ces derniers mois pour l’élection présidentielle de l’an prochain, aucun n’a vraiment intégré l’hypothèse d’un scrutin placé une nouvelle fois sous contexte pandémique aigu.
Il est vrai que nos démocraties ont appris à « faire avec », et que de nombreuses consultations électorales se sont succédé depuis les débuts de la crise sanitaire dans les grandes démocraties, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, et même en France avec les élections municipales de mars 2020 et les régionales et départementales un an plus tard.
Alain Savary évite cependant de parler des taux d’abstention exceptionnelle qui ont affecté ces sélections municipales et régionales. NDLR
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