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Archive mensuelle de novembre 2021

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Finances-Plongeon des marchés : omicron ou consolidation spéculative ?

Finances-Plongeon des marchés : omicron ou  consolidation spéculative  ?

 

Les marchés actions européens ont largement plongé dans le rouge ce vendredi, avec notamment un indice parisien CAC 40 qui termine en recul de près de 5 %. Wall Street a également suivi le mouvement avec un indice Dow Jones en retrait de 2,5% en fin d’après-midi et de près de 4% pour le Nasdaq, qui regroupe les valeurs des entreprises technologiques.

Nombre d’experts attribuent cette baisse au risque potentiel du nouveau virus omicron découvert en Afrique du Sud et qui serait beaucoup plus virulent que le virus Delta.

La situation sanitaire potentielle constitue un élément qui doit être pris en compte compte tenu de sa possible influence sur le tassement de la croissance.

Ceci étant, beaucoup s’attendaient à une consolidation avant la fin de l’année du fait de l’emballement des marchés soutenus par la spéculation tout autant que par la politique accommodante des banques centrales. Des banques centrales qui ont inondé le monde de liquidités dans beaucoup se sont investies sur le marché des actions puisque parallèlement les obligations ne rapportaient plus depuis les taux d’intérêt à zéro. En France, les indices boursiers ont progressé de l’ordre de 20 % environ jusqu’à maintenant. Une hausse évidemment complètement déconnectée des évolutions économiques et des résultats financiers. En effet la croissance globale va se situer entre 6 et 7 % pour le PIB mais ne constitue en réalité qu’un rattrapage sur 2020 qui a perdue une 8 % de croissance.

La correction va nécessairement intervenir et se prolonger afin d’aligner les indices sur des réalités économiques et financières plus réalistes. Par ailleurs les banques centrales seront bien contraintes un jour ou un autre non seulement de réduire le volume de rachat d’actifs mais aussi d’intégrer l’inflation dans la gestion des taux d’intérêt.

Cette correction sera fortement encouragée par les investisseurs spéculatifs afin d’encaisser le profit de l’enflure des cotations et plus tard afin  de les racheter fortement la baisse. Bref le jeu habituel de la bourse

Climat : Les trois dimensions à prendre en compte pour calculer l’empreinte carbone

Climat : Les trois dimensions   à prendre en compte pour calculer l’empreinte carbone 

 

  • Christian de Perthuis, Professeur d’économie, fondateur de la chaire « Économie du climat », Université Paris Dauphine – PSL,  explique qu’il faut prendre en compte la production nationale, la consommation mais aussi l’empreinte extérieure.

 

 

Pour chaque pays, il existe trois façons de mesurer les rejets de gaz à effet de serre : l’empreinte territoriale calcule les rejets de gaz à effet de serre à l’intérieur des frontières d’un pays ; l’empreinte de consommation, ceux résultant des usages finaux de biens et services ; et l’empreinte d’extraction, ceux issus de l’énergie fossile extraite du pays. Ces trois empreintes ne s’additionnent pas. Elles constituent trois thermomètres bien distincts, donnant des images complémentaires : d’après les dernières estimations portant sur l’année 2019, l’empreinte territoriale de la France était, tous gaz à effet de serre confondus, de 6.5 tonnes de CO2eq par habitant, pour une empreinte de consommation de 9 tonnes et une empreinte d’extraction de 0,03 tonne.

A l’amont de la COP de Glasgow, ces trois thermomètres ont été remis à jour. Leur examen permet de mieux comprendre la difficulté de rehausser l’ambition des contributions nationales des différents pays en matière de réduction des émissions.

L’empreinte territoriale

Le thermomètre communément utilisé pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre d’un pays est l’inventaire national, réalisé en France par le Centre interprofessionnel technique de la pollution atmosphérique (Citepa). Lors des COP, c’est lui qu’on utilise pour négocier les engagements des différents pays et qu’on retrouve dans les « contributions nationales déterminées » déposées auprès des Nations unies. Chaque Etat est souverain sur son territoire et donc directement responsable de son empreinte territoriale. Un système de « monitoring, reporting, verification » (MRV) qui devrait être renforcé dans le cadre de l’application de l’accord de Paris permet leur suivi.

Ces inventaires sont calculés à partir de méthodes harmonisées par le GIEC. La partie la plus robuste est celle concernant le CO2 d’origine énergétique ou résultant de procédés industriels. Les marges d’incertitude sont bien plus élevées pour les émissions et les absorptions liées aux changements d’usage des sols et aux rejets de gaz à effet de serre hors CO2 dont l’agriculture est la première source. Il reste beaucoup de progrès à faire pour fiabiliser et standardiser les méthodes de calcul de cette partie des inventaires.

La récente édition du Global Carbon Budget donne une image complète de ces empreintes territoriales pour le CO2 jusqu’en 2020. Cette année-là, les rejets de CO2 dans l’atmosphère résultant de l’usage d’énergie fossile et de procédés industriels ont atteint 34,8 gigatonnes de CO2, soit 4,5 tonnes par habitant : ce qu’on émet en produisant 3 tonnes d’acier ou en roulant 20.000 km dans une voiture de moyenne gamme. En 2021, les émissions mondiales devraient remonter à 36,4 Gt, pratiquement le niveau prévalant en 2019, avant le déclenchement de la pandémie du Covid.

Les quatre premiers émetteurs – Chine, Etats-Unis, Union européenne, Inde – contribuent pour 60% à ces rejets. Les émissions sont en recul en Europe et aux Etats-Unis. En Chine, elles sont reparties en hausse depuis 2018 après s’être stabilisées au début de la décennie 2010. Elles sont en accélération en Inde qui est sur le point de dépasser les émissions de l’Union européenne. Le « reste du monde » demeure le premier émetteur mondial de CO2. Les émissions y augmentent rapidement dans les pays producteurs et exportateurs d’énergie fossile, dans les pays moins avancés qui parviennent à décoller et, avant la crise du Covid-19, dans les transports internationaux.

