Zones peu denses : la fibre, c’est pas pour demain
Comme prévu, les difficultés commencent avec l’installation de la fibre dans la zone « moyennement dense », qui concerne environ 3.500 communes et 40% de la population française; il s’agit en effet d’ apporter la fibre à de nombreuses habitations et entreprises, parmi les plus isolées ou difficiles d’accès. Comme c’était prévisible les grands opérateurs se sont concentrés dans les zones très agglomérées et ne sont guère disposés à satisfaire les équipements des zones peu denses.
Pourtant Orange par exemple a pris des engagements au titre de l’article L33-13 du code des postes et communications électroniques. L’opérateur s’est engagé à rendre raccordable 92% de la zone moyennement dense en 2020, puis 100% à la fin 2022. Si Orange sort des clous, il risque une amende pouvant s’élever jusqu’à 3% de son chiffre d’affaires ! Or le premier objectif n’a pas été atteint. L’an dernier, le régulateur l’a férocement reproché à l’opérateur. Selon lui, Orange, qui justifiait ce retard par la crise sanitaire, n’en avait malgré tout pas fait assez. Une solution consisterait à équiper sur demande des usagers cette fibre dans un délai maximal de six mois ; seul problème : il n’y a pas d’offre des les opérateurs.
Tout cela pourrait bien se terminer avec des raccordements individuels sur demande mais à des conditions financières insupportables pour les utilisateurs. Une hypothèse prévue dès le départ car aucun opérateur n’est intéressé par les desserts des zones à faible densité humaine. Témoin l’État lamentable du réseau de cuivre du téléphone fixe dans nombre de régions.
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