Produits alimentaires : toujours davantage de sucre pour cacher la médiocrité
En dépit des annonces et des produits qualifiés sans sucre ajouté, nombre de produits alimentaires contiennent toujours autant de sucre sinon davantage. L’objectif du sucre excessif ( comme le sel) est évidemment de masquer la mauvaise qualité des produits. L’association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) vient par exemple de publier une étude sur les yaourts et desserts lactés dans laquelle elle dénonce la présence de taux de sucre très élevés. Les desserts lactés d’origine animale (crèmes, mousses, flans…) contiennent ainsi l’équivalent de 4 morceaux de sucre pour un pot de 125g. D’ailleurs, certains sont tellement sucrés qu’ils ne devraient même pas être considérés comme des « produits lactés ».
De multiples études ont démontré que le sucre favorisait, outre le diabète et l’obésité, de nombreuses autres maladies. En augmentant le taux de triglycérides et de cholestérol, le sucre fait le lit de l’hypertension et des maladies cardiovasculaires. Le sucre favorise également le développement de certains cancers : côlon, estomac, pancréas, utérus et sein.
Dans l’intestin, en attaquant la flore bactérienne, il affaiblit nos défenses immunitaires. Le sucre favorise également la fermentation intestinale et crée un milieu propice au développement de mycoses intestinales et des cellules cancéreuses. Enfin, le sucre entraîne un vieillissement prématuré de tous les tissus de l’organisme, y compris de la peau.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), reprenant la même démarche que celle qui a entraîné la réduction du taux de sel dans les aliments, a pour objectif d’obtenir une diminution de 25 % par jour (soit 20 g) de la consommation de sucres simples (par exemple, le saccharose, le glucose, le fructose), particulièrement les sucres simples ajoutés.
Si les recommandations quant aux apports en glucides totaux demeurent inchangées (50 à 55 % des apports énergétiques journaliers), il s’agit de diminuer nettement le pourcentage de sucres simples et d’augmenter le pourcentage de glucides complexes, sources d’amidon. Ces glucides complexes dont notre organisme à impérativement besoin et que nous apportent le pain, les céréales, les pommes de terre et autres féculents.
La baisse de sucre, et plus globalement la volonté d’améliorer la qualité nutritionnelle des produits, est surtout liée à la mise en place du Nutri-Score depuis 2016. Ce système d’étiquetage nutritionnel (de A pour les aliments les plus sains à E pour ceux qui contiennent de fortes teneurs en sel, sucre ou matière grasse par exemple) est devenu un réflexe d’achat pour les consommateurs et donc, un argument marketing.
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