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Archive mensuelle de novembre 2021

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Les algorithmes sont neutres ? ( Aurélie Jean)

Les algorithmes sont neutres ? ( Aurélie Jean)

 

 

D‘une certaine manière, la scientifique Aurélie Jean considère que les algorithmes sont n à l’image de ceux qui les construisent. Un peu la même problématique que l’énergie atomique qui peut être utilisée à des fins de paix ou de guerre. La question ne serait pas celle de l’existence des technologies mais de leurs conditions d’utilisation. Cette appréciation n’évacue pas cependant les questions de transparence démocratique et de régulation si nécessaire. Sans parler des problèmes d’éthique qui peuvent se poser pour certaines technologies. NDLR

En France, Aurélie Jean s’est imposée comme la meilleure des vulgarisatrices de la science algorithmique. De livres à succès en interventions remarquées, cette experte de la morphologie mathématique ne cesse de ferrailler contre les idées reçues sur les algorithmes, trop souvent assimilés aux seules dérives des réseaux sociaux comme Facebook. Dans son dernier ouvrage, la scientifique rappelle qu’ils ne sont responsables de rien, n’étant pas une personnalité juridique. Ne redoutez donc pas une société qui serait contrôlée par des intelligences artificielles. Mais intéressez-vous aux concepteurs des programmes. Pour poursuivre son entreprise de démystification, l’Opinion a soumis au commentaire de la scientifique des assertions sur les algorithmes.

Les algorithmes sont des coupables idéaux…

Le procès contre un algorithme est impossible, même si j’ai souvent l’impression de jouer leur avocate [rires…] ! Les algorithmesn’ont aucune personnalité juridique, qu’elle soit physique ou morale. Derrière chaque algorithme en fonctionnement, il y a des hommes et des femmes qui ont pensé, développé, testé, vendu et utilisé cet algorithme. Des décisions bien humaines ont été prises tout au long du processus, sur la formulation du problème à résoudre, l’algorithme lui-même, des hypothèses, les données sur lesquelles le calibrer ou l’entraîner, ou encore des scénarios d’utilisation.

Ces décisions peuvent potentiellement être biaisées ou faussées, et mener à des discriminations technologiques – quand une catégorie de la population est écartée du fonctionnement de l’algorithme – ou à des erreurs. Un exemple de discrimination technologique tristement connu sont les premiers algorithmes de reconnaissance faciale qui ne reconnaissaient pas les personnes de couleur. Le jeu de données sur lequel l’algorithme avait été entraîné, était constitué majoritairement – voire uniquement – d’individus à peaux claires. L’algorithme était alors dans l’impossibilité de reconnaître la présence d’un visage à peau noire.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

Antilles Covid : Lecornu rétropédale sur l’autonomie

Antilles Covid  : Lecornu rétropédale sur l’autonomie

 

 

Pour résumer le ministre d’outre-mer Sébastien le cornu s’excuse presque d’avoir évoqué l’hypothèse de l’autonomie pour les Antilles et en particulier pour la Guadeloupe. Il est vrai qu’on a allègrement dérapé d’une question au départ médicale sur une question beaucoup plus politique des relations des Antilles avec Paris. Si les élus locaux en Guadeloupe se réjouissent de pouvoir gérer un éventuel budget élargi par des compétences nouvelles, il n’est pas sûr que l’appellation locale, elle, considère que cet autonomie puisse répondre aux questions cruciales médicales mais aussi plus généralement économiques , sociales et sociétales. Sébastien le cornu s’efforce aussi dans une interview à France télévision d’expliquer aussi  son retard à l’allumage pour gérer la question antillaise.

 

Vendredi, Sébastien Lecornu a affirmé que le gouvernement était  »prêt » à évoquer la question l’autonomie si cela pouvait permettre de « résoudre les vrais problèmes du quotidien des Guadeloupéens ». France Télévisions s’est entretenu avec le ministre dans l’avion qui l’emmène en Guadeloupe.

France Télévisions : Que venez-vous faire en Guadeloupe ? Pourquoi êtes-vous parti maintenant ? Qu’attendez-vous de cette visite ?

