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Perspectives énergie 2050 : la décarbonatation par l’électricité nucléaire

Perspectives énergie 2050 : la décarbonatation par l’électricité nucléaire

 

Dans l’étude de RTE « Futurs énergétiques 2050″ , on envisage plusieurs scénarios sans doute pour satisfaire les différentes sensibilités.De la même manière qu’on évoque une illusoire réduction de la demande. Ceci étant, c’est surtout sur le nucléaire que reposera l’avenir énergétique du pays. Un nucléaire moins coûteux et plus efficace que des renouvelables complémentaires, utiles mais aléatoires.

Le scénario central de RTE sera sans doute combattu par les écolos bobos car il repose d’abord sur une demande d’électricité en augmentation de leurs deux 35 %. On voit mal comment il pourrait en être autrement avec l’électrification de l’économie en général et de la voiture et du chauffage en  particulier.  Oualors  faudrait accepter une diminution drastique de la croissance en même temps  de la richesse et de l’emploi.

RTE indique d’ailleurs très clairement que si par hypothèse souhaitable la France parvenait à se réindustrialiser,   la demande pourrait alors augmenter non pas de 35 % mais du double.

Dans tous les cas pour des carbonées réellement la demande d’électricité augmentera dans tous les scénarios sauf si évidemment on acceptait   la décroissance, à la baisse de l’emploi et de la richesse. Compte tenu du vieillissement du parc nucléaire actuel ( dans la durée de vie sera cependant prolongée d’au moins une vingtaine d’années avec le grand carénage), ce ne sont pas6 EPR  qu’il faudrait envisager mes 14.

Le débat surréaliste entre nucléaire et éolienne va sans doute continuer. Pourtant une éolienne a une capacité de production très théorique de 2 à 4 MW, pour 900 dans un réacteur classique et 1650 dans un EPR. Bref il faudrait des milliers et des milliers d’éoliennes pour remplacer une centrale entière ( avec en plus des centrales thermiques de secours pour faire face à l’intermittence).

Tesla: quand la bulle médiatique éclatera

Tesla: quand   la bulle médiatique éclatera

 

On sait évidemment qu’il y a une certaine déconnexion entre la valeur des entreprises et l’estimation qui en est faite à la bourse. Toutefois il y a quand même des fondamentaux qui doivent être pris en compte comme le volume de production, la rentabilité et la situation financière. Rien de tout cela concernant Tesla dont le très médiatique président vent surtout du vent autant pour rouler sur la route que pour aller sur Mars !

 

L’entreprise cumule un endettement fou à une très faible production et pourtant sa capitalisation boursière dépasse la totalité de celle produit pourtant seulement 1 million de véhicules à comparer aux 70 millions de tous les autres.

 

Un endettement de 25 milliards auraient eu n’importent quelle autre entreprise automobile ou autre. En réalité la valeur d’hier de Tesla ne repose pas sur la production matérielle de véhicules mais sur la production de déclarations plus ou moins fantaisistes de son PDG. Pour l’instant il est suivi. Reste que la dette tourne toujours autour de 25 milliards que l’entreprise n’avait pas réalisés le moindre bénéfice en 2020 et que la valorisation boursière constitue une énorme bulle si un jour ou l’autre éclatera.

Avec l’annonce de la vente de 100 000 véhicules à Hertz, la capitalisation du constructeur américain de voitures électriques bat un nouveau record à 1085 milliards de dollars. Une valeur boursière cent fois supérieure à celle de Renault (9,15 milliards d’euros vers 16h30, soit 10,6 milliards de dollars)!

La capitalisation de Tesla (qui affiche une capacité annuelle de production d’un million de véhicules) équivaut à celles réunies des allemands Volkswagen (VW, Audi, Porsche, Skoda, Lamborghini, Bentley, Seat, Bugatti, Cupra, Scania, Ducatti, Man), Daimler (Mercedes-Benz, Smart, Maybach, AMG) et BMW (BMW, Mini, Rolls-Royce), des américains General Motors (GMC, Buick, Cadillac, Chevrolet, Hummer) et Ford (Ford, Lincoln), des japonais Toyota (Toyota, Lexus, Scion, Daihatsu, Hino), Nissan (Nissan, Infiniti, Datsun), Subaru et Suzuki, de l’indien Tata (Tata, Jaguar, Land Rover), du chinois Geely (Geely, Volvo, Lotus, Polestar, Proton…), de l’italien Ferrari, du français Renault (Renault, Dacia, Alpine, Lada) et du franco-italien Stellantis (Fiat, Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Vauxhall, Ram et Peugeot). Ces quinze groupes vendaient avant la crise, près de 70 millions de véhicules par an.

Participation des salariés : le grand absent de la campagne électorale

Participation des salariés : le grand absent de la campagne électorale

 

Un peu partout on se lamente des difficultés de recrutement et assez souvent d’un manque d’adhésion des salariés à la stratégie des entreprises.

En cause en France, la vision très manichéenne du pouvoir total au patron et des salariés considérés seulement comme des moyens de production.

La France aurait pourtant besoin de forme d’association des salariés pour faire face au déficit chronique de compétitivité du pays. Plus que d’autres la France a un urgent besoin aussi de redonner un sens au travail.

