Archive mensuelle de juin 2021

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Données personnelles, un enjeu de souveraineté.

Données personnelles, un enjeu de souveraineté. 

L’enjeu des données qui transitent chaque jour vers les Etats-Unis et la Chine au détriment de l’Europe est infiniment plus grand que la production de masques en tissu sur le territoire national », mettent en garde Robin Reda et Jean-François Husson  , le député de l’Essonne et le sénateur de Meurthe-et-Moselle

Tribune dans l’Opinion

Chaque jour, 80% des données émises par les Français sur les plateformes numériques, sur nos smartphones, ou par nos objets connectés sont captées par les Etats-Unis et la Chine parce que les logiciels source y sont résidents. A l’heure où le gouvernement s’interroge sur le tracking des malades infectés du Covid-19 par le biais d’une application smartphone, il y a fort à parier que les géants du web étrangers sont déjà capables d’établir une cartographie de l’épidémie en Europe à partir de nos conversations personnelles sur les réseaux sociaux, de rendez-vous médicaux conclus sur les applications médicales ou des écarts au confinement à domicile qui échappent aux autorités mais dont le trajet reste en mémoire dans les serveurs de Waze.

Si les données personnelles renseignent par définition sur un individu, elles sont surtout des données communes : ainsi le répertoire d’un téléphone portable renseigne sur les liens qu’entretient une personne avec un nombre considérable d’autres personnes. L’ensemble de ces données constitue un véritable patrimoine national. Or celui-ci ne fait l’objet d’aucun contrôle, est ouvert à tous les vents, commercialisable sans limite alors même qu’il constitue une part de nos vies privées, de nos intimités.

La crise actuelle nous invite à repenser notre souveraineté. Relocaliser la production d‘industries comme celle du médicament ou des masques en France est une nécessité. Mais celle-ci doit impérativement s’accompagner d’une nouvelle souveraineté sur nos données : une véritable souveraineté numérique. La valeur ajoutée de la quantité des données qui transitent chaque jour vers les deux grandes puissances mondiales en passe de réactiver des guerres commerciales au détriment de l’Europe est infiniment plus grande que la production de masques en tissu sur le territoire national sur fond de rhétorique industrielle martiale.

Pour maîtriser notre destin, il est temps de comprendre le basculement du monde dans l’économie de la donnée. Si ce patrimoine numérique qui renseigne sur chacun d’entre nous, n’est pas stocké et protégé en France, il continuera d’alimenter des bases de données extraterritoriales qui asphyxient définitivement tout espoir de « produire en France » en nous privant de la principale matière première d’expertise de l’industrie du futur.

Pire, sans souveraineté retrouvée, nous risquons demain la mise en confinement numérique totale. Que deviendrait l’économie sans les logiciels et sans les données fournis et actualisés chaque jour par les Etats-Unis ? Nous le savons, ce monde ne relève plus de la science-fiction. L’Europe souffrira tôt ou tard d’avoir laissé la main à de véritables cyber-empires. Notre nation s’inclinera face à des géants sans frontières et sans droit qui ont dépassé de loin la puissance des Etats.

Dans le fameux « monde d’après », stoppons l’épidémie de l’impuissance digitale. Mais mettre fin à l’hémorragie des données produites en France, en ne les transférant qu’en échange de protocoles souverainement définis, nécessitera du courage. Notre Constitution pourrait consacrer ce patrimoine national numérique, enjeu parmi d’autres dans la reconquête de notre liberté et de notre compétitivité.

