Archive mensuelle de juin 2021

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Chute des populations d’oiseaux en France

 

Chute des populations d’oiseaux en France

L e président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg, sur franceinfo alerte sur le rythme de disparition des joies au point. Le programme de suivi temporel des oiseaux communs (Stoc) révèle que les populations d’oiseaux ont chuté de 28% dans les milieux urbains et de 30% dans les milieux agricoles entre 1989 et 2019.

 

Interview

 

Est-il encore possible d’inverser la tendance ?

Allain Bougrain-Dubourg : Il y a toujours de l’espoir avec le vivant, mais très franchement, pas dans les conditions que nous connaissons. On a vu, et ce n’est pas un scoop malheureusement, que l’agriculture intensive était coupable en grande partie du déclin des populations d’oiseaux. Derrière l’oiseau, on parle de l’ensemble du vivant, parce que l’oiseau est un indicateur. Quand ses populations sont vastes, c’est tout le cortège des petits mammifères, des batraciens, des reptiles, des insectes, qui s’épanouit. Au contraire, quand les populations d’oiseaux s’estompent, c’est la biodiversité qui disparaît. Et on continue sur le même modèle agricole.

Actuellement, on est en pleine négociation de la prochaine Politique agricole commune 2023-2027. La PAC renvoie chaque État membre à un plan stratégique national de cinq ans et nous, les associations et notamment le regroupement des associations pour une autre PAC, on n’est pas satisfaits du projet du gouvernement. Très clairement, on reste dans la même démarche. Vous avez des grands céréaliers qui s’enrichissent, des petits paysans qui n’en peuvent plus et une biodiversité qui est en déclin.

Même avec des ailes, on ne peut pas vivre hors-sol. Les oiseaux ont besoin d’être en proximité avec le biotope. Or, l’agriculture intensive efface les bosquets, les petits murets, les mares, les bandes enherbées, les haies, tout ce qui fait la diversité des milieux et qui favorise l’état minimum des populations animales quelles qu’elles soient, pas que les oiseaux.

L’agriculture est-elle la seule responsable du déclin des populations d’oiseaux ?

Non, absolument pas. S’ajoute à ça l’artificialisation des sols, le béton et l’asphalte, qui rongent une moyenne de 60 000 hectares par an. C’est quasiment la grandeur d’un département. Ils rongent l’espace agricole et naturel. On a perdu 50% de nos zones humides en 30 ans. Or, les zones humides sont le berceau de la vie pour beaucoup d’espèces. Il y a le réchauffement climatique qui nous rattrape.

Et puis, autre chose, on n’est pas coupables de tout, il y a beaucoup d’oiseaux migrateurs qui repartent au sud, en Afrique, et qui pendant le voyage, vont se faire flinguer, ou n’auront plus la force de survoler un Sahara devenu trop grand à cause de la désertification, ou vont vivre dans des endroits où ils ont besoin de support végétal pour leurs dortoirs. Par exemple, les tourterelles des bois n’ont plus d’arbres pour se regrouper et ça participe du déclin. C’est de la faute de la déforestation. Donc il y a beaucoup de choses.

Mais on a aussi sauvé des espèces emblématiques. La cigogne blanche, notamment. Dans les années 1970, il ne restait que 10 couples en France, on en a plus de 3 000 aujourd’hui. Le faucon pèlerin avait quasiment disparu à cause du pesticide DDT, mais il est en train de nidifier dans Paris ou sur la cathédrale d’Albi. Les vautours fauves, effacés du ciel des Cévennes, aujourd’hui sont si nombreux que cela devient un attrait touristique. On a réussi avec beaucoup d’espèces, mais on a laissé de côté les oiseaux communs, disons les « sans grade », la petite faune, et c’est elle qui se rappelle à notre devoir aujourd’hui.

Certains oiseaux qui s’adaptent à tout remplacent les autres qui disparaissent. Quelle est la conséquence de ce phénomène ?

