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Souveraineté : ne pas opposer la dimension européenne à la dimension na

Souveraineté : ne pas opposer la dimension européenne à la dimension nationale

Dans une tribune au « Monde » initiée par Hélène Gaudin et Vincent Couronne, un collectif de soixante-dix chercheurs en droit estime qu’après la décision du tribunal constitutionnel polonais remettant en cause les principes européens, rester dans l’Union pour profiter de celle-ci et lui nuire, sans considération de la volonté du peuple polonais comme des peuples des autres Etats membres, est inacceptable.

 

Tribune. 

 

Prendre en exemple la décision du tribunal constitutionnel polonais pour célébrer la remise en question de la primauté du droit de l’Union européenne sur le droit national au nom de la souveraineté n’est pas le plus heureux des choix fait par certains de nos politiques.

On ne peut se réjouir de la décision rendue par le tribunal constitutionnel polonais le 7 octobre non seulement sur la primauté de la Constitution sur les traités européens mais aussi au fond. Elle remet en effet en cause des principes européens, comme l’indépendance de la justice, que l’on pensait communs. On n’oubliera pas, au surplus, que cette décision a été rendue par des juges dont l’indépendance a été bien malmenée par le pouvoir polonais et peut être aujourd’hui contestée.

Ainsi, pour ses détracteurs, la primauté du droit européen sur le droit national porterait atteinte à la souveraineté du peuple.

Commençons par rappeler des choses, qui sont connues des Etats depuis les années 1960, et qui n’ont jamais été dissimulées aux Etats candidats et nouveaux membres, ni à leur gouvernement, ni à leur peuple.

Lire aussi  Article réservé à nos abonnés « L’Union européenne n’est pas une simple alliance entre Etats souverains »

La primauté du droit européen affirmée par la Cour de justice des communautés européennes dès 1964 a été acceptée par tous les Etats membres au point qu’elle est dorénavant inscrite dans une déclaration annexée au traité de Lisbonne qui régit l’Union européenne : « … Les traités et le droit adopté par l’Union sur la base des traités priment le droit des Etats membres… ».

Rester ou sortir

Dès lors qu’un Etat entend ne plus respecter la primauté, il entend de ce fait indiscutablement violer le traité qu’il a ratifié, comme les principes et mécanismes que ce traité prévoit. S’il s’agit là d’un programme politique, ses partisans devraient l’assumer et demander un retrait de leur Etat de l’Union européenne selon leurs règles constitutionnelles respectives, à l’instar de la démarche démocratique du Royaume-Uni.

Trancher la question s’avère nécessaire : rester dans l’Union ou sortir de l’Union est le seul choix possible

Rappel salutaire aussi : les règles européennes ne viennent pas d’ailleurs, elles sont l’expression des choix des Etats et du Parlement européen agissant de concert, exprimant la double légitimité de l’Etat et des peuples. La primauté est donc l’assurance que la volonté des citoyens européens et des Etats sera respectée par tous.

S’appuyer sur une décision d’un juge, serait-il constitutionnel, pour revenir sur un principe démocratique, c’est aussi violer la démocratie. Trancher la question s’avère nécessaire : rester dans l’Union ou sortir de l’Union est le seul choix possible. Mais rester dans l’Union pour profiter de celle-ci et lui nuire, sans considération de la volonté du peuple polonais comme des peuples des autres Etats membres est tout simplement inacceptable.

Le livre de Cyril Hanouna : la politique pour les idiots

Le livre de Cyril Hanouna : la politique pour les idiots

 

Le Monde analyse sans complaisance le livre de Cyrille Hanouna« Ce que m’ont dit les Français » sur la politique. Ou la politique façon camelot pour les idiots

Livre. «

 J’aime beaucoup cette citation du grand démographe Alfred Sauvy : “La démocratie, c’est l’art de diviser.” » A peine est-on arrivé à la page 53 du livre de Cyril Hanouna que, déjà, son acmé paraît atteint. La suffisance autosatisfaite de l’assertion, son érudition, son humour involontaire aussi, tant il paraît improbable qu’elle ait été prononcée par l’auteur lui-même, lui qui assurait le 1er octobre dans Le Parisien que le dernier bouquin qu’il avait lu était Oui-Oui et la gomme magique… Sa façon involontaire mais si parfaite, enfin, de résumer ce qui se passe chaque soir sur le plateau de « Touche pas à mon poste ! », le divertissement que l’animateur présente sur la chaîne C8. Pourquoi poursuivre notre lecture, puisqu’il est alors déjà clair que le livre n’a d’autre ambition que de prêter à son héros des références, une clairvoyance sur lui-même et une plume qu’il n’a pas (il a été écrit par Christophe Barbier) ?

