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Archive mensuelle de novembre 2021

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Climat: Vers une catastrophe avec +2,7°C ( ONU)

Climat: Vers une catastrophe avec +2,7°C  ( ONU)

l’Accord de Paris prévoyait rester sous le seuil fatidique des +2°C, si possible 1,5°C, d’ici à 2050 par rapport à l’ère pré-industrielle mais d’après l’ONU les engagements réels des Etats restent largement insuffisants. Résultat : le monde se dirige peu à peu vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7 °C, avertit l’ONU dans un rapport publié le 17 septembre.

.Pour cause, en prenant en compte l’ensemble des contributions nationales des Etats (c’est-à-dire leur stratégie pour atteindre les ambitions de préservation du climat), les émissions de gaz à effet de serre devraient augmenter de 16% en 2030 par rapport à 2010. Il faudrait pourtant les réduire de 40% d’ici à 2030 pour rester sous les +1,5°C, et de 25% pour se maintenir sous les +2°C, fait valoir l’organisation internationale. Sinon c’est une véritable catastrophe climatique qui va se produire.

Démocratie : des sondages pour remplacer les élections ?

Démocratie : des sondages pour remplacer les élections ?

« Les élections se font de plus en plus sans les électeurs « , déclare le rédacteur en chef de Ouest-France qui critique la multiplication des sondages.

Le journal ne commandera ni ne publiera de sondage afin de ne pas alimenter les débats médiatiques.

 

« Les élections se font de plus en plus sans les électeurs », déclare dimanche 24 octobre sur franceinfo François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest-France qui a pris la décision de s’abstenir de publier les intentions de vote pour la présidentielle de 2022.

 

S’il considère les sondeurs comme des professionnels, François Xavier Lefranc n’accepte plus « cette avalanche » d’intentions de vote qui tombe sur les citoyens et qui, pense-t-il, « les détournent de l’essentiel, c’est-à-dire le débat sur tous les sujets qui les concernent. » Pour le rédacteur en chef de Ouest-France, « le sondage n’apporte pas d’info ». Le journal ne commandera ni ne publiera de sondage afin de ne pas alimenter les débats médiatiques. « On trouve assez ahurissant qu’autant d’énergie médiatique soit mise dans le commentaire de sondage et cette énergie devrait être tournée en direction des citoyens pour leur donner la parole », a-t-il jugé.

François-Xavier Lefranc estime qu’avec ces sondages, « on a l’impression que les Français s’expriment et ils ne s’expriment pas du tout. » Il prône le retour sur le terrain des journalistes pour réaliser des reportages en donnant la parole aux Français.  »La démocratie s’en porterait mieux », assène-t-il.

La réforme justice: Problème de moyens ou de gestion ?

La réforme justice: Problème de moyens ou de gestion ?

 Un article de Marie-Amélie Lombard-Latune dans l’Opinion  tord le coup  à la revendication permanente de moyens supplémentaires pour la justice en s’appuyant sur l’analyse de la Cour des Comptes. 

La justice est encombrée, c’est une évidence mais encombrée surtout par des affaires qu’elle ne devrait pas traiter. Un exemple un nombre de plaintes considérables pourraien t être géré directement par les médiateurs; autre exemple que vient  la Sextape de l’affaire Benzema devant les tribunaux. Pourquoi le recours systématique aux avocats qui complexifient à dessein les procédures etc. NDLR

« La conviction de la Cour » des comptes est que la justice « a besoin moins d’être réformée que mieux gérée. » Mine de rien, c’est un pavé dans la mare que lancent les magistrats financiers. Le message est clair : après des décennies de disette budgétaire, les ressources existent, elles doivent désormais être mieux réparties. A l’heure des Etats généraux de la justice, ce constat des Sages de la rue Cambon, à contre-courant des discours du corps judiciaire, mérite d’être exposé. Il est dressé par la note « Enjeux structurels pour la France » d’octobre 2021 et a été réalisé par la 4e chambre de la Cour.

Côté budget, les hauts magistrats rappellent que la justice a vu ses crédits grimper de 22 % entre 2011 et 2021. Après une hausse de 8 %, déjà enregistrée en 2021, la même augmentation vient à nouveau d’être votée pour 2022 (soit 720 millions d’euros), ce lundi par l’Assemblée. Un « doublé historique » ne manque pas de souligner le cabinet du ministre Eric Dupond-Moretti, qui se félicite aussi que le recrutement de 650 juges permette de franchir la barre symbolique des 9 000 magistrats en France. Sans oublier la « justice de proximité » et les 11 % d’effectifs en plus dans les juridictions.