Malheureusement la question de la participation des salariés et la grande absente de la campagne électorale . Du côté de la droite , on se satisfait de cette partition des responsabilités pour éloigner le spectre du socialisme. Inversement à gauche, on est particulièrement heureux de n’avoir pas à se mêler de gestion qui pourrait faire apparaître les contradictions et l’incongruité de certaines revendications. Bref un accord commun pour des motifs différents qui entretient une situation duale  voire caricaturale en France. On est loin de l’association pratiquée en Allemagne qui permet à l’appareil de production d’être particulièrement dynamique et compétitif sans parler du différentiel de salaire plus favorable outre-Rhin

2022 : le vote inutile des électeurs de gauche pour Macron

2022 : le vote inutile des électeurs de gauche pour Macron

 Selon une note de la fondation Jean-Jaurès publiée ce jeudi, une grande part de leurs électeurs seraient prêts à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour du scrutin d’avril prochain pour faire barrage à l’extrême droite.Un vote qualifié « d’utile » mais qui serait en faite complètement inutile du fait qu’il ne faut guère espérer de la part de Macron autre chose qu’une vision libérale obsolète . Bref pas vraiment un vote utile mais plutôt désespéré par la nullité des candidats de gauche.

Selon  un sondage de l’Institut BVA (*), 57 % des électeurs potentiels de la socialiste Anne Hidalgo et 54 % de ceux prêts à donner leur voix à l’écologiste Yannick Jadot seraient ainsi tentés par un vote utile en faveur du président sortant dès le premier tour. Un chiffre qui tombe à 41 % (ce qui reste élevé) pour les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon.

 

Selon Adélaïde Zulfikarpasic, directrice de BVA Opinion, les électeurs de gauche sont « déboussolés » et « perdus » face à la dispersion et surtout la faiblesse des candidatures de leur camp politique. Excepté Jean-Luc-Mélenchon dans certaines enquêtes, aucun candidat ne dépasse la barre des 10 % d’intentions de vote . Pire, l’ensemble du bloc de gauche et d’extrême gauche ne totalise qu’aux alentours de 30 % des voix. Dans l’enquête de BVA, le chiffre tombe même à 27,5 %… Face à des scores si décourageants, une grande partie de l’électorat de gauche aurait intégré que leur camp politique n’avait aucune chance dans ce scrutin.

Attention au choc inflationniste (Roland Lescure)

Attention au choc inflationniste (Roland Lescure)

Une nouvelle enquête de l’Insee montre un net décrochage de la confiance des ménages. Un signe d’échec pour le gouvernement ? «On est sur des niveaux qui restent élevés », assure Roland Lescure, président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, qui publie Nos Totems et nos tabous, dépassons-les. « Mais il y a un décrochage, admet le député LREM des Français d’Amérique du Nord. Nous sommes face à un choc inflationniste et, quand l’inflation atteint un pic, il y a un risque de déraillement, d’où les mesures du gouvernement pour éviter que la reprise ne déraille, comme la mise en place du chèque inflation. On est sur la bonne voie, il faut garder l’économie sur les rails.» ( d’après l’Opinion)

 

 

Ce problème de confiance des ménages pourrait bien se traduire par un refus des Français de dépenser leur épargne. « On en a besoin pour la relance, souligne Roland Lescure. Il faut que les Français remettent l’épargne accumulée au travail et que le “quoi qu’il en coûte” se termine petit à petit. Assurons-nous que ce choc inflationniste soit de courte durée et que la reprise, elle, se fasse dans la durée avec une priorité sur la jeunesse. »

N’est-il pas pour autant difficile de faire campagne sur des chiffres alors que l’on sent que les Français, eux, veulent un récit ? « En effet, confirme Roland lescure, on ne gagnera pas sur un bilan mais c’est mieux d’en avoir un ! Certains avant nous, qui n’en avaient pas, ont même été empêchés de se représenter… Mais nous sommes présents, sur les marchés par exemple, et on présente le bilan. Ce qui marche plutôt bien. »

Pour l’heure, Emmanuel Macron n’est pas candidat. Quand doit-il se déclarer pour pouvoir répondre à ses concurrents, et notamment aux provocations d’Eric Zemmour ? « J’ai observé la montée de Donald Trump et son élection en 2016. Cette élection repose en grande partie sur le fait qu’Hillary Clinton ne manquait jamais de répondre à toutes ses provocations. Il ne faut pas répondre aux provocations sur la forme, il faut répondre sur le fond. »

Enfin, au sujet du principe de précaution, notre invité affirme : «Il s’agit de l’un des nouveaux totems de l’écologie. Le fait de le constitutionnaliser constitue sans doute un frein à l’innovation. Du coup, on se retrouve face à une écologie plutôt perçue comme punitive alors que l’écologie, pour moi, doit être une voie d’avenir.»