Une supercherie

Le titre choisi, Ce que m’ont dit les Français, cache une supercherie. Loin de compiler des confidences, l’ouvrage se présente comme un long inventaire des invités les plus marquants (« gilets jaunes », antispécistes, extrémistes, etc.) venus à l’émission, soit une foule disparate de déclassés, d’oubliés ou d’incompris à qui Cyril Hanouna a permis d’exprimer leur désarroi, colère et vision du monde. Tout le monde y est bienvenu, comme Jean Messiha, ancien cadre du parti de Marine Le Pen devenu chroniqueur. « Il est désormais un showman dans une émission de divertissement, plus un politique. Pour moi, c’est une victoire », revendique l’animateur, convaincu qu’en le « dédiabolisant » et en l’« humanisant » il combat l’extrême droite. Les ministres du gouvernement passés par son « agora citoyenne » (Mounir Mahjoubi, Marlène Schiappa, François de Rugy, etc.) font figure de trophées, et leurs actions postérieures à leur apparition sur C8, de victoires personnelles pour le producteur.

Plus de 300 pages durant, Cyril Hanouna assure ainsi son propre service après-vente avec complaisance, mais aussi une vigueur trahissant une profonde recherche de légitimité. « Il ne s’agit pas de remplacer les chaînes d’info ou les JT des grands canaux hertziens, mais de parler des grands sujets politiques à des Français qui sont en marge du cadre démocratique et qui ne s’informent plus par les voies classiques », revendique-t-il à plusieurs reprises. Une ambition louable, qu’on peine cependant à voir s’incarner dans les confrontations binaires (les « clashs ») qu’il organise quotidiennement. « Je déteste quand les attaques deviennent personnelles et que l’on quitte le combat d’idées », prétend-il encore avec aplomb, mais contre toute évidence. Alors on referme l’ouvrage, perplexe, regrettant que le citoyen Hanouna n’ait pas usé avec le showman en quête invétérée d’audience du ton souvent féroce qu’on lui connaît.

Fonds d’investissement : 1 % seulement à dimension écolo

Fonds d’investissement : 1 % seulement à dimension écolo

 

1 % seulement des investissements prend réellement en cause la préoccupation environnementale. . Il y a de toute évidence un écart irréconciliable entre le flot de discours écolo officiel et la réalité économique. Une situation qui provient sans doute de deux extrémismes. D’une part l’extrémisme libéral qui fait de la rentabilité immédiate – en tout cas la plus rapide possible- le seul critère de gestion et qui néglige les aspects environnementaux voir même les contestent. D’autre part l’extrémisme des écologistes politiques qui sont prêts à sacrifier la croissance en même temps que l’emploi et le pouvoir d’achat. Très clairement rien n’a changé en matière de fonds d’investissement en dépit de tous les discours et le tous les accords.

 

158 fonds d’investissement dans le monde sur les 16.500 analysés, soit à peine 0,5% des actifs placés, sont en ligne avec ses objectifs pour limiter la hausse des températures d’après Carbon Disclosure Project (CDP). . Un chiffre peu reluisant que met en lumière ce mercredi l’association internationale spécialisée dans la collecte des données sur les émissions de gaz à effet de serre des entreprises. Ces 158 fonds représentent 0,5% des 27.000 milliards de dollars d’actifs placés par l’ensemble des fonds d’investissement étudiés.

 

Redevance TV: pourquoi pas aussi une redevance sur la machine à laver ou l’aspirateur !

Redevance TV: pourquoi pas aussi une redevance sur la machine à laver ou l’aspirateur !

 

La redevance télévisée qui continue d’être prélevée en France et dont la gauche avait même envisagé l’extension constitue un curieux objet fiscal non identifié. Certes on pouvait comprendre une telle fiscalité existe pour financer les premières chaînes publiques de la télévision.

