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La facture des annonces de Macron s’alourdit

 La facture des annonces de Macron s’alourdit

 

Depuis la rentrée les les annonces de Macron se multiplient et la facture gonfle d’autant pour atteindre environ de ’ordre de 10 milliards. Emmanuel Macron a augmenté les crédits des ministères pour 2022 : +11 milliards d’euros ont été votés en juillet dernier. Ces crédits vont servir à financer notamment la prolongation de MaPrime Rénov (2 milliards d’euros), la rallonge de 500 millions du Beauvau de la sécurité — qui passera donc par des redéploiements de crédits entre ministères —, ou bien encore l’abondement de la dotation de soutien à l’investissement local (350 millions) en faveur des projets figurant dans les contrats de relance et de transition écologique (CRTE) ou les mesures en faveur du fret ferroviaire (170 millions par an). Il y a aussi 1,5 milliards d’euros promis pour Marseille et  les 300 millions d’euros de dédommagement pour les Harkis sans parler, les 600 millions d’euros de soutien à l’assurance récolte pour les agriculteurs, Les millions pour le personnel de santé et ceux pour le personnel de l’enseignement.

Il faudra aussi ajouter le plan d’investissement « France 2030 » et le revenu d’engagement pour les jeunes. Le premier pourrait dépasser les 30 milliards même s’il y a étalement. Le revenu d’engagement pour les jeunes, lui,  représenterait autour de 4 milliards.

De toute façon il est difficile de faire une addition précise dans la mesure où sont agglomérés des promesses et engagements déjà faits précédemment et de nouvelles promesses. En plus des orientations dontb certaines pèseront sur 2022 et d’autres qui seront étalées dans le temps.

Les chiffres du budget ddémontrent en tout cas que l’État a dépensé de l’ordre de 200 milliards supplémentaires en 2020 et 2021, soit 100 milliards par année qui serait justifiée par la crise Covid. La campagne électorale risque d’être encore longue d’ici avril 2022 et d’autres promesses électorales pourraient suivre.

 

Le nucléaire au secours de la production de bitcoins

Le nucléaire au secours de la production de bitcoins

Un article du Wall Street Journal (extrait)

Critiqués pour leur lourd impact environnemental, certains mineurs de bitcoin sont en train de nouer des partenariats avec des propriétaires de centrales nucléaires en difficulté qui ont des surplus d’électricité à revendre.

Selon les dirigeants et les analystes, ces alliances pourraient permettre de résoudre les principaux problèmes auxquels sont confrontés les deux secteurs. D’un côté, les mineurs de bitcoins, gourmands en électricité, veulent une énergie fiable et décarbonée. De l’autre, les centrales nucléaires, concurrencées par des sources d’énergie moins chères, ont besoin de nouveaux clients.

Talen Energy a créé une coentreprise avec la société d’extraction de bitcoins TeraWulf. Ils ont commencé à aménager un terrain pour y bâtir une ferme de minage, qui fera la taille de quatre terrains de football, à côté de la centrale nucléaire de Talen en Pennsylvanie. Autre exemple, dans l’Ohio, Energy Harbor fournira de l’énergie via son générateur nucléaire à la ferme de minage de Standard Power à partir de décembre.

« Nous stimulons la demande à côté d’une centrale nucléaire existante », explique le président de Talen Energy, Alex Hernandez, qui dirige la joint-venture développant le projet d’extraction de cryptomonnaies près de la centrale de Susquehanna.

De nouveaux programmes nucléaires s’intéressent également aux mineurs de cryptomonnaies. La start-up Oklo, qui prévoit de construire une petite centrale à fission pouvant fonctionner avec du combustible nucléaire usagé, a signé un contrat de fourniture pour vingt ans avec la société de hardware et d’hébergement Compass Mining.

« Les contraintes de chacune des deux industries représentent un atout pour l’autre », observe Sean Lawrie, associé dans le cabinet de conseil ScottMadden.

De nombreuses centrales nucléaires ont été mises hors service aux Etats-Unis ces dernières années. Les fermetures de sites étant susceptibles de dépasser les nouveaux projets, la part du nucléaire devrait diminuer dans le mix électrique des Etats-Unis au cours des années à venir

L’extraction de bitcoins est un processus à forte intensité énergétique. Pour débloquer davantage de monnaie, les mineurs doivent résoudre des équations mathématiques de plus en plus complexes, ce qui signifie qu’ils ont besoin de plus de puissance de calcul et donc d’électricité. Il y a dix ans, le minage nécessitait seulement de disposer d’une personne équipée d’un PC, mais la hausse du prix des bitcoins et sa rareté ont déclenché une concurrence féroce. Pour augmenter les chances de résoudre les équations, il faut utiliser davantage de machines.