Chaque fois qu’une espèce disparaît, c’est un peu l’humanité qui perd des plumes. Je ne suis pas le premier à dire que la biodiversité est un tissu de fils extrêmement complexe. On peut en retirer un, dix, trente, cent, et puis un jour le tissu se déchire. C’est comme un avion qui perd ses boulons, peu à peu il va tomber.

Je ne vous dirais pas que si on touche à la tourterelle des bois, ça y est, c’est le déclin et c’est la fin de l’humanité. Non. C’est un ensemble et on assiste à une accélération de ce déclin qui nous conduit à nous poser une question très simple. Est-ce qu’on peut vivre hors-sol ? Est-ce qu’on peut se passer du reste du vivant ? Moi, je ne crois pas, à bien des égards sur un plan pratique mais aussi psychologique, médical, et bien d’autres choses encore. Il ne faut pas voir la nature que comme utilitaire. On est les dominants sur cette planète, on a par conséquent des devoirs à l’égard du reste du vivant comme on a des devoirs à l’égard de nos enfants

Nucléaire iranien : nouveaux grains de sable

Nucléaire iranien : nouveaux grains de sable

Il n’est pas certain que les grandes nations parviennent à ressusciter l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. En tout cas de nouveaux grains de sable apparaissent à travers la montée du stock d’uranium enrichi en Iran et la dissimulation de certains sites.

 

« Le directeur général [Rafael Grossi] est préoccupé par le fait que les discussions techniques entre l’Iran et l’Agence n’ont pas produit les résultats escomptés », écrit ainsi l’instance onusienne, dans son rapport. « Leur localisation actuelle n’est pas connue par l’agence ». 

En matière d’enrichissement de l’uranium l’Iran a franchi un cap inédit en avril en montant à 60 %, se rapprochant ainsi des 90 % nécessaires à une utilisation militaire.

. Les diplomates espèrent aboutir avant la présidentielle du 18 juin en Iran mais rien n’est sûr dans ce domaine.

Pour une dissuasion nucléaire européenne ?

Pour une  dissuasion nucléaire européenne ?

 

 

Natalia Pouzyreff, députée LREM des Yvelines et membre de la commission de la défense nationale et des forces armées militent en faveur d’une dissuasion nucléaire européenne. Le seul problème c’est que c’est eux position et surtout françaises et que l’Allemagne notamment préfère et de loin le parapluie de l’OTAN et des États-Unis.

Interview dans la Tribune

Le contexte stratégique s’est particulièrement dégradé ces dernières années, avec la persistance de la prolifération nucléaire, que ce soit en Corée ou en Iran, ainsi que par des ruptures de concept avec l’arrivée de nouveaux systèmes, potentiellement équipés de charges duales, à l’instar de ceux développés par la Russie. Actuellement, le caractère de la menace nucléaire est de nature à déstabiliser l’équilibre mondial et la sécurité jusqu’aux frontières de l’Europe.

Dans ce contexte, la dissuasion doit être maintenue et sa crédibilité renforcée ; l’administration américaine est en passe de renouveler son budget pour sa dissuasion nucléaire, et le Royaume-Uni a fait plusieurs déclarations au sujet d’une augmentation du plafond de son stock d’ogives nucléaires. Pour la France, les forces nucléaires restent l’ultime garant de sa souveraineté, elles n’ont pas vocation à la frappe en premier mais assurent une capacité de riposte en cas d’agression nucléaire. La crédibilité de la dissuasion nucléaire française réside dans la continuité de la doctrine et la permanence de la posture.

Ainsi, l’arme nucléaire est une arme politique, aux mains du chef de l’État, qui s’inscrit en pleine cohérence à travers le discours politique sur la souveraineté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette « arme politique » repose également sur des institutions solides et un consentement national. À ce titre, le budget alloué à la modernisation de la dissuasion nucléaire est voté chaque année au Parlement (1).

L’efficience opérationnelle de notre système de dissuasion s’affirme lors d’exercices qui ont lieu tous les dix-huit mois pour la composante nucléaire aéroportée. La composante navale se distingue quant à elle par la permanence à la mer, grâce aux quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, qui patrouillent successivement.

