L’envolée du prix du blé
Le blé a enregistré une hausse de l’ordre de 50 à 60 % sur une année pour atteindre environ 300 € la tonne. En cause une moindre production dans certains pays et des achats de masse effectuée par la Chine.
« Les prix sont fous, confie Rémi Depoix, président de Cerealis, fournisseur de blé meunier français en Afrique. La tonne de blé dur, celui des pâtes, évolue entre 500 et 600 dollars. » Il a gagné 60 % en un an.
La hausse est aussi alimentée par une spéculation sur les matières premières alimentaires comme sur les autres. A l’esprit de tous les observateurs, le souvenir de 2008. Après la crise financière, les cours du blé s’étaient emballés. Ils avaient, déjà, approché les 300 euros la tonne.
Le risque c’est évidemment une augmentation des denrées alimentaires à base de blé avec des hausses de leur de 10 % de certains produits mais surtout des risques de famine dans des pays en développement. Le blé est en effet essentiellement cultivé dans moins de 10 pays dans le monde mais importé par tous les autres ; la crise affecte les deux catégories de blé, qu’il soit tendre – celui qu’on utilise pour le pain et la pâtisserie – ou dur, celui qui sert à fabriquer pâtes et semoules. Au Canada, la sécheresse a grillé les épis. La récolte de blé tendre, attendue à 30 millions de tonnes, en atteindra à peine 24 millions. « Les huit principaux acteurs mondiaux ont enregistré de nettes baisses de production, constate Arthur Portier, expert chez Agritel, une société spécialisée dans l’analyse des marchés agricoles. La Russie, touchée elle aussi par la sécheresse, n’a récolté que 75 millions de tonnes sur les 80 attendues. En France, ce sont les inondations qui ont réduit la récolte des 38,5 millions de tonnes à moins de 35 millions ».
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