L’interview Macron TF1 : moi je, moi je, moi je !
Macron s’est livré à un véritable exercice narcissique cette semaine sur TF1 avec en outre une mise en forme très sophistiquée de type message publicitaire particulièrement léchée. Pour résumer cette allocution égocentrique par ailleurs assez mal reçue par l’opinion et peu suivie on pourrait résumer par : » moi je, moi je, moi je ». Bref l’allocution royale du monarque républicain:
- moi je ne suis pas le président des riches,
–moi j’aime les Français
–moi je ne suis pas le président des riches
–moi je ne défends pas les inégalités
–moi je reconnais avoir fait quelques erreurs
- moi j’ai appris de l’humilité
–moi je promets de me plus faire de petites phrases condescendantes et méprisantes
–moi je ne suis pas comme certains je ne fais pas politique
Une phrase complètement idiote dans la mesure où le rôle essentiel du président de la république est précisément de faire de la politique en définissant les orientations générales du pays.
–moi j’ai de l’ambition pour le pays
et ce trait d’humour assez lamentable concernant l’affaire Benalla
qu’il minimise en déclarant ce n’était pas « une affaire d’État mais une affaire d’été ».
Bref quand le mépris reprend le dessus sur l’ évidence et la vérité.
Une étude Odoxa Backbone Consulting réalisée pour Le Figaro indique que peu de personnes ont regardé l’entretien présidentiel diffusé sur TF1 et LCI.
« Seuls 37% des Français ont trouvé le locataire de l’Élysée «convaincant», soit «le plus bas niveau enregistré sur toutes ses interventions depuis le début de la crise sanitaire», souligne Odoxa. Sa clarté en a également pris un coup, puisque la moitié des Français seulement estime qu’Emmanuel Macron a montré «qu’il savait où il allait», et 40% l’ont trouvé rassurant.
Finalement, cette interview semble donc avoir produit l’effet inverse de celui recherché. Si le chef de l’État a cherché à valoriser son bilan en défendant ses choix, 6 Français sur 10 estiment que ce dernier est mauvais. Y compris sur des thèmes comme l’immigration (79%), le pouvoir d’achat (76%) ou le chômage (61%). «Dans notre baromètre politique réalisé une semaine auparavant, 44% d’entre eux le qualifiaient de ‘bon président’. Non seulement il n’a pas amélioré la proportion de Français qui le jugent positivement mais il l’a dégradée», analyse Emile Leclerc.
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