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Archive mensuelle de juillet 2021

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Glyphosate Bayer: 400.000 euros d’amende pour lobbying illégal

Glyphosate  Bayer: 400.000 euros d’amende pour  lobbying illégal

Une amende administrative de 400.000 euros contre bas hier à propos de lobbying illégal concernant le phosphate. L e chimiste est accusé d’avoir fiché illégalement des personnalités publiques ou issues de la société civile (politiques, journalistes, militants écologistes, agriculteurs, scientifiques…) dans le but d’influencer le débat public pour favoriser le renouvellement de l’autorisation du glyphosate par la Commission européenne.

« La création de fichiers de contacts par les représentants d’intérêts à des fins de lobbying n’est pas, en soi, illégale. En revanche, ne peuvent figurer dans ce fichier que des personnes qui peuvent raisonnablement s’attendre, en raison de leur notoriété ou de leur activité, à être l’objet de contacts du secteur », explique la Commission CNIL.Le  fichier en question contenait pour chacune des « plus de 200 personnalités » inscrites dans le fichier, une « note allant de 1 à 5″ permettant « d’évaluer son influence, sa crédibilité et son soutien à la société Monsanto sur divers sujets tels que les pesticides ou les organismes génétiquement modifiés ».

Passe sanitaire : L’imbroglio des règles internationales

Passe sanitaire : L’imbroglio des règles internationales

Si aucun Etat n’a fermé ses frontières face à la propagation du variant Delta, les Etats du Nord sont plus exigeants que ceux du Sud. L’usage domestique du passeport vaccinal est également disparate, ce qui complique la vie des touristes.

Par Virginie Malingre(Bruxelles, bureau européen)Rémi BarrouxJérôme Gautheret(Rome, correspondant)Thomas Wieder(Berlin, correspondant)Sandrine Morel(Madrid, correspondante)Jean-Baptiste Chastand(Vienne, correspondant régional)Serge Enderlin(Genève, correspondance) et Jean-Pierre Stroobants(Bruxelles, bureau européen)( le Monde extrait)

Depuis que la pandémie de Covid-19 est apparue, l’Europe a bien du mal à gérer ses frontières intérieures de manière coordonnée. Sous la pression des pays du Sud, soucieux de sauver leur saison estivale après des mois de confinement et de restrictions qui ont mis leur économie à plat, les Vingt-Sept ont finalement mis en place, le 1er juillet, le certificat sanitaire européen, qui permet de savoir si son détenteur a été totalement vacciné il y a plus de quatorze jours, s’il a été testé négatif dans les soixante-douze heures pour un test PCR (quarante-huit heures pour un test antigénique) ou s’il a contracté le Covid-19 dans les six mois et possède donc encore des anticorps.

Dès lors qu’ils remplissent l’une de ces trois conditions et qu’ils sont munis du précieux sésame, les Européens peuvent, en théorie, voyager au sein de l’Union européenne (UE) sans se voir imposer de quarantaine et autres restrictions. Mais, comme souvent quand on parle d’Europe dans des domaines où les Etats membres sont maîtres de leurs choix – c’est le cas des frontières –, rien ne garantit que les déclarations de bonne volonté se transformeront en actes.

Près d’un mois après l’entrée en vigueur du passe sanitaire, un tour d’Europe des pratiques des uns et des autres fait apparaître un bilan mitigé. Premier enseignement : aucun des Vingt-Sept n’a à ce jour fermé ses frontières, malgré la progression parfois fulgurante du variant Delta. Jusqu’ici, les grands pays comme la France et l’Allemagne n’ont pas cédé à la panique. Et si certains plus petits pays ont bien tenté de réduire l’accès à leur sol, ils se sont, dans la plupart des cas, ravisés. Le cas de la Slovaquie, qui met en quarantaine les touristes non vaccinés, même s’ils ont été testés ou ont d’ores et déjà contracté la maladie, reste isolé.

Le 9 juillet, Malte annonçait que, à compter du 14 juillet, seuls les touristes totalement vaccinés pourraient encore profiter des attraits de la petite île méditerranéenne. Le 13 juillet, le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, se déplaçait à La Valette et parvenait à convaincre le gouvernement de revenir sur sa décision. Helsinki avait aussi, au début de l’été, fermé ses frontières à tous ceux qui n’étaient pas résidents finlandais, avant de renouer avec des pratiques moins coercitives. Mais la Finlande a néanmoins renforcé les conditions attachées au certificat sanitaire européen : si son détenteur ne peut se prévaloir que d’un test, il devra en faire un autre dans les trois à cinq jours après son arrivée.