Robin Reda est député de l’Essonne et vice-président de Libres. Jean-François Husson est sénateur de Meurthe-et-Moselle.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

«Le maintien d’En Marche face à Pécresse est inconvenant» …. et ridicule

«Le maintien d’En Marche face à Pécresse est inconvenant» …. et ridicule 

Alain Minc apporte son explication concernant les phénomènes observés lors des régionales. Il regrette que le chef de l’État se soit imprudemment engagé dans cette campagne et trouve aussi que le maintien d’en marche en région parisienne est inconvenant.( On pourrait aussi ajouter ridicule car la claque au second tour sera encore plus fort qu’au premier tour NDLR)

 « Qu’il faille moderniser le vote, c’est une évidence, analyse Alain Minc. Mais il faut relativiser cette abstention ! Il faisait beau, on était tous sortis de “taule”. Allez expliquer à un jeune de 25 ans les compétences des régions… On ne peut pas vraiment dire qu’on a réussi à faire de ces élections une machine à participation ! »

L’essayiste ajoute : « Mais il faut être convaincu qu’en 2022, il y aura beaucoup plus de votes. Oui, on sait que les gens votent de moins en moins et que les partis ont de moins en moins d’influence. Mais ne faisons pas d’un événement timbre-poste une révolution. »

Quant au rôle qu’a joué Emmanuel Macron dans la campagne de ces régionales, Alain Minc – qui revendique sa proximité avec le chef de l’Etat – se montre sévère : « Ma conviction, c’est que le Président a fait une erreur stratégique. Il aurait dû adopter une position gaullienne au lieu de mettre son crédit à ce qu’on appelle, à tort, un parti qui n’est en fait qu’une institution gazeuse. Car En Marche n’est pas un parti. Un parti c’est un bout de passé, des traditions, des militants ; En Marche est un mouvement d’opinion au service d’une démarche bonapartiste. Il n’aurait donc pas dû mettre les mains dans cette cuisine-là. »

Enfin, au sujet du maintien envers et contre tout de la liste En Marche portée par Laurent Saint-Martin en Ile-de-France, Alain Minc explique: « C’est inconvenant. D’une certaine façon, Laurent Saint-Martin augmente les chances d’une gauche menée par un ayatollah vert qui veut réduire le tourisme… dans une région qui en vit ! »

Ne pas reculer l’âge de la retraite ?

Ne pas reculer l’âge de la retraite ?

 La discipline économique n’étend pas une science très exacte, on retrouve autant d’avis que d’économistes concernant la complexe question des retraites. autant d’avis que l’économiste presque concernant la complexe question des retraites. L’économiste Christiane Marty observe, dans une tribune au « Monde », que pour la première fois, en 2019, le montant des pensions versées a diminué. Reculer l’âge de départ à la retraite aggraverait, selon elle, le phénomène. ( Un papier qui fait toutefois l’impasse sur l’équilibre à long terme du système financier des retraites NDLR)

 

Tribune.

 

Reculer l’âge de départ à 64 ans ou accélérer l’allongement de la durée de cotisation ne feraient qu’aggraver encore la dégradation inquiétante de notre système de retraites. Le rapport annuel du ministère du travail révèle en effet une évolution très préoccupante du montant des pensions : la pension brute de droit direct de l’ensemble des retraités a diminué de 1,1 % en euros constants en 2019 par rapport à 2018. Jusqu’en 2017, elle progressait par le jeu normal du renouvellement de la population : les générations âgées qui décèdent et qui avaient de plus faibles pensions laissent la place à de nouvelles générations ayant bénéficié en moyenne de meilleures carrières, et donc de meilleures pensions ; c’est « l’effet de noria ».

Mais ce mécanisme est devenu insuffisant. Les pensions brutes des retraités ont d’abord baissé du fait d’une revalorisation désindexée de l’inflation : leur pouvoir d’achat a ainsi diminué de 1 % en 2019. Mais ce qui est inédit, c’est que la pension brute moyenne des personnes ayant liquidé leur retraite en 2019 est devenue inférieure à la pension moyenne de l’ensemble des retraités (1401 € contre 1 430 €) ! La pension moyenne des personnes nouvellement retraitées diminuait année après année depuis trois ans. Mais en 2019, elle est passée sous le niveau de l’ensemble des retraités. Un cap symbolique est franchi, qui acte la fin d’une évolution positive assurant jusqu’alors à chaque génération une meilleure pension que celle de la précédente.


