Société-Environnement : l’écologie moderne contre l’écologie radicale
Il y a un paradoxe dans l’histoire du mouvement de l’écologie politique : pourquoi les solutions proposées n’arrivent-elles jamais à résoudre les problèmes concrets, campant dans une posture idéologique ? C’est la question à laquelle Michael Shellenberger répond dans « Apocalypse zéro » (éd. de L’Artilleur), un récit vivant, véritable mine d’informations toujours bien sourcées . Cet expert en énergie et environnement a reçu le prix « héros de l’environnement » de Time magazine et a été invité par le GIEC. Fondateur et président de l’association indépendante Environnemental Progress, il a eu un parcours qui le fait passer pour un renégat auprès des écologistes politiques.
Comme il le raconte, militant écologiste depuis ses premières années de lycée, il a collecté des fonds pour le Rainforest Action Network, fait campagne pour protéger les séquoias, promu les énergies renouvelables, lutté le réchauffement climatique et défendu les agriculteurs et les employés d’usine dans les pays pauvres. Pragmatique, il a constaté que plus il voyageait, plus il constatait l’écart croissant entre les discours écologistes martelés dans les pays développés et les résultats concrets dans les pays concernés.
Infatigable globe-trotter, il va sur le terrain, s’adresse directement aux acteurs sur lesquels pèsent les problèmes environnementaux mais aussi sociétaux. Se revendiquant de l’écomodernisme, son approche diffère de la logique des ONG dont il pointe que sous des postures vertueuses, elles sont éloignées des réalités. Car Shellenberger poursuit toujours les mêmes objectifs de sa jeunesse : aider les paysans pauvres et préserver les écosystèmes, mais pour cela il mise plutôt sur la croissance économique que sur cette auberge espagnole
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