Pour autant, la France parvient à concilier la crédibilité de sa force nucléaire avec son engagement en faveur de la maîtrise des armements telle que figurant dans les intentions du TNP (2) en matière de réduction des arsenaux. En effet, la France a mis en œuvre l’arrêt de la production de matières fissiles ainsi que le démantèlement des activités correspondantes et applique donc, un principe de stricte suffisance.

En Europe, la France, comme le Royaume-Uni, assument une posture souveraine et unilatérale en contribuant à la défense de l’Europe. Il est clair que les intérêts vitaux de notre nation revêtent une dimension européenne, au moment où la Grèce se retrouve à portée de missiles balistiques iraniens et où nous restons attachés au processus de réassurance sur le flan Est.

Toutefois, la pierre angulaire de la défense collective de l’Europe reste bel et bien l’OTAN, à travers l’alliance nucléaire en responsabilité partagée avec les 21 États de l’Union européenne qui en sont membres. Ces États sont donc, eux aussi, parties prenantes en matière de dissuasion.

Cependant on peut s’interroger sur le caractère plus ou moins assumé selon les États de cette contribution au sein de l’alliance. En ce sens, les pays de l’Union doivent véritablement se poser la question du rôle de la dissuasion nucléaire en Europe. Pour cela, il faut que s’amorce une véritable réflexion entre Européens et que puisse se développer une culture stratégique commune. C’est le sens de la proposition du 7 février 2020 faite par le président Macron, en vue de renforcer la dimension européenne de la dissuasion.

De même, il est essentiel que l’unité entre pays européens s’exprime en matière de maîtrise des armements. En effet le TNP associé au système de vérification de l’AIEA (3), sont les seuls à garantir un certain équilibre dans la posture stratégique des P5 (4). Au contraire du TIAN (5), qui prend le risque de l’asymétrie et ne propose aucun système de contrôle.

Ensuite, l’entente entre États membres est d’autant plus nécessaire dans le contexte actuel post FNI (6), qui connait une résurgence de l’utilisation de système d’armes à portée intermédiaire aux frontières mêmes de l’UE. De fait, il serait opportun que les pays membres de l’UE s’intéressent et s’emparent du sujet. Une discussion commune entre l’UE et l’OTAN doit être engagée. Nous le devons à nos concitoyens car il s’agit avant tout de la sécurité des européens. C’est à ce titre également que les parlementaires peuvent s’impliquer davantage en contribuant au débat public.

 

Pour conclure, l’Europe à travers ses États membres doit formuler sa posture en matière de dissuasion, tout en renforçant le pilier européen de l’OTAN et le lien transatlantiqueC’est uniquement à cette condition que notre sécurité collective gagnera en crédibilité et que nos nations assumeront ensemble leur communauté de destin.

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(1) La loi de programmation militaire pluriannuelle planifie 25 milliards d’euros pour la dissuasion nucléaire sur la période 2019-2023.

(2) Traité de Non-Prolifération

(3) Agence Internationale de l’Énergie Atomique

(4) Les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies

(5) Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires

(6) Le traité de 1987 sur les forces nucléaires à portée intermédiaire visait à abandonner le recours à des missiles balistiques et de croisière conventionnels ayant une portée de 500 à 5.500 kilomètres.

Economie, politique, société: les plus lus

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Environnement–Pour protéger les forêts, il faut un avantage fiscal

Environnement–Pour protéger les forêts, il faut un avantage fiscal

Dans un entretien à La Tribune, Alain Karsenty, économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui a participé au rapport de l’OIBT, explique le fonctionnement de cet avantage fiscal.

On sait que, dans de nombreux pays tropicaux, les grandes plantations agricoles sont privilégiées car elles offrent de meilleurs et plus rapides retours sur investissement, au détriment d’une gestion durable des forêts. Comment les Etats concernés peuvent-il y remédier ?