« L’énergie et les infrastructures qui y sont liées sont des questions centrales pour l’extraction de bitcoins », résume Paul Prager, directeur général de TeraWulf.

 

« Nous nous trouvons face à une situation où les marchés de l’électricité sont toujours surapprovisionnés et, à quelques exceptions près, assez moroses », explique M. Hernandez, président de Talen. La société considère les fermes à bitcoins comme un élément clé du développement d’infrastructures numériques décarbonées, ajoute-t-il. L’entreprise prévoit également l’installation d’un data center à côté du site de Susquehanna, et a annoncé mardi dernier qu’elle avait réuni 175 millions de dollars de fonds supplémentaires pour mener à bien ces projets.

Même si on s’attend à la conclusion de nouvelles alliances entre les secteurs du nucléaire et des bitcoins, il est peu probable qu’elles soient suffisamment importantes ou se concrétisent assez rapidement pour sauver les centrales nucléaires qui sont au bord de la fermeture, prévient Bill Dugan, directeur de Customized Energy Solutions, une société de conseil en énergie.

« Il faudrait vraiment que beaucoup d’entre elles collaborent pour éviter cela », précise-t-il.

Pour les mineurs de bitcoins, ces partenariats leur permettent de présenter leurs projets comme s’appuyant sur une source d’énergie respectueuse de l’environnement.

« C’était un facteur de différenciation important pour nous », assure Maxim Serezhin, directeur général de Standard Power, qui construit un centre d’extraction de bitcoins utilisant de l’énergie d’origine nucléaire dans une ancienne papeterie à Coshocton, dans l’Ohio. Le nom officiel de Standard Power est 500 N 4th Street LLC.

Energy Harbor a refusé de commenter la situation et a renvoyé vers M. Serezhin pour répondre aux questions.

L’accord entre Compass Mining et la start-up Oklo ne prévoit pas d’avoir de prix fixe pour l’électricité, mais Whit Gibbs, directeur général de Compass, assure être convaincu que les deux entreprises parviendront à s’entendre sur un tarif permettant la rentabilité de l’activité de minage.

Jacob DeWitte, cofondateur et directeur général d’Oklo, déclare avoir reçu des demandes de renseignements de la part d’autres mineurs de bitcoins intéressés par le projet d’une puissance de 1,5 mégawatt de la société, qui utilise de petits réacteurs modulaires. Celui-ci doit néanmoins encore être approuvé par le gouvernement fédéral, ce qui ne devrait pas se produire avant 2023 ou 2025, ajoute-t-il.

Le maire de Miami, Francis Suarez, vend sa ville comme une destination de choix pour les mineurs de cryptomonnaies, les bourses d’échange et les sociétés d’investissement. Une partie de son argumentaire repose sur la présence de la centrale nucléaire voisine, propriété de Florida Power & Light Co, une filiale de NextEra Energy.

De nombreuses préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance — ou ESG —, concernant l’extraction de bitcoins « proviennent du fait qu’une grande partie du minage était effectuée dans des pays producteurs de charbon », assure M. Suarez.

Les discussions avec les responsables de Florida Power & Light ont porté sur la possibilité d’implanter des fermes de minage près de la centrale nucléaire et sur des questions comme le manque de foncier bon marché pour construire de grands entrepôts destinés au matériel de minage, détaille M. Suarez.

Florida Power & Light a refusé de s’exprimer sur ces discussions, mais son porte-parole Bill Orlove indique que le sud de la Floride est devenu un lieu prisé par la tech pour se relocaliser. « Nous sommes impatients de soutenir l’innovation et la croissance durables que ces entreprises amènent », conclut-il.

Mélenchon-Zemmour: Un nationalisme partagé

Mélenchon-Zemmour: Un nationalisme partagé

 par Gilles Savary, Ancien député, dans l’Opinion (extrait)

«​ Quelque prévention ou préjugé que l’on nourrisse à l’égard de ces deux personnalités, elles ont incontestablement nourri un débat politique de haute volée »

 A s’en tenir à la réputation où les confinent leurs frasques et leurs outrances, rien n’inclinait à passer la soirée avec Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour. Pourtant, un zapping intempestif sur leur débat de jeudi dernier sur BFMTV a dû en piéger plus d’un, tellement il détonnait avec les codes politiques habituels. Quelque prévention ou préjugé que l’on nourrisse à l’égard de ces deux personnalités, elles ont incontestablement nourri un débat politique de haute volée.

