Transplantation du rein d’un porc sur un humain
Dans le monde entier des malades aux reins déficients attendent désespérément des transplantations d’humains à humain. En attendant ils subissent régulièrement des séances d’épuration du sang particulièrement éprouvantes mais aussi coûteuses ( dialyses).
En France, le plan greffe a fixé comme objectif 7800 transplantations en 2021 – tous organes confondus – contre environ 6100 en 2017, ce nombre a chuté à 5800 en 2018, « rendant quelque peu utopique » la barre visée, selon ce rapport. Les seules greffes de rein ont reculé de 5,7% à 3.567, selon l’Agence de la biomédecine.
Dans le même temps, « chaque année, le nombre des inscrits » sur le registre des patients en attente de greffes « outrepasse très largement celui des malades greffés », conduisant à une liste d’attente de 24 000 personnes en 2017.
Résultat : « 500 à 600 patients » sur listes d’attente, « meurent chaque année, faute d’avoir été greffés ». D’autres « aussi nombreux, sont retirés des listes ». Leur état s’étant aggravé, « ils sont devenus inopérables », déplore le rapport. La hausse des candidats à la greffe d’un rein est liée à l’augmentation du nombre de diabétiques en insuffisance rénale chronique.
Des scientifiques américains ont réussi à faire fonctionner sur un humain le rein d’un porc génétiquement modifié, une percée qui représente un espoir pour les très nombreuses personnes dans l’attente d’une transplantation. Si le succès se confirme, ( nombre de conditions scientifiques reste à vérifier) on pourrait en effet imaginer que les cochons puissent un jour être élevés dans le but de fournir des organes (poumons, cœurs…) aux humains qui en ont besoin. Plus de 100.000 Américains sont actuellement sur liste d’attente pour une greffe d’organe. 17 personnes meurent chaque jour dans l’attente d’un don.
Certains experts ont accueilli la nouvelle avec prudence, les résultats détaillés de l’étude menée n’ayant pas encore été publiés dans une revue scientifique. «C’est néanmoins un pas intéressant sur la route menant à l’utilisation de porcs génétiquement modifiés comme source d’organes pour les transplantations», a commenté Alan Archibald, spécialiste en génétique à l’université d’Edimbourg.
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