Archive mensuelle de juin 2021

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Démocratie africaine : suspension de Twitter au Nigéria

Démocratie africaine : suspension de Twitter au Nigéria

 

On dirait que la doctrine politique chinoise gagne du terrain en Afrique. Pas étonnant la dictature communiste contamine de plus en plus de pays africains en utilisant tous les moyens : idéologiques, diplomatiques mais aussi financiers quitte d’ailleurs à enfoncercomplètement les finances des pays considérés.

 

Il semblerait que la Chineait aussi convaincu le Nigéria de se passer de la liberté d’expression avec la suspension de Twitter au Nigéria.

L’annonce du gouvernement nigérian a très largement fait réagir les internautes sur Twitter, où une vague de messages d’indignation a déferlé. «Cette action répressive est une tentative claire de censurer la contestation et d’étouffer l’espace civique», s’est indigné Anietie Ewang, chercheuse au Nigeria pour Human Rights Watch (HRW). «C’est le summum du musellement de la liberté d’expression qui ne peut se produire que dans les dictatures», a écrit l’analyste nigérian Bulama Bukarti. «Cela restera dans l’histoire comme l’une des plus grandes erreurs de Buhari et l’un de ses plus grands désastres en matière de relations publiques», a-t-il ajouté.

L’ONG Amnesty International a appelé les autorités «à annuler immédiatement la suspension illégale et les autres projets visant à bâillonner les médias, à réprimer l’espace civique et à porter atteinte aux droits humains des Nigérians». «Cette action est clairement incohérente et incompatible avec les obligations internationales du Nigeria, notamment en vertu de la Charte africaine des droits de l’Homme», a dénoncé l’organisation.

Le Nigeria est la plus grande démocratie en Afrique, mais le gouvernement est très régulièrement pointé du doigt par les organisations de défense des droits humains.

Tour de France : Macron en tête !

Tour de France : Macron en tête !

 

Indiscutablement dans le tour de France, Macron occupe actuellement la tête. Il faut dire qu’il est pour l’instantil est  le seul participant à ce tour politique. Une sorte de nouvelle épreuve aux conditions particulières de participation qui permettent  au seul concurrents de l’emporter. L’intéressé jouit d’ailleurs des meilleures conditions y compris financières des sponsors de l’État pour l’organisation de cette curieuse discipline sportive.

Le pire c’est que l’intéressé qui va ainsi parcourir des milliers de kilomètres pendant environ un an n’a pas encore décidé s’il sera candidat officiel. Toujours est-il qu’il est déjà parti s’assurant ainsi une avance significative sur des participants éventuellement concurrents qui hésitent encore. Comme Macron, ces éventuels concurrents ne pourront sans doute pas utiliser la bicyclette pour tenter de refaire leur retard. En tout respect des règles environnementales, on va évidemment utiliser nombre d’automobiles, d’hélicoptères, d’avions et autres motos. Un bilan carbone démesuré qui sans doute ne manquera pas d’être dénoncé par la transparente ministre de l’écologie Pompili.

Rarement sans doute dans les élections présidentielles une course vers le titre n’a commencé aus sitôt et il faut bien dire de manière aussi déloyale avec la complicité de la plupart des médias locaux ce qui n’est guère surprenant dans la mesure où ils appartiennent à peu près tous au monde politico-finacier  dominant. Ainsi chaque soir les informations seront reprises par les médias nationaux afin d’informer les supporters des résultats de l’étape. Avec un titre  qui va se renouveler souvent : Macron toujours en tête !

Covid-Une dose de Pfizer, insuffisante face aux variants

  • Une dose de Pfizer, insuffisante face aux variants

Après une seule dose de vaccin Pfizer contre le Covid-19, on est moins susceptible de produire des anticorps protecteurs face aux variants initialement détectés en Inde et en Afrique du Sud que face à celui initialement repéré en Angleterre, selon une étude en laboratoire publiée vendredi dans la revue médicale The Lancet.

Selon le Francis Crick Institute qui a réalisé ces travaux, 79% des personnes avaient une réponse anticorps détectable contre la souche originale, mais cela tombait à 50% pour le variant Alpha, 32% pour le variant Delta et 25% pour le variant Beta.