L’autre évolution notable est l’aggravation de l’inégalité hommes femmes. La pension moyenne de droit direct des femmes est, en général, inférieure de 40 % à celle des hommes (28 % si on intègre la réversion). Mais du fait des meilleures qualifications acquises par les femmes au fil du temps, leur pension augmentait et l’écart avec les hommes se résorbait lentement. Les réformes successives ont freiné, si ce n’est quasi stoppé, cette dynamique : au lieu de refléter leurs meilleures carrières, les pensions des femmes qui liquident leur retraite sont juste stables. Sur les 10 dernières années, la baisse de l’écart hommes-femmes est essentiellement due à la diminution des pensions des hommes. C’est l’égalité par le bas…

Un nouvel allongement de la durée de cotisation accroîtrait cette baisse du niveau de pension pour les futurs retraités, et plus encore pour les futures retraitées. Les conséquences de l’allongement en cours de la durée de cotisation – elle doit atteindre 43 ans pour la génération née en 1973 – sont déjà bien visibles : la part des retraités n’ayant pas réussi à se constituer une carrière complète, n’obtenant donc qu’une pension amputée, s’accroît au fil des ans. Elle était de 39 % des hommes et 46 % des femmes pour la génération née en 1950.

Covid France : toujours le reflux

Covid France : toujours le reflux

Les indicateurs de l’épidémie sont au vert, en France, alors que le variant Delta suscite l’inquiétude dans le reste du monde. 33 malades du Covid sont morts ce vendredi 25 juin, selon le dernier bilan de Santé Publique France. 9190 personnes sont actuellement hospitalisées (-202 par rapport à la veille) dont 1389 en soins critiques (-50). 148 patients sont entrés à l’hôpital ces dernières 24 heures, et 39 en services de réanimation. 1986 nouveaux cas ont été détectés.

Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 33.139.912 personnes ont reçu au moins une injection (soit 49,2% de la population totale) et 20.678.609 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 30,7% de la population totale).

 

Le trafic des faux avis Internet

Le  trafic  des faux avis Internet

 

Il est clair que la plupart des avis fournis sur Internet concernant les grands groupes et même les autres sociétés sont pour une grande part falsifiés sinon judicieusement choisis. La plupart du temps les avis donnés « spontanément » par les internautes sont pleins de louanges pour le produit évalué. Et pour donner davantage de crédibilité à ces avis positifs, on glisse un ou deux avis négatifs ou à peine négatifs.

 

Certains internautes sont d’ailleurs rémunérés pour fournir des arguments commerciaux favorables au produit étudié. Sur le présent site par exemple , il a été décidé de ne publier aucun avis  . Ils sont d’ailleurs peu nombreux , quelques milliers seulement sur une période de huit ans effectivement la plupart du temps favorables. Il serait un peu outrecuidant d’en assurer la diffusion. Quant aux rares avis exceptionnellement critiques, ils sont souvent le fait de personnages marginaux grossiers et vulgaires par même capables d’écrire deux lignes de manière correcte en français. Bref un phénomène qu’on rencontre un peu partout qu’on peut vérifier sur les sites qui diffusent les avis des internautes.

 

Les avis et autres classements  sur Internet sont donc à prendre avec beaucoup de pincettes. Si une évaluation pertinente devait voir le jour elle devrait émaner évidemment d’un organisme indépendant .

La Chine revendique aussi l’ancêtre de l’Homo sapiens !

La Chine revendique aussi l’ancêtre de l’Homo sapiens !

 

Après des découvertes assez récentes notamment ces derniers jours en Israël de ce qui pourrait être un ancêtre de l’Homo sapiens, la Chine revendique aussi cette paternité ancienne. Une revendication qui surprend d’ailleurs nombre de paléontologues dans la mesure où la Chine s’appuie surtout sur des critères de la propagande communiste que sur des critères scientifiques. Le problème sans doute ce que le parti communiste comporte encore dans ses rangs nombre d’individus qui ont peu évolué depuis Homo sapiens. Témoin la répression et la dictature imposée un peuple qui pourtant ne manque pas de culture.

Au vu des caractéristiques du crâne chinois dit de Harbin, les scientifiques chinois réclament même qu’il soit reconnu comme une nouvelle espèce d’Homo. L’Homo longi, en référence à Long Jiang, l’autre nom de la province d’origine de la découverte.