ALAIN KARSENTY - Afin de s’attaquer à ce problème, il faudrait que les Etats sortent de la logique de séparation entre instruments privés et politiques publiques de protection des forêts, pour que ces dernières s’appuient sur des labels indépendants en la matière. Car aujourd’hui, il existe bien des certifications de gestion vertueuse des espaces boisés dont l’efficacité est reconnue, comme le PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) ou le FSC (Forest Stewardship Council), qui garantit une exploitation durable et les droits des travailleurs. On peut aussi citer d’autres outils qui se sont développés pour se conformer à la pénalisation en 2013 par l’Union européenne d’importation de bois illégal, comme Bureau Veritas et la certification OLB (Origine et Légalité des bois).

Mais tous ceux-ci s’appliquent à un champ limité – souvent les entreprises -, s’inscrivent dans une démarche volontaire du producteur, et ne vont pas toucher à la gouvernance des pays. Sans compter qu’ils font face à deux difficultés essentielles : le manque de traçabilité et de contrôle. L’idée serait donc de faire en sorte que les Etats utilisent ces instruments privés de certification pour mettre en place une fiscalité forestière sur le bois commercialisé, en fonction de ces certifications, de manière à atteindre leurs objectifs en matière de lutte contre la déforestation.

Comment cette fiscalité sur la forêt fonctionnerait-elle concrètement ?

On peut imaginer un mécanisme de « bonus-malus » selon lequel un taux de taxe plus faible serait appliqué aux opérations certifiées (le bonus). Lequel serait financé, au moins en partie, par un taux plus élevé sur les produits non certifiés (le malus). Ainsi, il s’agirait simplement de donner un avantage fiscal au bois certifié « durable ». Pour chaque entreprise, les taux de fiscalité forestière devaient donc être modulés selon l’obtention de telle certification.

Lire aussi2 mnAmazonie: 94% de la déforestation est illégale et Bolsonaro laisse faire, fustigent WWF et ONG

C’est une forme de fiscalité écologique, dans le sens où l’objectif n’est pas que les taxes augmentent in fine de manière à accroître les recettes de l’Etat, mais que la part de bois certifié grossisse pour arriver à une meilleure gestion globale des forêts, afin de protéger l’environnement. Car la taxe a vocation à s’éteindre : au fur et à mesure, si le système fonctionne, de plus en plus d’entreprises se certifieront, donc ne paieront plus de pénalités.

Mais ce phénomène réduira les recettes de l’Etat, qui a besoin de ressources pour favoriser fiscalement le bois « durable ». C’est pourquoi le système devrait être dynamique, ou progressif : année après année, en fonction du niveau précédent, il faudrait augmenter le montant des taxes sur le bois non certifié, afin de continuer de pouvoir offrir des bonus aux producteurs les plus vertueux. Et ce, jusqu’à un certain point, quand la plupart d’entre eux auront obtenu le label.

C’est un changement de paradigme, car jusqu’ici, on a eu tendance à penser qu’il valait mieux jouer sur des incitations directes, en appliquant une fiscalité sur la matière première, c’est-à-dire taxer le bois à l’entrée de l’usine plutôt que de taxer le sillage à sa sortie. Mais on s’est rendu compte que cela n’a pas été très efficace : il fallait prendre en compte trop de facteurs différents, en amont même de la production.

Dans le mécanisme que vous proposez, comment s’assurer que les certifications privées sur lesquelles s’appuierait l’Etat permettent bien la gestion durable des forêts ?

Le gouvernement devrait accréditer ces certifications, en fonction des critères qu’elles retiennent. En second lieu, l’Etat ou une autre institution publique, comme la Commission européenne par exemple, pourrait les suivre afin de s’assurer qu’elles fonctionnent bien sur le terrain, si des plaintes ont été relevées. Mais ce ne serait qu’en dernier recours : leur fonctionnement devrait d’abord être vérifié par une instance privée indépendante – comme c’est le cas aujourd’hui -, puis éventuellement contrôlé par le biais d’enquêtes, en envoyant des chercheurs indépendants sur place.

Ce système a-t-il déjà été mis en place dans certains pays ?