Hausse des émissions dans les pays émergents, recul dans les pays industrialisés. Ne s’agirait-il pas d’un phénomène de vases communicants, les émissions économisées dans les pays riches étant simplement transférées dans les autres pays via les délocalisations et le commerce international? Pour répondre à la question, il convient d’examiner l’empreinte de consommation, notre deuxième thermomètre.

L’empreinte de consommation

Avec la globalisation des économies, les chaînes de valeur se sont allongées. Ceci a pour effet de dissocier le lieu où sont utilisés les biens et services de celui où apparaissent les émissions : si le véhicule que j’achète est d’origine étrangère, les émissions associées à sa fabrication apparaîtront dans l’inventaire du pays d’origine. S’il est monté en Europe à partir de tôles importées, les émissions se partageront entre pays d’origine pour la fabrication des tôles et le pays européen où se trouve l’usine de montage.

L’empreinte de consommation recense les émissions résultant de l’usage des biens et services dans une économie. Pour la calculer, il convient de corriger les émissions observées sur le territoire des effets du commerce extérieur : celles incluses dans les importations doivent être ajoutées ; celles incluses dans les exportations doivent être retranchées.

Au niveau micro-économique, l’empreinte de consommation se calcule à partir des bases de données comme celle de l’Ademe qui fournit les facteurs d’émission de l’ensemble des biens et services consommés. Les méthodes pour reconstituer l’empreinte carbone d’un ménage ou d’une organisation sont standardisées et permettent l’établissement de bilans carbone.

Ces bilans ne peuvent pas s’agréger, car cela conduirait à compter plusieurs fois les mêmes émissions. Pour passer à l’échelle macro-économique, les méthodologies sont plus compliquées. On utilise des matrices entrées-sorties issues de la comptabilité nationale, avec des coefficients techniques moyens par secteur réestimés à intervalles périodiques. Avec l’accélération de la transition énergétique, les hypothèses de fixité de ces coefficients techniques sont hardies, surtout quand il s’agit de se projeter dans l’avenir.

Deux bases de données permettent de comparer l’empreinte territoriale des pays avec leur empreinte de consommation pour le CO2 d’origine énergétique : celle de l’OCDE et celle du Global Carbon Budget qui a été utilisée pour construire le graphique figurant le niveau de l’empreinte de Consommation en 2019 (abscisse) et son évolution depuis 2005 (ordonnée). A noter que les données n’intègrent pas les émissions de CO2 résultant de l’usage des sols, notamment celles résultant des échanges de produit ayant un impact sur la déforestation tropicale.

Sans surprise, l’empreinte de consommation des pays émergents du G20 est généralement plus faible que leurs émissions territoriales. Ces pays exportent plus d’émission de CO2 qu’ils n’en importent via le commerce international. C’est le cas de l’Inde, de la Russie, de l’Afrique du Sud et surtout de la Chine, de loin le premier exportateur mondial d’émissions de CO2 incorporées dans les biens manufacturés. Symétriquement, l’Union européenne est le premier importateur net d’émissions de CO2, avec une empreinte de consommation qui dépasse de 18% les émissions de son territoire (16% au Japon et 6% aux Etats-Unis).

Depuis 2005, l’empreinte de consommation augmente cependant dans tous les pays émergents du G20, exception faite de l’Afrique du Sud et du Mexique. La hausse est particulièrement marquée en Chine où l’empreinte de consommation a progressé de plus de 80%, soit nettement plus que les émissions territoriales. Cela reflète la stratégie de réorientation de l’économie sur le marché intérieur afin de satisfaire une demande domestique très dynamique.

Symétriquement, l’empreinte de consommation a baissé dans l’ensemble des pays industrialisés membres du G20. Elle a été particulièrement marquée dans l’Union européenne et aux États-Unis. En France, l’empreinte de chaque habitant a été réduite de 27% sur la période, soit pratiquement au même rythme que les émissions territoriales par tête (29%).

Le constat d’ensemble se dégageant du tableau est clair : depuis 2005, le commerce international ne semble pas avoir joué le rôle de vases communicants entre pays riches et pays émergents pour les émissions de CO2 hors usage des terres. Le dynamisme des émissions dans les pays émergents a reposé sur celui de leur demande domestique. L’enjeu primordial de la transition bas carbone y sera de la satisfaire demain en réduisant leurs émissions. Dans les pays riches, les réductions des émissions territoriales se sont traduites par des baisses de l’empreinte de consommation.

L’empreinte d’extraction

Tout à l’amont des chaînes de valeur, l’empreinte carbone d’extraction constitue le miroir de l’empreinte de consommation. Elle calcule les émissions de CO2 qui résulteront de l’extraction des énergies fossiles, que ces énergies soient utilisées dans les pays exploitant les gisements ou à l’étranger. Techniquement, l’empreinte carbone des producteurs d’énergies fossiles est plus facile à calculer que l’empreinte de consommation, car il n’y a que trois produits à considérer dont les facteurs d’émission sont bien connus : le charbon, le pétrole et le gaz d’origine fossile.

Dans son rapport « Production Gap », le programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) a calculé l’empreinte carbone de production pour l’année 2019. Avec ce troisième thermomètre, se dessine une nouvelle cartographie des émissions mondiales de CO2. Deux nouveaux venus figurent dans le top-6 des émetteurs de CO2 : l’Arabie saoudite et l’Australie, pays moyennement peuplés, mais gros exportateurs d’énergie fossile. L’Europe et le Japon disparaissent de la liste des principaux émetteurs, car ils importent la plus grande partie de leur énergie fossile.

En Europe de l’Ouest, le pays à l’empreinte d’extraction la plus élevée est la Norvège, devenue le troisième exportateur mondial de gaz naturel. Le Royaume-Uni, qui fut le premier producteur mondial d’énergie fossile, pointe à la 23e place. Quant à la France, son empreinte d’extraction est devenue symbolique à la suite de la fermeture des houillères et de l’épuisement du gisement de gaz de Lacq.