Dans les tribunaux, ce coup de pouce des « sucres rapides » — c’est le terme qu’affectionne le garde des Sceaux — est indéniablement apprécié, même s’il repose largement sur des contractuels. A cette augmentation substantielle des moyens, s’ajoutent « de nombreuses réformes (destinées) à alléger le travail du juge » (simplification du droit familial, déjudiciarisation comme pour le divorce par consentement mutuel), rappelle la Cour des comptes.

Il est « urgent » de créer « un référentiel évaluant la charge de travail des magistrats »

« Délais de traitement ». A suivre la rue Cambon, il s’agirait donc aujourd’hui de se retrousser les manches. Mais c’est là que le bât blesse car encore faut-il savoir qui fait quoi dans les 164 tribunaux judiciaires. Or, la justice ne dispose pas d’« outils d’évaluation de la charge de travail et de répartition des effectifs adaptée aux besoins ». Résultat, « les délais de traitement des affaires civiles se détériorent et le stock des dossiers en attente augmente ». Selon la note, il est « urgent » de créer « un référentiel évaluant la charge de travail des magistrats ». Il s’agit d’« une priorité pour le ministère ». Il permettrait « une allocation des ressources humaines adaptées aux besoins ».

Deux autres orientations sont préconisées pour gagner en efficacité. D’une part, il s’agit de revoir, une fois de plus, la carte judiciaire, principalement le périmètre des 36 cours d’appel, souvent trop réduit, qui entraîne « dispersion des moyens et complexité de gestion ». D’autre part, un plan de transformation numérique est indispensable, le retard pris en la matière étant « considérable ».

Au passage, la Cour des comptes tord le cou à quelques idées reçues sur la France qui, selon le Conseil de l’Europe, consacrait en 2018, 69,50 euros par habitant et 0,2 % de son PIB à sa justice alors que la moyenne européenne était de 72 euros par habitant et de 0,33 % du PIB. Ces comparaisons sont à prendre « avec prudence », écrit la Cour, car les systèmes judiciaires sont très différents. Les données sur le nombre de magistrats ne sont pas, non plus, toujours probantes. Certes, la France n’en compte « que » 11 pour 100 000 habitants (21 en moyenne dans les pays européens), mais ces chiffres ne tiennent pas compte des juges non professionnels qui siègent aux Prud’hommes et dans les tribunaux de commerce.

Face aux plates-formes , sauver le cinéma indépendant

Face aux plates-formes , sauver le cinéma indépendant

 

 

Les distributeurs de films indépendants, déjà fragilisés par la crise sanitaire, doivent faire face à la concurrence des grandes plates-formes, s’alarment, dans une tribune au « Monde », Eric Lagesse et Carole Scotta, coprésidents du syndicat des Distributeurs indépendants réunis européens.

 

Tribune.

 

Une étude menée par l’Agence nationale pour le développement du cinéma en régions montre que les distributeurs indépendants français ont perdu 70 % de leurs entrées en septembre 2021 par rapport au mois de septembre 2019, alors que les studios américains ont progressé de 33 %.

Cette catégorie de distributeurs, fragilisée par la crise sanitaire, est pourtant celle qui finance et distribue la majorité des films présentés à Cannes chaque année, les grands auteurs du cinéma mondial, mais aussi les premiers et seconds films qui assurent le renouvellement des talents. Ces mêmes distributeurs sont ceux qui assurent la présence des films pour le jeune public, et alimentent les programmes écoles, collèges et lycées au cinéma mis en place par le Centre national du cinéma et de l’image animée. Pourtant, leur travail reste méconnu du grand public.

Les distributeurs sont les premiers à lire et investir dans les scénarios des futurs films, français ou étrangers, bien avant les chaînes de télévision, les régions, les sociétés de financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle et autres financeurs de la filière. Lorsque le film est tourné, ils sont encore les premiers à en découvrir le montage, à le retravailler parfois avec producteur et réalisateur et orchestrent ensuite la sortie du film : présentation en festivals, choix de la date de sortie et de l’attaché de presse, choix des salles et du nombre d’écrans, création des bandes-annonces, affiches, dossiers de presse et de tous les éléments de promotion. Tout cela sur leurs fonds propres, auxquels viennent s’ajouter les avances financières versées pour acquérir les films. Au total, leurs investissements s’élèvent à plusieurs dizaines de millions d’euros par an, récupérables pour l’essentiel sur les recettes des entrées en salles.