Sébastien Lecornu : Je l’avais indiqué, une négociation de crise ne peut pas se dérouler sous la pression de qui que ce soit. Ni la pression d’acteurs politiciens parisiens, ni évidemment la pression des barrages et des actes illégaux. Cette semaine, on a passé de nombreuses heures à multiplier les contacts qui nous ont permis de cadrer la discussion que nous allons avoir en Guadeloupe et en Martinique.

Il y a une revendication importante qui vient du territoire et des différentes organisations qui est de ne pas appliquer la loi sur l’obligation vaccinale des soignants et des pompiers.

« L’application de la loi de la République ne fait pas l’objet de négociations. La loi s’applique dans tous les départements français.  »

En revanche, il y a des conséquences sociales à l’application de cette loi, y compris sur les services publics hospitaliers. Et ça, ce sont des sujets sur lesquels j’entends m’entretenir avec l’ensemble des représentants du territoire. L’intersyndicale, je vais évidemment la recevoir, mais aussi les élus locaux.

Vous allez mettre tous les sujets sur la table, y compris, l’autonomie que certains demandent ?

Sébastien Lecornu : L’autonomie, ce n’est pas moi qui l’ai demandée. Ce sont beaucoup d’acteurs –avec parfois un jeu de discours curieux, il faut le reconnaître– qui nous disent « laisser les Guadeloupéens décider pour la Guadeloupe et c’est à nous de décider si la loi doit s’appliquer ou pas… » Ça, c’est pas un département français.

« J’aime bien les débats clairs, je n’aime pas les faux-semblants et donc je leur ai dit : ‘Attendez, si vraiment vous voulez ça, vous nous demandez un débat sur l’autonomie !’ »

 

Après, quelques hommes politiques en mal d’existence sont venus faire une confusion entre indépendance et autonomie. Mais le moment qu’on vit est aussi un moment de démocratie. Une loi doit s’appliquer. Si on demande à ce qu’elle s’applique différemment, comme en Polynésie française, comme en Nouvelle-Calédonie, c’est qu’on demande un autre statut pour la Guadeloupe. Moi je veux un échange franc. Ce n’est pas le gouvernement qui propose l’autonomie en tout cas, pas de double discours !

Vous dites aux élus qu’ils doivent prendre leur responsabilité. On va donc mettre tous les sujets sur la table ?

Sébastien Lecornu : Il y a beaucoup de thématiques qui viennent du terrain qui, parfois, ne concernent pas l’Etat, voire n’ont jamais concerné l’Etat.

« La question de l’eau potable par exemple, ce n’est pas une compétence de l’État. C’est une compétence des collectivités territoriales. »

Sébastien Lecornu

à France Télévisions

Je ne suis pas là pour faire le grand soir de toutes les revendications en Guadeloupe, mais il y a des choses très prégnantes qui viennent de la rue et il faut savoir l’entendre. On n’a pas à rougir, parce que depuis 2017, des choses concrètes sont faites. C’est aussi l’occasion de faire un point d’étape et de redire qui est responsable de quoi.

Le Pen propose le rassemblement à Zemmour

Le Pen propose le rassemblement à Zemmour

 

 

Marine Le Pen n’a pas fait de cadeau à Zemmour surtout après les incidents de Marseille. Non seulement elle a enfoncé son rival mais d’une certaine manière l’invite à boire le calice jusqu’à la lie en lui proposant le baiser de Judas et le rassemblement.

Pour la cheffe de file du Rassemblement national, Éric Zemmour n’a pas le profil de l’emploi«n’a pas l’air très à l’aise dans cet exercice». Si celui-ci «avait lancé sa candidature sur une promesse qui était celle de pouvoir battre Emmanuel Macron et donc de rassembler plus largement que moi», elle estime que «cette promesse aujourd’hui n’est clairement pas tenue». C’est pourquoi elle appelle le non-candidat à renoncer à sa candidature à la présidentielle. «Il est temps de faire le rassemblement pour pouvoir lancer cette campagne», estime-t-elle.