 

Santé : Pour une régulation des agressions au microbiote

Santé : Pour une régulation des agressions au microbiote

Longtemps dévasté par l’agriculture chimique et les excès d’hygiène, le microbiote suscite beaucoup d’espoirs mais la prudence s’impose dans son utilisation soulignent dans une tribune au « Monde » les biologistes Joël Doré et Marc-André Sélosse.

 

Tribune.

Notre vision des microbes s’est récemment trouvée révolutionnée car nous avons compris qu’ils ne comportent pas que des pathogènes, mais aussi des auxiliaires de santé, pour les plantes comme pour les animaux dont l’homme. Le microbiote qui est l’ensemble des microbes, champignons et bactéries, peuplant l’organisme participe à toutes les fonctions des organismes.

Le microbiote aide l’intestin à digérer et les racines des plantes à exploiter le sol. Il fait écran aux microbes pathogènes et stimule le fonctionnement du système immunitaire, chez l’homme comme chez la plante. Il module toutes les fonctions comme le développement de l’enfant et le comportement de l’adulte, ou la date de floraison et la forme des plantes !

Les microbiotes soulèvent des espoirs inédits face à des problèmes sociétaux cruciaux. En santé humaine, des maladies modernes connaissent une augmentation incontrôlée, et toucheront 25 % des Occidentaux en 2025 : maladies du métabolisme (obésité, diabète), du système immunitaire (asthme, allergies, maladies auto-immunes) ou maladies neuropsychiatriques (dépression, autisme, Alzheimer).

Ces maladies sont en partie liées à un microbiote appauvri par une hygiène excessive et des agressions chimiques. Certains additifs alimentaires sont par exemple délétères pour notre microbiote, et de là source d’inflammation. Pour les plantes, les pesticides diminuent les défenses liées au microbiote tout en dégradant l’environnement ; nourries d’engrais minéraux qui polluent également les eaux continentales, les plantes cultivées ont abandonné leur lien aux champignons auxiliaires du sol qui les nourrissaient depuis des millions d’années.

Les végétaux privés de ce microbiote deviennent dépendants d’intrants qui pèsent sur l’environnement et notre santé. Hygiène et agriculture conventionnelle ont eu des effets positifs, mais en ignorant les microbiotes, elles les ont appauvris et ont engendré des problèmes majeurs. Nous avons trop raisonné organismes et individus sans voir leurs écosystèmes microbiens intérieurs, vitaux et maltraités.

La présence microbienne est une composante normale qui doit être préservée pour le bien de l’humanité. En pensant « symbiose », nous corrigerons les troubles en agissant à la fois sur les microbiotes et sur l’organisme où ils réalisent des fonctions essentielles. De fait fleurissent actuellement dans le commerce des microbes à inoculer.

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Passe sanitaire : Un déficit de pédagogie et de proportionnalité

Passe sanitaire : Un déficit de pédagogie et de proportionnalité

 

Le philosophe Abdennour Bidar s’étonne, dans une tribune au « Monde », que le principe de proportionnalité ne soit pas davantage au cœur du débat public pour juger du bien-fondé des mesures sanitaires. Cela permettrait à l’Etat de faire preuve de pédagogie vis-à-vis des plus réticents à la vaccination contre le Covid-19.(extraits )

 

Tribune.

 

Le Conseil d’Etat s’est exprimé le 19 juillet sur le projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire, mais, curieusement, sa réflexion a très peu mobilisé le principe de proportionnalité. En 2018, son vice-président honoraire, Jean-Marc Sauvé, en développait la définition dans Les Cahiers Portalis :

« La puissance publique ne peut limiter la liberté des citoyens que “dans la mesure indispensable à la protection des intérêts publics” (Schwarze, 2009) : elle doit assurer en priorité la garantie des droits fondamentaux. Entre l’intervention de la puissance publique au nom de l’intérêt général et la sauvegarde des droits et des libertés des citoyens, le principe de proportionnalité permet d’opérer une mise en balance, métaphore de la justice. (…) Une mesure restrictive des droits et des libertés doit donc être à la fois appropriée ou adaptée, nécessaire et proportionnée. »

Le point sur le passe sanitaire : Ce que contient le projet de loi adopté définitivement par le Parlement

Comment se fait-il que le principe de proportionnalité ne soit pas au premier plan aujourd’hui dans le débat public alors qu’il est sans doute incontournable pour juger du bien-fondé des mesures sanitaires prises par l’Etat français depuis le début de la crise ? Pour cet Etat, sa mobilisation serait le signe qu’il considère les citoyens comme des êtres doués de raison, invités à réfléchir sur la série des questions éthico-politiques ouverte par ce principe.