D’abord, parce qu’il a fendu l’armure du politiquement correct et de ses postures convenues. Ensuite, parce qu’il s’est affranchi des inhibitions idéologiques qui coupent la classe politique des ressentiments populaires. Enfin, parce qu’il a opposé deux visions d’une France déboussolée, départies des fatalismes gestionnaires pragmatiques.

L’un et l’autre se sont inscrits dans la filiation de vieux héritages politiques qui sommeillent dans le cerveau reptilien national.
D’un côté, un nationalisme messianique, nostalgique de la Révolution française, de l’autre un nationalisme ethno-culturel, habité par l’héritage chrétien. Les deux passéistes, l’un croyant encore à la mission civilisatrice universelle d’une France « créolisée » matinée de marxisme, mais largement démythifiée par son passif colonial, l’autre à celle d’une France pétainiste et illibérale, claquemurée dans une nostalgie ethnique. Les deux abhorrant les influences libérales anglo-saxonnes et européennes, sans tout à fait réaliser que nous n’avons plus ni les moyens d’un empire, ni l’autorité morale des conventionnels.

. Il ne manquait à ce débat d’idéologues, nourri de références littéraires profuses, que le regard du monde qui nous entoure, qui aurait sans doute trouvé confirmation des doutes profonds qui taraudent la France d’aujourd’hui. Mais incontestablement, il a donné à réfléchir sur les angoisses françaises, comme rarement un débat politique depuis bien longtemps. On en retiendra, en creux, qu’entre ces deux visions théologiques, il manque cruellement à nos partis de gouvernement un récit sur l’avenir de la France justifiant leurs options. Car Mélenchon comme Zemmour entonnent un petit refrain de repli et de souveraineté nationale qui est dans l’air du temps et fait peu de cas de notre incapacité à assurer seuls, dans un monde irrémédiablement compétitif, la pérennité de notre niveau de vie, de notre modèle social et de notre sécurité.

Ce n’est pas la planification, chère à Mélenchon, qui assure la résistance américaine face à la Chine et aux bouleversements de la hiérarchie mondiale, mais les Gafa issus de son libéralisme économique. Quant à Orban, modèle de Zemmour, que serait-il sans les fonds européens et la corruption dont il pourrit son pays au prix d’un musellement des contre-pouvoirs ?

L’un et l’autre épousent les illusions de la démocratie référendaire que l’Allemagne a rayée de sa Constitution pour se prémunir d’un nouveau cauchemar nazi. L’un et l’autre sont conformes à leurs caricatures : Mélenchon en romantique d’une dictature populaire et Zemmour, plus grave et plus dangereux, en anti-musulman obsessionnel, digne de l’antisémitisme d’avant-guerre. Du pain bénit pour Macron, tellement ils parasitent et fracturent à gauche et à droite, mais qui ne doit pas l’exonérer d’éclairer les Français d’un sens collectif, d’une vision d’avenir pour la France.

Gilles Savary est ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès.

Enseignement : les inégalités dans l’accès aux sciences

Enseignement : les inégalités dans l’accès aux sciences

La sociologue Clémence Perronnet a travaillé sur la disparition des filles et des jeunes issus des classes populaires des filières scientifiques, pourtant réputées plus égalitaires. Elle évoque les mécanismes d’exclusion et de censure sociale qui, selon elle, expliquent cette attrition.( Interview le Monde ,extrait)

 

Doctoresse en sociologie et maîtresse de conférences en sciences de l’éducation à l’Université catholique de l’Ouest, Clémence Perronnet retranscrit dans La bosse des maths n’existe pas (Autrement, 272 p., 19 euros) les résultats de ses travaux de thèse sur le goût des enfants pour les sciences. Elle estime que l’attrition des filles et des enfants des classes populaires dans les filières scientifiques est le fruit de mécanismes d’exclusion et d’une forme de censure sociale qu’elle appelle à combattre.

Le goût pour les sciences semble s’évaporer très tôt chez les filles et les enfants des classes populaires. Vous apportez de nouvelles explications à cette situation. Comment êtes-vous arrivée à ce constat ?

