Aides aux entreprises : ne pas attendre
Curieusement après le conseil de défense de lundi, le Premier ministre n’a décidé que des mesures relativement anecdotiques face à l’amplification de la crise sanitaire. La préoccupation première du gouvernement étant surtout de limiter le mécontentement de l’opinion publique.
À tel point qu’on a oublié de vraiment traiter le problème de l’obligation de la vaccination en entreprise. Pire, pas un mot n’a été prononcé à propos du soutien nécessaire aux différentes activités qui vont être lourdement impactées par l’absentéisme.
Certes le gouvernement reconnaît que la crise sanitaire risque de provoquer un absentéisme dans des activités notamment essentielles, pour autant il n’en tire aucune conclusion pour aider les entreprises à passer un cap qui risque de durer encore des semaines et des mois.
Il est clair que l’économie française, comme d’autres, va se trouver lourdement impactées par l’envolée quasi exponentielle des contaminations. La traduction concrète de la montée de la pandémie va se traduire par la multiplication d’arrêts maladie qui vont porter un rude coup à l’activité des entreprises, à leur résultat et à la croissance.
Le président de la CPME, François Asselin, est revenu ce mardi sur les nouveaux critères d’accès aux aides économiques via le fonds de solidarité. « Actuellement, il faut justifier d’une baisse de 65 % du chiffre d’affaires sur le mois pour bénéficier des mesures de soutien », a reproché le dirigeant patronal à Elisabeth Borne, demandant que le seuil de déclenchement soit « abaissé à 30 % ». S’il ne fixe pas de cible, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, juge lui aussi que « le taux mis en place il y a à peine quinze jours est trop élevé ».
Il y a évidemment urgence pour que le gouvernement traite des conditions de soutien à l’activité et à l’emploi d’une part avec le patronat, d’autre part avec les syndicats. Ou alors on va attendre que des millions de salariés soient en situation d’arrêt de maladie pour traiter évidemment trop tard une question centrale.
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