Le degré de coercition de l’action de l’Etat en matière de sécurité sanitaire (confinements, couvre-feux, obligation du port du masque, contrainte forte à la vaccination) est-il bien proportionné au degré de menace du virus et à la pleine garantie des droits fondamentaux des citoyens ?

Comment a été pensé, s’il a été pensé, l’équilibre entre les réponses apportées à la menace et les lourdes conséquences humaines et sociales de ces réponses, avec toutes les détresses qu’elles ont causées ? Comment a été pensé l’équilibre entre le souci de protection de la santé publique et la préservation des libertés élémentaires d’aller et venir, des droits sacrés de visiter les mourants et les personnes âgées, du droit de disposer de son propre corps en se faisant vacciner ou pas – bref, tout ce qui a été si gravement affecté ces derniers temps ?

Voilà sur quoi l’Etat et les médias gagneraient à faire porter le débat public, parce que cet Etat ferait ainsi de son action une réelle question de justice. Il serait par là même transparent en proposant la « publicité » de cette action, au sens qu’Emmanuel Kant donnait au concept : un Etat est démocratique quand il expose « publiquement » les motifs de son action pour donner aux citoyens les pleins moyens d’en juger par eux-mêmes.

 

Pour une TVA écologique différenciée

Pour une TVA écologique différenciée

 

Le professeur de gestion environnementale Jacques de Gerlache propose, dans une tribune au « Monde », de faire varier la taxation des produits et services consommés en fonction de leur impact environnemental.(extrait)

 

Tribune. 

 

Dans la mise en œuvre d’une économie plus « soutenable », il devient crucial de repenser plus largement les systèmes de fiscalité et de prix. Des mouvements comme ceux des « gilets jaunes » ont montré la difficulté à faire admettre de nouvelles taxes. Les conséquences socio-économiques des crises sanitaires et climatiques rendront cela encore plus ardu. Les réponses à ces enjeux climatiques et énergétiques de plus en plus urgents doivent donc nécessairement intégrer toutes les opportunités possibles.

Une option à exploiter plus activement pourrait être celle d’outils fiscaux incitatifs plutôt que punitifs, complémentaires aux systèmes traditionnels de taxes et charges fiscales. Comme, par exemple, la mise en œuvre d’une taxation différentielle pour les produits ou services qui intègrent le coût d’une réduction de leurs externalités environnementales et climatiques dans leur prix de revient. Cette intégration engendre en effet une baisse de compétitivité par rapport à ceux qui n’accomplissent pas cette démarche.

La taxation différentielle permettrait de rétablir leur compétitivité. La perte de revenu fiscal qu’elle engendrerait pour l’Etat se verrait compensée par une diminution des dépenses publiques liées à la réduction des coûts des externalités non compensées, généralement reportés sur la collectivité comme par exemple l’épuration des eaux ou le traitement des déchets.

Prise en compte des efforts d’allègement des externalités

Basée sur des données quantifiées établies à partir d’analyses du cycle de vie, méthode à présent bien établie, cette taxation différentielle peut prendre en compte à la fois les efforts d’allègement des externalités de production (« offrir mieux avec moins »), et ceux qui permettent d’allonger la durée de vie des produits et services concernés (efficacité énergétique, réparabilité, durée de vie…).

Un dispositif de ce type, la « TVA circulaire », avait déjà été proposé en France par la Fondation 2019. D’autres projets ont été développés, notamment les Damage and Value-Added Tax (DaVAT) et Damage-associated-to-the-Value-chain Information Tool (DaVIT), au sein des universités de Bruxelles et de Louvain, et présentés lors d’un séminaire en mars 2021. Les professeurs de droit Allison Christians de l’université McGill et Tarcisio Magalhaes de l’université d’Anvers viennent également de publier un article de référence sur ces sujets (« The Case for a Sustainable Excess Profits Tax »SSRN, 20 mai 2021).

 

Passe sanitaire : le site ameli.fr ne fonctionne pas !

Passe sanitaire : le site ameli.fr ne fonctionne pas !

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C’est le message que peuvent lire les internautes quand ils sollicitent le site  de la sécurité sociale pour obtenir le passe sanitaire officiel.

Des personnes vaccinées ne cessent de tenter d’obtenir en vain le fameux passse  qui devient pourtant obligatoire. La a sécurité sociale se montre une nouvelle fois complètement incapable de gérer ce qui concerne évidemment des millions de personnes. La preuve supplémentaire que la gestion globale de ce pass constitue un véritable fiasco. 