Par le terrain, peut-être le meilleur point de départ. J’ai commencé cette enquête sociologique dans des classes de CM1 que j’ai retrouvées ensuite en 5e, à Lyon. La question était de savoir pourquoi il y a si peu de filles en sciences.

L’hypothèse de départ, qui a été invalidée assez vite, était que c’était sans doute qu’elles ont moins de pratiques culturelles liées aux sciences. J’ai été invitée par une association de médiation scientifique qui portait un projet avec des écoles du réseau d’éducation prioritaire, si bien que je me suis aussi posé la question pour les jeunes des classes populaires, filles et garçons. Dans ce profil social-là, c’était les filles qui avaient le plus de loisirs scientifiques hors de l’école, comme regarder les émissions de vulgarisation telles que « C’est pas sorcier ». C’était les filles qui me disaient : « Les sciences, moi j’aime ça, je veux y aller, je peux en faire, ça me passionne ! » Un enthousiasme qui s’estompait par la suite.

Vous décrivez ce décrochage au moment du collège. Qu’est-ce qui se passe à ce moment-là ?

Il y a des changements qui sont vraiment propres à l’expérience de vie des enfants, le passage à l’adolescence, la recomposition des groupes d’amis, la place dans la famille, des rôles qu’on peut y avoir, pour les filles en particulier.

Pour elles, ce qui concourt à ce basculement, c’est plutôt la vision des figures de scientifiques dans toute cette culture qu’elles consomment, pas du tout attirantes parce que ce sont souvent des hommes, vieux et moches. Elles se demandent si elles-mêmes ne vont pas devenir moches, et un peu folles, si elles poursuivent dans cette voie. Les rares personnages féminins dans les magazines de vulgarisation scientifiques ont longtemps été représentés dans des situations domestiques, ou pire, comme des cruches, même si cela progresse.

Comprendre ce qu’est le mouvement « woke »

Comprendre ce qu’est le mouvement  « woke » 

 

 Un article du monde(extrait) tente de faire un peu l’historique « woke » dont se revendique en France les mouvements d’extrême-gauche ou même les écologistes. Passé simple du verbe anglais to wake, qui signifie en français « se réveiller », le mot « woke » a pris un sens véritablement idéologique dans la langue vernaculaire afro-américaine pour désigner le fait d’être conscient des injustices subies par les minorités ethniques, sexuelles, religieuses, ou de toutes formes de discrimination, et mobilisé à leur sujet.

Avant d’arriver en France, le terme s’est répandu outre-Atlantique dans le contexte historique de la lutte pour les droits des Noirs. « Cette expression argotique a cheminé dans le monde africain-américain à partir des années 1960 »expliquait au Monde en février l’historien Pap Ndiaye. Ce spécialiste de l’histoire sociale des Etats-Unis rappelait que la grande figure du mouvement des droits civiques américains, Martin Luther King, avait exhorté les jeunes Américains à « rester éveillés » et à « être une génération engagée », lors d’un discours à l’université Oberlin, dans l’Ohio, en juin 1965.

 

Cette conscience militante chez les Afro-Américains serait même déjà apparue au début des années 1900. En 1923, le philosophe et activiste jamaïcain Marcus Garvey, précurseur du panafricanisme, exhortait : « Réveillez-vous l’Ethiopie ! Réveillez-vous Afrique ! »

Un article du site américain Vox a repéré l’usage en 1938 de l’expression « stay woke » dans une chanson protestataire du musicien de blues Lead Belly sur l’histoire d’un groupe d’adolescents noirs accusés du viol de deux femmes blanches à Scottsboro (Arkansas).

Le terme s’inscrirait même dans une histoire du militantisme encore plus ancienne, à en croire certains spécialistes, qui rapportent l’utilisation de l’expression « wide awake » par les antiesclavagistes du XIXe siècle qui s’affirmaient déjà « bien éveillés » sous la présidence d’Abraham Lincoln.

L’expression fait son retour en 2008, par la chanteuse américaine Erykah Badu qui chante « I stay woke » (« je reste éveillée ») dans son titre Master Teacher, puis en 2012 lorsqu’elle tweete son soutien au groupe de rock féministe russe Pussy Riots, dont des membres ont été condamnés à la prison pour « incitation à la haine religieuse ».