Dans son rapport sur l’empreinte d’extraction, l’UNEP pointe du doigt l’enjeu de la sortie des énergies fossiles. Les pays exportateurs d’énergie fossile peuvent en effet baisser leurs émissions territoriales tout en alimentant la hausse des émissions à l’extérieur de leurs frontières via ces exportations.

Il convient donc de s’assurer que l’évolution des empreintes d’extraction est compatible avec les trajectoires conduisant à limiter le réchauffement bien en dessous de 2°C. Cette discussion a été amorcée à la COP26 récemment tenue à Glasgow. Elle n’est pas prête de s’achever. Il subsiste un écart béant entre, d’un côté les objectifs déclarés sur le climat d’un côté, et de l’autre les plans de production et d’exportation d’énergie fossile.

La complémentarité des trois thermomètres

Pour guider les politiques climatiques, les inventaires nationaux rapportant l’ensemble des émissions territoriales de chaque pays restent l’outil pivot. Avec le « cadre de transparence renforcé » de l’Accord de Paris (article 13), les différents pays seront soumis en la matière à des exigences accrues à partir de 2024. C’est un volet important de la négociation climatique, aux dimensions géopolitiques généralement sous-estimées. Mais l’inventaire national ne dit pas tout des émissions d’un pays. Il convient de le compléter avec les deux autres thermomètres.

L’empreinte de production est d’une grande utilité pour guider l’action climatique de la vingtaine de producteurs et/ou exportateurs d’énergie fossile comptant pour plus de 80 % des émissions mondiales. Ce sont également les pays qui auront à opérer les reconversions du tissu économique et social les plus complexes vu leur degré de dépendance aux fossiles.

Dans les pays d’Europe de l’Ouest, l’empreinte de consommation apporte un éclairage précieux. Elle permet de surveiller les risques de « fuites de carbone » qui pourraient résulter de l’accélération des actions de réduction des émissions territoriales. Pour parer à tous risques, la Commission européenne travaille sur deux instruments importants : un mécanisme à la frontière mettant sur un pied d’égalité les producteurs européens qui payent les quotas de CO2 et les importateurs qui en sont exonérés ; un renforcement de la régulation sur la déforestation importée.

En France, la question de l’utilisation de l’empreinte de consommation a fait l’objet d’un rapport très complet du Haut Conseil pour le climat (HCC). Ce rapport fournit une masse d’information très précieuse pour la conduite de l’action climatique. Il se base malheureusement sur des données qui ont fait l’objet de révisions conséquentes. Il serait judicieux de revisiter ses conclusions à la lumière des informations plus récentes aujourd’hui disponibles grâce au travail conduit depuis sa publication par la statistique publique.

L’une des conclusions parfois tirées du rapport du HCC serait de substituer l’empreinte de consommation aux données de l’inventaire pour mieux guider la politique climatique. Sans aucun doute, l’empreinte climatique des Français reste bien trop élevée. Sa baisse depuis 2005 est beaucoup trop lente. Mais quand une transition n’est pas assez rapide, c’est rarement en changeant de thermomètre qu’on peut l’accélérer!

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Politique-Guadeloupe : enfer et/ou paradis !

Guadeloupe : enfer et/ou paradis !

 

Selon le géographe Laurent CHALARD, le fort taux de chômage et les limites des services publics de l’archipel figurent parmi les causes de cette crise. La Guadeloupe représente à la fois un enfer et un paradis !

 

- Sur fond de crise sanitaire, la colère des habitants de la Guadeloupe s’exprime. Qu’est-ce qui en est à l’origine ?

Laurent CHALARD. -

 

 L’obligation vaccinale pour les soignants, énième mesure coercitive mise en place par l’État central en Guadeloupe face à la crise sanitaire du Covid-19 constitue la petite goutte qui a fait déborder le vase, à l’origine du mouvement de contestation des derniers jours dans ce territoire de la France périphérique qui connaît une situation socio-économique particulièrement dégradée sur le modèle de ce qui s’est passé en Guyane en 2017, même si les motifs de mécontentement ne sont pas totalement identiques.

En effet, après plusieurs décennies de départementalisation, le niveau de vie de la Guadeloupe demeure sensiblement inférieur à la France métropolitaine et les secteurs d’activité dominants connaissent une crise certaine. D’un côté, l’agriculture et l’agro-alimentaire (cultures de la banane, de la canne à sucre et leurs dérivés) déclinent au fur et à mesure du temps, se maintenant principalement grâce aux subventions de l’État et de l’Union européenne, la production n’étant pas concurrentielle sur le marché mondial. D’un autre côté, le tourisme (et son corollaire le BTP) qui se portait plutôt bien avant la crise sanitaire, la fréquentation étant en hausse, est touché de plein fouet par les mesures internationales de limitation des déplacements, la clientèle étrangère, en particulier nord-américaine, n’étant plus au rendez-vous.

L’emploi public est le principal employeur départemental avec le tourisme.

En conséquence, du fait de l’absence de diversification du tissu économique, l’industrie étant marginale (7 % de la population active travaille dans le secteur en 2018 selon l’Insee, mais essentiellement dans l’agro-alimentaire), l’emploi public est le principal employeur départemental avec le tourisme. Il s’est consécutivement développé un système économique pervers, les revenus issus de l’emploi public ou du tourisme alimentant une consommation de produits importés aux prix élevés, étant donné l’éloignement des grands pôles fournisseurs, sans développement d’une production endogène, l’argent n’étant pas réinvesti localement. D’une certaine manière, la Guadeloupe fait penser aux pays rentiers du Moyen-Orient, à la différence que la rente n’est pas liée aux hydrocarbures mais à l’emploi public.

Cette situation entraîne une interrogation sur la remise en cause du modèle de développement de l’Outre-Mer français, qui n’apparaît pas soutenable à long terme, ce que nos dirigeants se doivent de prendre en compte.

Comment expliquer le fort tôt de chômage sur ce territoire ? Quelles en sont les conséquences ?