Le distributeur est le lien indispensable entre ceux qui font les films – auteurs, réalisateurs, producteurs – et ceux qui les exploitent – les salles de cinéma. La numérisation de la société, accélérée par la crise sanitaire, tend à supprimer les intermédiaires, et les géants de la distribution en ligne se sont forgé un accès direct, voire incontournable, vers le consommateur. La tendance très volontaire de certaines plates-formes de sortir leurs « originals » sur grand écran en négociant directement avec les salles prouve combien la place du distributeur est de plus en plus menacée.

Les usages ont muté vers l’achat en ligne de biens culturels, et ont inauguré un débat nouveau dans notre société : qu’est-ce qu’un bien essentiel ? C’est ainsi que le combat commun des libraires et de leurs lecteurs a permis aux livres d’accéder à cette distinction nouvelle du gouvernement, distinction refusée au cinéma et aux spectacles culturels en général.

La chimère de la simplification administrative

La chimère de la simplification administrative

 

Un collectif, emmené par le philosophe Gaspard Koenig, souligne, dans une tribune au « Monde », les injustices générées par la complexité des lois et de l’administration et appelle à une réforme radicale de la gouvernance étatique française.

 

 

Tribune. 

 

Les tracas administratifs sont aussi vieux que l’Etat. Au XVIe siècle, Montaigne se plaignait déjà qu’il y ait davantage de lois en France que dans le reste du monde. Tocqueville faisait de la « tutelle administrative » le trait commun entre l’Ancien Régime et la Révolution. Pompidou se plaignait du « réseau complexe des règles et des principes ».

Aujourd’hui, selon le secrétariat général du gouvernement, le volume du droit consolidé en vigueur est de 84 619 articles législatifs et de 233 048 articles réglementaires. Il est surtout en inflation permanente, dûment chiffrée et déplorée par le Conseil d’Etat dans ses rapports réguliers sur le sujet. La multiplication des autorités locales épaissit le brouillard. Nul n’est censé ignorer la loi, mais, aujourd’hui, nul ne peut comprendre sa logique.

Le constat est bien connu, et les gouvernements successifs mettent en place des commissions de simplification aussi bien intentionnées qu’impuissantes. Travail de Sisyphe, noble mais vain, tant est irrésistible la force d’inertie de la machine à produire de la norme, alimentée par des chefs de bureau zélés et des législateurs bavards. Les élites politico-médiatiques délaissent avec la même régularité qu’elles le dénoncent ce sujet fastidieux, qui ne les trouble guère à titre personnel : quand on vit dans les clous, quand on peut compter sur ses relations pour débrouiller les situations délicates, quand on a les moyens de s’offrir un expert-comptable ou un juriste spécialisé, la complexité se limite à une irritante paperasserie.

Tel n’est pas le cas sur le terrain. Artisans en crise de nerfs face aux formulaires Cerfa, allocataires sociaux renonçant à leurs droits faute de dossier complet, entrepreneurs découragés par l’interminable chaîne des décideurs, bénévoles associatifs devenus professionnels de la demande de subvention, agriculteurs transformés en fonctionnaires de la PAC, contribuables égarés dans le dédale du code fiscal, parents de handicapés mortifiés par les certificats médicaux à renouveler chaque année, femmes divorcées otages de leur nom d’épouse sur leurs papiers, familles empêchées de construire une cabane dans leur jardin, maires ruraux pénalement responsables d’un code de l’urbanisme illisible, électeurs perdus dans le millefeuille territorial, citoyens submergés de sigles et d’acronymes, tous menacent de décrocher, s’ils n’ont pas déjà renoncé à l’Etat de droit en se bricolant un statut bancal dans les interstices d’un système devenu fou.

Spéculation-Tesla: quand la bulle médiatique éclatera

Spéculation-Tesla: quand   la bulle médiatique éclatera

 

On sait évidemment qu’il y a une certaine déconnexion entre la valeur des entreprises et l’estimation qui en est faite à la bourse. Toutefois il y a quand même des fondamentaux qui doivent être pris en compte comme le volume de production, la rentabilité et la situation financière. Rien de tout cela concernant Tesla dont le très médiatique président vent surtout du vent autant pour rouler sur la route que pour aller sur Mars !

 

L’entreprise cumule un endettement fou à une très faible production et pourtant sa capitalisation boursière dépasse la totalité de celle produit pourtant seulement 1 million de véhicules à comparer aux 70 millions de tous les autres.

 

Un endettement de 25 milliards auraient eu n’importent quelle autre entreprise automobile ou autre. En réalité la valeur d’hier de Tesla ne repose pas sur la production matérielle de véhicules mais sur la production de déclarations plus ou moins fantaisistes de son PDG. Pour l’instant il est suivi. Reste que la dette tourne toujours autour de 25 milliards que l’entreprise n’avait pas réalisés le moindre bénéfice en 2020 et que la valorisation boursière constitue une énorme bulle si un jour ou l’autre éclatera.

