La laïcité face à la religion éolienne
Pour Patrice Cahart, inspecteur général des finances, le refus de la ministre écologique de donner un droit de veto au maire prouve le dogmatisme des partisans d’une énergie qui a prouvé son inefficacité.
Patrice Cahart est ancien conseiller à la Cour de cassation et auteur de «La Peste éolienne», Éditions Hugo Doc, 2021.
Le Sénat vient, dans sa sagesse, d’adopter un amendement au projet de loi climat et résilience, qui devrait mettre fin à une forme de tyrannie. À l’heure actuelle, les communes sont contraintes d’accepter les éoliennes dont elles ne veulent pas. L’amendement Courtial, du nom d’un sénateur LR de l’Oise appuyé par soixante-cinq de ses collègues, vise à leur rendre la liberté de refuser, dont on les avait privées. Encore s’agit-il d’une solution fort modérée. La liberté retrouvée ne bénéficierait qu’aux communes d’implantation des engins, et non à leurs voisines qui, compte tenu de la hauteur croissante des éoliennes, peuvent être affectées tout autant. En effet, plusieurs projets de 240 mètres de haut, pale comprise, sont actuellement à l’étude. L’ambition de la profession éolienne semble être d’égaler bientôt la tour Eiffel avec ses 300 mètres de hauteur.
Outre le caractère intermittent des éoliennes, il faut souligner l’inefficacité énergétique. Pour remplacer un seul réacteur nucléaire il faudrait en effet près de 500 éoliennes . L’investissement est assez proche de celui d’un réacteur nucléaire; le seul problème est que la durée de vie est limitée à une vingtaine d’années pour une éolienne pour au moins 60 ans pour un réacteur nucléaire. Conclusion, les éoliennes sont portées à bout de bras par les subventions publiques et engraissent promoteurs et propriétaires. Ce qu’a dénoncé à plusieurs reprises la Cour des Comptes.
0 Réponses à “La laïcité face à la religion éolienne”