Le fort taux de chômage en Guadeloupe, de 21 % au sens du BIT en 2021 mais de 28,8 % selon les chiffres du recensement de l’Insee en 2018, plus fiables car reposant sur le déclaratif, s’explique simplement par le décalage entre le nombre d’emplois et le nombre d’actifs présents sur le territoire. En effet, le département n’offre que 126 201 emplois en 2018 alors que la population active est de 171 980 personnes, d’où un nombre de chômeurs conséquent, de près de 50 000 personnes. Le taux d’actifs occupés n’est d’ailleurs que de 50 % de la population contre près de 65 % en France métropolitaine. C’est essentiellement le produit d’une situation héritée, la légère progression de l’emploi entre 2008 et 2018 ayant été très largement insuffisante pour résorber le chômage de masse, malgré la baisse de la population active.

Il s’ensuit que l’émigration des Guadeloupéens vers la France métropolitaine, qui s’était tassée dans les années 1990, est repartie fortement à la hausse dans les années 2010, avec, par exemple, un déficit migratoire estimé par l’Insee à -1,1 % par an entre 2013 et 2018, retrouvant un taux constaté dans les années 1970. C’est le témoignage de l’ampleur de la dégradation de l’économie locale, les jeunes actifs n’ayant aucune perspective d’avenir. À l’arrivée, la population de la Guadeloupe a diminué depuis 2013 de près de 15 000 habitants, soit un déclin conséquent, mettant fin à des décennies de croissance. Or, rappelons qu’à l’échelle départementale en France, une perte de population est, en règle générale, synonyme d’un déclin économique marqué.

Comment expliquer que dans un territoire français le chômage et l’illettrisme culminent à 20%, quand les hôpitaux sont submergés et que les habitants subissent des coupures d’eau ?

Le faible niveau de qualification et d’instruction d’une partie de la population guadeloupéenne s’explique par deux principales raisons.

La première tient au profil d’émigration de l’archipel. En l’absence de grandes écoles et d’universités réputées, ce sont d’abord les jeunes les plus diplômés qui quittent le territoire, étant condamnés à poursuivre leurs études en France métropolitaine pour y trouver ensuite un emploi correspondant à leur niveau de qualification, comme ce que l’on constate dans la France périphérique. Ce processus sous-entend que les personnes les moins diplômées issues des familles les plus paupérisées, qui maîtrisent le moins bien la langue française, restent plus souvent sur place que les autres catégories de la population.

Si la Guadeloupe apparaît comme pauvre vue de métropole, par contre, pour les populations issues des États les moins argentés des Caraïbes, elle est perçue comme une oasis de richesse, d’où un mouvement d’immigration.

La seconde raison relève aussi de la question migratoire, mais cette fois-ci concerne l’immigration. Si la Guadeloupe apparaît comme pauvre vue de métropole, par contre, pour les populations issues des États les moins argentés des Caraïbes, elle est perçue comme une oasis de richesse, d’où un mouvement d’immigration depuis plusieurs décennies. En conséquence, la Guadeloupe abrite une communauté immigrée haïtienne arrivée récemment, constituée de plusieurs dizaines de milliers de personnes si l’on comprend leurs descendants, qui est mal insérée dans la société guadeloupéenne et dont le niveau éducatif et de maîtrise de la langue française est très bas.

Les services publics font-ils défaut ? Est-ce comparable avec la situation dans les territoires périphériques de la métropole ?

Au niveau des services publics, aussi paradoxal que cela puisse paraître alors que les revenus de l’archipel dépendent en premier lieu de l’emploi public, ils sont loin d’être la hauteur, d’autant que l’État a eu, comme ailleurs en France, tendance à se désengager dans le domaine ces dernières années. Aujourd’hui, il existe deux principales défaillances en Guadeloupe : la santé et l’assainissement des eaux.

Concernant la santé, le département est l’un des principaux déserts médicaux français selon une étude de la Drees parue en 2020, avec la Guyane et la Martinique, ce qui est problématique dans un contexte de vieillissement de la population, qui n’a pas été anticipé par les autorités. Pendant longtemps, l’archipel s’est caractérisé par une structure par âge très jeune, donc il n’y avait pas de réels besoins de s’occuper des plus anciens. Or, aujourd’hui, dans un contexte de réduction de la fécondité, d’augmentation de l’espérance de vie et d’émigration des jeunes, le vieillissement s’accentue fortement. Les plus de 60 ans représentent 25,6 % de la population en 2018, soit une hausse de 40 % de leurs effectifs depuis 2008, alors que la population totale diminuait. Cette population âgée étant la plus susceptible d’avoir recours au système de santé, il apparaît donc logique que les hôpitaux aient du mal à s’adapter à cette nouvelle donne, la crise sanitaire mettant très facilement le système à bout.

Concernant l’assainissement et l’approvisionnement en eau potable, ce sont des services publics qui reposent sur des infrastructures lourdes (châteaux d’eau, stations d’épuration, canalisations…) qui nécessitent d’être entretenues régulièrement. Or, ces dernières n’ont pas toujours suivi la croissance démographique, qui a été intense par le passé, d’autant que certains quartiers d’habitat plus ou moins insalubre subsistent.

La situation des services publics en Guadeloupe est donc partiellement comparable à celle de la France périphérique métropolitaine. Cependant, touchant des territoires à l’histoire différente, la logique n’est pas la même. Dans la France périphérique métropolitaine, les services publics déclinent, tandis qu’en Guadeloupe ils n’ont jamais été à la hauteur des enjeux.

Retour des œuvres d’art : une folie contre l’universalisme

 

Retour des œuvres d’art : une folie contre l’universalisme 

 

La culture woke, les décoloniaux et autres gauchistes rejoignant les nationalistes, les populistes et les démagogues militent en faveur du retour au pays de création des œuvres d’art.  »Si tout le monde récupère l’art qu’il a créé il n’y aura plus de musées qui auront des œuvres étrangères », explique samedi 27 novembre sur franceinfo Didier Rykner, journaliste, historien de l’art et fondateur de magazine de presse en ligne latribunedelart.com, qui a pour objet l’actualité de l’histoire de l’art et du patrimoine occidental, alors que la Grèce relance sa campagne pour une restitution des frises du Parthénon. C’est « une folie de vouloir que toutes les œuvres reviennent là où elles ont été faites » affirme-t-il.