Mais en 2021 des centaines et des centaines de chaînes sont accessibles et beaucoup diffusent à peu près les mêmes programmes que les chaînes publiques. Dès lors,  la redevance ne serait justifiée que par la nécessité de disposer encore d’un dispositif d’information plus neutre et où plus objectif. De quoi sourire évidemment quand on sait que globalement France Télévisions est à la botte du pouvoir et que l’indépendance est un mythe qui signifie souvent soutien implicite au pouvoir voire au  mieux neutralité complice.

Certes nombre de chaînes privées sont-elles au service d’intérêts financiers mais du fait de la concurrence les lignes éditoriales se rejoignent souvent dans la médiocrité.

De toute manière la question de la redevance TV va se poser en 2023 avec la suppression totale de la taxe d’habitation. L’hypothèse d’un report de la taxe TV sur l’impôt foncier n’est pas à exclure !

Et pourquoi pas aussi une redevance sur les machines à laver sur les aspirateurs !

L’assassin de Samuel Paty : un héros d’après son père !

L’assassin de Samuel Paty : un héros d’après son père !

 

On attend sans doute le sommet de la bêtise et de la haine humaine avec la glorification de l’assassin de Samuel Paty par son père et sa communauté. Ce que révèle une vidéo salafiste  près d’une heure et demie avec le père d’Abdoullakh Anzorov, Abouyezid. Dans cette vidéo, cette déclaration : «Qu’Allah récompense ce héros tchétchène. Il nous a délivrés du péché (de l’inaction).» . À ce point de la bêtise humaine qui constitue un recul de civilisation d’au moins 1000 ans, on ne peut qu’être interloqué par ce soutien à une action criminelle complètement gratuite. En effet, en quoi assassiner un enseignant par ailleurs complètement innocent des faits qui lui sont reprochés peut-il justifier d’une action criminelle d’un héros ? Ces extrémistes sont de toute évidence trompés de millénaire, de civilisation et de toute conception humaniste. Ou la barbarie au service de l’aveuglement religieux. Bref un vrai retour en arrière de 1000 ans.

Chômage : baisse au troisième trimestre

Chômage : baisse au troisième trimestre

 

Conséquence de la reprise de la croissance, le chômage de catégorie a a diminué d’environ 5 %., Soit le même chiffre que l’évolution du PIB. En Juillet et septembre, le nombre de demandeurs d’emploi a poursuivi sa décrue, entamée depuis plusieurs mois. Selon les derniers chiffres de la direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (Dares), publiés ce jour, le nombre de chômeurs de catégorie A en France entière s’est établi, au troisième trimestre, à 3,544 millions, en baisse de 5,5% sur un trimestre.

Le  nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a dégringolé de 9,7% sur un an : il revient désormais à son niveau pré-crise, de fin 2019. Les catégories B et C connaissent une évolution contrastée : la première baisse légèrement sur le trimestre mais croît de 3,3% sur un an, et la seconde, qui concerne les individus en activité réduite longue, augmente fortement. Combinées, les catégories A, B, C n’ont ainsi pas encore retrouvé leur niveau pré-Covid : 5,87 millions d’individus appartiennent à cette catégorie, et 6,67 millions de demandeurs sont enregistrés, toutes catégories confondues.

Pilule anti-Covid de Merck : accord pour un accès mondial

Pilule anti-Covid de Merck : accord pour un accès mondial

Contrairement aux vaccins complètement soumis aux impératifs financiers des laboratoires et aux politiques géostratégiques des Etats, la pilule antique vide de Metz d’un accord pour permettre un accès mondial facilité . Le MPP (Medicines Patent Pool) a dit avoir signé un accord de licence volontaire avec Merck pour faciliter l’accès mondial à un prix abordable au molnupiravir, le médicament antiviral oral expérimental contre le Covid-19, développé par Merck. Sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires, l’accord contribuera à donner un large accès au molnupiravir dans 105 pays à revenu faible ou intermédiaire. Les autorités de réglementation des médicaments des États-Unis et de l’Union européenne ont déjà lancé une évaluation de ce médicament.