G20 Rome : encore un G vain pour le climat

G20 Rome : encore un G vain  pour le climat

 

Le G20 va se réunir à Rome officiellement notamment pour traiter de la question du climat. Comme souvent , on risque d’aboutir à une belle déclaration d’intention non suivie d’effet. Notons d’ailleurs que le G20 n’est pas une structure politique officielle. L’analyse des réalités démontre que le fameux accord de Paris n’est guère respecté en l’état impossible d’atteindre les objectifs de réduction notamment de carbone.  Les 20 pays qui constituent le G20 représentent pourtant 80 % des gaz à effet de serre mondiaux.

La logique de l’accord de Paris n’était pourtant pas contraignante puisqu’elle laissait  la responsabilité à chaque État de fixer ses objectifs et ses moyens de lutte en particulier contre le réchauffement climatique. Certains pays ont ainsi retenu des jeux échéances en 2040, 2050 ou 2060. Bref pour certains à la saint-glinglin. Des jeux objectifs déjà bien trop lointains pour limiter la température. En outre certains  très grand pays n’ont même pas pris la précaution de mettre à jour leur contribution climat comme c’était prévu dans l’accord de Paris notamment la Chine, l’Inde ou encore l’Australie.  Du coup , ce G20 risque d’être encore bien vain  malgré la proximité de la COP  26 qui risque de se limiter aussi à une nouvelle opération politico -médiatique.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

 

 

Les autres article du mois les plus lus

La fin des moteurs thermiques dès 2030 ?

La fin des moteurs thermiques dès 2030 ?

 

L’alliance hétéroclite entre les sociaux-démocrates, les écolos et les libéraux pourraient déboucher en Allemagne mais aussi en Europe sur une décision d’avancer la fin des moteurs thermiques de 10 ans, 2030 au lieu de 2040.

Ce serait la principale concession faite au vert par les libéraux notamment. Une décision qui inquiète l’industrie automobile allemande qui n’est pas prête sauf Volkswagen à se sacrifier rapidement vis à vis véhicules électriques.

Les verts  déjà contraint lors d’une précédente alliance à se débarrasser des centrales nucléaires. Des centrales remplacées par le charbon compte  tenu de l’inefficacité en tout cas de l’insuffisance des énergies alternatives comme les éoliennes.

Avancer la fin des voitures thermiques visant constituerait un affichage environnemental important. Le seul problème c’est qu’il faudra beaucoup d’électricité supplémentaire et que cette électricité supplémentaire sera fournie par les centrales à charbon ou à gaz. Un bilan énergétique et surtout environnemental très discutable.

 

La proposition pourrait être appliquée par certains milieux économiques allemands qui ne cessent de mettre des bâtons dans les roues à la France qui propose surtout de développer des modèles hybrides en attendant la généralisation des voitures électriques mais en 2040. Il y a aussi dans cette affaire et les enjeux d’hégémonie industrielle.

 

Si les propositions allemandes devaient être acceptées par l’Europe, le conflit serait inévitable avec la France. La France n’a toujours pas digéré le plan de lutte contre le réchauffement climatique de la Commission européenne présenté juillet dernier, mais il ne désespère pas non plus de revenir sur certaines dispositions de ce plan notamment en faisant sortir les moteurs hybrides du périmètre des véhicules devant cesser d’être commercialisés à partir de 2035.

L’affrontement paraît d’autant plus inévitable que la France un peu de mal à admettre des leçons d’écologie de la part des constructeurs allemands qui sont surtout à l’origine de toutes les tricheries concernant les émissions de carbone officiellement mesurées.

Croissance États-Unis : tassement

 Croissance États-Unis : tassement 

 

Les États-Unis ont enregistré au troisième trimestre certain tassement qui pourrait se transmettre aussi à l’Europe avec un décalage calendaire.

Contrairement à ce qu’on affirmé nombre d’experts la hausse de l’inflation à entraîner des effets pervers sur la consommation dont la croissance a nettement plongé.Une inflation qui n’est ni marginale, ni temporaire.

Le second facteurs explicatif tient aux difficultés d’approvisionnement et à la montée des prix des matières premières et de l’énergie. Enfin, le manque de composants informatiques ralentit certaines activités économiques.

Des phénomènes de tassement qu’on pourrait rencontrer le moment venu aussi en Europe mais dans une moindre proportion puisque l’inflation y est pour l’instant moins forte qu’aux États-Unis

La croissance américaine est donc retombée à 2 % en rythme annuel au troisième trimestre, un rythme trois fois moins soutenu qu’au trimestre précédent et inédit depuis le printemps 2020, juste après le premier confinement.

 

Ce tassement de l’activité s’explique par le rebond de la pandémie au cours de l’été. D’avril à juin, les dépenses de consommation qui représentent plus des deux tiers du PIB s’étaient envolées au rythme de 12 %. Au cours de l’été, le gain est retombé à 1,6 %. Le département du Commerce rappelle aussi que les aides publiques aux ménages, aux entreprises et aux collectivités ont diminué durant ce troisième trimestre.

Une grande partie du ralentissement de la croissance tient aussi à des pénuries qui freinent la production, en particulier dans l’industrie. La réticence de millions d’Américains à reprendre le travail a aussi handicapé l’expansion, alors que la demande est toujours forte.

