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Parti socialiste 2022–Après Hidalgo, Stéphane Le Foll candidat

Parti socialiste 2022–Après Hidalgo, Stéphane Le Foll candidat

Après Hidalgo, Stéphane le Foll est candidat pour le parti socialiste. Il exige une primaire dans le JDD (interview, extrait)

Interview

Pour vous, il faut conserver la primaire?
La primaire figure dans les statuts du PS! Par le passé, on a connu le vote Jospin-Emmanuelli de 1995, tranché par les militants ; puis, en 2006, la primaire des adhérents à 20 euros, à 300.000 votants, remportée par Ségolène Royal ; et enfin celle de 2011, élargie à 3 millions de personnes, qui avait désigné François Hollande… Sur le fond, cette primaire doit avoir lieu ; sur la forme, il doit y avoir un débat et un choix des militants. Au PS, le parti de la démocratie interne, on serait les seuls à ne pas avoir un processus de désignation démocratique ? Soyons sérieux. J’entends dire que des modifications statutaires pour supprimer la primaire vont être présentées au congrès. Ce serait incompréhensible, scandaleux et dangereux.

Vous serez donc candidat?

Oui. Je suis candidat pour porter une ligne et un projet.

La vérité, c’est que tout est complètement verrouillé. A commencer par le prochain congrès, en septembre

Vous accusez le premier secrétaire, Olivier Faure, de vouloir escamoter la primaire?
Oui. Il a même proposé un conseil des sages pour désigner le ou la candidate ! Mais qui sont les sages? Je me pose la question… C’est contraire à l’histoire démocratique du PS. La vérité, c’est que tout est complètement verrouillé. A commencer par le prochain congrès, en septembre. Mais combien de militants reste-t‑il réellement? Entre 20.000 et 30.000 au maximum, me dit-on. Et dans ce contexte, Olivier Faure s’est rangé derrière la candidature d’Anne Hidalgo uniquement pour se maintenir à la tête du PS.

Soutiendrez-vous la motion d’Hélène Geoffroy, qui se présente face à Olivier Faure pour le poste de premier secrétaire?
Oui.

Ne vous sentez-vous pas un peu seul dans votre propre parti?
Si, un peu. Déjà, à l’époque du congrès d’Aubervilliers, j’avais alerté sur la nécessité de ne pas s’effacer et, au contraire, sur l’importance qu’il y avait à affirmer la place que nous souhaitions prendre à gauche vis‑à-vis des écologistes. Mais c’est exactement le contraire qui a été fait.

Après les élections régionales de juin, Olivier Faure a tout de même changé de pied, réaffirmant davantage le leadership socialiste…
Ça confirme que j’étais seul mais que j’avais raison! Aux régionales, tous les vainqueurs ont bénéficié d’une prime aux sortants. Il n’y a plus de cadre politique au niveau national, les gens se raccrochent à celles et ceux qu’ils connaissent. Ça confirme la position que j’ai défendue depuis trois ans : pour mener un débat politique, il faut s’affirmer, pas s’effacer. Si on s’efface, on ne risque pas d’avoir des électeurs. Carole Delga en Occitanie, Alain Rousset en Nouvelle-Aquitaine, Loïg Chesnais-Girard en Bretagne n’ont même pas passé d’accords avec les écologistes au second tour et ont été réélus facilement. Donc je vais continuer à exprimer mes positions. Et j’ai des choses à dire.

Nous dénonçons ce qui se passe chez les Verts, mais qu’est-ce qui se fait, en positif, chez nous ?

Que reprochez-vous, au fond, à la candidature Hidalgo?
Elle a des atouts, indéniablement. Mais je lui reproche notamment des choix hasardeux aux régionales. Celui d’Audrey Pulvar pour la tête de liste en Ile-de-France n’était pas tout à fait conforme à l’idée d’une affirmation sociale-démocrate. On a besoin de clarification. Nous dénonçons ce qui se passe chez les Verts, mais qu’est-ce qui se fait, en positif, chez nous ? Si les écologistes ont un problème avec la République, il faut affirmer nos positions sur la laïcité, la sécurité, l’ordre public. On ne peut pas se limiter à critiquer les autres sans dire ce qu’on porte, nous. C’est ce qui manque aujourd’hui.

Comment l’expliquez-vous?
Le PS n’a pas travaillé ces dernières années. Il a passé son temps à ériger en principe essentiel la question de l’alliance et du rassemblement. Il a même considéré que, comme le quinquennat de Hollande était une erreur, il fallait s’effacer pour rebondir ensuite. La réalité, c’est que les socialistes sont les seuls capables de rassembler au-delà du socle écologiste. C’est ce que montrent les résultats des régionales. Il n’y a pas de dynamique pour les écologistes capables de faire gagner la gauche. Les Verts ont un angle mort sur les classes populaires et moyennes, car la manière dont ils abordent la question écologique n’est pas acceptable pour les couches insécurisées. J’en reviens à mon grand projet : celui d’une France durable, en termes économique, écologique et social, qui ne remet pas en question le développement des générations futures. Nous l’avons oublié. Il faut revenir à nos fondamentaux et les affirmer.

Jean-Luc Mélenchon est, lui, officiellement candidat, et en tête dans les sondages à gauche. Quel regard portez-vous sur sa candidature?
Son programme est adapté pour capter une partie de la colère, mais ça ne permet pas de gouverner. Le problème de Mélenchon, c’est qu’il ne peut pas gagner la présidentielle. Il n’aura pas la capacité de pouvoir rassembler 50% des Français et au-delà.

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