Relance de Fessenheim ?
Des élus locaux alsaciens se réjouissent de la nouvelle orientation énergétique de la France en faveur du nucléaire. Ils en profitent pour lancer l’idée d’une relance de la centrale de Fessenheim récemment fermée essentiellement pour des motifs politiques. C’était en effet le prix à payer par Macron pour satisfaire Nicolas Hulot. C’est pour des raisons politiques identiques que Mitterrand avait abandonné le projet de centrale de Tricastin. Un petit cadeau d’une dizaine de milliards quand on sait que la centrale aurait pu encore durer 20 ou 30 ans après les travaux de grand carénage effectué sur toutes les centrales françaises. «
Déconnectés du réseau depuis le 30 juin 2020, le deux réacteurs de Fessenheim, la plus ancienne centrale française, sont devenus le symbole d’un territoire en quête de revitalisation. Eloigné des centres urbains et déjà en perte de dynamisme, Fessenheim (2.300 habitants) et son bassin d’emploi (32.000 habitants pour la Communauté de communes du Pays Rhin-Brisach) n’ont pas encore trouvé le chemin de la relance. Avec 2.000 emplois directs et indirects, la centrale était devenue depuis les années 1980 le moteur de l’économie locale.
« La fermeture de Fessenheim engendre une situation dramatique pour l’Alsace et le bassin économique du Rhin Supérieur, qui vont se retrouver désarmés du point de vue énergétique », analyse Raphaël Schellenberger, député (LR) du Haut-Rhin. « Nous avons besoin de nouvelles capacités de production. L’éolien ne fonctionne pas parce que nous manquons de vent. Il n’y a plus de capacités hydrauliques parce que tout a déjà été aménagé. Le photovoltaïque est contraint par le foncier et nous ne sommes pas une région très ensoleillée. Par élimination logique, il reste seulement le nucléaire », explique-t-il.
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