Dynamisme américain: l’économie et les patrons s’envoient en l’air
Le voyage dans l’espace du très médiatique Richard Branson, 70 ans, constitue évidemment une prouesse technique ( mais dont on avait vérifié déjà la fiabilité). D’autres patrons tout aussi connus comme Jeff bezos ou Edmon Musk doivent suivre en utilisant leur propre technique de lancement. Au-delà de la dimension technique, c’est aussi l’occasion de montrer le dynamisme des États-Unis et l’optimisme économique du pays et de ses dirigeants.
Sur le plan strictement technique, la France voire même l’Europe n’a pas les moyens de développer une politique de l’espace aussi ambitieuse et surtout aussi démocratique. En effet, les voyages inauguraux réalisés par les patrons américains ont aussi pour objectif de banaliser les promenades dans l’espace tout en réalisant de substantiels profits. L’entreprise de Richard Branson envisage à terme de réaliser 400 vols par an.
Sur le plan économique cela traduit une sorte de totale confiance des États-Unis dans les perspectives d’avenir. De fait, les États-Unis seront sortis de la crise sanitaire bien avant l’Europe. Cela surtout grâce à un volontarisme planificateur qui étonne dans un pays traditionnellement aussi libéral. Le gouvernement n’a pas hésité à lancer dimanche plan de développement en s’affranchissant à nouveau de toute contrainte budgétaire. Les États-Unis auront engager autour de 3000 milliards soutenir l’économie quand péniblement l’Europe n’aura engagé que 750 milliards. Résultat la croissance américaine risque d’être presque le double de celle de l’Europe pour l’année en cours. Au mieux l’Europe retrouvera le niveau économique de 2019 vers 2023 alors que les États-Unis ont déjà absorbé la crise sanitaire.
Il manque notamment à l’Europe un vaste plan de remise à niveau des infrastructures et de la recherche formation. Pire l’Europe se met des boulets aux pieds avec par exemple des contraintes ingérables pour l’industrie automobile. Une contrainte qui va permettre aux techniques chinoises notamment des batteries d’envahir le marché.
Il y a aussi une différence de taille sur le plan sociologique entre les patrons français et américains. Les Américains ont rarement de patrons formatés par l’ENA. Eux sont de vrais entrepreneurs et non des pantouflards qui profitent de leur passage dans les ministères pour faire joujou avec l’argent des autres quand ils rejoignent le privé.
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