Le système retenu par le Gabon en milieu d’année 2020 s’en approche, et est particulièrement intéressant. En effet, le pays affiche une politique volontariste en la matière, après avoir été entaché par un scandale de trafic de bois illégal à grande échelle en 2019 (la découverte de près de 5.000 mètres cubes de kévazingo, un bois rare dont l’exploitation est interdite, dans deux sites d’entrepôt chinois de la capitale Libreville, ndlr). Concrètement, pour sauvegarder ses forêts, – qui s’étendent sur près de 90% du territoire -, le gouvernement gabonais distingue désormais trois taux pour la taxe de surface : 1) le taux le plus favorable concernant les concessions dont la gestion forestière a obtenu la certification FSC ; 2) un taux intermédiaire, pour les concessions dotées d’un certificat de légalité ; et 3) le taux le plus élevé, pour les concessions dépourvues de toute certification. Avant de rendre obligatoire la certification FSC d’ici à 2025. On voit qu’il y a une prise de conscience réelle, même s’il y a aussi beaucoup de corruption et de personnes qui ont intérêt à ce que rien ne change.

On peut aussi citer la Côte d’Ivoire, où l’exploitation de cacao est l’un des moteurs principaux de déforestation. Pour y remédier, la Banque mondiale a proposé au gouvernement un système de bonus malus à deux niveaux, via une taxe à l’exportation, qui s’appuierait sur une certification intégrant des clauses « zéro déforestation ». Celle-ci augmenterait sur une période de sept ans, pour générer des recettes et favoriser le cacao certifié. Ainsi, les exportateurs payant la taxe seront incités à se tourner vers des coopératives, des fournisseurs ou des producteurs qui leur livrent du cacao certifié « zéro déforestation ».

Cela pourrait-il aussi permettre aux gouvernements consommateurs de bois tropicaux de lutter contre la déforestation importée ?

Oui, car il est possible d’appliquer ce système de « bonus-malus » non seulement aux pays producteurs, mais aussi au niveau des tarifs douaniers à l’importation, en Europe par exemple. Pour les cinq produits à risque de déforestation (soja, huile de palme, cacao, pâte à papier, bois d’oeuvre, ndlr), on peut ainsi utiliser de tels systèmes de label et de traçabilité. Là encore, l’idée est faire en sorte de donner des avantages aux produits labellisés, certifiés et tracés avec des clauses « zéro déforestation », et que ne rentrent peu à peu sur le territoire que ceux qui bénéficient de cette certification. La Suisse vient d’ailleurs de le faire via un accord avec l’Indonésie, en baissant les tarifs douaniers de 20%, puis 40% l’année suivante pour l’huile de palme certifiée qui bénéficie d’une traçabilité particulière.

Mais ce sera plus compliqué pour l’Union européenne. C’est une grosse machine, soumise aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui peuvent à certains égards constituer un frein. D’autant que les ripostes commerciales de la part des pays exportateurs peuvent être fortes : on sait que la Malaisie, par exemple, est très agressive lorsque l’on touche à l’huile de palme. C’est pourquoi la proposition de certaines ONG d’interdire tout simplement les importations des produits à risque, par exemple venant du Brésil, ne tient pas : non seulement cela ne sera pas compatible avec l’OMC, mais il y a un risque élevé de représailles. Par ailleurs, il est intéressant de privilégier un système qui aide les pays producteurs à lutter contre la déforestation, plutôt que de couper les échanges. Cette question figure parmi les priorités de l’agenda de la Commission européenne, et rejoint celle de la mise en place prochaine d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières.


Mais la question va au-delà de celle du simple rôle de puits carbone des espaces boisés. Si cette fonction de captation est essentielle pour le climat, les forêts sont également les écosystèmes terrestres qui abritent le plus de biodiversité. Plus elles sont denses, comme les forêts tropicales, plus leur faune et leur flore sont importantes et remarquables. Pour les protéger, il est donc nécessaire de jouer sur les deux tableaux : les pratiques des producteurs liées à la déforestation, et le commerce avec les pays importateurs. Et au-delà de l’outil fiscal, nous devons fournir des réponses en terme de développement, de lutte contre la pauvreté et d’accompagnement des agriculteurs. Il y a un travail profondément structurel de réforme à mener dans les pays tropicaux, pour modifier les pratiques environnementales et réussir à produire sans avoir besoin de déboiser toujours plus.