Mais c’est à la faveur du mouvement Black Lives Matter que le terme prend une tout autre envergure. Les émeutes de Ferguson (Missouri) en 2014, après le meurtre de Michael Brown, jeune noir de 18 ans tué par la police, ont provoqué une grande vague de protestation contre les violences policières. Le mouvement fait émerger une nouvelle génération de militants antiracistes, plus présents sur les réseaux sociaux, qui dénoncent le racisme systémique et appellent les citoyens à être « éveillés » contre l’oppression subie par la population noire aux Etats-Unis. Un documentaire sorti en 2016, Stay Woke : The Black Lives Matter Movement, ancre durablement le terme dans ce mouvement.

Le mot woke s’est par la suite répandu à travers le monde, et au sein d’autres sphères militantes pour dénoncer toutes formes d’injustices subies par les minorités, qu’elles soient sexuelles, ethniques ou religieuses.

On l’a vu notamment apparaître sur de nombreuses pancartes lors de la « marche des femmes » en janvier 2017, un rassemblement politique organisé aux Etats-Unis après l’élection de Donald Trump. Il s’agissait alors de dénoncer le sexisme et la misogynie du nouveau président américain.

Indépendamment de la façon dont les attitudes individuelles ont pu changer, les personnes « woke » estiment que les sociétés à travers le monde demeurent inéquitables et parfois destructrices pour certaines minorités. Elles reconnaissent que l’on peut être traité différemment selon son milieu social, sa couleur de peau, sa religion, son handicap, son sexe ou son genre. Ainsi, s’attaquer aux inégalités structurelles rendra le monde plus sûr et meilleur, selon elles.

Si le terme est historiquement lié à la lutte contre le racisme envers les Afro-Américains, les individus qui se revendiquent aujourd’hui « woke » embrassent plusieurs grandes causes :

  • la lutte antiraciste et contre les violences policières (le mouvement Black Lives Matter encore très actif)
  • le réchauffement climatique (les fortes mobilisations lors des marches pour le climat)
  • les combats pour l’égalité femmes-hommes (#metoo).

«

Les détracteurs du « woke » en France, que l’on retrouve à droite – la députée (Les Républicains) des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer dénonçait en septembre un « totalitarisme woke » –, à l’extrême droite (le président de Debout la France, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan évoquait en juin « les dérives de l’idéologie “woke” »), mais aussi à gauche – parmi les partisans de la « laïcité offensive » –, s’inquiètent de la montée d’une intolérance à l’égard d’opinions opposées, et d’un muselage de la liberté d’expression.

Dénonçant les statues d’esclavagistes déboulonnées, les conférences universitaires annulées, les responsables démis de leurs fonctions… ils s’inquiètent des dérives, telle que la « cancel culture » (la culture de l’annulation), qui viserait à ostraciser de l’espace public toute personnalité dont un propos, ou une action, est considéré comme « offensant » à l’égard des minorités.

Autre crainte souvent relayée : l’importation d’un débat sur la race made in USA au sein d’une société française portée par l’universalisme républicain. Les opposants à ce terme estiment que certaines idées populaires au sein de la gauche radicale américaine, telles que l’organisation de réunions non mixtes, l’intersectionnalité, les débats sur les questions de genre, viendraient saper l’idéal républicain français et menacer la cohésion du pays.

Ces idées « wokistes » inquiètent jusqu’au sommet de l’Etat. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a dénoncé des théories en sciences sociales importées des Etats-Unis, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, considère « que ces mouvements sont une profonde vague déstabilisatrice pour la civilisation. Ils remettent en cause l’humanisme, issu lui-même de longs siècles de maturation de notre société ».

Il a d’ailleurs annoncé, en août, le lancement d’un « laboratoire républicain » contre la « cancel culture et l’idéologie woke ». Et ce alors même que des sociologues ont qualifié cette menace d’exagérée.

Selon un sondage récent de l’IFOP, la « pensée woke » demeurait peu connue chez les Français : seuls 14 % des répondants avaient déjà entendu ce terme et 6 % savaient de quoi il s’agissait.

Covid: la honte dans la répartition mondiale du vaccin

Covid: la honte dans la répartition mondiale du vaccin

 

En sapant les efforts de coopération internationale dans la lutte contre la pandémie, les pays riches empêchent un retour rapide de la croissance mondiale, estime Kevin Watkins, dirigeant de Save the Children au Royaume-Uni, dans une chronique pour « Le Monde ».