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

 

Pour une TVA écologique différenciée

Pour une TVA écologique différenciée

 

Le professeur de gestion environnementale Jacques de Gerlache propose, dans une tribune au « Monde », de faire varier la taxation des produits et services consommés en fonction de leur impact environnemental.(extrait)

 

Tribune. 

 

Dans la mise en œuvre d’une économie plus « soutenable », il devient crucial de repenser plus largement les systèmes de fiscalité et de prix. Des mouvements comme ceux des « gilets jaunes » ont montré la difficulté à faire admettre de nouvelles taxes. Les conséquences socio-économiques des crises sanitaires et climatiques rendront cela encore plus ardu. Les réponses à ces enjeux climatiques et énergétiques de plus en plus urgents doivent donc nécessairement intégrer toutes les opportunités possibles.

Une option à exploiter plus activement pourrait être celle d’outils fiscaux incitatifs plutôt que punitifs, complémentaires aux systèmes traditionnels de taxes et charges fiscales. Comme, par exemple, la mise en œuvre d’une taxation différentielle pour les produits ou services qui intègrent le coût d’une réduction de leurs externalités environnementales et climatiques dans leur prix de revient. Cette intégration engendre en effet une baisse de compétitivité par rapport à ceux qui n’accomplissent pas cette démarche.

La taxation différentielle permettrait de rétablir leur compétitivité. La perte de revenu fiscal qu’elle engendrerait pour l’Etat se verrait compensée par une diminution des dépenses publiques liées à la réduction des coûts des externalités non compensées, généralement reportés sur la collectivité comme par exemple l’épuration des eaux ou le traitement des déchets.

Prise en compte des efforts d’allègement des externalités

Basée sur des données quantifiées établies à partir d’analyses du cycle de vie, méthode à présent bien établie, cette taxation différentielle peut prendre en compte à la fois les efforts d’allègement des externalités de production (« offrir mieux avec moins »), et ceux qui permettent d’allonger la durée de vie des produits et services concernés (efficacité énergétique, réparabilité, durée de vie…).

Un dispositif de ce type, la « TVA circulaire », avait déjà été proposé en France par la Fondation 2019. D’autres projets ont été développés, notamment les Damage and Value-Added Tax (DaVAT) et Damage-associated-to-the-Value-chain Information Tool (DaVIT), au sein des universités de Bruxelles et de Louvain, et présentés lors d’un séminaire en mars 2021. Les professeurs de droit Allison Christians de l’université McGill et Tarcisio Magalhaes de l’université d’Anvers viennent également de publier un article de référence sur ces sujets (« The Case for a Sustainable Excess Profits Tax »SSRN, 20 mai 2021).

 

Le télétravail pour attirer les talents

 Le télétravail pour attirer les talents

 

Aux États-Unis notamment le télétravail permet de s’affranchir de la question de la localisation des salariés. C’est même devenu un argument pour recruter les meilleurs d’après un article du Wall Street Journal (extraits)

La pandémie a poussé les géants de la technologie à adopter le télétravail, la localisation pèse de moins en moins lourd dans le recrutement. Maintenant que les ingénieurs en informatique et autres gourous du marketing peuvent travailler depuis le bord de mer en conservant les très confortables salaires que leur versent FaceboLe télétravail pour attirer les talentsok ou Salesforce, les petites sociétés de l’intérieur des terres font la grimace.

Pour Havenly, recruter signifie désormais être en concurrence avec des entreprises de tout le pays. Embaucher n’a jamais été aussi difficile et la jeune pousse a même failli perdre plusieurs membres de son équipe dirigeante.

« Le directeur marketing et le directeur financier sont venus me voir en me disant qu’ils adoraient l’entreprise, mais qu’un ami leur avait proposé autre chose », raconte Lee Mayer, cofondatrice et directrice générale. A plusieurs reprises, certains de ses responsables ont hésité à accepter les offres de géants californiens qui leur proposaient des salaires 20 % plus élevés sans obligation de déménager. « Même moi, on a essayé de me recruter », plaisante-t-elle.

De fait, après avoir accepté que leurs salariés aillent habiter loin de la baie de San Francisco, les grands noms de la tech se mettent aujourd’hui à recruter des collaborateurs dans des endroits où ils n’avaient jamais mis les pieds. A la clé : un marché du travail qui, dans le secteur, n’a jamais été aussi diversifié du point de vue géographique. Et des nouvelles recrues aux salaires nettement supérieurs à ce qui se pratique dans la région dans laquelle elles vivent, ce qui force les entreprises locales à augmenter les salaires pour suivre le coût de la vie et empêcher leurs riches concurrentes de Californie, de Seattle ou de New York de subtiliser leur main-d’œuvre.