Pour autant, la rechute des nouvelles inscriptions au chômage, au plus bas depuis le début de la pandémie, annoncée jeudi, confirme la normalisation du marché du travail. Le rebond de la confiance des Américains en octobre et le retour de touristes étrangers aux États-Unis sont également de bon augure pour l’activité au quatrième trimestre. Autre signe relativement rassurant : le léger ralentissement des hausses de prix. Les prix à la consommation grimpent de 5,3 %, moins qu’au deuxième trimestre (6,5 %).

 

Facebook devient « Méta » ou le triomphe de la technologie au service de l’inutile ?

 Facebook devient « Méta » ou le triomphe de la technologie au service de l’inutile ?

À grand renfort de pub, Facebook ne cesse d’annoncer la révolution culturelle qui fera confondre virtualité et réalité. En fait un nouveau gadget, le projet « Métavers ». Un article du Wall Street Journal fait l’éloge de la technologie au service de l’inutile. 

En réalité le projet de se réduit à  un casque de réalité virtuelle ou des lunettes de réalité augmentée. Une réalité virtuelle de poubelles et de haine.

Tribune

Depuis l’aube de la civilisation, les humains n’ont eu qu’un seul environnement dans lequel vivre : le monde réel. Mais les spécialistes de la prospective en matière de tech affirment que nous aurons bientôt une alternative : un univers virtuel où nos avatars numériques ainsi que ceux de nos proches et de personnes vivant dans le monde entier se rassembleront pour travailler, faire des achats, suivre des cours, s’adonner à leurs passe-temps, participer à des activités sociales, etc. À grand renfort de pub, Facebook ne cesse d’annoncer la révolution culturelle qui fera confondre virtualité et réalité. En fait un nouveau gadget. Un article du Wall Street Journal fait l’éloge de la technologie au service de l’inutile

Si les jeux vidéo immersifs et les concerts virtuels nous ont donné un avant-goût de ce nouveau monde, les prospectivistes assurent que le métavers — nom donné à cet univers virtuel —, sera bien plus attrayant et développé. Selon eux, il ne se contentera pas de refléter le monde réel dans toute sa complexité tridimensionnelle, mais le prolongera pour nous permettre d’être et de faire ce qui, auparavant, ne pouvait relever que dans notre imagination. Marcher sur la lune en pyjama ? Regarder un match de baseball depuis le monticule du lanceur ? Batifoler dans un pré rempli de licornes — ou être soi-même une licorne ? Dans le métavers, disent les spécialistes de la tech, tout sera possible.

«Le métavers va être la plus grande révolution que le monde ait connue dans le domaine des plateformes informatiques. Elle surpassera celle de la téléphonie mobile ou celle du Web», déclare Marc Whitten, « vice-président senior et directeur général de la création» chez Unity, un développeur de logiciels basé à San Francisco.

«Il y a un risque que certains préfèrent le métavers au monde réel»

Unity conçoit des outils et des services afin de permettre aux gens de créer du contenu pour le métavers. D’autres grandes entreprises de la tech mettent également au point des matériels et des logiciels pour ce monde virtuel et certains sont même en train de concevoir leur propre métavers, notamment Nvidia, Roblox, Epic Games, Microsoft et Facebook.

«En plus de constituer l’Internet de prochaine génération, le métavers va également représenter notre nouveau chapitre en tant qu’entreprise, a lancé Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, aux analystes lors d’une conférence téléphonique sur les résultats en juillet. Dans les années à venir, je m’attends à ce que les gens cessent de nous voir principalement comme une plateforme de réseaux sociaux pour nous considérer comme une entreprise de métavers.»

On pourra peut-être accéder à ce futur monde virtuel via des appareils grand public comme les smartphones et les ordinateurs. Mais les dirigeants de la tech affirment que des lunettes spécifiquement conçues — proches des casques de réalité virtuelle actuellement sur le marché, mais moins encombrantes et plus confortables — permettront une immersion plus poussée. Nous verrons aussi probablement apparaître de nouveaux d’appareils haptiques permettant aux utilisateurs de «toucher» les objets virtuels, et des équipements innovants, par exemple des tapis roulants omnidirectionnels pouvant simuler la course à pied, l’escalade ou d’autres activités physiques.

Pour que le métavers se développe, il faudra améliorer les systèmes informatiques et les technologies existantes, avertissent les responsables techniques. Cela passera notamment par l’augmentation de la puissance de calcul et de la qualité des graphismes ainsi que par la création d’un environnement universel permettant aux utilisateurs de passer sans entrave d’une partie du métavers à une autre. Il sera également indispensable, selon eux, de disposer d’outils de programmation suffisamment simples pour permettre à quiconque — et non aux seuls développeurs chevronnés — de créer ses propres expériences et mondes virtuels.

Il faudra également répondre aux préoccupations en matière de respect de la vie privée et de sécurité. Sans oublier les pièges potentiels du métavers, notamment la menace que les gens trouvent ce monde virtuel si captivant qu’ils négligent leurs besoins dans le monde réel.