Covid France : baisse constante

Covid France : baisse constante

Le nombre de malades hospitalisés en France ainsi que celui des cas positifs poursuivent leur décrue, selon les données de Santé publique France publiées ce vendredi 4 juin. 6953 nouveaux cas de Covid-19 ont ainsi été comptabilisés ce vendredi contre 8161 jeudi. Le taux de positivité des tests s’élève, lui, à 2,9%.

Les services de réanimation, qui accueillent les cas les plus graves, comptaient 2571 patients contre 2677 jeudi. Ce chiffre est passé sous la barre des 3000 dimanche, pour la première fois depuis fin janvier. Au plus fort de la troisième vague, entre la mi-avril et début mai, il oscillait autour de 6000 patients. 91 nouveaux patients ont été admis en soins intensifs depuis la veille.

Au total, les hôpitaux comptaient 14.801 malades du Covid-19, dont 408 entrées depuis la veille, contre 15.283 jeudi. 81 nouveaux décès sont à déplorer dans les hôpitaux français ce vendredi, portant le bilan à 109.945 morts depuis le début de la pandémie en France.

Facebook : Trump suspendu pour deux ans au moins

Facebook : Trump suspendu pour deux ans au moins

une suspension de deux ans sur Facebook qui pourra être prolongée si des ­experts estiment que le retour de Donald Trump sur Facebook présente un danger. En cas de nouvelles infractions aux règles, l’ex-président risquera une désactivation permanente de ses comptes.

Cette règle a été pensée pour le cas de Donald Trump, mais s’appliquera à l’ensemble des personnalités publiques lors de circonstances graves, comme des troubles civils. Les suspensions de comptes pourront aller de un mois à deux ans, comme le montre un graphique publié par Nick Clegg, directeur des affaires publiques de Facebook.

Les dirigeants politiques vont perdre en partie leur totem d’immunité. Leurs écrits ne seront plus automatiquement protégés et pourront donc être modérés.

Réforme des retraites : un texte obsolète

Réforme des retraites : un texte obsolète

 

Pour des motifs juridiques mais aussi économiques et sociaux, le texte de la réforme des retraites est devenu obsolète. Frédéric Sève, le secrétaire national de la CFDT chargé des retraites contacté par le JDD : « Il est trop compliqué de reprendre le projet en l’état. Il faudrait d’abord qu’il repasse au Sénat. Et techniquement, le texte est obsolète puisqu’il avait instauré une conférence de financement qui devait se terminer le 30 avril 2020 et qui n’a jamais eu lieu pour cause de Covid. »

« La pandémie a toutefois mis en avant les difficultés d’avoir un système morcelé, poursuit le responsable de la CFDT. De mon point de vue, la crise sanitaire n’a pas invalidé le besoin de système universel, bien au contraire. »

Le 26 avril sur Europe 1, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire défendait lui aussi l’idée de de reprendre telle quelle la réforme. 53% des Français pensent également qu’il faut relancer la réforme selon le sondage Ifop pour le JDD publié jeudi matin.

Notons que la caisse d’assurance vieillesse a révélé que l’âge moyen réel de départ en retraite et près de 63 ans dans le privé.Dans le public l’âge varie de 50 à 60 ans selon les fonctions et les générations.

Âge minimum de départ à la retraite d’un fonctionnaire

L’âge minimum autorisé de départ à la retraite des fonctionnaires dépend de l’année de naissance :

  • Entre 60 (naissance avant le 1er juillet 1951) et 62 ans (naissance à partir de 1955) pour les emplois sédentaires
  • Entre 55 ans (naissance avant le 1er juillet 1956) et 57 ans (naissance à partir de 1960) pour les emplois de catégorie active
  • Entre 50 ans (naissance avant le 1er juillet 1961) et 52 ans (naissance à partir de 1965) pour les emplois de la catégorie super active

Les infirmiers et les personnels paramédicaux de la fonction publique hospitalière qui ont opté pour leur intégration dans les nouveaux corps de catégories A sédentaire peuvent partir en retraite à 60 ans.

Lorsque le départ à la retraite pouvait intervenir avant le 11 novembre 2010 à un âge inférieur à 55 ans (à partir de 50, 53 ou 54 ans), l’âge minimum de départ à la retraite est également relevé progressivement de 2 ans.

