Croissance–décroissance : un débat de sophistes

Croissance–décroissance : un débat de sophistes

Si l’on fait abstraction des 7 à 8 millions de personnes sans emploi, des exclus totaux du progrès, de la montée des inégalités, on peut évidemment sans dommages se livrer un véritable débat de sophistes sur la problématique de la croissance et de la décroissance.

Certes,  on pourra à juste titre critiquer  le mode d’évaluation statistique de l’activité économique trop réduite par le PIB aux aspects uniquement quantifiables et quantifiés. Le problème dominant reste cependant celui du travail autant pour des questions économiques, sociales que sociétales. ( On voit ce que donne l’absence de travail dans les banlieues).

Les écolos bobos et les gauchistes militent pour réduire de manière drastique la richesse produite. Mais c’est évidemment un discours de nantis de la part de ce qui y ont déjà largement accès . Surtout si l’on se place dans le champ international. Les écolos bobos considèrent que ce n’est pas la création de richesses qui a priori est prioritaire mais l’amélioration du bien-être. La question se pose cependant du financement de ce bien-être. Ou alors on peut de manière hypocrite , il faut admettre une sorte de délocalisation des lieux de production qui fera subir encore davantage aux plus pauvres » d’ailleurs »  le coût de ce nouveau bien-être des pays riches.

Par parenthèse,  ce que nous faisons en instaurant des normes trop brutales en Europe qui délocalisent  la production. Les pays riches peuvent alors s’enorgueillir d’une consommation propre en ignorant le caractère gris voire noir de la production.

Cette démarche est largement partagée par la plupart des membres d’écologie les Verts et son secrétaire général Julien bayou. Pas étonnant la plupart sont d’anciens fonctionnaires ou assimilés, Julien bayou y compris.

Dès lors que le revenu est assuré sans qu’on se préoccupe trop des conditions de son financement, il est alors facile de militer pour une réduction de la richesse produite tout en préconisant par ailleurs une plus grande redistribution. Mais financée comment ? En vérité sur le grand capital comme disait déjà Georges Marchais dont les écolos bobos ne sont que les héritiers idéologiques plus ou moins conscients avec la différence que Georges Marchais défendait pas  la réduction de la production.

Sur une pancarte d’une manifestation parue dans la presse figure le slogan  » non à l’avion oui aux piétons » ! Comme si la marche à pied pouvait être une alternative à toutes les mobilités. À moins d’habiter dans une grande métropole et d’utiliser les transports publics nombreux et de qualité mais financés en grande partie par l’impôt prélevé précisément sur la richesse nationale, donc sur le niveau de production. De toute évidence, il y a encore des progrès à faire pour articuler économie et environnement et éviter le débat de sophistes.

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