Croissance France : pas encore au niveau d’avant crise
Les experts et le gouvernement ont peut-être crié un peu trop vite que la crise était dépassée et que la croissance avait retrouvé son niveau d’avant l’épidémie. En réalité ,septembre et octobre ne seront pas tout à fait à la hauteur des espérances. La crise des approvisionnements et le renchérissement des métaux et de l’énergie sont passés par la. L’industrie en particulier subit de plein fouet l’envolée considérable des coûts des matières premières ( exemple pris du bois qui a doublé en un an ,les prix du cuivre ont progressé de plus 60% sur un an au 10 août et les prix du lithium de 150%).
La Banque de France estime maintenant que l’activité devrait revenir, ce mois-ci, «entre 99,5% et 100% de son niveau d’avant-crise». En clair ce n’est pas avant la fin de l’année que la croissance retrouvera son étiage d’avant Covid.
La croissance devrait par ailleurs s’établir à 2,3% au troisième trimestre, de quoi conforter les analystes dans leur prévision de croissance de 6,3% pour l’année 2021. Notons que cette croissance est surtout tirée par la consommation des ménages est mécaniquement par des importations qui plombent évidemment la balance commerciale.
Le taux d’utilisation des capacités dans l’industrie a légèrement reculé en septembre, plombé par des baisses notées dans plusieurs sous-secteurs, dont la métallurgie, les produits en caoutchouc et plastique et un important affaiblissement dans l’automobile. À l’inverse, d’autres secteurs ont progressé, dont l’industrie chimique et pharmaceutique. Dans les services marchands, une embellie «très marquée» est relevée dans plusieurs secteurs, et le secteur du bâtiment connaît, lui aussi, une période dynamique.
Ces tendances devraient se poursuivre en octobre, selon les chefs d’entreprise interrogés par l’institution : le bâtiment progressera, de même que les services, quand l’industrie sera «quasi stable ou en hausse dans l’ensemble des secteurs».
Des nuages s’amoncellent à l’horizon, notent toutefois les experts. En septembre, 56% des chefs d’entreprise dans l’industrie interrogés par la Banque de France rapportaient rencontrer des difficultés d’approvisionnement. Une proportion grimpant à 62% dans le bâtiment et jusqu’à 81% dans l’automobile. Ces difficultés de plus en plus courantes «s’accompagnent une nouvelle fois de hausses des prix des matières premières et des produits finis», souligne le rapport.
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