La remise en cause du Brexit par Londres
Il fallait s’y attendre, l’affaire de la pêche à l’origine d’un conflit entre le Royaume-Uni et la France ne constitue qu’un apéritif avant un affrontement plus général remettant en cause l’essentiel du texte suite au brexit.
Le Royaume-Uni exige en effet de renégocier le protocole nord-irlandais qui maintient la province dans le marché unique européen, ce que refuse Bruxelles.
Londres exige de renégocier en profondeur le protocole nord-irlandais conclu dans le cadre du Brexit qui maintient la province britannique de fait dans le marché unique européen. Bruxelles refuse, ne proposant que des aménagements, et les discussions menées ces dernières semaines restent dans l’impasse. Faute d’obtenir satisfaction, Londres a menacé de recourir à l’article 16 du protocole lui permettant d’en suspendre unilatéralement certaines dispositions. En représailles, les Européens ont évoqué la possibilité de suspendre l’accord de libre-échange en vigueur depuis le début de l’année, qui a permis d’éviter in extremis un «no deal» potentiellement très douloureux économiquement.
Le protocole effectif depuis le début de l’année maintient la province britannique dans l’union douanière et le marché unique européens, pour empêcher le retour d’une frontière physique sur l’île d’Irlande qui risquerait de fragiliser l’accord de paix de 1998.
Londres exige en particulier la suppression du droit de regard de la Cour de justice de l’UE sur son application, pour le remplacer par «un arbitrage international», une modification inacceptable pour les Européens.
Bref si les tensions persistent, c’est l’existence même du cœur du brexit. Qui serait en cause car en définitive ce que souhaitent les Britanniques c’est la suppression de toute contrainte pour les échanges avec l’union européenne dont pourtant ils ne font plus partie.
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