TAPIE, chef d’entreprise exemplaire !
Bien entendu à l’occasion du décès de l’intéressé on trouve des qualités tout à fait exceptionnelles à Bernard Tapie au point dans la presse parfois d’en faire un exemple de chef d’entreprise, voire un héros Certes l’intéressé ne manquait pas de dynamisme mais le résultat de son action n’a pas été toujours dans l’intérêt des entreprises loin s’en faut. Ce qui rappelle le Figaro.
« . Sa marque de fabrique: racheter des entreprises au bord de la faillite, parfois pour un franc symbolique, avant de les revendre plus tard avec une juteuse plus-value.
Il va ainsi mettre la main sur une quarantaine d’entreprises: les balances Terraillon, la chaîne de magasins bio La Vie Claire ou encore la société française de vente par correspondance Manufrance. Il restructure, licencie, écrème, aidé par la banque SDBO, filiale du Crédit lyonnais qui l’accompagnera dans ses « bons coups ». Autoproclamé « samu des entreprises », le bilan de Tapie est pourtant rarement positif mais l’homme d’affaires s’en sort mieux que ses prises de guerre. Il parvient souvent à céder à bon prix ses entreprises restructurées.
Meilleur exemple: le fabricant de piles Wonder qu’il tente de relancer en vain. Il ferme quatre usines, licencie 600 salariés et permet ainsi au cours de bourse de retrouver de l’air. Malgré une fusion avec l’entreprise Saft-Mazda, les ventes ne décollent pas. Il finit par revendre pour 470 millions de francs la marque à l’américain Ralston, à la fin des années 1980, qui cherche à implanter Energizer dans l’hexagone. Wonder va finir par disparaitre. Pour Tapie, c’est sa plus grosse plus-value.
Même sort pour Manufrance, liquidé en 1986. La Vie Claire est revendue avec deux fois moins de boutiques. Testut, marque emblématique de pèse-personne, ne se remettra pas non plus de la cure drastique de Tapie, alors que ce dernier est condamné pour abus de biens sociaux en lien avec cette entreprise en 1996. Reste tout de même le redressement de Look Cycle International grâce aux premières pédales de vélo à fixation rendues célèbres par Bernard Hinault vainqueur du Tour de France 1985. Il revend l’entreprise en 1990.
Mais son gros coup, c’est évidemment le rachat de l’équipementier Adidas, en 1990, financé en grande partie par la SDBO, filiale du Crédit Lyonnais..
Une acquisition permise grâce à ses amitiés avec Mitterrand. Une acquisition qui donnera lieu à un scandale qui dure depuis 25 ans grâce aussi aux amitiés qu’entretenait Bernard Tapie avec Sarkozy et maintenant Macron. Une affaire qui pourrait bien durer encore 25 ans et finir en eau de boudin comme nombre de dossiers politico-économiques.
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