Héritage : les propositions des candidats

 

Héritage : les propositions des candidats

 

 

Un article des Echos résume la position des principaux candidats face à la question controversée de l’héritage et des droits de succession.(Extraits)

 

De fait, taxer l’héritage à la famille reste mal vécu, quelle que soit la classe sociale. D’autant plus que les Français ont tendance à surévaluer le niveau de cette imposition : en réalité, seulement de 10 à 25 % des successions seraient soumises à des droits.

Cette forte impopularité avait poussé Emmanuel Macron à prudemment battre en retraite sur le sujet . En 2016, il assurait que « si on a une préférence pour le risque face à la rente, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF ». Mais le futur président avait refusé d’inclure un renforcement des droits de succession dans son programme, malgré la demande pressante des économistes qui le conseillaient.

Christophe Castaner, à la tête d’En marche, avait tenté de redonner vie à l’idée en 2018, avant de se faire sévèrement rabrouer par le chef de l’Etat. Depuis, c’est le silence radio dans la majorité sur le sujet, et personne ne sait si Emmanuel Macron abordera le dossier dans sa future campagne.

Pécresse pour un allégement

Il pourrait pourtant y trouver une occasion de se démarquer de sa rivale la plus dangereuse selon les sondages, Valérie Pécresse . La candidate LR veut aller à rebours d’un renforcement des droits de succession.

Dans son programme figure déjà l’idée d’autoriser un don défiscalisé de 100.000 euros maximum par les parents et grands-parents (50.000 euros pour les oncles et tantes) tous les six ans, alors qu’aujourd’hui, ce n’est possible que tous les quinze ans pour les parents. « Nous avons également l’intention de faire des propositions allégeant la fiscalité des successions », assure son entourage.

Le Pen veut favoriser l’enracinement

Du côté de l’extrême droite, Marine Le Pen veut, elle aussi, réduire le délai entre deux donations, à dix ans pour sa part. Les biens immobiliers jusqu’à 300.000 euros seraient également exonérés « pour favoriser l’enracinement et la transmission ».

Quant à Eric Zemmour , il propose de défiscaliser les dons jusqu’à 200.000 euros tous les dix ans pour les parents et grands-parents. Autre mesure : la suppression des droits de succession sur les transmissions d’entreprises familiales.

Réflexions chez Jadot et Hidalgo

A gauche, même si on y est favorable, le renforcement de la fiscalité sur les successions n’est pas forcément beaucoup mis en avant. Yannick Jadot martèle ainsi depuis plusieurs semaines son intention d’instaurer un « ISF climat », mais ses propositions en matière d’héritage restent encore à finaliser.

« Le problème de l’impopularité des taxes sur l’héritage nourrit une certaine timidité », reconnaît Christine Pirès-Beaune, députée PS du Puy-de-Dôme. Celle-ci avait déposé une proposition de loi sur le sujet en 2020, dont les principales mesures (prise en compte de toutes les transmissions successorales reçues au cours d’une vie, abattement rehaussé de 100.000 à 300.000 euros) devraient être reprises par Anne Hidalgo si elle se maintient comme candidate PS.

Mélenchon pour un héritage maximum

Du côté des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon veut notamment créer un héritage maximum pour les plus grandes fortunes, avec un plafonnement à 12 millions d’euros représentant 100 fois le patrimoine net médian.

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