Pour Mark Muro, de la Brookings Institution, les gagnants de la pandémie semblent être les salariés et les entreprises des villes côtières bien desservies qui peuvent proposer des salaires moins élevés qu’à San Francisco, mais plus intéressants que ce qui se fait sur place.

« Si les entreprises veulent des compétences, elles peuvent désormais aller chercher tous les Einstein oubliés du pays, résume-t-il. Avec le télétravail, chaque embauche est devenue une compétition nationale. »

La démocratisation des emplois technologiques semble pour le moment élargir le rayonnement de la Silicon Valley. Les entreprises des villes de taille plus modeste espèrent tout de même qu’à terme (notamment si les géants finissent par revenir sur leurs politiques de télétravail), la tendance s’inversera et qu’elles pourront elles aussi avoir accès à ces nouveaux « migrants technologiques » qui dynamisent le secteur et amènent avec eux les dollars du capital-risque.

Pendant des décennies, pour décrocher l’un de ces postes si convoités, il fallait accepter un déménagement, un loyer exorbitant et des trajets quotidiens interminables. Pour les entreprises comme les salariés, la pandémie a permis de relâcher la pression

Si beaucoup de géants de la tech ont ouvert des bureaux loin des métropoles californiennes, l’essentiel des emplois et moyens financiers se concentre toujours sur la côte, San Francisco en tête. Entre 2010 et 2018, selon Brookings, la baie a représenté près de 18 % de la croissance de l’emploi dans le secteur des services numériques aux Etats-Unis.

Pendant des décennies, pour décrocher l’un de ces postes si convoités, il fallait accepter un déménagement, un loyer exorbitant et des trajets quotidiens interminables. Pour les entreprises comme les salariés, la pandémie a permis de relâcher la pression. Neuf sociétés technologiques ont transmis au Wall Street Journal des statistiques sur les déménagements de leurs salariés. Verdict : environ 9 % des collaborateurs ont quitté la baie de San Francisco pendant la pandémie sans intention d’y revenir. Ces entreprises, dont Twitter, Slack ou encore Dropbox, comptaient au total plus de 9 000 salariés dans la région début 2020.

Une partie de leurs effectifs est partie vers Sacramento ou Los Angeles, des villes certes californiennes, mais trop éloignées pour envisager une présence quotidienne au bureau, et d’autres ont même quitté l’Etat pour d’autres hubs technologiques comme Austin, au Texas. Rêve de vie dans les montagnes ou envie de se rapprocher de la famille : des plans que les salariés de la côte ouest espéraient concrétiser dans cinq à dix ans sont subitement devenus immédiatement réalisables.

Au premier trimestre 2021, à Austin, les acheteurs arrivant de San Francisco ont été plus nombreux que les gens qui vivaient déjà dans la capitale texane, selon le courtier en immobilier Atlasa. Selon lui, une cinquantaine de salariés de Google ont acheté une maison à Austin, contre 23 collaborateurs de Facebook, 17 d’Apple et 17 d’Amazon.

Sous l’impulsion de son patron Jack Dorsey, convaincu que le réseau social était trop concentré sur le plan géographique, Twitter a commencé dès 2018 à plancher sur une décentralisation de ses activités, raconte Jennifer Christie, directrice des ressources humaines.

Cette année, neuf fois plus de salariés ont formulé des demandes de télétravail (depuis là où ils vivent déjà ou depuis une autre ville) qu’en 2019.

« Les attentes des collaborateurs ont changé pour de bon, c’est indubitable, souligne Jennifer Christie. Aujourd’hui, la flexibilité est un enjeu capital. »

Ces douze derniers mois, environ 10 % des salariés de Twitter ont quitté San Francisco. Depuis début juillet, le réseau social a rouvert ses bureaux dans la ville, tout en s’installant aussi ailleurs dans la baie, notamment à San José. Il garde aussi un œil sur la situation à Austin, San Diego ou Portland pour savoir s’il serait pertinent d’y louer des espaces de travail.

Pour Twitter, ces évolutions permettent de recruter des profils plus divers : des talents venus d’Atlanta, ville qui compte le plus de diplômés noirs en science, en technologie, en ingénierie et en mathématiques, ou de Miami, riche en habitants latino-américains.