«Il y a un risque que certains préfèrent le métavers au monde réel», prévient Rachel Kowert, une psychologue de l’Ontario (Canada) qui a étudié la santé mentale chez les fans de jeux vidéo. Elle ajoute que ceux qui courent les plus grands dangers sont les enfants. «C’est par le biais de leurs pairs et des interactions sociales qu’ils apprennent à se comporter et à s’intégrer dans le monde, précise Mme Kowert. C’est un élément essentiel dans notre apprentissage de la vie.»

Mais qu’il soit bénéfique ou néfaste — ou les deux à la fois —, le métavers va probablement devenir une réalité incontournable.

Des voyages scolaires n’importe où, à n’importe quelle époque

Les dirigeants des entreprises technologiques qui participent à la création du métavers affirment que sa taille sera considérable et qu’il comprendra des répliques de lieux du monde réel — passé, présent et futur — toutes restituées en 3D de manière réaliste. Il sera capable de prendre en charge un nombre infini d’utilisateurs simultanément, sans les lags qui agacent souvent les joueurs de jeux vidéo multijoueurs.

Par exemple, n’importe quel nombre d’élèves, où qu’ils habitent sur la planète, pourront se retrouver, dans le cadre d’un voyage scolaire, dans la Rome antique, explique Richard Kerris, cadre de Nvidia, qui participe à la supervision d’un projet d’infrastructure de métavers appelé Omniverse. Ce dernier permettra aux développeurs du monde entier de collaborer en temps réel pour concevoir des logiciels de création de contenus pour le métavers. Dans cet univers, les étudiants pourront explorer tous les recoins du Colisée où un gladiateur virtuel utilisant l’intelligence artificielle sera capable de répondre à leurs questions.

Nous pourrons mélanger contenu virtuel et vidéos du monde réel ou interagir dans le métavers, par exemple en lançant des tomates sur des joueurs de football — rassurez-vous, les joueurs ne sentiront rien

Selon les gourous de la tech, dans le métavers, les gens se verront et interagiront entre eux par le biais d’avatars. Mais grâce aux progrès attendus en matière de graphisme, ils seront beaucoup plus réalistes que les versions cartoonesques aujourd’hui familières des amateurs de réalité virtuelle, selon Daren Tsui, directeur général de Together Labs, un développeur spécialisé dans la social tech de Palo Alto, en Californie. Les avatars pourront également représenter des personnes décédées, notamment des membres de la famille et des amis, ainsi que des personnages historiques, et les ramener à la vie grâce à l’intelligence artificielle.

«L’expérience avec un avatar sera si proche du réel que vous pourrez difficilement faire la différence entre une réunion virtuelle et une en présentiel, affirme M. Tsui. Et la première sera meilleure.»

Les avatars ne seront toutefois pas la seule façon dont les gens apparaîtront dans le métavers. Les dirigeants de la tech affirment que nous pourrons regarder des vidéos «réelles», notamment des retransmissions en direct de concerts et de rencontres sportives. Mais plutôt que d’être obligés de regarder ces événements avec les angles limités que nous proposent les producteurs, nous aurons la liberté d’en profiter avec la perspective de notre choix. D’un simple mouvement du doigt, nous pourrons obtenir des informations sur les artistes et les athlètes que nous regardons, comme leur position dans le classement Billboard (NDLR : top 100 hebdomadaire des chansons aux Etats-Unis) ou le nombre de points inscrits en une saison.

Nous pourrons également mélanger contenu virtuel et vidéos du monde réel ou interagir dans le métavers, par exemple en lançant des tomates sur des joueurs de football — rassurez-vous, les joueurs ne sentiront rien.

Compagnons virtuels, mariages et tourisme

Selon John Egan, directeur général de L’Atelier BNP Paribas, une société de prospective et d’innovation basée à Paris, le métavers sera aussi un lieu de commerce. Il prédit notamment que les utilisateurs achèteront et vendront des animaux de compagnie virtuels, qu’il s’agisse de chiens et de chats plus vrais que nature ou de dragons ou autres créatures fantastiques. Il prévoit également l’émergence d’un marché pour les services connexes, comme la promenade et le toilettage des animaux, car les compagnons virtuels pourront être programmés pour avoir besoin des mêmes types de soins que les homologues réels.

Les animaux de compagnie virtuels pourraient posséder un «ADN virtuel» authentifié, un peu comme les jetons non fongibles, ou NFT, qui certifient la propriété des œuvres d’art numériques

Parmi les autres débouchés commerciaux potentiels, on peut citer les mariages et fêtes virtuels, pour lesquels des prestataires pourront créer des lieux et facturer des frais de location ou d’entrée, selon M. Egan. De même, des guides touristiques privés auront la possibilité de guider leurs clients vers des destinations de voyage virtuelles. «Le potentiel est infini», résume-t-il.

Les entrepreneurs du metavers n’accepteront pas d’argent liquide, affirment les spécialistes de la prospective. Les transactions pourraient donc se faire via des cartes de crédit et des services de paiement en ligne comme PayPal. Mais il est probable, selon M. Egan, que les cryptomonnaies et la technologie blockchain joueront un rôle majeur. Ainsi, par exemple, les animaux de compagnie virtuels pourraient posséder un «ADN virtuel» authentifié, un peu comme les jetons non fongibles, ou NFT, qui certifient la propriété des œuvres d’art numériques. En conséquence, ajoute-t-il, les animaux virtuels pourront être «élevés» pour être rapides, ce qui permettra d’organiser des courses et des paris virtuels.