Avec l’annonce de la vente de 100 000 véhicules à Hertz, la capitalisation du constructeur américain de voitures électriques bat un nouveau record à 1085 milliards de dollars. Une valeur boursière cent fois supérieure à celle de Renault (9,15 milliards d’euros vers 16h30, soit 10,6 milliards de dollars)!

La capitalisation de Tesla (qui affiche une capacité annuelle de production d’un million de véhicules) équivaut à celles réunies des allemands Volkswagen (VW, Audi, Porsche, Skoda, Lamborghini, Bentley, Seat, Bugatti, Cupra, Scania, Ducatti, Man), Daimler (Mercedes-Benz, Smart, Maybach, AMG) et BMW (BMW, Mini, Rolls-Royce), des américains General Motors (GMC, Buick, Cadillac, Chevrolet, Hummer) et Ford (Ford, Lincoln), des japonais Toyota (Toyota, Lexus, Scion, Daihatsu, Hino), Nissan (Nissan, Infiniti, Datsun), Subaru et Suzuki, de l’indien Tata (Tata, Jaguar, Land Rover), du chinois Geely (Geely, Volvo, Lotus, Polestar, Proton…), de l’italien Ferrari, du français Renault (Renault, Dacia, Alpine, Lada) et du franco-italien Stellantis (Fiat, Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Vauxhall, Ram et Peugeot). Ces quinze groupes vendaient avant la crise, près de 70 millions de véhicules par an.

Covid 19 Europe : vers une cinquième vague ?

Covid 19  Europe : vers une cinquième vague ?

La hausse des contaminations atteint 5 % sur une seule semaine au plan mondial. Pour l’essentiel les hausses proviennent de l’Europe qui a enregistré une progression de 14% des contaminations en une semaine . Peu d’Etats Européens échappent cette tendance haussière. Dans certains cas, la situation devient très préoccupante comme par exemple en Russie avec plus de 1000 morts par jour ou encore au Royaume-Uni avec plusieurs dizaines de milliers de nouvelles contaminations par jour.(autour de 6000 en France)

Les pays enregistrant les plus grosses accélérations de la semaine (parmi ceux avec au moins 1000 contaminations quotidiennes) se situent tous en Europe et principalement dans l’Est: en République tchèque (+101%, 4.00), en Hongrie (+92%, 2600), au Danemark (+80%, 1500), en Pologne (+70%, 6100) et en Croatie (+65%, 3100) ou encore en Slovaquie (+63%, 3400). Hors d’Europe, la situation s’améliore dans toutes les autres régions du monde: -16% de nouveaux cas enregistrés au Moyen-Orient, -11% en Afrique, -6% en Asie, -3% dans la zone Amérique latine/Caraïbes, -2% en Océanie et -1% dans la zone États-Unis/Canada.

Croissance Chine : Tassement

Croissance Chine : Tassement

 

L’indice des directeurs d’achat (PMI), qui mesure l’activité des usines du pays, est tombé à 49,2 ce mois-ci, contre 49,6 en septembre, selon le Bureau national des statistiques .

L’activité manufacturière en Chine s’est contractée plus que prévu en octobre, selon des données officielles publiées dimanche, suggérant que le secteur industriel reste confronté à une crise énergétique qui a fait bondir les prix et provoqué des pénuries.

Un nombre supérieur à 50 témoigne d’une expansion de l’activité et, en-deçà, il traduit une contraction. Il s’agit du deuxième mois consécutif en territoire négatif du PMI officiel depuis février 2020, lorsque l’épidémie de Covid-19 faisait rage et qu’un grand nombre d’usines étaient à l’arrêt.

Un groupe d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg avaient anticipé un chiffre de 49,7, ce qui aurait constitué une légère amélioration. Les indices de la production et des nouvelles commandes étaient tous deux en contraction, ce qui indique un affaiblissement de l’offre et de la demande, a concédé Zhao Qinghe, statisticien de la BNS dans un communiqué.

L’économie chinoise s’est largement remise du choc initial de la pandémie, mais le BNS a assuré que la menace d’épidémies locales continuait de peser sur le moral des consommateurs. Parallèlement, l’indice des prix a continué d’augmenter, reflétant la hausse des prix d’achat des matières premières telles que le pétrole et le charbon. La reprise économique mondiale a entraîné ces dernières semaines une forte hausse des prix de toutes les énergies, en particulier du pétrole.