« L’idée, c’est d’avoir plusieurs hubs au lieu d’un seul. Nous encourageons nos collaborateurs à déménager »

L’idée de répartir l’activité entre plusieurs bureaux et des espaces de coworking dans tout le pays fait peu à peu son chemin chez les géants de la technologie. En avril dernier, Slack a ainsi lancé un projet pilote d’une durée de six mois : le groupe a offert à tous ses salariés un abonnement WeWork.

De son côté, Dropbox (qui compte 2 700 salariés) envisage de rebaptiser ses bureaux « studios » et d’ouvrir de nouveaux lieux de travail dans plusieurs villes d’ici 18 mois.

« L’idée, c’est d’avoir plusieurs hubs au lieu d’un seul, explique Melanie Collins, directrice des ressources humaines. Nous encourageons nos collaborateurs à déménager. »

Le spécialiste du stockage en ligne a ainsi proposé des primes au déménagement allant de 10 000 à 30 000 dollars (pour ceux qui acceptaient d’aller en Géorgie ou dans l’Idaho, par exemple), entre autres pour inciter ses salariés à aller vivre dans des zones dans lesquelles l’entreprise a l’intention de recruter ou dans lesquelles se trouvent les clients. Depuis le début de l’année, près de 60 % des embauches ont concerné des postes non basés à San Francisco, New York ou Seattle.

Les sociétés technologiques implantées dans d’autres grandes villes font le même constat : le principal changement observé par Zillow par rapport à l’an passé, c’est la décision de ses collaborateurs de déménager à au moins 80 kilomètres de Seattle, où se trouve le siège du spécialiste de l’immobilier en ligne.

« C’est plus qu’un trajet que l’on fait tous les jours, sans pour autant être vraiment loin », résume Dan Spalding, directeur des ressources humaines.

Depuis l’adoption de sa politique de télétravail, Zillow a recruté plusieurs dirigeants de l’autre côté du pays, dans le Minnesota, et compte désormais des salariés dans 49 Etats.

Pour certains observateurs, la diversification géographique de la Big Tech risque de pénaliser l’innovation. Selon Bhaskar Chakravorti, doyen en charge des échanges internationaux à la Fletcher School de l’université Tufts, des secteurs comme l’intelligence artificielle sont d’ores et déjà entre les mains d’un tout petit nombre d’entreprises.

« Imaginez que Google, Facebook, Apple, Amazon et Microsoft se mettent à recruter des spécialistes de l’IA à Philadelphie, Houston et ainsi de suite… Les petites start-up qui sont indispensables à l’écosystème de l’IA ne seront plus en capacité de recruter des talents », prévient-il.

La diaspora de la Silicon Valley pourrait aussi exporter ses problèmes sociaux. A Bozeman, le prix médian d’une maison a bondi de 50 % en juin par rapport à la même période un an plus tôt, selon l’association locale des agents immobiliers.

Mike Myer, cofondateur et directeur général de la messagerie commerciale Quiq, basée dans cette petite ville du Montana, raconte qu’il est victime de l’essor du télétravail et des stratégies de recrutement « tous horizons » : le coût de la vie a augmenté et il est désormais en concurrence avec des entreprises de New York ou San Francisco quand il veut embaucher.

Il a récemment perdu un candidat au profit d’une société cotée qui proposait un salaire plus élevé, et a dû augmenter ses collaborateurs en poste pour éviter une vague de départ. « Il va falloir continuer de faire des ajustements », soupire-t-il.

Clearwater Analytics, la plus grande société technologique de Boise, dans l’Idaho, affirme que 60 % des salariés qui ont démissionné ces six derniers mois ont accepté des emplois en télétravail, la moitié pour des entreprises de la baie de San Francisco ou de Seattle.

A Provo, dans l’Utah, la pandémie a plombé certains pans du marché du travail et en a fait exploser d’autres, estime Verl Allen, directeur général de Claravine, une start-up spécialisée dans les logiciels de marketing fondée en 2014. Elle compte aujourd’hui 40 salariés.

« Quand on a voulu recruter, notamment des ingénieurs, on a eu du mal à trouver des candidats, soupire-t-il. On n’arrive pas à étoffer les équipes assez vite. »

Il raconte que certains de ses amis installés dans l’Utah ont récemment été recrutés par Salesforce et Okta, deux sociétés installées à San Francisco, et n’ont pas été contraints de déménager. Il a en revanche trouvé des talents à Little Rock et à Portland.

