Miel français : année noire

Miel français : année noire

 

 

En raison du dérèglement climatique les récoltes de miel français devraient diminuer de lordre  de 40 %. L’alternance d’épisodes de trois, depuis et de chaleur pendant la belle saison perturbe totalement la floraison et donc la production de miel.

Notons que officiellement 50 % du miel vient de l’étranger ( 85 % pour le miel bio). Sans parler évidemment de l’ersatz de miel qui n’est pas produit par des abeilles !

Le journal la Croix donnée des précisions sur l’origine du miel.

 Avec seulement 18 000 tonnes produites par an par les apiculteurs français pour une consommation de 40 000 tonnes, le miel étranger est majoritaire sur nos tables. Or, le recours à des importations en provenance d’Asie ou d’Amérique du Sud augmenterait les risques de tromperie (miels dilués avec de l’eau ou mélangés avec des produits sucrants).

 

Première précaution, donc : identifier l’origine du miel. Selon Frank Alétru, président du syndicat national d’apiculture, mieux vaut opter pour un miel originaire de l’Union européenne (UE), soumis depuis 2002 à une directive « exigeante en matière de traçabilité ».

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Ceux qui désirent se régaler d’un miel butiné et récolté en France trouveront sur l’étiquette des phrases comme « miel de France » ou « Origine France », voire « récolté en France ». Il existe cependant quelques indications géographiques protégées (IGP) comme miel de Provence, miel d’Alsace ou encore des Cévennes.

 

 

Autre option : un nectar extrait et vendu par un apiculteur français, qui tient un registre d’élevage et un cahier de miellerie pour garantir sa traçabilité. Ce type de miel est reconnaissable par les étiquetages « miel d’apiculteur » ou « apiculteur récoltant ». « Si l’étiquette comprend un nom, une adresse, un numéro ou un mail, c’est bon signe », indique Henri Clément, porte-parole de l’union nationale de l’apiculture française (UNAF).

Certaines appellations doivent cependant mettre le consommateur en alerte. « C’est le cas du miel de cerisiers ou de citronniers français – alors que le pays n’en compte pas assez pour en produire ; ou encore un « miel de sous-bois », comme si les abeilles allaient butiner uniquement dans les sous-bois… », explique Frank Alétru.

Le problème essentiel réside dans les origines des produits non communautaires. « Sur des pots, il est parfois fait mention d’un mélange de l’UE (Union européenne) et hors-UE. Ce qui revient à nous dire — nous voilà rassurés — que ce miel vient de la planète Terre », s’agace Henri Clément.

L’essentiel des acteurs de la filière demande une loi pour une plus grande transparence, avec la présentation des pays d’origine et le pourcentage de leur présence : par exemple, « 80 % Chine, 20 % France ». Le gouvernement a d’ailleurs annoncé à l’été 2019 un projet de décret afin que l’étiquetage présente, dans le cas de mélanges, la liste exhaustive des pays d’où les miels sont issus, en mettant en valeur les pays dont le miel est présent à plus de 20 %.

 

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