Immobilier : un éclatement de la bulle (FMI) ?
Le « retournement soudain des prix des logements » fait partie des risques soulignés par le Fonds monétaire international (FMI) dans ses perspectives économiques et son rapport sur la stabilité financière mondiale publiés mardi. ( extrait d’un papier de l’Opinion)
Historiquement, les prix des logements avaient tendance à baisser durant les récessions. Mais en 2020, ces derniers (corrigés de l’inflation) ont grimpé de 5,3 % en moyenne dans le monde, leur rythme annuel le plus rapide depuis quinze ans ! « Dans certains pays (Luxembourg, Nouvelle-Zélande, Turquie), ils ont même bondi de plus de 15 % depuis la fin 2019 », note l’institution. Les loyers résidentiels ont eux progressé de 1,8 %. Cette insolente santé s’explique par les politiques monétaires ultra-accommodantes qui ont fait baisser les taux d’emprunt, le soutien budgétaire des Etats qui a préservé les revenus des personnes, la forte demande de logements dopée par les confinements, et le manque d’offre, surtout autour des métropoles.
Or, « des périodes prolongées de hausse rapide des prix des logements peuvent créer l’attente que ces derniers vont continuer de grimper à l’avenir, menant potentiellement à des prises de risque excessives et des vulnérabilités grandissantes sur le marché du logement comme durant la crise financière mondiale », alerte le FMI. « Les risques de baisse des prix semblent importants », car il y a un écart grandissant entre les fondamentaux qui expliquent la valeur des logements et les prix censés refléter ces derniers.
Dans le pire des scénarios, les prix chuteraient de 14 % ces trois prochaines années dans les économies avancées et de 22 % dans les économies émergentes, estime l’institution. La situation financière des ménages est plutôt meilleure que lors de la crise financière de 2008, mais elle pourrait se dégrader si le soutien budgétaire des gouvernements est retiré de manière prématurée, poursuit-elle.
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