 

Pendant la famine irlandaise, dans les années 1840, alors que plus d’un million de citoyens sont morts, de grandes quantités de nourriture ont été exportées d’Irlande vers la Grande-Bretagne. Pour le gouvernement conservateur de Londres, la défense des intérêts commerciaux, les préceptes du laisser-faire économique et l’indifférence politique envers les souffrances irlandaises l’emportaient sur toute obligation d’empêcher la famine de masse en intervenant sur les marchés. 

La réponse internationale à la pandémie de Covid-19 présente une ressemblance déconcertante avec la réponse britannique à la famine irlandaise. Bien que la science et l’industrie nous aient donné les moyens d’immuniser le monde, les pays riches utilisent les lois du marché pour accaparer les doses au détriment des pays pauvres.

Ainsi, dans le cadre d’un contrat avec le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, l’Union européenne (UE) a importé des millions de doses d’une entreprise d’Afrique du Sud – un pays où seulement 14 % de la population est vaccinée et où le variant Delta alimente une augmentation des cas. Pourtant, les efforts visant à détourner les exportations de vaccins d’Europe vers l’Afrique du Sud et ses voisins se sont heurtés à une démonstration de diplomatie de la canonnière, l’UE menaçant de prendre des mesures en vertu d’une clause du contrat interdisant les restrictions à l’exportation.

C’est cet écart d’équité qui tue. Nous savons que la vaccination offre une protection efficace contre les décès et les hospitalisations liés au Covid-19. Comme l’a rappelé le président américain, Joe Biden, il s’agit d’une « pandémie de non-vaccinés ». Il en est de même à l’échelle mondiale. Néanmoins, les Etats-Unis, et d’autres pays riches, se préparent maintenant à fournir des rappels de vaccin à des populations confrontées à des risques sanitaires marginaux, détournant l’approvisionnement des pays où l’accès aux vaccins est une question de vie ou de mort.

 La distribution actuelle des vaccins n’est pas seulement éthiquement indéfendable. Elle est aussi épidémiologiquement myope et économiquement ruineuse. Laisser de larges pans du monde non vaccinés augmente le risque d’émergence de mutations virales résistantes aux vaccins, prolongeant efficacement la pandémie et mettant en danger les personnes partout dans le monde. Pendant ce temps, l’extension des vaccinations stimulerait la reprise économique – ajoutant 9 000 milliards de dollars [7 700 milliards d’euros] à la production mondiale d’ici à 2025, selon une estimation du Fonds monétaire international – et aiderait à prévenir des revers majeurs dans la pauvreté, la santé et l’éducation.

Economie, politique, société: les plus lus

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Une manif des retraités pour une hausse des pensions

Une manif des retraités pour une hausse des pensions

 

Une centaine de manifestations en France vendredi pour demander la hausse des pensions. Un appel de neuf organisations syndicales (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires) et associatives (FGR-FP, LSR, Ensemble et solidaires) de retraités.

Le niveau des pensions figure comme à l’accoutumée en tête des revendications. «Les retraites de base ont augmenté de 0,4% le 1er janvier dernier, et les complémentaires du privé de 1%, ce n’est rien en comparaison de l’inflation», a souligné Marc Bastide (CGT). L’inflation a accéléré en août, à +1,9% sur un an, selon l’Insee. Pour enrayer la perte de pouvoir d’achat, «l’indexation sur les salaires est nécessaire», a estimé Benoît Jayez (FO).

Une inflation qui est ni normale, ni temporaire

Une inflation qui est ni normale, ni temporaire

 

 

Après avoir longtemps nié le caractère durable de l’inflation, nombreux experts proches du gouvernement conviennent maintenant que cette inflation est normale. Ils n’abandonnent  pas pour autant l’idée du caractère temporaire de la hausse des prix.

Première observation cette inflation n’est pas normale. D’abord elle résulte de phénomènes de spéculation sur l’énergie et les matières premières. Les difficultés logistiques ont également influencé la hausse des prix. Enfin la reprise constitue un bon motif pour donner des raisons d’exister à l’inflation.

En outre, on notera que l’inflation mesurée en France et particulièrement plus faible que celle par exemple de l’Allemagne qui enregistre une hausse sur 12 mois de 3,9 % sans parler évidemment des 5,3 % des États-Unis. Pourquoi une telle faiblesse de l’inflation en France alors que le prix des services notamment (ou le prix des légumes et des fruits) ont augmenté dans des proportions importantes. Tout simplement parce que l’indicateur INSEE est encore davantage plus faussé que précédemment. Il ne tient pas compte des déformations de la structure de la consommation. Une consommation qui a beaucoup évolué depuis la crise covid et qui ignore aussi les dépenses de logement qui flambe en ce moment. Le niveau de l’inflation France n’est donc pas normal. Un niveau de seulement 1,9 % à évidemment un objectif : bloquer la hausse des salaires et autres revenus.

