Société-Enseignement supérieur: dépenser mieux et réorienter les formations
C ‘est sur la pointe des pieds que deux enseignants membres du conseil d’analyse économique font des propositions pour permettre à l’enseignement supérieur de dépenser mieux et de réorienter les formations. Officiellement ,on se félicite que la moitié des étudiants soit désormais diplômés du supérieur. Le problème c’est que nombre de ces formations ne présentent guère d’intérêt ni pour l’économie, ni pour la société ni pour les intéressés.
Ainsi a-t-on développé des hordes de formation dans les instituts politiques, en sociologie ou encore en économie. Par contre, les formations en gestion d’entreprise et plus généralement sur la problématique entrepreneuriale sont encore notoirement insuffisantes. Même chose sur le manque d’ingénieurs en France. En réalité nombre de formations du supérieur ont été dévalué avec les années comme l’enseignement en général à tous les niveaux. Témoin la faible notoriété des grandes écoles françaises au plan international. En outre, cette faiblesse tient grandement aux réticences de l’université à généraliser les filières d’apprentissage comme en Allemagne.
La note, signée de Gabrielle Fack et d’Elise Huillery, deux enseignantes à Paris-Dauphine et membres du Conseil d’analyse économique, vient donc d’être remise à l’Elysée, Matignon ainsi qu’aux ministères de l’Economie, de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale. Elle explique pourquoi une réforme en profondeur de l’investissement dans l’enseignement supérieur est indispensable.
Repenser la stratégie d’investissement dans l’enseignement supérieur pour gagner en efficience et en équité : tel est l’objectif, ambitieux, du Conseil d’analyse économique (CAE) qui a livré mercredi une note sur le sujet.
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