Economie, politique, société: les plus lus

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Les autres article du mois les plus lus

Inflation : ça monte, ça monte

Inflation : ça monte, ça monte 

 

D’après l’INSEE l’augmentation des prix serait limitée à 2,6% sur 1 an.  De son côté, l’indice des prix harmonisés (IPCH) - qui sert de base de comparaison au niveau européen - affiche sur la période une hausse des prix en France de 3,2%. Sur un mois, il a augmenté de 0,5%.

Les prix à la consommation ont d’après l’INSEE augmenté de 2,6% sur un an ce mois-ci, selon une estimation provisoire publiée vendredi par l’Insee. (Notons au passage que l’indice des prix de l’INSEE est complètement obsolète depuis la modification de structure de la consommation constatée depuis la crise épidémique)

En zone euro, l’accélération est encore plus marquée avec une augmentation des prix de 4,1% sur un an après +3,4% en septembre. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis juillet 2008. Or, des économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 3,7%.

Dans l’Hexagone, la hausse est tirée principalement par l’énergie (+20,1%), l’inflation en France, comme dans le reste du monde, inquiète de plus en plus.

Jusqu’à quand l’inflation va-t-elle grimper ? Un retour à la normale n’est pas prévu avant la fin de l’année 2022, a estimé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire le 20 octobre. Au niveau mondial aussi, le FMI estime que la pression sur les prix pourrait durer jusqu’à fin 2022. L’institution a en effet revu ses prévisions mercredi, alors qu’elle prévoyait une stabilisation de l’inflation d’ici le milieu de l’année prochaine. « Nous devons être très vigilants sur l’évolution de l’inflation », a ainsi déclaré le 27 octobre Kristalina Georgieva, la directrice du FMI, sur la chaîne CNBC, mettant en exergue la hausse de la demande et les problèmes logistiques à cause notamment de la pénurie de chauffeurs de poids lourds.

Sobriété économique : des comportements plus vertueux ?

Sobriété économique : des comportements plus vertueux ?

 

L’ethnologue constaterait , dans une tribune au « Monde », le décalage entre l’appel à la consommation et à la croissance, et les comportements, de plus en plus nombreux, visant à « ralentir » son mode de vie et son activité professionnelle.

 

Tribune. La bataille pour un ralentissement de nos modes d’existence et un consumérisme plus tempéré a commencé. Elle n’est plus la chasse gardée de militants écologistes, mais touche désormais toutes les classes sociales. La « sobriété » figure cette nouvelle humeur et se propage au fur et à mesure que des citoyens se lassent d’une société inadaptée aux nouveaux enjeux de la mutation climatique. 

La révolution silencieuse de la sobriété s’immisce dans de nombreux pans de nos vies, nous intimant en sourdine de ralentir nos cadences, n’en déplaise à la modernité qui nous pousse à la vitesse.

La sobriété incarne ce coup de frein à nos consommations, ce ralentissement de nos modes d’existence qui libère un nouvel horizon où la performance et la réussite à tout prix ne sont plus les signes inconditionnels de nos imaginaires de vies réussies. Que de chemin parcouru depuis l’ascétisme de quelques aficionados du plateau du Larzac dans les années 1970, sous l’œil goguenard de la société de l’époque…

Une enquête sur trois terrains (télétravail, habitat participatif, cadres « décrocheurs »), menée dans le cadre d’un travail doctoral par entretien et questionnaire entre juin et septembre 2021, met en lumière un décalage entre les incantations des politiques à consommer plus pour soutenir l’économie et une frange de la population, toutes classes sociales confondues, qui opte pour un ralentissement de son mode de vie. La nouvelle donne climatique n’est sans doute pas étrangère à cette nouvelle réflexion sur la vie matérielle.

 


 

Le dernier baromètre de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) de juin 2021 souligne que près de trois employeurs sur dix sont confrontés au déménagement de leurs salariés depuis l’avènement du télétravail, marqueur d’une nouvelle sobriété.

Des espaces de solidarité

Des télétravailleurs, majoritairement trentenaires, quittent Paris pour migrer vers des lieux plus proches de la nature, loin du tumulte de la ville, d’autant plus que ce devenir urbain leur semble peu conciliable avec des projets d’enfants. Souvent originaires de province, ils optent pour un rapprochement familial plutôt que le choix d’une région « carte postale de vacances », même si les deux ne sont pas incompatibles.

Ce renouement avec la terre de son enfance et la famille élargie construit des espaces de solidarité qui, selon leurs dires, « adoucit et ralentit leur mode de vie ». Improviser une garde d’enfants, entreprendre des travaux dans son nouvel habitat devient plus aisé grâce au jeu des solidarités familiales et un voisinage que la grande ville avait en partie évincé, même si le tableau des retrouvailles avec le clan n’est pas exempt de tensions.