Plus étonnant encore : toujours selon ces publications, le « groupe Harbin » serait plus proche de Sapiens que ne l’est Néandertal, considéré pourtant comme notre « frère » et dont nous possédons de l’ADN ! D’après les calculs de parenté, notre ancêtre commun avec Harbin aurait vécu il y a environ 950 000 ans. Reléguant l’ancêtre que Néandertal partage avec Sapiens à un million d’années, soit 400 000 ans plus tôt que ce que l’on pensait jusqu’ici.

Ces dernières années, de nombreux humains disparus sont réapparus. Chacune de ces espèces aurait coexisté avec Sapiens, tout comme Neandertal et Homo erectus. On sait qu’il y a, à peu près, 60 000 ans, Sapiens a commencé à migrer massivement vers l’Asie, où l’Homme de Harbin et ses cousins sont visiblement restés concentrés.

Les paléontologues internationaux sont encore sceptiques sur l’ancienneté du crâne retrouvé qui vit sans doute pour le parti communiste chinois a montré l’antériorité de l’ancêtre chinois.

Le vote obligatoire ?

Le vote obligatoire ?

Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean Jaurès, think tank de gauche, livre son analyse dans le JDD sur le vote obligatoire après la forte abstention lors des élections régionales et départementales.( Mais un papier qui ne traite que des modalités des élections et passe à côté de l’essentiel à savoir la crise démocratique qui découle du fossé grandissant entre le pays réel et le système politique NDLR). Extrait

tribune

Le ballet est réglé comme du papier à musique. A chaque progression de l’abstention, la même question revient : faut-il instaurer le vote obligatoire? Si l’on s’en tient à l’opportunité d’une telle réforme, il n’y a sans doute pas de pire moment. A bon droit, les électeurs y verraient une sanction. « Vous n’avez pas voulu voter? Nous allons vous y obliger! » Si l’on se penche sur le débat de fond, les arguments sont éprouvés depuis maintenant plus d’un siècle. La raison pour laquelle je défends désormais le vote obligatoire, c’est qu’il obligerait les élus à s’intéresser à l’ensemble des territoires et des catégories – et pas seulement à ceux qui votent.

Pour autant, il est totalement illusoire de penser que c’est « la » solution à la crise démocratique. Ce ne peut être qu’une partie d’une triple réflexion d’ensemble.

D’abord, le vote, dont il faut faciliter les opérations : inscription plus facile sur les listes électorales, facilitation du vote par procuration, ouverture peut-être du vote par anticipation la semaine précédant le scrutin. Ensuite, les institutions qu’il faut réformer en profondeur et dont il faut clarifier les enjeux, sans lesquels il ne saurait y avoir de mobilisation. Il peut ainsi être intéressant de réfléchir au regroupement, dans deux séquences bien identifiées, de l’ensemble  des élections locales et des deux élections nationales. Enfin, et sans doute surtout, la politique, qui provoque aujourd’hui un désintérêt inédit.

Alors, mais alors seulement, le vote obligatoire, assorti nécessairement de la reconnaissance du vote blanc, pourra utilement être posée.

Elections régionales : nouveau record d’abstention avec au maximum 36% de participation

Elections régionales : nouveau record d’abstention avec au maximum 36% de participation

A quelques jours du second tour des élections régionales, l’indicateur de participation Ifop pour le JDD vient confirmer le phénomène abstentionniste que connaît notre pays. En effet, 64% des électeurs n’envisagent pas de voter dimanche prochain, soit 30,5 millions de Français inscrits sur les listes électorales. Comparée à l’abstention historique mesurée dimanche 20 juin au premier tour, on observe un léger regain d’à peine trois points, bien inférieur à la progression de la participation de l’ordre de huit points enregistrée entre les deux tours du précédent scrutin régional.

Dans le détail des réponses, on retrouve d’ailleurs les mêmes clivages observés au premier tour : 13% seulement des moins de 25 ans envisagent de voter contre 50% des plus de 65 ans. S’agissant des électorats présidentiels, l’électorat de François Fillon (61% de votants) semble, comme le 20 juin, nettement plus mobilisé que celui de Marine Le Pen (39%).

