Présidentielle 2022 : 30 à 50 candidats, la soupe est bonne !
Une trentaine de candidats ont déjà fait part de leur intention de se présenter en 2022. Une vingtaine d’autres pourrait le faire d’ici avril de l’année prochaine. Évidemment tous ne seront pas retenus. En 2017, 11 seulement, si l’on peut dire, avaient réussi à obtenir le nombre de signatures suffisantes. La particularité en France ,c’est que beaucoup de candidats déjà perdants se représentent encore, certains pour la deuxième ou la troisième fois. Certains très marginaux n’obtiendront que de 1 à 2 % mais c’est évidemment le moment de leur vie : apparaître sur le petit écran pour satisfaire leur ego. Pour d’autres, un peu plus sérieux , il s’agit de conquérir le pouvoir avec quelques chances de succès. Dans ce cas là, il ne sont que trois ou quatre.
Cet engouement démocratique pour la fonction présidentielle est aussi significatif du fait que la politique nourrit son homme. Certes tous ne visent pas la magistrature suprême et des milliers et des milliers de la superstructure politique (élus locaux, conseillers départementaux, conseillers de communauté, conseillers régionaux, députés, sénateurs etc.) vivent de cette activité pendant des années voire des dizaines d’années.
Certains candidats n’ont strictement aucune chance et sont là pour témoigner de leurs idées plus ou moins farfelues et ou de leur idéologie ( les trotskistes, le parti Animaliste, un maire transgenre et les inoxydable Jean Lassalle ou Asselineau.
Cette espèce de foire aux candidats ne grandit pas la France. Cela démontre au contraire l’affaiblissement des organisations qui normalement doivent assurer la médiation entre le pouvoir et les citoyens. Beaucoup de ces candidats sérieux vont même cacher leur organisation d’origine avec des slogans aussi médiocres que : « ensemble, l’avenir c’est demain ». Bref le dégré zéro de la politique . Et pour se faire élire ou tenter, en multiplie évidemment les promesses de réévaluation notamment des salaires de chaque catégorie sociale. Un vrai concours Lépine de la démagogie qui démontre qu’à défaut d’idées certains candidats ne manquent pas d’appétit pour la soupe du pouvoir. Pas étonnant si un personnage comme Zemmour émerge dans un environnement politique d’une telle médiocrité. De ce point de vue Macron avait montré le chemin en 2017.
0 Réponses à “Présidentielle 2022 : 30 à 50 candidats, la soupe est bonne !”