Manque de main-d’œuvre : un retour de l’immigration ?

Manque de main-d’œuvre : un retour de l’immigration ?

L’économiste Emmanuelle Auriol préconise de restaurer l’attractivité de la France pour les immigrés, mise à mal par des décennies de politique restrictive.

Tribune. 

 

Alors que la très forte reprise économique laisse entrevoir une possibilité historique de renouer avec la croissance et le plein-emploi dans notre pays, la pénurie de main-d’œuvre menace d’étouffer cet élan. En effet, 50 % des entreprises françaises se plaignent de ne pas pouvoir recruter, et bon nombre d’entre elles finissent par renoncer à créer de l’activité supplémentaire faute de trouver les salariés dont elles ont besoin.

Avec plus de cent métiers classés « en tension », de nombreux secteurs sont touchés et tous les niveaux de qualification sont concernés. Ainsi, parmi les dix métiers les plus recherchés (hors saisonniers) on trouve, pêle-mêle, des agents d’entretien, des aides-soignants, des aides à domicile, des employés de la restauration et de libre-service, des ouvriers non qualifiés manutentionnaires, des agents de sécurité et de surveillance, mais aussi des infirmiers, des ingénieurs, des cadres et responsables de l’informatique.

Problème structurel

Bien plus inquiétant que les tensions sur les marchés des matières premières, de l’énergie ou des produits semi-finis, qui devraient se résorber assez rapidement, ce problème est structurel. En effet, de nombreuses entreprises ne trouvaient pas non plus de salariés avant la crise du Covid-19. La réforme de l’assurance-chômage, en réduisant les indemnités liées au travail en CDD, devrait remettre des salariés de manière durable sur le marché de l’emploi. Mais étant donné l’ampleur de la pénurie, ce sera loin d’être suffisant, d’autant plus que certains chômeurs n’ont aucune qualification et sont difficilement employables.

 

 

Face à de telles difficultés, la solution qu’utilisent les plus grosses entreprises, quand leur processus de production le leur permet, est de délocaliser une partie de leur activité à l’étranger, là où la main-d’œuvre dont elles ont besoin est abondante. Cette solution est évidement moins bénéfique à l’économie française que de créer de l’activité économique sur le territoire national.

Une autre solution est alors de faire appel à la main-d’œuvre étrangère. C’est ce que font traditionnellement d’autres pays européens comme la Suisse, le Luxembourg, le Royaume Uni, ou encore l’Allemagne, qui ont tous, proportionnellement à leur population, une immigration plus élevée que celle de la France, en flux comme en stock.

Repentance politique: Ras-le-bol

 Repentance politique:  Ras-le-bol

 

Il y a sans doute des modes ou des cycles qui inscrivent le comportement des Etats dans des périodes de conquête joyeuse ou de triste repentance. Pour la France en tout cas depuis Hollande et Macron ( mais aussi Giscard et Chirac), le mouvement est à la contrition pour des événements historiques forcément souvent complexes et douloureux.

 

Ce qu’il faut regretter d’abord c’est l’impasse sur cette complexité et l’approche un peu binaire de l’histoire qui catégorise les impliqués de manière simpliste en bons et en méchants.

 

Cette schématisation concerne en particulier la dernière colonisation. Une colonisation sans doute globalement condamnable qui a surtout servi les intérêts économiques et financiers d’une minorité. Par contre, qui a aussi permis de structurer les organisations locales, de favoriser les investissements et le développement au sens large. Pour preuve ,depuis 60 ans, la décolonisation n’a guère permis de progrès à la hauteur des potentiels économiques et humains de ces pays.

 

Ceci étant,  la dernière colonisation était une erreur politique tellement était  forte dans le monde la quête d’autonomie nationale. Historiquement par contre l’appréciation des colonisations a été appréciée de manière très différente. Ainsi il ne viendrait à l’idée de personne de mettre en question la colonisation de la France par les Romains car c’est la civilisation gallo-romaine qui a permis à la France de franchir une étape dans la modernité.

 Et que dire de l’occupation de la péninsule ibérique par les Arabes musulmans du début du VIIIe siècle à la fin du XVe siècle.  Quelle repentance vis-à-vis de l’Espagne actuelle ?

Plus loin encore qui se souvient que l’Occitanie été rattachée à la couronne de France grâce au massacre des Cathares. Un aspect même ignoré des livres d’histoire des écoles publiques.

 

 

Juger le passé à partir des critères d’aujourd’hui c’est forcément examiné le passé avec des lunettes teintées par la morale et l’éthique contemporaines.