Parmi les sympathisants de gauche, 38% disent avoir l’intention d’aller voter (50% pour les sympathisants du PS, 40% pour ceux de EELV, 23% pour ceux de LFI). Par ailleurs 39% des proches de la majorité présidentielle ont l’intention d’aller voter, tout comme 59% des sympathisants des Républicains et 43% de ceux du Rassemblement national.

Ile-de-France : Valérie Pécresse va enfoncer Bayou

Ile-de-France : Valérie Pécresse va enfoncer Bayou

 

.Selon un sondage de l’Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche et Sud Radio, Valérie Pécresse est créditée de 44% des voix en Ile-de-France, la liste d’union de la gauche de Julien Bayou émarge à 31

Julien Bayou ne fait  pas le plein à gauche. Si 95% des électeurs de Clémentine Autain au premier tour le choisiraient au second tour, c’est le cas de seulement 68% des électeurs d’Audrey Pulvar (6% ont prévu de voter Laurent Saint-Martin, 16% de choisir Valérie Pécresse, 4% se reporteraient sur Jordan Bardella et 6% ne se prononceraient pas ou s’abstiendraient) et de 79% de ses électeurs du premier tour. Ainsi, Julien Bayou est crédité de 31% des voix alors que l’addition théorique des voix de Clémentine Autain, Audrey Pulvar et Julien Bayou du premier tour atteignait 34%. En revanche, 97% des électeurs de Valérie Pécresse au premier tour ont prévu de revoter pour la présidente de Région.

*Enquête de l’Ifop réalisée les 22 et 24 juin auprès d’un échantillon de 939 personnes inscrites sur les listes électorales de la Région Ile-de-France âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas, questionnaire autoadministré en ligne. La marge d’erreur se situe entre 1,4 et 3,1 points.

Jeunes: « Dimanche, tous aux urnes! » : Un appel idiot !

Jeunes: « Dimanche, tous aux urnes! » : Un appel idiot !

 

Des médias relayent un appel à la mobilisation des jeunes  pour les sélections locales. Un appel inutile, au surplus idiot. D’abord tous les sondages montrent que l’abstention sera au moins aussi importante au second tour qu’au premier en raison du climat politique général tout autant en raison de l’inutilité de ces structures locales qui font double emploi avec les autres.

Surtout cet appel ne traite surtout que de la forme. Il se réfère essentiellement à l’obligation citoyenne en oubliant de traiter les facteurs explicatifs fondamentaux de la distanciation du peuple et de ses représentants politiques.

On comprend que la diversité de ceux qui appellent les jeunes à se rendre aux urnes ait contraint à gommer les différences d’appréciation au point de ne rien traiter de la crise démocratique sur le fond. Cet appel aurait sans doute été réellement intéressant et historique s’il avait proposé la mise en débat des conditions de pratique de la démocratie, notamment de sa représentativité, de son efficacité et de sa légitimité. Un appel qui aurait été utile s’il avait aussi dénoncé cette caste de clercs du système qui se partage mandat et rémunération. Autour de 2 à 3000 € pour des élus départementaux complètement incompétents et qui pour la plupart se contentent de participer à des réunions dirigés par les technos. Sans parler évidemment des rémunérations accessoires dans différentes institutions et organisations.

 

Département de moins de 250 000 habitants : 1 555,76 € bruts par mois et 1 858,67 € bruts par mois s’il est membre de la commission permanente.

Département de 250 000 à 500 000 habitants : 1 944,70 € bruts par mois et 2 139,17 € bruts par mois s’il est membre de la commission permanente.

Département de 500 000 à 1 million d’habitants : 2 333,64 € bruts par mois et 2 567 € bruts par mois s’il est membre de la commission permanente.

Département de 1 à 1,25 million d’habitants : 2 528,11 € bruts par mois et 2 780,92 € bruts par mois s’il est membre de la commission permanente.