Croissance mondiale : une forte hausse de 5,8 % mais contrastée

Croissance mondiale : une forte hausse de 5,8 %

Les  économistes de l’OCDE tablent désormais sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) planétaire de 5,8% en 2021 et 4,4% en 2022. La très forte hausse de 2021 est liée en particulier un phénomène de rattrapage.

À noter qu’il s’agit d’une progression globale mais avec des évolutions contrastées selon les pays L’institution internationale a révisé légèrement à la hausse ses projections par rapport à mars (+5,6%). L’économie internationale a ainsi retrouvé son niveau d’avant la pandémie. Au-delà de ces chiffres spectaculaires, il faut rappeler que la croissance allait mécaniquement connaître un fort rebond cette année après un violon plongeon en 2020 de -3,5%.

Des évolutions en particulier différentes du fait de l’intensité de la crise sanitaire et des moyens mis en jeu pour la combattre. De ce point de vue nombre de pays pauvres seront davantage victimes de la crise sanitaire et donc de la crise économique.

En Europe, le retour de l’inflation

En Europe, le retour de l’inflation

Partout en Europe comme ailleurs, c’est  le retour de l’inflation. Une inflation qui atteint 2,5 % par exemple en Allemagne sur un an, 1,5 % en Royaume-Uni et pour l’instant la France enregistre seulement 1,7 % en 2021. Pour l’année passée l’inflation avait déjà atteint 2 % en Europe

D’après les experts proches du pouvoir économique, cette inflation ne devrait avoir qu’un caractère provisoire et ne pas influencer les taux d’intérêt très bas. Le seul problème c’est que l’inflation ne dépend pas uniquement des politiques monétaires. En effet les entreprises doivent notamment intégrer la très forte hausse des matières premières et les dysfonctionnements de la chaîne logistique qui renchérit le coût du transport. À noter l’envol des prix aux États-Unis.

L’inflation sur douze mois s’est fortement accélérée, à 4,2% par rapport à avril 2020, contre 2,6% en mars, selon  l’indice des prix à la consommation CPI publié par le département du Travail américain.

Tesla : risque de chute des cours (Michael Burry)

Tesla : risque de chute des cours (Michael Burry)

Michael Burry. Prédit la chute des cours de Tesla ,  la tête du hedge fund Scion Capital, il s’était enrichi en en pariant avant tout le monde sur l’effondrement des marchés financiers.

Le financier constate une évolution financière assez dangereuse de Tesla avec la valeur des actions Tesla, passées en un an de 172 à 628 de dollars lundi 31 mai à l’ouverture.

Les résultats financiers de tesla ne sont pas dus seulement à la vente de voitures électriques mais au business de vente des droits carbone. Or les besoins des entreprises en matière de droits carbones vont s’effondrer et les revenus de Tesla correspondant avec.

Sans les droitscarbones, le groupe californien repasserait gravement dans le rouge. En 2020 ses revenus tirés des crédits carbones ont atteint 1,58 milliard de dollars, le double du bénéfice net (721 millions de dollars). Michael Burry fait donc le pari que la situation économique de Tesla pourrait rapidement redevenir négative, ce qui détournerait les investisseurs du titre et le ferait plonger.

Insécurité routière: faute de circulation bilan très bas

Insécurité routière: faute de circulation bilan très bas

Un bilan qui s’explique essentiellement par l’écroulement de la circulation pendant la crise sanitaire. 2541 personnes sont décédées au total sur les routes de France métropolitaine en 2020 : le bilan le plus bas enregistré depuis l’après-Guerre sous l’effet de la crise sanitaire, selon les statistiques définitives publiées lundi par la Sécurité routière.

.Le nombre annuel de morts n’était jamais passé depuis 1945 sous la barre symbolique des 3000 (3244 en 2019, -22%), mais ce bilan est à relativiser en raison de la réduction de la circulation causée par l’épidémie de Covid-19.