Covid France : la reprise des contaminations

Covid France : la reprise des contaminations

 

 

L’épidémie repart en France avec notamment 6528 nouveaux cas alors que la moyenne se situait les scènes passées autour de 5000. 6489 malades sont toujours hospitalisés ce mercredi, dont 283 depuis la veille. Ils étaient 6445 mardi. 1038 personnes sont traitées dans les services de soins critiques – 61 y ont été accueillies ces dernières 24 heures – contre 1049 la veille. 34 personnes sont également mortes du Covid dans les hôpitaux français ce mercredi, selon Santé publique France, portant le bilan à 117.589 morts depuis le début de la pandémie.

6528 nouveaux cas ont par ailleurs été détectés lors des dernières 24 heures, contre 6603 la veille et 6036 mercredi dernier. Le taux de positivité des tests s’élève, lui, à 1,7%. Sur le front des vaccinations, 51.140.895 personnes ont reçu au moins une injection (soit 75,9% de la population totale) et 49.931.907 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 74,1% de la population totale), depuis le début de la campagne vaccinale en France.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

 

 

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Tesla: la bulle médiatique éclatera

Tesla:  la bulle médiatique éclatera

 

On sait évidemment qu’il y a une certaine déconnexion entre la valeur des entreprises et l’estimation qui en est faite à la bourse. Toutefois il y a quand même des fondamentaux qui doivent être pris en compte comme le volume de production, la rentabilité et la situation financière. Rien de tout cela concernant Tesla dont le très médiatique président vent surtout du vent autant pour rouler sur la route que pour aller sur Mars !

 

L’entreprise cumule un endettement fou à une très faible production et pourtant sa capitalisation boursière dépasse la totalité de celle produit pourtant seulement 1 million de véhicules à comparer aux 70 millions de tous les autres.

 

Un endettement de 25 milliards auraient eu n’importent quelle autre entreprise automobile ou autre. En réalité la valeur d’hier de Tesla ne repose pas sur la production matérielle de véhicules mais sur la production de déclarations plus ou moins fantaisistes de son PDG. Pour l’instant il est suivi. Reste que la dette tourne toujours autour de 25 milliards que l’entreprise n’avait pas réalisés le moindre bénéfice en 2020 et que la valorisation boursière constitue une énorme bulle si un jour ou l’autre éclatera.

Avec l’annonce de la vente de 100 000 véhicules à Hertz, la capitalisation du constructeur américain de voitures électriques bat un nouveau record à 1085 milliards de dollars. Une valeur boursière cent fois supérieure à celle de Renault (9,15 milliards d’euros vers 16h30, soit 10,6 milliards de dollars)!

La capitalisation de Tesla (qui affiche une capacité annuelle de production d’un million de véhicules) équivaut à celles réunies des allemands Volkswagen (VW, Audi, Porsche, Skoda, Lamborghini, Bentley, Seat, Bugatti, Cupra, Scania, Ducatti, Man), Daimler (Mercedes-Benz, Smart, Maybach, AMG) et BMW (BMW, Mini, Rolls-Royce), des américains General Motors (GMC, Buick, Cadillac, Chevrolet, Hummer) et Ford (Ford, Lincoln), des japonais Toyota (Toyota, Lexus, Scion, Daihatsu, Hino), Nissan (Nissan, Infiniti, Datsun), Subaru et Suzuki, de l’indien Tata (Tata, Jaguar, Land Rover), du chinois Geely (Geely, Volvo, Lotus, Polestar, Proton…), de l’italien Ferrari, du français Renault (Renault, Dacia, Alpine, Lada) et du franco-italien Stellantis (Fiat, Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Vauxhall, Ram et Peugeot). Ces quinze groupes vendaient avant la crise, près de 70 millions de véhicules par an.

Réforme justice: Problème de moyens ou de gestion ?

Réforme justice: Problème de moyens ou de gestion ?

 Un article de Marie-Amélie Lombard-Latune dans l’Opinion  tord le à la revendication permanente de moyens supplémentaires pour la justice en s’appuyant sur l’analyse de la Cour des Comptes. 

La justice est encombrée, c’est une évidence mais encombrée surtout par des affaires qu’elle ne devrait pas traiter. Un exemple un nombre de plaintes considérables pourraien t être géré directement par les médiateurs; autre exemple que vient  la Sextape de l’affaire Benzema devant les tribunaux. Pourquoi le recours systématique aux avocats qui complexifient à dessein les procédures etc.NDLR

« La conviction de la Cour » des comptes est que la justice « a besoin moins d’être réformée que mieux gérée. » Mine de rien, c’est un pavé dans la mare que lancent les magistrats financiers. Le message est clair : après des décennies de disette budgétaire, les ressources existent, elles doivent désormais être mieux réparties. A l’heure des Etats généraux de la justice, ce constat des Sages de la rue Cambon, à contre-courant des discours du corps judiciaire, mérite d’être exposé. Il est dressé par la note « Enjeux structurels pour la France » d’octobre 2021 et a été réalisé par la 4e chambre de la Cour.