Une « stratégie métavers » pour les entreprises

Selon M. Whitten de chez Unity, les entreprises du monde réel pourront également participer au métavers en proposant des déclinaisons virtuelles de leurs établissements physiques. Dans les boutiques en ligne existantes, les clients peuvent lire les descriptions des produits et faire des achats. Dans le métavers, ils pourront visiter des points de vente virtuels et essayer les produits en 3D à la taille réelle avant de les acheter. Une personne grande pourra ainsi vérifier si elle peut se tenir confortablement à l’intérieur d’une tente de camping avant de la commander et de la faire expédier à son domicile réel.

«Chaque entreprise du classement Fortune 1 000 aura une stratégie métavers»

De même, les agents immobiliers pourront utiliser le métavers pour permettre aux personnes à la recherche d’un nouveau logement d’en visiter virtuellement partout dans le monde sans quitter leur domicile, selon M. Kerris de Nvidia. Ils pourront se promener dans les lieux, pièce après pièce, et même scanner leurs meubles actuels et les téléporter dans un autre logement pour se rendre compte de ce que ça donnerait.

«Chaque entreprise du classement Fortune 1 000 aura une stratégie métavers», assure M. Whitten.

Les employeurs profiteront également des environnements 3D partagés du métavers pour permettre à des collaborateurs éloignés de travailler ensemble dans des conditions inatteignables avec la technologie vidéo actuelle, selon les experts en prospective. Par exemple, des architectes et des cadres d’une entreprise de construction — où qu’ils se trouvent dans la vie réelle — pourront se rendre virtuellement sur un chantier afin de surveiller la construction d’un nouveau bâtiment, qui, avec son environnement, sera rendu de manière très réaliste en 3D.

«Le métavers permettra un formidable saut qualitatif pour le télétravail, poursuit M. Whitten. Vous serez en mesure de concevoir et de construire plus rapidement, avec plus de sécurité et pour moins cher qu’aujourd’hui.»

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Grégoire Arnould)

Société-L’assassin de Samuel Paty : un héros d’après son père !

Société-L’assassin de Samuel Paty : un héros d’après son père !

 

On attend sans doute le sommet de la bêtise et de la haine humaine avec la glorification de l’assassin de Samuel Paty par son père et sa communauté. Ce que révèle une vidéo salafiste  près d’une heure et demie avec le père d’Abdoullakh Anzorov, Abouyezid. Dans cette vidéo, cette déclaration : «Qu’Allah récompense ce héros tchétchène. Il nous a délivrés du péché (de l’inaction).» . À ce point de la bêtise humaine qui constitue un recul de civilisation d’au moins 1000 ans, on ne peut qu’être interloqué par ce soutien à une action criminelle complètement gratuite. En effet, en quoi assassiner un enseignant par ailleurs complètement innocent des faits qui lui sont reprochés peut-il justifier d’une action criminelle d’un héros ? Ces extrémistes sont de toute évidence trompés de millénaire, de civilisation et de toute conception humaniste. Ou la barbarie au service de l’aveuglement religieux. Bref un vrai retour en arrière de 1000 ans.

2022 : le droit de vote dès la maternelle ?

2022 :  le droit de vote dès la maternelle ?

 

 

À défaut d’une campagne électorale de haut niveau, on doit se satisfaire d’un débat démagogique et au ras des pâquerettes. Ainsi par exemple les promesses d’augmentation de salaire des différentes catégories sociales. Ainsi récemment concernant le droit de vote que la candidate socialiste veut ramener à 16 ans. Une proposition également soutenue par député François Jolivet (LREM). L’objectif est évidemment de rabattre une clientèle électorale jeune en espérant qu’elle récompensera les auteurs de la proposition.

 

Un débat évidemment surréaliste car on a déjà bien du mal en France à élever le niveau de responsabilité de jeunes gens de 18 ans . Pourquoi pas aussi le vote à 14 ans, à 12 ans voir à la maternelle.

 

On comprend évidemment que la candidate socialiste à la ramasse dans les sondages se laisse aller à la pire démagogie dans nombre de domaines. On comprend moins que la république en marche rejoigne le mouvement général de complaisance vis-à-vis de la nullité du débat.  À moins évidemment que dans les rangs de la majorité on commence à s’inquiéter quant aux certitudes de réélection de Macon. Lors d’un débat organisé à Midi Libre sur le thème des jeunes et l’Europe, la députée européenne Irène Tolleret (LREM) s’était curieusement elle aussi dit favorable à un «droit de vote à 16 ans». L’eurodéputée marcheuse rappelle cette semaine que «ces jeunes ont une conscience politique, une capacité de mobilisation. Pourquoi ne pas leur donner le droit de vote ?».

La candidate du Parti socialiste, Anne Hidalgo, en rajoute une couche. Dans une interview à Franceinfo ce lundi matin, la maire de Paris va jusqu’à suggérer «qu’il faudrait aussi permettre aux jeunes d’être éligibles». Elle estime notamment que le droit de vote dès 16 ans permettrait de «prendre conscience de ce que cela signifie d’être dépendant des autres», et de la «fragilité de la démocratie». Et pourquoi pas effectivement un président de la république de 16 ans et même de 8 ans ?