Elle a ajouté qu’il fallait bien se  »préparer le rassemblement le moment venu, soit avant soit après le premier tour». Un rassemblement qu’elle souhaite d’autant plus que les sondages la placent désormais nettement devant Zemmour,

Pour enfoncer un peu plus Zemmour, Marine Le Pen a évoqué la problématique du nombre de signatures à recueillir pour valider une candidature présidentielle. Marine LE pen  affirme qu’elle dispose d’ores et déjà de 300 signatures ce qui évidemment est loin d’être le cas de Zemmour.

 

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FOO-PSG: NEYMAR , la star à mi-temps

PSG: NEYMAR , la star à mi-temps

 

Une nouvelle fois la star brésilienne est sortie blessée d’un match ( Contre Saint-Étienne). Ce n’est pas la première ni la dernière fois. En réalité depuis son arrivée au PSG, Neymar ne joue qu’à mi-temps et sa prestation n’est satisfaisante qu’une fois sur deux. En clair, le PSG utilise Neymar à 25 %.

Certes les joueurs blessés ne sont pas le plus souvent responsables des incidents qui les handicapent cependant il est clair que Neymar n’a plus du tout le physique à la hauteur de sa manière de jouer et de sa technique. L’intéressé a pour particularité de garder très souvent longtemps le ballon, de tenter des dribbles impossibles mais le physique ne tenant pas il est régulièrement dépossédé de la balle. En outre ,il est régulièrement blessé en cas de contact. En cause ,évidemment une hygiène de vie très discutable que les dirigeants parisiens n’osent même pas mettre en cause. Il est clair que si l’intéressé jouait dans une équipe britannique la place qu’il occuperait serait celle du banc des remplaçants. En France, la gestion est beaucoup plus laxiste vis-à-vis des footballeurs sénateurs certains de jouer en dépit de prestations très insuffisantes. C’est toute la différence entre le football britannique de club et le football français.

Un plan européen pour l’autonomie en semi-conducteurs

Un plan européen pour l’autonomie en semi-conducteurs

L’union européenne a décidé de doubler sa production de semi-conducteurs à horizon de 2030.

Ces puces – qui contrôlent le flux de courant dans l’électronique – sont désormais au cœur de la fabrication de nombreux nœuds technologiques essentiels à la production d’une voiture, tant l’informatique embarquée et l’électronique n’ont cessé de s’inviter dans l’habitacle et la motorisation (système d’info-divertissement, sécurité assistée, vitres, sièges électriques).

Or elles sont conçues à partir de métaux stratégiques, notamment le silicium, le germanium, le gallium, l’indium ainsi que d’autres éléments purs.

Aujourd’hui, l’Europe et les Etats-Unis ne représentent plus à eux deux que 18 % de la production mondiale de semi-conducteurs, contre environ 60 % il y a 30 ans. La production étant désormais concentrée en Asie – 50 % de l’offre mondiale pour la seule île de Taïwan – « En contrepartie de ce soutien public, nous instaurerons un mécanisme de préférence européenne en cas de crise ». Les détails de ce mécanisme n’ont pas été dévoilés pour le moment, mais il s’agit vraisemblablement de la possibilité pour l’Europe de limiter les exportations de semi-conducteurs en cas de pénurie pour privilégier l’approvisionnement des industries locales.

Le commissaire européen a ainsi fait le parallèle avec la politique américaine sur les vaccins contre la Covid-19 : « C’est, je le rappelle, ce que les Américains ont fait à propos des vaccins produits sur leur sol. Nous devons retenir la leçon. Les semi-conducteurs sont aussi un enjeu d’équilibre des pouvoirs. Ce n’est pas du protectionnisme mais de la souveraineté géopolitique. »

Covid: Pour LePen le vaccin et le pass ne servent à rien !

Covid: Pour LePen le vaccin et le pass ne servent à rien !

Marine Le Pen a rappelé dimanche son opposition au passe sanitaire, qui est selon elle «inutile» et «n’apporte rien», car «le vaccin n’empêche pas la contamination». Pour la prétendante du RN, «on se sert de ce chantage en permanence depuis deux ans pour imposer des mesures qui n’empêchent pas la circulation du virus».