Côté budget, les hauts magistrats rappellent que la justice a vu ses crédits grimper de 22 % entre 2011 et 2021. Après une hausse de 8 %, déjà enregistrée en 2021, la même augmentation vient à nouveau d’être votée pour 2022 (soit 720 millions d’euros), ce lundi par l’Assemblée. Un « doublé historique » ne manque pas de souligner le cabinet du ministre Eric Dupond-Moretti, qui se félicite aussi que le recrutement de 650 juges permette de franchir la barre symbolique des 9 000 magistrats en France. Sans oublier la « justice de proximité » et les 11 % d’effectifs en plus dans les juridictions.

Dans les tribunaux, ce coup de pouce des « sucres rapides » — c’est le terme qu’affectionne le garde des Sceaux — est indéniablement apprécié, même s’il repose largement sur des contractuels. A cette augmentation substantielle des moyens, s’ajoutent « de nombreuses réformes (destinées) à alléger le travail du juge » (simplification du droit familial, déjudiciarisation comme pour le divorce par consentement mutuel), rappelle la Cour des comptes.

Il est « urgent » de créer « un référentiel évaluant la charge de travail des magistrats »

« Délais de traitement ». A suivre la rue Cambon, il s’agirait donc aujourd’hui de se retrousser les manches. Mais c’est là que le bât blesse car encore faut-il savoir qui fait quoi dans les 164 tribunaux judiciaires. Or, la justice ne dispose pas d’« outils d’évaluation de la charge de travail et de répartition des effectifs adaptée aux besoins ». Résultat, « les délais de traitement des affaires civiles se détériorent et le stock des dossiers en attente augmente ». Selon la note, il est « urgent » de créer « un référentiel évaluant la charge de travail des magistrats ». Il s’agit d’« une priorité pour le ministère ». Il permettrait « une allocation des ressources humaines adaptées aux besoins ».

Deux autres orientations sont préconisées pour gagner en efficacité. D’une part, il s’agit de revoir, une fois de plus, la carte judiciaire, principalement le périmètre des 36 cours d’appel, souvent trop réduit, qui entraîne « dispersion des moyens et complexité de gestion ». D’autre part, un plan de transformation numérique est indispensable, le retard pris en la matière étant « considérable ».

Au passage, la Cour des comptes tord le cou à quelques idées reçues sur la France qui, selon le Conseil de l’Europe, consacrait en 2018, 69,50 euros par habitant et 0,2 % de son PIB à sa justice alors que la moyenne européenne était de 72 euros par habitant et de 0,33 % du PIB. Ces comparaisons sont à prendre « avec prudence », écrit la Cour, car les systèmes judiciaires sont très différents. Les données sur le nombre de magistrats ne sont pas, non plus, toujours probantes. Certes, la France n’en compte « que » 11 pour 100 000 habitants (21 en moyenne dans les pays européens), mais ces chiffres ne tiennent pas compte des juges non professionnels qui siègent aux Prud’hommes et dans les tribunaux de commerce.

Présidentielle 2022 : et pourquoi pas le droit de vote dès la maternelle ?

2022 : et pourquoi pas le droit de vote dès la maternelle ?

 

 

À défaut d’une campagne électorale de haut niveau, on doit se satisfaire d’un débat démagogique et au ras des pâquerettes. Ainsi par exemple les promesses d’augmentation de salaire des différentes catégories sociales. Ainsi récemment concernant le droit de vote que la candidate socialiste veut ramener à 16 ans. Une proposition également soutenue par député François Jolivet (LREM). L’objectif est évidemment de rabattre une clientèle électorale jeune en espérant qu’elle récompensera les auteurs de la proposition.

 

Un débat évidemment surréaliste car on a déjà bien du mal en France à élever le niveau de responsabilité de jeunes gens de 18 ans . Pourquoi pas aussi le vote à 14 ans, à 12 ans voir à la maternelle.