Internet : l’arnaque des influenceurs

Internet : l’arnaque des influenceurs

Un influenceur  français mais résidant à Dubaï a réussi à détourner près de 6 millions d’euros des fonds de solidarité financière. Évidemment c’est un cas extrême. Mais d’une manière générale, le statut d’influence constitue une véritable arnaque.

Ils sont des centaines et des centaines à opérer sur la toile, en général des jeunes gens qui façonnent les goûts des adolescents et même des adultes pour leur vendre des marques qui les rétribuent grassement. Bref le mécanisme des représentants de commerce classique mais grâce à Internet qui donnent  l’impression à ceux qui les suivent ces sites d’être vraiment « in ».

Une véritable arnaque commerciale qui joue sur la mode du moment et le look supposé branché des nouveaux marchands du temple.

 

Et les fidèles en redemandent car ils trouvent dans la médiocrité qui caractérise les vidéos des influenceurs  de quoi donner une légitimité à leurs propres insignifiances et à leurs propres ridicules.

 

Le pire dans cette affaire c’est que même le président de la république a cru bon de s’inviter chez deux influenceurs dans les prestations sur Internet sont à pleurer.

Pause

Macron s’occupe du pourboire dans les restaurants

Macron s’occupe du pourboire dans les restaurants

Pratiquement aucun grand média n’a souligné le caractère assez irréaliste de la décision du président de la république qui s’attaque à la question du pourboire dans les restaurants. Ces grands médias ont simplement indiqué que ces pourboires seraient désormais défiscalisés. Le président de la république évidemment en campagne continue sa politique du chéquier mais à un niveau  de détail jusque-là inconnu. Faute sans doute de vision sur l’avenir et de capacité à définir les réformes structurelles pour moderniser le pays, Macron joue au syndicaliste. Aujourd’hui il accorde en quelque sorte un pourboire fiscal aux serveurs des restaurants. Demain peut-être va-t-il offrir un bonnet de laine aux livreurs à bicyclette.

Du coup, Martinez, le patron de la CGT, se retrouve muet face à Macron, super syndicaliste qui chaque jour accorde un avantage financier à telle ou telle catégorie sociale.

Comme Marcon décide et fait tout dans ce pays, on peut même se demander si un jour il n’ira pas jusqu’à organiser lui-même les manifestations de protestation.

 

Allemagne : quelle instabilité politique ?

Allemagne : quelle instabilité politique ?

 

À écouter les experts français , l’Allemagne risque de rentrer dans une longue période d’instabilité politique. Aujourd’hui effectivement personne ne peut prédire le type d’alliance qui permettra de désigner un chancelier et le gouvernement allemand. Ce qui est certain c’est que les conservateurs de  Merkel ont enregistré une belle claque. Pour autant ni les conservateurs ni les sociaux démocrates ne peuvent envisager de diriger le gouvernement sans une alliance soit avec les écolos soient avec les libéraux ou les deux.

Il est vrai que les négociations risquent d’être longues pour se mettre d’accord sur un programme politique et sur l’attribution des principales responsabilités gouvernementales. Des négociations qui pourraient durer plusieurs mois. Ceci étant cette instabilité temporaire n’est pas nouvelle et chaque fois l’Allemagne a su la surmonter avec des alliances qui en France seraient contre nature est totalement impossible. Conservateurs et sociaux-démocrates ont déjà gouverné ensemble. Les écolos ont déjà été associés au gouvernement. La différence entre la France et l’Allemagne c’est qu’outre-Rhin les partis ont presque tous ( extrême droite excepté) une culture de gouvernement.

Il en va différemment en France ou extrême droite, extrême-gauche, écolos sont davantage des parties d’agitation et de protestation que des candidats à la gestion.

Selon des résultats officiels provisoires, les sociaux-démocrates ont recueilli 25,7 % des suffrages (+ 5 % par rapport au scrutin de 2017), contre 24,1 % pour la CDU qui accuse un score historiquement bas, inférieur de 9 points à celui récolté quatre ans auparavant. Le parti d’Angela Merkel ne renonce pas néanmoins à former une coalition alternative avec l’aide des deux mêmes formations, les Grünen et le FDP. Ces derniers ont obtenu respectivement 14,8 % et 11,5 % des voix.