Département de plus de 1,25 million d’habitants : 2 722,58 € bruts par mois et 2 994,84 € bruts par mois s’il est membre de la commission permanente.

 

  •  

Le même phénomène qu’on rencontre d’ailleurs au plan des communes et des intercommunalités( exemple 20 vice-présidents pour la communauté de Saumur Val de Loire, 100 000 rémunérés chacun 3000 € !).

 

Tout est à remettre en cause les conditions d’émergence des candidats, leur mode d’élection, la nature des soutiens, le financement des campagnes sans parler du problèmes fondamentaux de la compétence de la gestion démocratique

 

Bref un appel qui aurait pu être utile s’il avait été centré sur le cœur de la problématique.

 

 

La tribune :

 

« Dimanche, le ciel nous est tombé sur la tête : 82% des électeurs de moins de 35 ans se sont abstenus, et même 84% des moins de 24 ans. Un record sous la Cinquième République, une déflagration démocratique totale, un cinglant aveu d’échec pour nos représentants.

Derrière ces chiffres sidérants et dramatiques, des explications et réalités multiples évidemment, mais au moins un constat, implacable : l’abstention, grande gagnante de cette élection, est plus que jamais le premier parti de France. Le phénomène abstentionniste n’est pas nouveau et ne cesse de grandir, élection après élection, depuis les années 1980. En 1986, au premier tour des élections régionales, l’abstention n’était que de 21,8%. Son accélération soudaine et historique dimanche doit nous interroger de toute urgence sur l’état de santé de notre démocratie électorale.

Comment expliquer, en effet, une telle érosion du vote, en particulier auprès des plus jeunes? Sans doute en grande partie par une évolution profonde des comportements électoraux de notre génération. Les jeunes s’expriment désormais à travers d’autres outils et canaux qu’ils estiment plus efficaces pour faire avancer la société. Ils s’engagent dans la rue, au sein des associations, ou encore pour des causes ponctuelles sur les réseaux sociaux, plutôt qu’en déposant un bulletin dans l’urne. Face à l’incapacité de la classe politique à rétablir un lien de confiance avec les citoyens, le vote n’apparaît plus comme un vecteur de changement puissant.

« A quoi bon voter, si rien ne change? ». Derrière ce renoncement, ce sont les fondements mêmes de la démocratie qui s’en trouvent désormais ébranlés. Aucune démocratie ne peut survivre durablement sans et contre ses électeurs. Or, quelle légitimité à long-terme pour des élus seulement plébiscités, en réalité, par une infime minorité des Français, et rejetés ou ignorés par tous les autres? Face à ce péril démocratique, nous avons décidé d’engager une initiative historique. Nous lançons un grand appel au vote transpartisan, d’une ampleur inédite.

Militants associatifs, syndicaux ou politiques, nous sommes plus de mille jeunes citoyens engagés de moins de 30 ans, aux quatre coins du pays, à faire le choix du rassemblement derrière une bannière commune, celle de la lutte contre l’abstention. Par delà nos engagements, nos parcours, nos idées, nos étiquettes partisanes, nous sommes animés par la même volonté d’agir. Par cette union symbolique, nous voulons provoquer un électrochoc : si l’abstention a remporté une bataille, il est encore temps de lui donner tort!

Nous voulons adresser un message simple à la jeunesse : dimanche, votez. Ne laissez personne d’autre décider, à votre place, de votre avenir. Reprenez le chemin des urnes pour faire entendre votre voix et défendre votre vision du monde. L’abstention est une tentation séduisante lorsque la classe politique donne le sentiment d’être hors-sol, déconnectée de nos réalités et aveugle aux aspirations de la jeunesse. Confrontés à une perte de repères et de perspectives d’avenir, et pour certains à une détresse financière et psychologique de plus en plus insoutenable, de nombreux jeunes ne se sentent plus concernés par l’offre politique qui leur est proposée. Mais s’abstenir, pourtant, n’est jamais la solution. Seulement une chimère qui ne fait qu’aggraver toujours davantage les maux de notre démocratie malade.