La repentance à bon compte: Ras-le-bol

 

La repentance à bon compte:  Ras-le-bol

 

Il y a sans doute des modes ou des cycles qui inscrivent le comportement des Etats dans des périodes de conquête joyeuse ou de triste repentance. Pour la France en tout cas depuis Hollande et Macron ( mais aussi Giscard et Chirac), le mouvement est à la contrition pour des événements historiques forcément souvent complexes et douloureux.

 

Ce qu’il faut regretter d’abord c’est l’impasse sur cette complexité et l’approche un peu binaire de l’histoire qui catégorise les impliqués de manière simpliste en bons et en méchants.

 

Cette schématisation concerne en particulier la dernière colonisation. Une colonisation sans doute globalement condamnable qui a surtout servi les intérêts économiques et financiers d’une minorité. Par contre, qui a aussi permis de structurer les organisations locales, de favoriser les investissements et le développement au sens large. Pour preuve ,depuis 60 ans, la décolonisation n’a guère permis de progrès à la hauteur des potentiels économiques et humains de ces pays.

 

Ceci étant,  la dernière colonisation était une erreur politique tellement était  forte dans le monde la quête d’autonomie nationale. Historiquement par contre l’appréciation des colonisations a été appréciée de manière très différente. Ainsi il ne viendrait à l’idée de personne de mettre en question la colonisation de la France par les Romains car c’est la civilisation gallo-romaine qui a permis à la France de franchir une étape dans la modernité.

 Et que dire de l’occupation de la péninsule ibérique par les Arabes musulmans du début du VIIIe siècle à la fin du XVe siècle.  Quelle repentance vis-à-vis de l’Espagne actuelle ?

Plus loin encore qui se souvient que l’Occitanie été rattachée à la couronne de France grâce au massacre des Cathares. Un aspect même ignoré des livres d’histoire des écoles publiques.

 

 

Juger le passé à partir des critères d’aujourd’hui c’est forcément examiné le passé avec des lunettes teintées par la morale et l’éthique contemporaines.

 

 

De ce point de vue on peut souscrire à la définition du député européen Bernard Poignant, paru dans plusieurs journaux « France, j’aime ton histoire ». «  Il devient fatigant de se repentir et de s’excuser pour chaque étape de l’histoire de la France. La repentance est une méthode pontificale, marquée du sceau de la pénitence et en attente de rédemption. La quête de la vérité historique, la recherche inlassable des faits et leur publication relèvent du principe de reconnaissance, donc d’une méthode laïque et démocratique. »

 

 

Plus on remonte dans l’histoire et plus on constate que la plupart des pays un moment ou un autre ont été dominés et où colonisés par un autre. Dans beaucoup de cas, les cultures se sont imbriquées et l’assimilation nationale à effacé complètement les traces de la colonisation. Ceci vaut pour l’Europe dont les frontières ont énormément changé comme pour l’Afrique ou d’autres continents.

 

Pourquoi dès lors  ne pas aussi se repentir de ses colonisations passées qui au passage ont souvent été aussi injustes et plus dominatrices que les plus récentes.

 

Se repentir aujourd’hui c’est porter un jugement de valeur avec les critères contemporains, des critères plus souvent politiques ou idéologiques qu’historiques.

 

En outre se repentir pour des événements anciens, c’est en quelque sorte faire un acte de contrition sur la poitrine des autres; se  désolidariser d’une responsabilité forcément collective qui fait histoire.

 

Il n’appartient pas aux politiques de se repentir des faits anciens. Cette évaluation et ce jugement éventuel appartiennent  exclusivement aux historienx et non à des responsables politiques nourris d’une idéologie du moment bien content de faire porter le chapeau à des prédécesseurs morts peut-être pour faire oublier leurs « péchés » d’aujourdhui. (Les inégalités ou le massacre de l’environnement par exemple).

Plus loin encore qui se souvient que l’Occitanie été rattachée à la colonne de France grâce au massacre des Cathares. Un aspect même ignoré des livres d’histoire des écoles publiques.

 

Juger le passé à partir des critères d’aujourd’hui c’est forcément examiné le passé avec des lunettes teintées par la morale et l’éthique contemporaine.

 

 

De ce point de vue on peut souscrire à la définition du député européen Bernard Poignant, paru dans plusieurs journaux « France, j’aime ton histoire ». «  Il devient fatigant de se repentir et de s’excuser pour chaque étape de l’histoire de la France. La repentance est une méthode pontificale, marquée du sceau de la pénitence et en attente de rédemption. La quête de la vérité historique, la recherche inlassable des faits et leur publication relèvent du principe de reconnaissance, donc d’une méthode laïque et démocratique. »

 

 

Plus on remonte dans l’histoire et plus on constate que la plupart des pays un moment ou un autre ont été dominés et où colonisés par un autre. Dans beaucoup de cas, les cultures se sont imbriquées et l’assimilation nationale à effacé complètement les traces de la colonisation. Ceci vaut pour l’Europe dont les frontières ont énormément changées comme pour l’Afrique ou d’autres continents.