 

On comprend évidemment que la candidate socialiste à la ramasse dans les sondages se laisse aller à la pire démagogie dans nombre de domaines. On comprend moins que la république en marche rejoigne le mouvement général de complaisance vis-à-vis de la nullité du débat.  À moins évidemment que dans les rangs de la majorité on commence à s’inquiéter quant aux certitudes de réélection de Macon. Lors d’un débat organisé à Midi Libre sur le thème des jeunes et l’Europe, la députée européenne Irène Tolleret (LREM) s’était curieusement elle aussi dit favorable à un «droit de vote à 16 ans». L’eurodéputée marcheuse rappelle cette semaine que «ces jeunes ont une conscience politique, une capacité de mobilisation. Pourquoi ne pas leur donner le droit de vote ?».

La candidate du Parti socialiste, Anne Hidalgo, en rajoute une couche. Dans une interview à Franceinfo ce lundi matin, la maire de Paris va jusqu’à suggérer «qu’il faudrait aussi permettre aux jeunes d’être éligibles». Elle estime notamment que le droit de vote dès 16 ans permettrait de «prendre conscience de ce que cela signifie d’être dépendant des autres», et de la «fragilité de la démocratie». Et pourquoi pas effectivement un président de la république de 16 ans et même de 8 ans ?

Droit de vote à 16 ans: Une fuite en avant ?

Droit de vote à 16 ans: Une fuite en avant ?

Une interview dans l’opinion de Nicolas Beytout à propos de l’éventualité d’un droit de vote à 16 ans

Une proposition de loi vient d’être déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale pour abaisser à 16 ans l’âge du droit de vote.

C’est le député de La République en Marche de l’Indre, François Jolivet, qui en est l’auteur, avec un objectif d’ailleurs plus large que le seul droit de vote, puisque son projet, c’est d’émanciper largement les ados en leur accordant aussi le droit de passer le permis de conduire à 16 ans, âge qui deviendrait dans la foulée celui de la majorité pénale. En somme, l’idée ce serait de considérer qu’à 16 ans, un jeune est aujourd’hui un adulte qui est responsable, qui doit pouvoir se déplacer librement et surtout, participer au choix démocratique fondateur qu’est une élection. A vrai dire, ce droit de vote à 16 ans, c’est une vieille histoire : depuis que Valéry Giscard d’Estaing l’avait ramené de 21 à 18 ans, le sujet est régulièrement réapparu. Récemment encore, la gauche de la macronie avait fait cette proposition (c’était l’an dernier), et Anne Hidalgo l’avait suggéré pour les dernières élections municipales. Mais la relance de cette proposition, on la doit surtout à Clément Beaune, l’influent secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, un proche d’Emmanuel Macron, lui aussi situé plutôt à gauche sur l’échiquier de la République en Marche.

Est-ce que ça signifie que ce serait une opération plutôt destinée à favoriser un vote de gauche ?

Si j’en juge par la réaction de Marine Le Pen à cette proposition, oui, sans aucun doute : pour la patronne du Rassemblement national, cette idée est tout simplement « grotesque ». Circulez, il n’y a rien à voir.

Et pourtant, les études d’opinion tendent plutôt à démontrer que les jeunes votent beaucoup Le Pen.

Oui, mais il s’agit surtout des jeunes de 25 à 30 ans, c’est-à-dire les jeunes adultes déjà installés dans la vie active, déjà en butte aux problèmes d’emploi, de fins de mois, d’insécurité, et qui effectivement votent Le Pen. Les 18-24 ans, eux, ont voté nettement plus à gauche à la dernière présidentielle. Leur chouchou, c’était Mélenchon, et cette fois, il y a de bonnes chances pour que Yannick Jadot fasse une performance dans cette tranche d’âge. J’ajoute que tous les candidats de gauche (les Jadot, Mélenchon, Hidalgo, ont mis ça dans leur programme). Alors évidemment, je vois votre air dubitatif sur l’intérêt politique d’une telle opération pour l’actuelle majorité. Premier élément de réponse : personne évidemment ne songe à mettre en place cette réforme à temps pour la prochaine présidentielle. Non, ce que veulent les promoteurs de ce droit de vote à 16 ans, c’est lancer le débat sur la revitalisation de la démocratie, c’est tout faire pour lutter contre l’abstention, cette maladie lente qui ronge l’engagement des citoyens dans les affaires de leur pays. Parmi les jeunes, l’abstention est absolument massive, et s’ils pouvaient voter, alors les débats seraient probablement plus larges, plus animés, et la démocratie (pensent-ils) y gagnerait.