 

 

De ce point de vue on peut souscrire à la définition du député européen Bernard Poignant, paru dans plusieurs journaux « France, j’aime ton histoire ». «  Il devient fatigant de se repentir et de s’excuser pour chaque étape de l’histoire de la France. La repentance est une méthode pontificale, marquée du sceau de la pénitence et en attente de rédemption. La quête de la vérité historique, la recherche inlassable des faits et leur publication relèvent du principe de reconnaissance, donc d’une méthode laïque et démocratique. »

 

 

Plus on remonte dans l’histoire et plus on constate que la plupart des pays un moment ou un autre ont été dominés et où colonisés par un autre. Dans beaucoup de cas, les cultures se sont imbriquées et l’assimilation nationale à effacé complètement les traces de la colonisation. Ceci vaut pour l’Europe dont les frontières ont énormément changé comme pour l’Afrique ou d’autres continents.

 

Pourquoi dès lors  ne pas aussi se repentir de ses colonisations passées qui au passage ont souvent été aussi injustes et plus dominatrices que les plus récentes.

 

Se repentir aujourd’hui c’est porter un jugement de valeur avec les critères contemporains, des critères plus souvent politiques ou idéologiques qu’historiques.

 

En outre se repentir pour des événements anciens, c’est en quelque sorte faire un acte de contrition sur la poitrine des autres; se  désolidariser d’une responsabilité forcément collective qui fait histoire.

 

Il n’appartient pas aux politiques de se repentir des faits anciens. Cette évaluation et ce jugement éventuel appartiennent  exclusivement aux historienx et non à des responsables politiques nourris d’une idéologie du moment bien content de faire porter le chapeau à des prédécesseurs morts peut-être pour faire oublier leurs « péchés » d’aujourdhui. (Les inégalités ou le massacre de l’environnement par exemple).

Plus loin encore qui se souvient que l’Occitanie été rattachée à la colonne de France grâce au massacre des Cathares. Un aspect même ignoré des livres d’histoire des écoles publiques.

 

Juger le passé à partir des critères d’aujourd’hui c’est forcément examiné le passé avec des lunettes teintées par la morale et l’éthique contemporaine.

 

 

De ce point de vue on peut souscrire à la définition du député européen Bernard Poignant, paru dans plusieurs journaux « France, j’aime ton histoire ». «  Il devient fatigant de se repentir et de s’excuser pour chaque étape de l’histoire de la France. La repentance est une méthode pontificale, marquée du sceau de la pénitence et en attente de rédemption. La quête de la vérité historique, la recherche inlassable des faits et leur publication relèvent du principe de reconnaissance, donc d’une méthode laïque et démocratique. »

 

 

Plus on remonte dans l’histoire et plus on constate que la plupart des pays un moment ou un autre ont été dominés et où colonisés par un autre. Dans beaucoup de cas, les cultures se sont imbriquées et l’assimilation nationale à effacé complètement les traces de la colonisation. Ceci vaut pour l’Europe dont les frontières ont énormément changées comme pour l’Afrique ou d’autres continents.

 

Pourquoi dès lors  ne pas aussi se repentir de ses colonisations passées qui au passage ont souvent été aussi injustes et plus dominatrices que les plus récentes.

 

Se repentir aujourd’hui c’est porter un jugement de valeur avec les critères contemporains, des critères plus souvent politiques ou idéologiques qu’historiques.

 

En outre se repentir pour des événements anciens, c’est en quelque sorte faire un acte de contrition sur la poitrine des autres. En quelque sorte se désolidariser d’une responsabilité forcément collective qui fait histoire.

 

Il n’appartient pas aux politiques de se repentir des faits anciens. Cette évaluation et ce jugement éventuel appartiennent  exclusivement au historien et non à des responsables politiques nourris d’une idéologie du moment bien content de faire porter le chapeau à des prédécesseurs morts peut-être pour faire oublier leurs péchés d’aujourdhui. (Les inégalités ou le massacre de l’environnement par exemple).

Inflation : principale préoccupation des Français

Inflation : principale préoccupation des Français

En dépit des discours qui se veulent rassurants de la part des institutions officielles (gouvernement, banque centrale, experts), les Français ne croient pas du tout au concept d’une inflation qui serait modeste et temporaire. Au contraire, ils sont persuadés que cette ablation ne sera pas secondaire ni provisoire.

 

Pour eux , il y a une réelle menace du pouvoir d’achat tout autant que de l’épargne. Cette crainte est fondamentale pour l’avenir de la croissance. Avec le vent d’optimisme qui souffle sur la reprise d’activité, les experts comptent en effet beaucoup sur la mobilisation de l’épargne au service de la croissance. Or devant la montée des prix aussi bien des matières premières que des services contraints, les Français ne manifestent pas leur intention de se délester de l’épargne de précaution.