Pourquoi est-ce qu’il y a une telle pression sur le British Museum où sont ces frises et pas sur d’autres musées ?

Didier Rykner : Je suppose que c’est parce qu’une grande partie des sculptures venant du Parthénon sont conservées au British Museum. Le Louvre en a très peu. Il faut rappeler aussi que près d’un tiers est conservé en Grèce. Cette demande est quelque chose qui revient régulièrement depuis très longtemps et qui pour le moment n’a pas abouti. Ces œuvres ont été emportées légalement à l’époque, donc il n’y a pas d’obligation légale. Si elles reviennent, elles reviendront dans un musée en Grèce, il n’est pas question de les remettre sur le Parthénon.

Comment expliquez ces nouveaux débats autour des œuvres d’art ?

On peut se demander ce que veulent toutes ces personnes qui souhaitent le retour des œuvres. Est-ce qu’on veut que toutes les œuvres françaises reviennent en France ? À ce moment- là on pourrait demander le cloître de Saint-Guilhem-le-Désert qui se trouve à New York. Est-ce qu’on veut que tout revienne en Grèce, en Afrique, etc ? En Afrique on dit que 90% des œuvres africaines sont en dehors du pays ce qui est faux. La Chine réclame beaucoup d’œuvres qui ont été pillées pendant le siège du Palais d’Eté et qui se retrouvent en France.  »Qu’est-ce que c’est que cette folie de vouloir que toutes les œuvres reviennent là où elles ont été faites ? Cela veut dire que finalement l’art n’est pas universel et qu’il doit forcément être dans le pays où il a été créé. C’est absurde. »

« On est rentré dans une spirale totalement folle. Si tout le monde récupère l’art qu’il a créé, il n’y aura plus de musées qui auront des œuvres étrangères. »

 

Certains pays n’ont pas les moyens d’avoir des œuvres comme en ont Le Louvre ou le British Museum. Est-ce que cela peut expliquer ces rappels ?

On parle de frises du Parthénon qui sont en dehors du marché puisqu’elles sont dans un musée. En Afrique, il y a des personnes très riches qui peuvent collectionner. Ce qu’on apprend au fur et à mesure c’est qu’il y a plus d’art africain qu’on ne le pense mais que certains ne veulent pas les mettre dans les musées parce qu’ils pensent que les musées ne sauront pas les conserver. Il y a un côté très nationaliste et cela me fait un peu peur. Ce sont des problématiques qui sont un peu partout et de plus en plus prégnantes depuis qu’Emmanuel Macron a voulu restituer des œuvres au Bénin. Il a ouvert la boîte de Pandore.

Alzheimer : Bientôt un vaccin ?

Alzheimer : Bientôt un vaccin ?

  • Un  nouveau vaccin administré par voie nasale destiné à prévenir et à ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer est en cours d’essai aux États-Unis . 

 

Le vaccin agit en stimulant le système immunitaire et en activant les globules blancs dans les ganglions lymphatiques. Les cellules stimulées voyagent ensuite dans le sang et doivent aider à éliminer les plaques bêta-amyloïdes dans le cerveau.

« Depuis 20 ans, il est de plus en plus prouvé que le système immunitaire joue un rôle clé dans l’élimination de la bêta-amyloïde. Notre vaccin exploite un nouveau bras du système immunitaire pour traiter la maladie d’Alzheimer », a déclaré Tanuja Chitnis, professeur de neurologie à l’hôpital de Boston et chercheur principal de l’essai, cité dans le communiqué.

Le vaccin est basé sur un adjuvant dénommé Protollin, composé de protéines dérivées de bactéries et qui a déjà « été utilisé en toute sécurité chez l’homme comme adjuvant pour d’autres vaccins », souligne l’équipe de scientifiques. L’étude est par ailleurs financée par I-Mab Biopharma (I-Mab) et Jiangsu Nhwa Pharmaceutical (NHWA), qui sont responsables du développement, de la fabrication et de la commercialisation de Protollin, note le « New York Post ».

La maladie d’Alzheimer, qui voit le patient perdre irrémédiablement la mémoire et sa capacité de jugement, touche 15 % des plus de 80 ans. Elle peut aussi survenir bien plus tôt. On estime aujourd’hui en France à plus de 65.000 le nombre de patients de moins de 65 ans atteints de la maladie.

Brexit : un accord bâtard inapplicable

Brexit : un accord bâtard inapplicable

 

L’Europe n’a sans doute pas fini avec la gestion de cet accord bâtard qui a fait suite au  Brexit. À juste titre, la France aurait bien voulu que la rupture soit nette et franche avec le Royaume-Uni qui n’a cessé de mettre des bâtons dans les roues dans la construction européenne. Mais sur l’assistance de l’Allemagne, qui privilégie toujours son business, l’ancien commissaire européen Michel Barnier a dû accoucher d’un accord bâtard complètement inapplicable. Cela en raison d’un double objectif de l’accord qui visait d’une part à réguler les échanges entre le Royaume-Uni et l’Europe, d’autre part à maintenir l’accord de paix politique entre l’Irlande indépendante et la province britannique de l’Irlande du Nord. Du coup l’Irlande d’une nord hérite d’un statut bâtard de frontière entre le reste du Royaume-Uni et l’Europe. Une situation qui ne satisfait pas l’Irlande du Nord, pas davantage que le Royaume-Uni ou l’union économique et particulièrement la France.