Les élections départementales et régionales ne sont certes pas les plus spectaculaires ou médiatiques, mais elles n’en demeurent pas moins primordiales et incontournables. Action sociale, transports, lycées, culture, tourisme, sport, développement économique, environnement, formation professionnelle : les départements et les régions jouent un rôle actif et décisif au cœur de nos vies quotidiennes. Alors, dimanche, faisons le pari du sursaut citoyen. En retournant aux urnes, nous pouvons saisir une opportunité immense : celle de déjouer les pronostics et les sondages fatalistes, de faire mentir ceux qui se satisfont d’une jeunesse mise de côté, de raviver, enfin, l’espoir d’une démocratie plus saine, au sein de laquelle chacun pourra faire entendre sa voix et porter ses convictions en harmonie.

Dimanche, nous avons la possibilité de faire reculer cet adversaire sans visage, et pourtant omniprésent, qu’est l’abstention. Ne laissons pas passer notre chance. Faisons, tous ensemble, le choix du vote. »

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

FACE à BERTRAND, KARIMA DELLI (gauche) LAMENTABLE

FACE à BERTRAND, KARIMA DELLI (gauche) LAMENTABLE 

Lors du débat sur BFMTV et BFM Grand Lille entre les trois candidats en lice pour le second tour des élections régionales dans les Hauts-de-France, Karima Delli a montré toute l’insignifiance de sa candidature et la pauvreté de son programme. À la question centrale du développement économique, elle  simplement répondu : « c’est simple on fait un audit des entreprises, ensuite comme ça on sait ce qu’il faut dépenser pour les sauver ».

Dans les hauts de France comme dans nombre d’autres régions la gauche n’en finit pas de mourir du faîte surtout de son incompétence totale et de sa démagogie. Il y a encore des exceptions heureusement comme en Occitanie où la candidate socialiste s’intéresse réellement à l’économie recueillant d’ailleurs le soutien de certains patrons

Candidate à la tête d’une liste alliant socialistes, écologistes, communistes et insoumis, Karima Delli témoigne de la pauvreté lamentable de la gauche dont les programmes contradictoires se réduisent à quelques slogans complètement éculés.

Marseille Chicago : tir sur un TGV

  • Marseille Chicago : tir sur un TGV

Mercredi soir, à la sortie du tunnel Saint-Louis une vitre du TGV qui assurait la liaison Paris-Marseille a été touchée par un projectile « dont on ignore la nature pour le moment« , explique la SNCF. Il semblerait bien qu’il s’agit d’un tir de fusil.

  • L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale de la sécurité publique. « La rame est à la disposition de la police scientifique qui devra déterminer le nombre et la nature des projectiles », précise la SNCF.
  • Une certitude, le projectile venait de l’extérieur. À Marseille, mais aussi ailleurs, le développement de stocks d’armes parallèlement au trafic de drogue fait désormais partie des caractéristiques de certains quartiers hors contrôle.

Covid variant delta : Lisbonne reconfiné

Covid variant delta : Lisbonne reconfiné 

Le variant Delta, particulièrement contagieux, est devenu dominant dans la capitale portugaise où il représente déjà plus de 70 % des nouveaux cas. Ces derniers ont augmenté de plus de 50 % la semaine dernière par rapport à la précédente et la ministre de la Santé, Marta Temido, annonce une vingtaine de cas de variant « Delta plus », encore plus contagieux.

Le gouvernement portugais a donc annoncé la fermeture de la capitale le week-end et une réduction d’activité, avec la fermeture des commerces et de la restauration à 15 h 30. Il a annoncé un contrôle particulier du Grand Lisbonne avec obligation pour tous ceux qui entrent ou sortent du périmètre de présenter un test négatif ou un certificat de vaccination.

Le télétravail y redevient obligatoire tandis que l’activité de la ville sera fortement réduite le week-end, avec fermeture des commerces et restaurants à 15 h 30, et des tablées réduites à 4 personnes en intérieur ou 6 en terrasse. Seuls les magasins d’alimentation pourront fermer à 19 heures. La jauge passe à 25 % pour les mariages et autres fêtes familiales.

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