Une déclaration noyée dans beaucoup d’autres qui n’a pas attiré l’attention des médias mais qui démontre clairement que Marine LePen rejoint indirectement le camp des complots complotistes  et des anti vaccins. La question pertinente à se poser est de savoir combien la France compterait de contaminés et de décès en plus en l’absence de vaccin. D’après une étude de l’OMS, les vaccins auraient permis d’éviter 500 000 morts en Europe soient 25 % des populations potentiellement menacées. En outre les vaccins permettent surtout de limiter les formes graves.

Covid Taux d’incidence exceptionnel chez les enfants de moins de 10 ans

Covid Taux d’incidence exceptionnel chez les enfants de moins de 10 ans

 

Au niveau national, le taux d’incidence chez les enfants de moins de 10 ans atteint 500 nouveaux cas hebdomadaires pour 100 000 habitants soit un niveau jamais atteint depuis le début de l’épidémie. Il s’agit, depuis le mois de novembre, de la classe d’âge dans les contaminations progresse le plus vite. Il n’était jamais arrivé jusqu’ici que le taux d’incidence à cet âge soit supérieur à celui des 10–19 août des 20–30 ans. 

Cela pose évidemment la question de la gestion des populations scolaires et des mesures restrictives que pour l’instant le gouvernement n’envisage pas.

Covid Omicron : les tests de PCR valables

Covid Omicron : les tests de PCR  valables

 

Alors que les analyses du nouveau variant omicron ne permettent pas de dire encore si les vaccins actuels sont efficaces contreLe nouveau variant omicron les tests PCR,  eux, demeureraient pertinents pour détecter la présence d’omicron.

Les tests PCR sont toujours efficaces face au nouveau variant du coronavirus Omicron et des études sont en cours pour mesurer l’efficacité des autres outils de diagnostic, a indiqué l’OMS dimanche. Dimanche, l’organisation basée à Genève a indiqué dans un communiqué que «les tests PCR (…) continuent de détecter l’infection, y compris l’infection par Omicron».

Elle a ajouté que «des études sont en cours pour déterminer s’il y a un impact sur d’autres types de tests, notamment les tests de détection rapide d’antigènes». L’OMS ne sait pas encore si Omicron est plus facilement transmissible que d’autres variants. Aucune information ne permet actuellement de penser que les symptômes associés à Omicron sont différents de ceux provoqués par les autres variants, mais il faudra «plusieurs jours à plusieurs semaines pour comprendre le niveau de virulence du variant».

Covid omicron: Huit cas possibles en France

Covid omicron: Huit cas possibles en France

 

La France ne sera évidemment pas à l’abri de la diffusion du nouveau variant omicron. Huit cas possibles de patients positifs au variant Omicron ont été repérés sur le territoire national, selon un communiqué du ministère de la santé publié dimanche soir. Sont considérés comme cas possibles de contamination au variant Omicron les personnes s’étant rendues en Afrique australe dans les 14 derniers jours et ayant un résultat de test positif avec un criblage négatif pour les mutations retrouvées dans les autres variants préoccupants (alpha, bêta, gamma, delta). Ils nécessitent une confirmation par séquençage, ce qui peut prendre plusieurs jours.

Covid 28 novembre 21: moyenne en hausse

Covid 28 novembre 21: moyenne en hausse

 

La moyenne sur une semaine est toujours en hausse. Samedi 28 novembre le nombre de contaminés a atteint 31 648 soit une moyenne sur sept jours de 29 297. À comparer au chiffre d’il y a un mois le 28 octobre où on observait 5507 contaminés et une moyenne de 6461. Un taux de progression tout à fait exceptionnel qui montre que la France va bientôt rejoindre les taux de contamination constatée dans les pays voisins notamment en Allemagne et au Royaume-Uni.

 

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

Société-Trop d’élèves dans les universités pas assez en apprentissage !

Société-Trop d’élèves dans les universités pas assez en apprentissage !

 

L’enseignant  Erwan LE CORNEC agressé de toutes parts pour avoir dénoncé le niveau lamentable de son université en Bretagne occidentale explique dans le Figaro que le niveau de l’université ne cesse de diminuer surtout avec le bac [Covid. ] . Il dénonce l’orientation scolaire qui conduit nombre d’étudiants à rejoindre l’université sans en avoir les compétences au lieu de les orienter vers des métiers manuels dont la France manque cruellement.