Le Britannique David Frost a précisé que le gouvernement britannique était « prêt à utiliser l’article 16 (qui permet la mise en œuvre de mesures unilatérales, N.D.L.R.) pour protéger l’accord du Vendredi-Saint, si aucune autre solution ne peut être trouvée ». Une telle initiative ne serait pas sans risque, alors que le «protocole nord-irlandais» inclus dans l’accord sur le Brexit est destiné à préserver l’accord de paix dit du Vendredi-Saint, conclu en 1998, en évitant le rétablissement d’une frontière physique entre la République d’Irlande, membre de l’UE, et la province britannique d’Irlande du Nord.

Ces contrôles ont suscité le mécontentement du Premier ministre britannique Boris Johnson, pourtant signataire de l’accord de Brexit, et surtout des unionistes nord-irlandais, qui refusent toute différence de traitement avec le reste du Royaume-Uni.

Les positions seront toujours inconciliables car Boris Johnson souhaite que le Royaume-Uni constitue la porte d’entrée complètement libre du commerce international avec l’union économique. Inversement l’union économique souhaite évidemment réguler ces échanges avec le Royaume-Uni désormais hors UE.

Economie, politique, société: les plus lus

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Covid France : des mesures insuffisantes

Covid France : des mesures insuffisantes

 

 

27 NOVEMBRE 2021,encore en hausse avec 37.218 NOUVEAUX CAS à comparer aux 6500 cas  il y a un mois en France . Et de nouvelles mesures qui ne sont pas à la hauteur des enjeux.

On peut se demander pourquoi l’Europe est devenue l’épicentre de la pandémie mondiale alors que le taux de vaccination est en général plus important qu’ailleurs. La principale raison tient au laxisme des autorités qui ont levé de façon très prématurée les mesures restrictives.

 

Du coup l’immense brassage de population a permis à une nouvelle vague de se développer. La France est concernée comme les autres pays européens mais avec quelques semaines de décalage. Il y a en effet quelques semaines seulement le nombre de contaminés ne dépassait pas 5000 par jour en France et il dépasse largement maintenant les 30 000 quotidiennement. Sur la tendance on va atteindre 60 à 70 000 contaminés d’ici un mois. Soit la situation avec un décalage du Royaume-Uni ou  de l’Allemagne.

 

De toute évidence le gouvernement ne veut pas contrarier une opinion publique défavorable à des mesures très restrictives, il a simplement amplifié les mesures existantes.

 

Parmi les principales mesures :

 

La dose de rappel de vaccin anti-Covid, qui n’est aujourd’hui accessible qu’aux plus de 65 ans, sera ouverte à tous les adultes dès samedi. À compter du 15 janvier 2022, en l’absence de rappel, le passe sanitaire sera invalide sept mois après la dernière injection. Quant à la durée de validité des tests négatifs, ouvrant droit au passe, elle va être ramenée à 24 heures (au lieu de 72 heures). Le port du masque est, par ailleurs, de nouveau obligatoire «partout en intérieur».

À l’extérieur également dans les grands rassemblements sur décision du préfet. On peut le vérifier dans les stades où les trois quarts des personnes hurlent mais sans masque !

Inflation : on vous l’avait bien dit !

Inflation : on vous l’avait bien dit !

Dans une tribune au Washington Post, Larry Summers dénonce les 5 critères que la Fed avait mis en avant pour plaider l’inflation transitoire. En passant, il nous rappelle qu’il nous l’avait bien dit. Mais il tombe dans un piège philosophique classique : le problème de Gettier..Par Karl Eychenne, stratégiste et économiste dans la Tribune.

 

Tribune

 

 

Il est vraiment très fort Larry Summers. Déjà l’hiver dernier, il était convaincu que l’inflation allait devenir un sérieux problème. Dès lors, quand la Banque Centrale américaine (Fed) usa de son expression « inflation transitoire », Larry tiqua. Pour lui, l’inflation n’allait pas rendre les armes aussi facilement. Il n’était pas le seul à penser cela du reste, puisque dans le même temps Olivier Blanchard autre sommité, nous prévenait des risques ; tout en acceptant un débat constructif avec un Paul Krugman qui ne croit plus à l’inflation depuis longtemps. Nous y voilà. L’inflation américaine évolue aujourd’hui à près de 6,2 %, bien au-delà de sa zone de confort située autour de 2 %. Larry Summers nous l’avait bien dit donc, et il nous le rappelle dans cette tribune récente en invalidant les 5 critères que la Fed avait mis en avant en avril dernier, et qui justifiaient alors une certaine forme de passivité du politique face à la flambée des prix.

D’abord, Larry Summers nous explique que l’accélération des prix n’est plus confinée à certains secteurs contrairement à ce que pensait la Fed. Il a raison. Ensuite, il nous explique que la hausse des prix très spécifique mais très importante des voitures neuves et d’occasion n’a pas cessé, contrairement à ce que pensait la Fed. Il a raison. Puis, il nous fait remarquer que les tensions sur les salaires sont manifestes, il a encore raison. Les anticipations d’inflation des agents économiques ont finalement réagi aux tensions sur les prix, et commencent même à inquiéter les ménages. Il a toujours raison. Enfin, Larry Summers nous fait remarquer que toutes les autres économies développées montrent aussi des signes tangibles d’accélération d’inflation, malgré 30 années de désinflation tendancielle. 5 sur 5, il a tout bon Larry. Aucun risque qu’il ne passe pour une chouette de Minerve, il nous avait bien prévenus.

Sauf que Larry Summers aurait pu aussi nous prévenir qu’il avait anticipé le retour des mesures de restrictions sévères en Asie durant l’été, « confinant » de nouveau l’offre mondiale de biens au moment même où la demande déployait de nouveau ses ailes afin de rattraper le temps perdu. Il aurait aussi pu nous prévenir que certains pays producteurs de certaines matières premières allaient trainer des pieds (Russie pour le gaz, OPEP pour le Brent). Ces deux remarques sont nécessaires pour rappeler aux curieux que la ré-accélération récente de l’inflation américaine doit davantage à ces deux facteurs globaux qu’à une flambée des salaires américains. D’ailleurs, il suffit de comparer la progression des prix américains aux prix européens depuis la rentrée : 1,6 %, il ne semble donc pas que l’inflation américaine dénote par rapport à l’inflation européenne sur la période récente. Pour comparaison, les prix américains avaient monté deux fois plus vite que les prix européens de fin décembre 2020 à fin juillet.

