Abolition droit du sol à Mayotte et en Guyane (Barnier)
Une proposition qui va susciter de nombreuses oppositions pour des motifs humanistes. Reste que les règles de droit en France font notamment de Mayotte et de Guyane une porte d’entrée vers l’immigration légale. «Nous avons un problème spécifique à Mayotte, qui me conduira à proposer la suppression du droit du sol dans la Constitution à l’occasion du référendum que nous organiserons en septembre prochain sur l’immigration. C’est le seul moyen de stopper les flux migratoires qui déstabilisent complètement l’île», a déclaré l’ancien ministre, dans la presse locale et au Figaro.
Barnier défend l’idée d’un moratoire sur l’immigration pour «mettre tout à plat» sur l’un des sujets les plus brûlants de la présidentielle. S’il ne souhaite pas supprimer le droit du sol de manière générale, il estime néanmoins que les situations spécifiques constatées à Mayotte et en Guyane, exigent des actes forts pour arrêter les «flux». À Mayotte, au-delà des 250 000 habitants enregistrés officiellement, la population réelle est estimée à 400 000 personnes mais le nombre d’étrangers clandestins, issus des Comores mais aussi d’Afrique est désormais supérieur à la population française.
Michel Barnier plaide en faveur d’une politique migratoire «humaine et claire» pour «couper les flux». S’il n’est pas contre la départementalisation, il estime néanmoins que celle-ci aurait mérité d’être «mieux accompagnée». Mayotte est devenue département français en 2011 mais nombre de difficultés constatées aujourd’hui n’avaient pas été anticipées. Le candidat de la droite promet de faire «l’évaluation» de la suppression du droit du sol à Mayotte et en Guyane «cinq ou dix ans plus tard», s’il était élu président de la République en avril prochain. Au-delà de l’Outre-mer, Michel Barnier s’est également penché sur les flux migratoires issus d’Afrique. Pour lui, la France est l’un des pays «les moins rigoureux d’Europe» sur cette question. «Il faut envoyer un signal très clair, ça suffit», insiste-t-il, vendredi à La Réunion.
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