 

Pourquoi dès lors  ne pas aussi se repentir de ses colonisations passées qui au passage ont souvent été aussi injustes et plus dominatrices que les plus récentes.

 

Se repentir aujourd’hui c’est porter un jugement de valeur avec les critères contemporains, des critères plus souvent politiques ou idéologiques qu’historiques.

 

En outre se repentir pour des événements anciens, c’est en quelque sorte faire un acte de contrition sur la poitrine des autres. En quelque sorte se désolidariser d’une responsabilité forcément collective qui fait histoire.

 

Il n’appartient pas aux politiques de se repentir des faits anciens. Cette évaluation et ce jugement éventuel appartiennent  exclusivement au historien et non à des responsables politiques nourris d’une idéologie du moment bien content de faire porter le chapeau à des prédécesseurs morts peut-être pour faire oublier leurs péchés d’aujourdhui. (Les inégalités ou le massacre de l’environnement par exemple).

Simplification administrative : La chimère

Simplification administrative : La chimère

 

Un collectif, emmené par le philosophe Gaspard Koenig, souligne, dans une tribune au « Monde », les injustices générées par la complexité des lois et de l’administration et appelle à une réforme radicale de la gouvernance étatique française.

 

 

Tribune. 

 

Les tracas administratifs sont aussi vieux que l’Etat. Au XVIe siècle, Montaigne se plaignait déjà qu’il y ait davantage de lois en France que dans le reste du monde. Tocqueville faisait de la « tutelle administrative » le trait commun entre l’Ancien Régime et la Révolution. Pompidou se plaignait du « réseau complexe des règles et des principes ».

Aujourd’hui, selon le secrétariat général du gouvernement, le volume du droit consolidé en vigueur est de 84 619 articles législatifs et de 233 048 articles réglementaires. Il est surtout en inflation permanente, dûment chiffrée et déplorée par le Conseil d’Etat dans ses rapports réguliers sur le sujet. La multiplication des autorités locales épaissit le brouillard. Nul n’est censé ignorer la loi, mais, aujourd’hui, nul ne peut comprendre sa logique.

Le constat est bien connu, et les gouvernements successifs mettent en place des commissions de simplification aussi bien intentionnées qu’impuissantes. Travail de Sisyphe, noble mais vain, tant est irrésistible la force d’inertie de la machine à produire de la norme, alimentée par des chefs de bureau zélés et des législateurs bavards. Les élites politico-médiatiques délaissent avec la même régularité qu’elles le dénoncent ce sujet fastidieux, qui ne les trouble guère à titre personnel : quand on vit dans les clous, quand on peut compter sur ses relations pour débrouiller les situations délicates, quand on a les moyens de s’offrir un expert-comptable ou un juriste spécialisé, la complexité se limite à une irritante paperasserie.

Tel n’est pas le cas sur le terrain. Artisans en crise de nerfs face aux formulaires Cerfa, allocataires sociaux renonçant à leurs droits faute de dossier complet, entrepreneurs découragés par l’interminable chaîne des décideurs, bénévoles associatifs devenus professionnels de la demande de subvention, agriculteurs transformés en fonctionnaires de la PAC, contribuables égarés dans le dédale du code fiscal, parents de handicapés mortifiés par les certificats médicaux à renouveler chaque année, femmes divorcées otages de leur nom d’épouse sur leurs papiers, familles empêchées de construire une cabane dans leur jardin, maires ruraux pénalement responsables d’un code de l’urbanisme illisible, électeurs perdus dans le millefeuille territorial, citoyens submergés de sigles et d’acronymes, tous menacent de décrocher, s’ils n’ont pas déjà renoncé à l’Etat de droit en se bricolant un statut bancal dans les interstices d’un système devenu fou.

Inflation: Nouvelle menace pour les Français

Inflation: Nouvelle menace pour les Français

En dépit des discours qui se veulent rassurants de la part des institutions officielles (gouvernement, banque centrale, experts), les Français ne croient pas du tout au concept d’une inflation qui serait modeste et temporaire. Au contraire, ils sont persuadés que cette ablation ne sera pas secondaire ni provisoire.

 

Pour eux , il y a une réelle menace du pouvoir d’achat tout autant que de l’épargne. Cette crainte est fondamentale pour l’avenir de la croissance. Avec le vent d’optimisme qui souffle sur la reprise d’activité, les experts comptent en effet beaucoup sur la mobilisation de l’épargne au service de la croissance. Or devant la montée des prix aussi bien des matières premières que des services contraints, les Français ne manifestent pas leur intention de se délester de l’épargne de précaution.

 

Pour preuve la confiance des ménages pour le mois d’octobre est passée sous sa moyenne de longue période, en baisse de deux points, selon l’Insee.

Les ménages sont conscients que leur situation financière passée est bonne, mais pessimistes sur son évolution. Surtout, leur avis sur le niveau de vie en France se dégrade nettement. La part des ménages qui pense que ce dernier va s’améliorer baisse de quatre points et passe sous sa moyenne de longue période.

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