Enfin, Larry Summers oublie peut – être de rappeler que son argument principal à l’inflation galopante était la surchauffe économique provoquée par un excès de zèle des autorités gouvernementales et monétaires, et non pas une offre qui peine à retrouver ses niveaux d’avant Covid. En bref, Larry Summers avait peur de la demande exubérante, pas de l’offre hésitante. La demande a-t-elle été exubérante ? Larry et Olivier craignaient que les politiques de soutien donnent un coup de pied au derrière tellement fort au PIB qu’il allait se retrouver près de 5 à 10 % au-delà de son niveau raisonnable (potentiel). Non, le PIB va bien mieux mais il n’est pas aussi euphorique, il serait même encore en retard… La surchauffe a bon dos donc. Certes, l’accélération récente de l’inflation américaine est impressionnante, et l’on pourrait se dire que les ménages américains ont enfin puisé dans leur épargne de précaution dopée par les politiques de soutien. Pourtant, les prix américains n’ont pas plus accéléré que les prix de la zone euro depuis la rentrée. Certes, l’inflation américaine est plus élevée que l’inflation euro sur les 12 derniers mois, mais ce n’est pas liée aux évolutions récentes.

Donc, si l’on résume. Larry Summers croyait que l’inflation allait s’envoler, il avait de bonnes raisons de le croire, et il a finalement eu raison de le croire, mais pas pour les raisons qu’il avait invoquées au départ…  De la même manière, la Fed avait tort sur l’inflation, mais peut – être pas tout à fait pour de mauvaises raisons. D’ailleurs, c’est exactement ce que la Fed suggère dans ses dernières minutes (à partir de la page 7), qui font le compte rendu des discussions ayant eu lieu durant le dernier comité de politique monétaire de début de novembre. Dans ces minutes, elle revient sur l’impact des tensions récentes des prix de l’énergie, et le retour du risque sanitaire en Asie.

 

Lorsque que l’on croit quelque chose, que l’on a de bonnes raisons de croire quelque chose, et qu’il s’avère que la chose se réalise, et bien cela ne suffit pas à dire que l’on avait raison… C’est un piège devenu classique de la philosophie de la connaissance. En 1963, un certain Edmund Gettier trouva une faille dans la définition de la connaissance trop simpliste de Platon : « une connaissance, c’est une croyance, vraie, et justifiée ». Cette faille, l’auteur l’exposa dans un article devenu culte en 1963 : « Is Justified True Belief Knowledge ». Dans cet article, l’auteur démontre qu’il existe des croyances, auxquelles on a de bonnes raisons de croire, qui s’avèrent effectivement vraies, mais qui ne sont pas des connaissances…

Un exemple ?  Prenons le cas des marchés financiers : une nouvelle terrible vient d’être publiée sur les écrans Bloomberg. L’investisseur croit que les marchés d’actions vont s’écrouler, il a de bonnes raisons de le croire car par le passé il en a toujours été ainsi, et il s’avère qu’il raison puisque le marché d’écroule effectivement. Problème, le marché n’a pas baissé pour les raisons invoquées par l’investisseur, mais par ce que l’on appelle un « gros doigt » d’un investisseur qui n’est même pas au courant de la terrible nouvelle et qui s’est juste trompé de touche lorsqu’il a passé son ordre. Dans le même genre, nous avons désormais un certain Larry Summers qui croyait que l’inflation allait s’envoler, qui avait de bonnes raisons de le croire, et qui a finalement eu raison de le croire… mais pas (pas tout à fait) pour les raisons qu’il avait invoquées.

Le contingent n’annonce jamais son arrivée à l’avance. Ainsi, l’exubérance récente des prix de l’énergie liées à la nonchalance de certains pays producteurs, et le retour des mesures restrictives anti-virus en Asie étaient difficilement prévisibles par les autorités monétaires. Le contingent s’invite quand il veut. La preuve encore aujourd’hui, avec l’arrivée toute fraiche du nouveau variant sud – africain qui pourrait bouleverser encore la trajectoire des prix pour les mois à venir.

Grippe aviaire dans le Nord

Grippe aviaire  dans le Nord

«Alors que des virus de grippe aviaire circulent activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs, la France a détecté le 26 novembre un foyer dû à une souche hautement pathogène dans un élevage de poules pondeuses situé sur la commune de Warhem, dans le département du Nord», a indiqué le ministère dans un communiqué. En Europe, 26 pays sont actuellement touchés par la grippe aviaire, concernant plus de 400 foyers en élevage et 600 cas en plein air, précise le ministère.

Des mesures sanitaires ont été prises. Les poules vont être abattues et le foyer sera désinfecté. Une zone de protection (3 km autour du foyer) et une zone de surveillance (10 km) ont été instaurées par le Préfet. La consommation de viande, foie gras et œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’homme, rappelle le ministère.

Début novembre, par mesure de précaution, le gouvernement avait décidé de reconfiner les volailles de plein air pour éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs susceptibles de transmettre ce virus.

Sondage présidentiel : le JDD conforte Macron

Sondage présidentiel : le JDD conforte Macron

Un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche ( journal de Lagardère très proche de Macron) et Sud Radio ( proche de l’extrême droite), Emmanuel Macron l’emporterait facilement avec 25% (stable) au premier tour face aux candidats LR Xavier Bertrand, Michel Barnier ou Valérie Pécresse, mais 28% face à Éric Ciotti ou de Philippe Juvin.

Dans tous ces cas, la candidate du RN Marine Le Pen est stable, entre 19 et 20%, soit trois points de plus qu’en début de mois, alors qu’Eric Zemmour, à 14 ou 15% selon les cas de figure, perd deux à trois points.