 

Dans votre courriel, vous décrivez l’UBO comme une université de «seconde zone». Qu’entendez-vous par là?

À l’université, le niveau est hélas devenu catastrophique. J’ai 25 ans de service public et je constate qu’il n’a fait que se dégrader. C’est un effet domino: à partir du moment où, à l’école primaire, on ne met pas suffisamment les moyens pour leur faire acquérir les fondamentaux, qu’on impose aux enseignants des méthodes pédagogiques idiotes et surtout dangereuses et qu’on fait croire aux jeunes que leur salut c’est l’université, alors forcément leur retard et leurs difficultés ne vont faire qu’augmenter.

Quelles solutions alors?

Leur place, à ces jeunes qui ont accumulé les insuffisances tout au long de leur circuit scolaire jusqu’à l’université, n’est précisément pas à l’université. Ils ont d’autres qualités mais pas celles qui permettent un parcours dans le supérieur. On a aujourd’hui besoin de boulangers, de plombiers, de tapissiers, de plaquistes, de charpentiers, de couvreurs, de peintres en bâtiment… Que ces gamins-là, au lieu d’être induits en erreur et encouragés à s’inscrire à l’université, s’inscrivent en CAP ou trouvent des contrats d’apprentissage.

Climat et environnement : Stop à la folie de la Métropolisation !

Climat et environnement : Stop à la folie de la  Métropolisation !

 

 

Drogués à la vitesse de l’avion, du TGV et surtout de la voiture, nos modes de vies émettent toujours trop de CO2. Croyant avoir trouvé la parade et s’inspirant des conclusions de la Convention citoyenne pour le Climat, plusieurs candidats à la présidentielle proposent simplement de réduire les vitesses de circulation, au risque de rejouer la crise des Gilets Jaunes. Par Tom Dubois, Christophe Gay, Vincent Kaufmann, Sylvie Landriève, membres du Forum Vies Mobiles et auteurs de « Pour en finir avec la vitesse » paru aux éditions de l’Aube.

Contrairement à ce que prétendre les idéologues » anti-artificialisation des sols », la concentration urbaine nourrit des flux de mobilité de plus en plus importants et finalement nuit  à l’environnement notamment climat . Le recentrage urbain constitue une escroquerie environnementale et intellectuelle NDLR

 

Tribune

 

La journée n’étant pas extensible, si on va moins vite, il faut pouvoir pratiquer ses activités quotidiennes en plus grande proximité. Autrement dit, il faut que l’État stoppe sa politique de métropolisation et repense l’aménagement du territoire en tenant compte des aspirations des citoyens et de la nécessaire transition écologique.

Aller toujours plus vite pour aller toujours plus loin

Avec le train, puis la voiture et enfin l’avion, nous avons connu au cours du XXe siècle une augmentation sans précédent de la vitesse de nos déplacements. Et pourtant, le temps que nous consacrons chaque jour en moyenne à nos déplacements est globalement resté stable : environ une heure et demie. Au lieu de nous faire gagner du temps, la vitesse nous amène à aller toujours plus loin. Résultat, nous avons dispersé nos activités, même les plus quotidiennes, sur des territoires de plus en plus vastes : on habite quelque part, on fait ses courses ailleurs et on travaille encore à un autre endroit. Alors qu’on parcourait quatre kilomètres par jour en France il y a deux siècles, on en parcourt soixante aujourd’hui. Quinze fois plus.

De l’ivresse à l’addiction

Contraints de sillonner quotidiennement des espaces toujours plus vastes, nous souffrons des inévitables frictions engendrées par la vitesse (retards, stress, pollution, congestion, accidents).