« San Francisco va recruter à Salt Lake, donc Salt Lake va désormais recruter à Little Rock ou à Portland. Ça complique les choses pour nous, mais c’est encore pire pour les villes plus petites que nous, là ce sera probablement très difficile »

« San Francisco va recruter à Salt Lake, donc Salt Lake va désormais recruter à Little Rock ou à Portland, explique-t-il. Ça complique les choses pour nous, mais c’est encore pire pour les villes plus petites que nous, là ce sera probablement très difficile. »

Il y a plusieurs années, quand il travaillait encore chez Adobe, Bryson Webster, 33 ans, a quitté Walnut Creek, en Californie, pour Lehi, dans l’Utah, où la société possédait des bureaux. A l’époque, il avait peur que partir pour une région où la vie est moins chère ne lui coûte des opportunités professionnelles une fois son contrat chez Adobe terminé.

Quand il s’est mis en quête d’un nouvel emploi l’an passé, il n’a pas postulé auprès d’entreprises de l’Utah : il n’a passé des entretiens qu’avec des entreprises de San Francisco ou de New York qui acceptaient qu’il travaille à distance. Il a finalement été recruté par Okta sans avoir à faire ses valises.

« Ça m’a ouvert une immense palette de possibilités, raconte-t-il. Donc pourquoi me contenter du local ? »

Steve Case, cofondateur d’AOL et patron de Revolution, une société de capital-risque, estime que les salariés de la tech qui ont quitté la Californie pourraient finir par travailler pour des start-up locales : moins de paperasse, plus d’équité et plus de chances de participer aux premiers pas d’un projet. Après avoir compris comment fonctionnait leur région d’adoption, certains pourraient aussi monter leur propre boîte. Mais, pour d’autres, la réalité pourrait aussi être moins rose.

« Pas sûr qu’ils apprécient de ne pas physiquement être dans la pièce où les choses se décident. »

Lee Mayer a fini par recruter une société de conseil pour réaliser un audit de la rémunération des dirigeants, qu’elle a augmentés de 15 % à 20 %. Plusieurs salariés ont quitté la société pour télétravailler pour des acteurs de taille moyenne basés à San Francisco et New York ; l’un d’eux est parti chez Amazon et un autre, chez WhatsApp, la messagerie détenue par Facebook.

La patronne de Havenly espère en revanche pouvoir recruter l’un des cadres d’un spécialiste des VTC installé à San Francisco : il est actuellement en télétravail à Denver et ne veut pas retourner en Californie si son employeur demande à ses troupes de revenir au bureau.

Macron défend le nucléaire

Macron défend le nucléaire

 

Le profond mouvement de mécontentement à l’égard des éoliennes partout en France semble servir la cause du nucléaire. Pourtant d’un point de vue énergétique il n’y a ni comparaison ni compétition sauf dans l’imaginaire des écolos bobos. Rappelons qu’une éolienne produit une capacité de 2 MW par éoliennes pour 900 MW pour un réacteur ( 1600 W pour un EPR).

Macron a aussi pris conscience de ce virage de l’opinion publique et de l’influence qu’il pourra avoir sur les élections de 2022.

Lors de son voyage en Martinique, président de la République a donc  réaffirmé son soutien au nucléaire, une « chance » pour la France, a-t-il souligné au micro de France Info. Insuffisant pour Xavier Bertrand, son rival pour 2022, le chef de l’Etat ne s’étant pas positionné sur le lancement, ou non, de nouveaux EPR (European Pressurized Reactor, des réacteurs nouvelle génération) sur le territoire – alors que celui en cours de construction à Flamanville multiplie les déboires -, préférant remettre la question à la prochaine mandature.

« Il dit « le nucléaire c’est bien ». Alors, que l’on choisisse dès maintenant de lancer les nouveaux EPR et qu’on n’attende pas », a ainsi réagi Xavier Bertrand.

En réponse Macron a affirmé qu’il intégrait quand même la perspective d’éoliennes mais au cas par cas ( le problème c’est que déjà ce qui se produit car il n’y a pas de plan national d’éoliennes mais des implantations au hasard des environnements politiques et des intérêts financiers.

Les profits des big Tech s’envolent

Les profits des big  Tech s’envolent

Près de 60 milliards de dollars de bénéfices nets cumulés entre avril et juin pour Apple, Microsoft et Google. Ces titans de la tech américaine ont publié dans la nuit de mardi à mercredi des résultats financiers une nouvelle fois hors norme, et qui ont largement dépassé les attentes des analystes financiers. À eux trois, Apple, Microsoft et Google ont engrangé près de 190 milliards de dollars de recettes sur ce trimestre printanier, soit une croissance allant de +20 à +60 % selon les groupes.