Vous notiez que Clément Beaune est un proche d’Emmanuel Macron. Est-ce que le chef de l’Etat s’est déjà prononcé sur ce dossier ?

Oui, il n’est pas chaud chaud. Il dit qu’il est «prêt à avancer sur le 16-18», mais il veut d’abord «saturer les compteurs de vote». C’est une drôle d’expression, mais on voit bien ce que le Président a en tête : est-ce que ce truc est un gadget ? Est-ce qu’il ne vaut pas mieux travailler sur les autres pistes qui permettraient de réduire l’abstention (par exemple le vote par procuration, le vote à distance, le vote par correspondance) ? Et d’ailleurs, les jeunes ne le demandent pas spécialement. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Sarah El Haïry, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à l’Engagement. Elle fait le constat que les jeunes sont très engagés sur le climat, et sur les inégalités, mais qu’ils ne croient pas à l’expression démocratique. La solution : leur prouver que la politique peut faire bouger les choses. Un défi autrement plus grand que le seul fait de changer le curseur sur l’âge du vote.

Trump : son obsession de sa défaite de 2020 peut être fatale aux « républicains »

 Trump : son obsession de sa défaite de 2020 peut être fatale aux républicains  

 

Un article du Wall Street Journal souligne que l’obsession de la défaite de 2020 de trame pourrait être mortifère pour les républicains.

« Pour moi, la meilleure chose que le président Trump puisse faire pour nous aider à remporter les élections de 2022, c’est de parler d’avenir », a résumé dimanche Roy Blunt, sénateur du Missouri, dans l’émission Meet the Press.

En revanche, ces électeurs indécis ne semblent pas particulièrement intéressés par un réexamen des résultats de la présidentielle de 2020 ni par la défense des émeutiers qui ont attaqué le Capitole le 6 janvier dernier.

D’autre part, le fait que Donald Trump passe son temps à se mettre en avant motive les démocrates à voter au moment où ils risquent de verser dans la complaisance ou le découragement et se démobiliser.

La peur et le dégoût qu’inspire l’ex-président pourraient inciter les centristes et indécis à se rendre aux urnes (et à voter démocrate) malgré leurs réticences à propos de Joe Biden et des ambitions des progressistes

Anomalie politique, Donald Trump est probablement le premier moteur des deux grands partis américains à l’heure actuelle. Il motive sans conteste ses soutiens et ses sympathisants, auprès desquels la ritournelle de 2020 passe très bien. Aucun risque que ces électeurs virent démocrates.

Ceux que les républicains risquent de perdre, en revanche, ce sont les démocrates modérés et les indépendants grâce à qui le président Biden affirme avoir été élu l’an passé. La peur et le dégoût qu’inspire Donald Trump pourraient inciter les électeurs à se rendre aux urnes (et à voter démocrate) malgré les réticences à propos de Joe Biden et des ambitions des progressistes.

L’élection du gouverneur de Virginie, prévue le 2 novembre prochain, fait figure d’essai grandeur nature. Le républicain Glenn Youngkin essaie de faire campagne sur les thèmes traditionnels de son parti, notamment l’allègement des taxes, mais aussi sur des sujets plus nouveaux, à commencer par le risque que la culture « woke » ne s’infiltre dans les programmes scolaires.

Mais il essaie aussi de séduire les électeurs de Trump sans passer pour un clone de l’ancien président. Il a accepté avec joie le soutien de Donald Trump et a habilement géré la question de la légitimité de la victoire de Joe Biden, ne parlant jamais de fraude sans pour autant contester ouvertement les résultats. En d’autres termes, il essaie de gagner sur tous les tableaux.

Une attitude dont les démocrates n’ont pas tardé à s’emparer, soulignant le lien qui unit Glenn Youngkin et l’ancien président. Ces trois derniers jours, les messages de Terry McAuliffe, le candidat démocrate, ont ainsi rappelé que Donald Trump avait apporté son soutien à Glenn Youngkin à six reprises, qualifié le candidat républicain de « choix du cœur » de l’ex-président, noté que Glenn Youngkin soutenait une nouvelle candidature de Donald Trump à la Maison Blanche et souligné qu’il était présent à un meeting lors duquel des supporters de l’ex-président avaient prêté allégeance à un drapeau brandi lors des émeutes du 6 janvier au Capitole.