Cette dépendance à la vitesse est telle qu’il nous semble impossible de nous en passer malgré l’ampleur et la gravité des problèmes environnementaux qu’elle soulève. Le secteur des transports représente effectivement près de 30% des émissions nationales de CO2. À elle seule, la voiture en est responsable de près de la moitié. Et il n’est pas simple de s’en passer, en particulier pour les habitants des territoires peu denses, qui n’ont pas ou peu d’alternatives. Et si l’avion n’est responsable que de 5% des émissions nationales, malgré une certaine banalisation, son utilisation reste fortement polarisée et beaucoup plus fréquente chez les plus aisés soulignant, si besoin en était, la forte stratification sociale de la vitesse des déplacements.

Pourtant, huit Français sur dix aspirent à ralentir leur rythme de vie et tous, à vivre davantage en proximité. Les aspirations des citoyens, la crise climatique – et l’augmentation du coût des carburants que nous connaissons actuellement – nous invitent donc de concert à en finir avec la vitesse.

Pas de ralentissement sans proximité

Si les candidats à la présidentielle veulent réellement relever le défi posé par la crise climatique et la nécessaire réduction des émissions de CO2, sans pour autant venir exacerber les très fortes inégalités des Français face à la mobilité – autrement dit s’ils ne veulent pas rejouer la crise des Gilets jaunes – ils doivent s’emparer de cette question. Mais il ne s’agit pas seulement d’appeler au ralentissement du rythme de vie, de la vitesse sur les routes secondaires et de la fréquence des déplacements motorisés, mais aussi de s’atteler au réaménagement du territoire national. Il faut ainsi stopper la concentration des services dans les centres des métropoles et concevoir de nouveaux territoires de vie, plus décentralisés, répondant aux aspirations des citoyens. Non pas pour gagner du temps, comme pourrait le laisser croire une lecture trop rapide du slogan « la ville du quart d’heure », mais bien pour que tous les Français puissent vivre au quotidien en plus grande proximité, c’est-à-dire sur des territoires plus restreints, et ainsi limiter leurs déplacements motorisés. Et ce, grâce au redéploiement local de l’activité, des services et des équipements du quotidien autour du domicile : emplois, avec entre autres le télétravail et l’économie résidentielle qui lui est associée, alimentation, restauration, sports et loisirs, etc.

Face à la diversité de nos territoires et de nos modes de vie, nul besoin de fixer des normes trop strictes qui seraient rapidement démenties. Si l’on considère qu’une heure de déplacement par jour reste une moyenne à ne pas dépasser, selon que l’on marche, que l’on utilise un vélo, un véhicule électrique ou les transports collectifs, on doit pouvoir accéder à l’essentiel des activités quotidiennes dans un rayon de deux à quinze kilomètres autour de son domicile, mais pas beaucoup plus et cela quel que soit le type de cadre de vie dans lequel on habite : campagne, petite ville, ville moyenne, métropole régionale. Cela passe aussi par la fin de la course à la taille que se livrent les métropoles, Paris en tête (territoire où l’on passe le plus de temps à se déplacer).

Dans ce nouveau système territorial, qu’on se déplace à pied ou en transports collectifs, certaines personnes déploieront effectivement leurs activités dans un rayon de deux kilomètres autour de chez eux quand d’autres continueront à parcourir jusqu’à trente kilomètres par jour. Ces situations pourront d’ailleurs varier au cours de la vie. Mais, les disparités entre ceux qui se déplacent le plus et ceux qui se déplacent le moins seront beaucoup moins importantes qu’aujourd’hui. Pour tout le monde, les déplacements quotidiens seront moins rapides, les distances plus courtes et la dépendance aux modes carbonés, diminuée.

Tom Dubois, Christophe Gay, Vincent Kaufmann et Sylvie Landriève

Manifs anti passe :De 237 000 manifestants le 7 août à 19 000 le 27 novembre !

 

Le ministère a recensé 155 actions sur tout le territoire, contre 158 actions et 23.000 manifestants samedi dernier. Selon le collectif militant Le Nombre jaune, qui publie ses propres bilans avec un temps de retard, ils étaient environ 64.000 sur 201 rassemblements la semaine précédente. Dans la capitale, 3.510 manifestants ont défilé, selon la préfecture de police de Paris. La mobilisation, lancée mi-juillet, a connu en moyenne une baisse depuis le 7 août, date d’un pic de 237.000 manifestants, selon les chiffres des autorités.

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