FED- États-Unis : une inflation plus persistante et plus élevée que prévue

FED- États-Unis : une inflation plus persistante et plus élevée que prévue

 

Alors que la plupart des experts dépendant directement ou indirectement des Etats ne cessent d’affirmer que l’inflation résultant de la crise sanitaire présente un caractère très transitoire, la Fed vient de déclarer le contraire en prévoyant une inflation plus persistante et plus importante que prévu.

 

Le concept D4inflation transitoire vient de prendre un sérieux coup dans l’aile. En effet, on a rarement vu une inflation disparaître presque aussitôt après son émergence. Surtout avec le décalage croissant entre l’énorme masse monétaire (due à la planche à billets) et l’endettement général.

Lors d’une conférence de presse peu après la publication du communiqué, Jerome Powell a indiqué que l’inflation pourrait être «plus élevée et plus persistante» que prévu, un changement de ton alors qu’il martèle que cette hausse des prix ne devrait être que temporaire. «Alors que la réouverture se poursuit, d’autres contraintes pourraient continuer à limiter la rapidité avec laquelle l’offre peut s’ajuster», augmentant «la possibilité que l’inflation s’avère plus élevée et plus persistante que ce que nous attendons», a-t-il déclaré.

«J’ai confiance dans le fait qu’à moyen terme l’inflation va redescendre», a-t-il toutefois nuancé, reconnaissant qu’«il est difficile de dire quand».  Il aurait pu préciser quand la croissance ralentira de façon significative. Ce qui ne sera pas le cas ni en 2021 ni en 2022 pour les États-Unis. En attendant La Fed maintient ses taux

Le FMI estime lui aussi que l’inflation sera temporaire, mais a pointé du doigt le risque qu’elle persiste, tablant pour les États-Unis sur 4% d’inflation en 2021, puis 2,5% d’ici la fin de l’année prochaine.

Géants tech Internet : vaccination obligatoire

Géants tech Internet : vaccination obligatoire 

Les géants internet Google et Facebook ont annoncé mercredi qu’ils exigeraient de tous leurs employés amenés à se rendre dans leurs locaux qu’ils soient vaccinés, après une vague d’annonces similaires d’organismes publics aux Etats-Unis.

L’obligation sera mise en place «dans les prochaines semaines» aux États-Unis, avant d’être étendue à d’autres régions du monde «dans les prochains mois», a indiqué le directeur général de Facabook.

La diplomatie chinoise des « loups combattants »

 

 

La diplomatie chinoise des « loups combattants »

Il y a quelque chose d’inquiétant et en même temps désuet dans la stratégie de la Chine qui consiste notamment  à nommer un peu partout dans le monde des loups combattants comme ambassadeurs. C’est le cas en France et bientôt aux États-Unis. Des ambassadeurs qui ne se limitent pas à gérer les liens diplomatiques entre deux Etats mais qui se comportent en militant pour critiquer la gestion interne des Etats où ils ont été nommés.

Cette agressivité a pourtant peu de chances d’être efficace tellement elle est grossière et peu crédible dans des pays développés nourris de démocratie. De ce point de vue , la propagande chinoise avec ses gros sabots rappelle un peu les années 50 et montre le décalage culturel énorme entre les responsables communistes chinois et la société mondiale contemporaine

 

 

EDF: Réforme reportée, Pourquoi ?

EDF: Réforme reportée, Pourquoi ?

 

Plusieurs facteurs explicatifs permettent de comprendre le report de la réforme EDF qui prévoyait l’éclatement de l’entreprise. Il y a bien sûr l’environnement électoral qui  incite à mettre de côté les projets délicats. Mais il y a surtout la guerre souterraine entre notamment la France et l’Allemagne concernant l’avenir du nucléaire. L’Allemagne qui sous pression de ses écologistes a supprimé le nucléaire (Pour les remplacer par des centrales à charbon !) et qui ne souhaite pas que la France devienne une grande puissance mondiale dans ce domaine. L’enjeu est évidemment énergétique pour la France mais aussi économique avec les perspectives de développement notamment de nouvelles centrales notamment EPR à l’étranger.

 «Des progrès substantiels ont été accomplis dans nos discussions avec la Commission européenne. Mais, à date, nous n’avons pas trouvé d’accord global. Or, il n’est pas envisageable de soumettre un projet de loi au Parlement si les grands principes n’ont pas fait l’objet d’un accord préalable» avec Bruxelles, confirme-t-on de source gouvernementale .

L’enjeu est donc double : la redéfinition d’une politique énergétique en France avec un renforcement du nucléaire évoqué d’ailleurs par le chef de l’État et une dimension relative l’exportation du modèle énergétique français.

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