- Symbolisme médiatique et pathologie politique
- La représentation des choses prenant le pas parfois sur la réalité, certains en politique , notamment Macron, en déduisent qu’on peut s’affranchir du traitement du réel pour se mobiliser uniquement sur l’apparence.
- Sans doute la pathologie politique la plus partagée y compris par un président de la république qui faute d’idéologie et de vision claire se satisfait d’empiler des symboles susceptibles de structurer sa propre histoire. Difficile en effet de décrypter ce que peut être le macronisme, une espèce de patchwork ou d’auberge espagnole dominée par des convictions libérales teintées de progressisme et de disruption plus tapageurs que concrets.
- Dès lors , pour masquer la confusion et le vide, le recours au symbolisme médiatique devient incontournable. Ce qui compte, c’est n’est pas l’acte en tant que tel mais l’image qui en sera retranscrite médiatiquement. L’apparat compte davantage même que le pouvoir d’autant que la capacité d’agir n’est parfois que vanité face à un monde de plus en plus complexe donc de plus en plus difficile à faire évoluer positivement et surtout rapidement.
- La politique n’est plus le sujet mais l’effet de miroir que peut proposer son intention.
- Bref un changement de paradigme ontologique.
- Les politiques conseillés par des publicistes n’ignorent pas que les capacités cognitives sont grandement affectées par l’utilisation excessive des supports numériques qui affectent, en tout cas diminuent, la profondeur de lecture et l’ouverture d’esprit. Ils recourent donc volontiers au symbolisme schématique qu’impose la mémorisation médiatique.
- Ce n’est pas un hasard si Macron multiplie les occasions de commémoration à tout bout de champ pour tenter de s’insérer dans ce roman national dont il souhaite être l’un des héros entre Jeanne d’Arc, Napoléon et De Gaulle. Quitte d’ailleurs à élaborer des relations douteuses entre des événements contemporains et des faits historiques non contestés. Le problème , c’est que l’histoire, la vraie celle écrite par des historiens, aura du mal à isoler un événement significatif de Macron justifiant sa place dans l’histoire.
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