Anti éolien : Les politiques soutiennent Stéphane Bern

Anti éolien : Les politiques soutiennent Stéphane Bern

Nombre de politiques soutienne Stéphane Bern et sa lettre adressée à la ministre de l’environnement pour protester contre l’envahissement des inutiles éoliennes. Dans ce texte, intitulé «Madame Pompili, les éoliennes sont une négation de l’écologie», l’écrivain fustige le «diktat éolien qui brasse du vent et ancre dans nos sols un véritable mensonge». «Il est grand temps de dénoncer cette supercherie. L’énergie éolienne (…) pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France, ces sites remarquables de beauté et ces joyaux architecturaux dont nous sommes collectivement dépositaires», explique notamment Stéphane Bern, qui accuse Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, de contrevenir «à la loi écocide qu’elle fait voter» en se rendant coupable «d’atteintes à la biodiversité, d’artificialisation des sols et de soutien aux énergies fossiles».

Politique : Macron partout

Politique : Macron partout

Arnaud Benedetti professeur associé à l’université Paris-Sorbonne observe que Macron sature complètement le paysage médiatique en vue des sélections présidentielles et pour compenser l’insuffisance voir l’insignifiance du parti en marche. LE FIGARO. – Entretiens multipliés dans les médias, déplacements en France comme à l’étranger, «tour de France» dès mercredi… En quatre ans de mandat, Emmanuel Macron a-t-il renié sa stratégie initiale d’une parole rare ?

ARNAUD BENEDETTI dans le Figaro:

 Oui, le chef de l’État fait le choix de la saturation médiatique. C’est une méthode théorisée par Alastair Campbell, ex-conseiller de Tony Blair: l’information permanente est vue comme pouvant déstabiliser la communication des dirigeants. Il faut donc la saturer pour la maîtriser. Nicolas Sarkozy était un spécialiste en la matière, Emmanuel Macron l’est devenu à son tour.

Attention cependant à la saturation !

La Chine autorise le troisième enfant

La Chine autorise le troisième enfant

Face à une démographie vieillissante qui menace l’avenir du pays, le parti communiste a décidé d’autoriser un troisième enfant en Chine. «Un couple est autorisé à avoir trois enfants», a annoncé un communiqué de l’agence officielle Xinhua, faisant sauter la limite de deux enfants jusqu’ici imposée aux familles. Cette mesure vise à «répondre activement au vieillissement» et à maintenir «les avantages de ressources humaines de notre pays», alors que l’usine du monde est menacée à terme d’une pénurie de main-d’œuvre. Une décision solennelle réclamée de longue date par les démographes et économistes pour tenter de relancer la natalité de la seconde économie mondiale, qui vieillit plus rapidement que prévu, comme l’a confirmé le dernier recensement, dévoilé au début du mois. Le taux de natalité est tombé au plus bas depuis la fondation de la Chine communiste, en 1949.

Covid France : baisse

Covid France : baisse

Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés a continué sa décrue lundi. Lundi soir, 2945 patients atteints du coronavirus étaient pris en charge dans des services de soins critiques, contre 2993 dimanche. C’est la première fois depuis fin janvier que ce chiffre est aussi faible, après s’être maintenu autour de 6000 entre la mi-avril et le début mai, au plus fort de la troisième vague.

Au total les hôpitaux comptaient 16.596 patients souffrants du Covid-19, dont 529 admis lors des dernières 24 heures. 126 personnes sont mortes à l’hôpital depuis la veille, portant le bilan à 83.116 morts depuis le début de la pandémie.

Danemark : accusé d’espionnage de Merkel au profit des États-Unis

Danemark : accusé d’espionnage de Merkel au profit des États-Unis

Merkel et d’autres dirigeants européens espionnés par les services de renseignement danois au profit des États-Unis. Selon une enquête de plusieurs mois du groupe de radio-télévision public danois DR, fondée sur neuf sources concordantes ayant eu accès à des documents de renseignement classifiés, la NSA a exploité une coopération avec le Danemark, datant des années 1990, pour espionner des figures politiques en Europe.

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