 

Pour preuve la confiance des ménages pour le mois d’octobre est passée sous sa moyenne de longue période, en baisse de deux points, selon l’Insee.

Les ménages sont conscients que leur situation financière passée est bonne, mais pessimistes sur son évolution. Surtout, leur avis sur le niveau de vie en France se dégrade nettement. La part des ménages qui pense que ce dernier va s’améliorer baisse de quatre points et passe sous sa moyenne de longue période.

COP 26 : ça ne sert à rien ! (Arthus Bertrand)

COP 26 : ça ne sert à rien ! (Arthus Bertrand)

Le réalisateur écologiste Yann Arthus-Bertrand exprime son scepticisme quant à l’efficacité des sommets. de la COP. sur France Info.

Est-ce qu’il y a des raisons d’espérer des avancées sur le climat, comme le disait Emmanuel Macron ce dimanche ?

Yann Arthus-Bertrand : Vous savez, j’ai assisté à la première COP à Rio en 1992 et chaque année on dit que ça va être la plus importante. Sincèrement, les COP ne servent à rien du tout à part médiatiser les catastrophes et ce qu’on doit faire. Les hommes politiques sont dirigés par les électeurs, tant qu’on n’aura pas nous, tous ensemble, envie de bouger, ils ne pourront pas bouger.

Il n’y a donc rien à espérer de cette COP ?

Si. Il y a à espérer des décisions, mais toutes les décisions qu’on va prendre n’auront des effets que dans 20 ans. Le climat qu’on a eu pendant 10 000 ans, sur lequel s’est assis notre civilisation, est parti à jamais, il ne reviendra jamais, c’est ce que disent tous les scientifiques. Je trouve que les discours des hommes politiques ne sont pas à la mesure des catastrophes annoncées. Toutes ces grandes COP, c’est comme des réunions de copropriétaires où chacun tire la couverture vers soi mais en fin de compte, personne n’a envie de décroissance ou du moins de croissance sans carbone – ce qui est extrêmement compliquée. Donc tout le monde va signer des traités en revenant pour montrer à ses électeurs qu’on a fait quelque chose mais sur le fond, ça fait quand même 20 ou 30 ans qu’on ne fait rien.

Quand j’ai fait mon film Home, je croyais qu’on allait changer, il y avait Al Gore qui était arrivé et qui a eu le prix Nobel, on consommait 90  millions de barils de pétrole par jour. Aujourd’hui on en consomme 100 millions. Toutes les énergies renouvelables qu’on a mises en place se sont additionnées à cela. Ce qui veut dire qu’on est complètement incohérent. On fait exactement le contraire de ce qu’on doit faire. Quand il y a la marche pour le climat à Paris, on est 40 000, quand il y a la marche contre le pass sanitaire il y a 200 000 personnes qui vont manifester en France et quand il y a la coupe du monde on va être 2 millions dans les rues. Quand on sera 2 millions à marcher dans la rue, non pas pour le climat, mais pour notre vie, pour la vie de nos enfants, nos petits-enfants, peut-être qu’à ce moment-là le monde changera.

La solution vient des citoyens et de nos actes du quotidien ?

C’est nous qui élisons les politiques, c’est nous qui décidons, avec des décisions comme la taxe carbone dont on n’a pas voulu, tout le monde était dans la rue, on a arrêté. Il faut qu’on soit assez courageux pour accepter des décisions qui ne vont pas nous faire plaisir mais qui sont là pour sauver la planète. Le prix du carburant qui monte c’est une très bonne chose pour l’environnement malheureusement. Maintenant il y a des compensations à faire pour les gens qui n’ont pas assez les moyens. Mais il faut que le pétrole soit beaucoup plus cher parce que ce carbone est en train de nous tuer, de tuer nos vies. Les scientifiques parlent de la sixième extinction, ça veut dire la fin de la vie sur Terre. C’est dramatique et on est incapables de réagir. Bien sûr qu’il faut des COP, bien sûr qu’il faut des Greta mais malheureusement ça va être beaucoup plus compliqué qu’on ne le pense.

Est-ce que vous allez vous rendre à cette COP26 ?

Oui, j’ai la chance que Sting ait fait la voix de Legacy, le film qu’on vient de réaliser, on a une projection avec le prince Charles et sa famille et une projection pour la COP. J’en suis ravi parce que c’est un film – c’est assez courageux de le faire – où on dit que les COP ne servent à rien.

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