En creux le gouverneur de la Banque de France reconnaît que la banque centrale européenne a servi de bouche-trou au déficit budgétaire des pays européens.
D’une certaine manière, le gouverneur de la Banque de France prépare l’opinion à un resserrement monétaire progressif. En réalité la banque centrale européenne va suivre la stratégie de la banque centrale américaine et de la banque d’Angleterre. Ainsi progressivement les rachats d’actifs vont diminuer et on va sans doute procéder à des relèvements très progressifs des taux d’intérêt.
Pour l’instant la banque centrale européenne ne l’a pas annoncé officiellement. Par contre, la banque fédérale américaine prévoit un relèvement d’un quart de point rois fois en 2022. Un relèvement est également prévu par la banque d’Angleterre.
Le problème est assez complexe pour les établissements monétaires qui doivent sevrer les pays de l’abondance monétaire mais sans casser la croissance. Les banques centrales doivent trouver leur rôle de régulateur notamment d’une inflation aujourd’hui assez incontrôlée puisqu’elle atteint 5 % en Europe et davantage encore aux États-Unis.
De toute manière ,toute prévision précise de l’évolution des politiques monétaires peut être mise en doute; personne ne connaît exactement les conséquences de la pandémie sanitaire sur l’économie en général et sur la croissance en particulier. La question se pose en particulier de savoir jusqu’à quand le marché ne va pas intégrer le bouclage prix salaire. Un bouclage qui pourrait faire dériver l’inflation et bousculer sérieusement la stratégie des banques centrales
En 2021, les achats nets d’actifs de la Banque se sont nettement ralentis , Ils sont passés de 90 milliards d’euros. repasser à 20 milliards d’euros par mois En fin d’année. « On a eu une politique monétaire très active qui incluait divers éléments, dont des achats d’actifs. Mais c’est un moyen, ce n’est jamais le but », précise le directeur de la Banque de France.
François Villeroy de Galhau prêche donc pour un retour à l’orthodoxie budgétaire.
0 Réponses à “Rôle de la BCE : le bouche-trou des déficits ?”