Ce qui différencie la France et l’Allemagne c’est que les parties Allemands, eux, sont tous candidats à une alliance dans l’intérêt général du pays. En France voit mal comment l’extrême gauche, la droite, la gauche républicaine et les écolos pourraient envisager la moindre union.

Observant aussi que Angela Merkel restera à la manœuvre tant que le nouveau gouvernement ne sera pas . Un gage de continuité.

Pécresse a des solutions pour Paris et Hidalgo pour la France !!!

Pécresse a des solutions pour Paris et Hidalgo pour la France  !!!

 

 

Il est assez curieux que face aux problèmes récurrents de drogue à Paris Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France se penche particulièrement sur la situation de Paris. Anne Hidalgo, maire de Paris décale aussi son centre d’intérêt géographiques avec ses solutions pour la France. Bref dans d’autres champs géographiques que les leurs les politiques ont des solutions.

Valérie Pécresse ferait peut-être mieux de se préoccuper des banlieues, de leurs problèmes de sécurité et de drogue. Anne Hidalgo de son côté ferait mieux de traiter les questions spécifiques à Paris comme par exemple le problème du développement de la consommation de crack.

La présidente de la région Ile-de-France (Libres, ex-LR) et candidate à la présidentielle de 2022 Valérie Pécresse a demandé lundi 27 septembre sur BFMTV l’ouverture d’un «centre de désintoxication» pour lutter contre le phénomène de consommation de crack à Paris. «Il faut une réponse qui ne soit pas que sécuritaire, qui ne soit pas que de déplacer les problèmes, il faut une réponse sanitaire: il faut ouvrir un centre de désintoxication», a-t-elle plaidé.

 

Restauration:une chute de deux près de 70 %

Restauration: une chute de deux près de 70 %Et des changements de comportement

 

Contrairement à ce qu’affirment les autorités, l’activité de restauration est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant crise. D’abord de nombreux établissements n’ont pas ouvert leurs portes, ensuite la crise Covid pèse encore sur les comportements. Il faut aussi noter que de nouvelles habitudes ont été prises par certains consommateurs – notamment des salariés–qui ont délaissé la restauration fixe pour d’autres solutions comme la restauration rapide. Un phénomène encore peu étudié mais qu’on peut par exemple constater dans des restaurants routiers ou des restaurants ouvriers.Selon une étude de NPD Group. De janvier à juillet, par rapport à l’activité d’avant-Covid 19, le chiffre d’affaires a reculé de 45% et la fréquentation de 39%, indique le spécialiste des études de marché dans un point sur l’activité d’un secteur qui en 2019, représentait 57 milliards d’euros en France.

C’est la restauration à table qui a le plus souffert: avec «cinq mois de fermeture dus au Covid-19: elle a perdu les deux tiers de son chiffre d’affaires, soit -68%» à fin juillet, contre «-17% pour la restauration rapide», dit à l’AFP Maria Bertoch, experte du secteur pour NPD Group.

Covid France : une facture de 200 milliards

Covid France : une facture de 200 milliards

 

La facture Covid va évidemment accroître le montant de la dette qui finance l’essentiel des nouvelles dépenses budgétaires. On passera donc d’un taux d’endettement de 120 % du PIB à 120 %. Un endettement qui aujourd’hui ne pèse pas beaucoup mais qui forcément pourrait devenir dramatique avec le relèvement des taux. En effet chaque année la France est condamnée à emprunter pour boucler son budget. ( Environ 300 milliards par an pour le bouclage du budget et le remboursement des emprunts précédents). La facture Covid aurait coûté entre 170 et 200 milliards d’euros à l’État, a indiqué le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt. Sur 2020 et 2021, «on est entre 170 et 200 milliards d’euros liés à la crise Covid», a indiqué le ministre, qui s’exprimait sur le coût total du Covid-19 sur la chaîne CNews. Dans le détail, la pandémie a coûté plus de 70 milliards d’euros de dépenses exceptionnelles en 2020, et plus de 70 milliards de dépenses en 2021, a-t-il précisé. «C’est aussi des pertes de recettes, car l’activité économique s’est arrêtée», a-t-il ajouté, avec un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards d’euros.

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