En bref, si le scrutin de Virginie est une répétition générale, les démocrates se réjouiront de voir la campagne de l’an prochain se focaliser sur celui qui a fait perdre le contrôle de la Chambre des représentants, du Sénat et de la Maison Blanche à son parti.

Cette volonté de regarder sans cesse dans le rétroviseur ne caractérise pas que les élections médiatisées. Donald Trump a en effet adoubé des candidats à des postes locaux (des procureurs ou des secrétaires d’État, c’est-à-dire des élus qui supervisent le déroulement des élections) parce qu’ils ont le même avis que lui sur le scrutin de l’an passé. Quand il a apporté son soutien à Matthew DePerno, Donald Trump a ainsi déclaré que le candidat au poste de procureur général du Michigan « se battait sans relâche pour que la vérité sur l’élection présidentielle du 3 novembre soit enfin révélée ».

Mais à se concentrer sur 2020, les républicains risquent bien plus que saborder 2022 : les attaques de Donald Trump contre le système électoral pourraient finir par miner l’institution démocratique sur laquelle le parti compte pour reprendre le pouvoir au Congrès l’année prochaine.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Marion Issard)

Traduit à partir de la version originale en anglais

Fret: Le retour du rail ?

Fret: Le retour du rail ?

 

A l’urgence climatique doit répondre une levée des freins au développement du rail estime, dans une tribune au « Monde », Jean Rottner,  le président de la région Grand-Est et de la commission mobilités et transports de Régions de France. Etat, régions et SNCF doivent trouver des réponses durables à la question du financement des infrastructures ferroviaires.

 

Tribune.

 

Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est clair : la décennie qui s’ouvre sera cruciale pour inverser la tendance du dérèglement climatique et éviter que la hausse des températures n’atteigne des niveaux aux conséquences irrémédiables.

Alors que le mode routier compte pour les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports et que ces dernières représentent 23 % des émissions totales sur notre planète, le report modal de la route vers le rail est plus que jamais une urgence absolue.

On pourrait être tenté de croire que les mesures nécessaires auraient été prises pour sauver l’ossature de notre réseau, préserver le transport ferroviaire du quotidien et poser les bases d’un redémarrage du fret.

Il faut aller plus loin. Certes, des réformes courageuses ont été menées depuis 2017 avec l’ouverture à la concurrence et la reprise de la colossale dette de SNCF Réseau. Mais nous ne sommes qu’au milieu du gué.

Dans le Grand-Est, le réseau capillaire fret, celui qui irrigue les entreprises de notre territoire, a été réduit de 33 %, passant de 629 kilomètres en 2015 à 463 kilomètres en 2020. Des « lignes voyageurs », comme Nancy-Vittel, ont elles aussi été fermées. Nous allons rouvrir celle-ci comme d’autres. Cependant, aujourd’hui, les menaces sont nombreuses : ainsi nous ne savons pas quels travaux d’urgence pourront être financés en 2023 pour éviter des ralentissements des trains ou une coupure de l’exploitation sur plusieurs petites lignes existantes. La desserte de la capitale européenne Strasbourg elle-même est menacée.

 

Il faut sortir de cette impuissance face au long terme. Ensemble, Etat, régions et SNCF, nous devons trouver des réponses durables à la question du financement des infrastructures ferroviaires. Sinon, nous aurons abandonné, sans les aider, les habitants des villes petites et moyennes, des zones périurbaines et des secteurs ruraux.

Il faut  débloquer dès maintenant les offres de transport, en créant un véritable choc d’offre avec l’augmentation des circulations pour offrir sur toutes les lignes une grille horaire continue, 365 jours sur 365. La région Grand-Est y est prête.

Mais pour cela, elle a besoin de l’aide de l’Etat et de SNCF Réseau, qui doivent absolument revoir leur stratégie mortifère de péages ferroviaires. Alors que chez tous nos voisins, en Suisse, en Allemagne, aux Pays-bas, la relance de l’offre est passée avec succès par une tarification basse des péages, la France a choisi la voie inverse.

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