Parmi les possibles candidats de droite, Xavier Bertrand recueillerait 13% (stable), Michel Barnier ou Valérie Pécresse 10%. Éric Ciotti est crédité de 6% et Philippe Juvin de 3%. À gauche, Anne Hidalgo demeure à 6% dans la plupart des configurations et Jean-Luc Mélenchon oscille entre 7,5 et 8,5%, un point devant Yannick Jadot qui se situe entre 6,5% et 7,5%.

En cas de deuxième tour Macron-Le Pen, l’actuel président est crédité de 54% contre 46% pour la candidate d’extrême droite. Il perd deux points par rapport au début du moins (56% contre 44%). Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation de l’enquête précise le sondeur.

( Notons cependant que les échantillons sont construits sur des populations de listes électorales et non sur des électeurs potentiels qui pourraient faire apparaître une l’abstention jusqu’à 50 %).

Covid Omicron : isolement imposé pour tous les cas contact

Covid Omicron : isolement imposé pour tous  les cas contact

des mesures drastiques ont été prises par le ministère de la santé pour faire face à l’éventuelle propagation du variant « omicron ».

« Toute personne contact à risque d’un cas possible ou d’un cas confirmé du variant B1.1.529, indépendamment de son statut vaccinal, doit être considérée comme ‘contact à risque élevé’ et doit ainsi être placée en quarantaine », selon le texte envoyé aux établissements et professionnels de santé et dont l’AFP a obtenu copie.

La France ce dimanche matin n’avait pas encore enregistré un cas du variant omicron. En Allemagne un cas suspect a été répertorié chez une personne récemment rentrée d’Afrique du Sud tandis qu’aux Pays-Bas 61 passagers arrivés vendredi à bord de deux vols en provenance d’Afrique du Sud ont été testés positifs au Covid-19.

Covid Omicron: quel danger ?

 

 

D’aparès  Julie Kern, journaliste santé diplômée d’un master en infectiologie,les informations scientifiques sur B.1.1.529 sont très limitées et encore à confirmer. Mais il possède un nombre conséquent de mutations, plus de 30, dans sa protéine S, celle-là même qui permet son attachement et son entrée dans les cellules. Certaines de ces mutations sont présentes dans les variants Alpha et Delta et par analogie, les scientifiques craignent qu’elles confèrent aussi à B.1.1.529 le pouvoir d’échapper au système immunitaire et d’amoindrir l’efficacité des vaccins.

Le  nouveau variant du SARS-CoV-2  aussi nommé Omicron inquiète particulièrement les scientifiques car il est « hypermuté. » Il a émergé en Afrique du Sud, dans la région de Johannesbourg aux alentours du 10 novembre. Au moment de la rédaction de ces lignes, 65 cas confirmés sont répertoriés en Afrique du Sud, 6 au Botswana et 4 en Chine (sur l’île d’Hong Kong). C’est donc moins de 100 cas pour lesquels le génome est séquencé et identifié.

 

Les informations scientifiques sur B.1.1.529 sont très limitées et encore à confirmer. Mais il possède un nombre conséquent de mutations, plus de 30, dans sa protéine S, celle-là même qui permet son attachement et son entrée dans les cellules. Certaines de ces mutations sont présentes dans les variants Alpha et Delta et par analogie, les scientifiques craignent qu’elles confèrent aussi à B.1.1.529 le pouvoir d’échapper au système immunitaire et d’amoindrir l’efficacité des vaccins.

 

Plusieurs pays, dont la France, ont déjà annoncé la suspension de leurs liaisons aériennes avec l’Afrique du Sud et ses voisins pour éviter la propagation de B.1.1.529. Les cas confirmés à Hong Kong Island étaient des voyageurs en provenance du pays. Si l’émergence de ce variant semble inquiéter la communauté scientifique, le peu de données à disposition appelle à la prudence. Il ne pourrait être qu’un des nombreux variants du SARS-CoV-2 à émerger sans outrepasser les autres.

Covid Omicron: des premiers cas en Europe

 

Covid Omicron: des premiers cas en Europe

 

Des premiers cas sont signalés dans le monde y compris en Europe. Au plan mondial ,un cas a été observé en Israël, un à Hong Kong, un au Malawi et un au Botswana , sans parler de l’Afrique du Sud. Au plan européen L’hôpital régional de Liberec, dans le nord de la République tchèque, a annoncé samedi à la télévision la découverte de la souche du nouveau variant Omicron .

Un premier cas du variant Omicron du coronavirus a été détecté en Italie, a annoncé samedi soir l’Institut supérieur de la santé (ISS), qui dépend du gouvernement italien.

L’Allemagne a confirmé samedi avoir détecté ses deux premiers cas de contamination au variant Omicron du Covid-19, chez des voyageurs arrivés d’Afrique du Sud à l’aéroport de Munich (sud), ont annoncé les autorités locales.

Covid Royaume-Uni : après l’ irresponsabilité, la panique !

Covid Royaume-Uni :  après l’ irresponsabilité, la panique !

Boris Johnson ne cesse de pratiquer une politique de yo-yo concernant le covid. À l’origine ( comme TRUMP aux États-Unis)  le premier ministre britannique a contesté l’existence même du phénomène pour ensuite prendre des mesures tardives. Se croyant libéré de la maladie,il  a levé prématurément les dispositions restrictives. Conséquence il y avait encore hier samedi 27 novembre environ 50 000 contaminés.

 

Du coup, la panique saisit le Royaume-Uni après la découverte du variant omicron qui serait très contaminant. Pratiquement Boris Johnson a décidé de bloquer les frontières «Nous demanderons à toute personne entrant au Royaume-Uni de passer un test PCR» deux jours après son arrivée «et de s’isoler jusqu’à ce qu’elle ait le résultat», a déclaré ce samedi 27 novembre le premier ministre britannique

• Pour l’heure, deux cas de variant omicron ont été détectés au Royaume-Uni ( un en Belgique, un autre en Israël, un à Hong Kong, un au Malawi et un au Botswana. Deux cas suspects sont étudiés, en Allemagne et en République tchèque.)

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