 

Possibilité de départ en retraite anticipé des fonctionnaires

Certaines situations autorisent sous condition, un départ en retraite anticipé des fonctionnaires :

  • Sans condition d’âge, en cas de retraite pour invalidité (on parle d’infirmité dans le cas des militaires), qu’elle soit d’origine professionnelle ou non
  • À partir de 55 ans, en cas d’incapacité permanente d’au moins 50 % ou en cas de reconnaissance du statut de travailleur handicapé
  • En cas de carrière longue
  • Sans condition d’âge en justifiant de 15 ans de services dans la fonction publique pour un parent d’un enfant atteint d’une invalidité d’au moins 80%
  • Sans condition d’âge, pour les fonctionnaires d’État ayant accompli au moins 15 ans de services et atteint (ou ayant un conjoint atteint) d’une infirmité ou d’une maladie incurable rendant l’exercice de toute profession impossible
  • Dès 60 ans pour les fonctionnaires d’une allocation amiante

Obtention de la retraite à taux plein pour les fonctionnaires

La retraite à taux plein peut être obtenue :

  • Automatiquement dès l’atteinte d’un certain âge (âge du taux plein)
  • À partir de l’âge minimum autorisé de départ en retraite à condition de justifier d’un nombre de trimestres d’assurance suffisant
  • Entre 55 ans (naissance avant le 1er juillet 1961) et 57 ans (naissance à partir de 1965) pour les emplois de la catégorie super active

L’atteinte du taux plein, équivalent à 75 % (voire 80 % pour les fonctionnaires actifs) dans le régime des fonctionnaires, permet d’obtenir une pension sans décote.

SONDAGE- Réforme des Retraites : 53% des Français pour une relance

SONDAGE- Réforme des Retraites : 53% des Français pour une relance

 

D’après un sondage de l’IFOP pour le JDD, les  Français apparaissent relativement partagés : une courte majorité (53%) souhaite que la réforme des retraites soit relancée, contre 47% qui se rangent à l’avis contraire.

Dans le détail, il est intéressant d’observer des lignes de clivage différentes de celles relevées lors des précédentes tentatives de réforme du système de retraites : si les sympathisants de la majorité présidentielle (66%) et de droite (66%) se montrent largement en faveur de la relance du chantier, c’est également le cas… chez les plus jeunes, avec 63% des moins de 35 ans déclarant souhaiter que la réforme des retraites soit relancée.

Virus chinois «Une fuite de laboratoire, hypothèse de plus en plus crédible

Virus chinois «Une fuite de laboratoire, hypothèse de plus en plus crédible

 David Asher  qui a dirigé de septembre 2020 à janvier 2021 l’enquête du Département d’État considère que l’hypothèse d’une suite du virus dans un laboratoire chinois est l’hypothèse la plus vraisemblable

LE FIGARO. – Voici encore quelques mois, l’hypothèse d’une origine accidentelle de la pandémie de Covid était considérée comme une théorie du complot. Depuis, beaucoup de scientifiques ne l’excluent plus, et le président Biden lui-même a demandé une enquête approfondie. Comment expliquez-vous ce revirement?

David ASHER. - Je pense que l’Administration Biden a simplement fini par prêter attention à notre travail. Il ne semble pas y avoir d’autre raison logique pour laquelle le président aurait pris une décision aussi radicale. Il a probablement été très choqué. Nous l’avons été aussi.

 

Le 15 janvier dernier, notre enquête avait permis de dévoiler que plusieurs employés de l’Institut de virologie de Wuhan sont tombés très malades début novembre 2019, avec des symptômes ressemblant à ceux de la grippe ou du Covid. Nous pensons qu’au moins trois de ces personnes ont été admises à l’hôpital – mais peut-être y en a-t-il eu beaucoup plus. Nous pensons également que certains membres de leur famille

Seulement huit ans et cinq ans de prison pour le meurtre d’un militant antifasciste !

Seulement huit ans et cinq ans de prison pour le meurtre d’un militant antifasciste !

La cour d’assises de l’Essonne a condamné vendredi en appel deux anciens skinheads à huit et cinq ans d’emprisonnement pour la mort du militant antifasciste Clément Méric, tué lors d’une rixe à Paris en 2013, des peines moins lourdes qu’en première instance.Conclusion avec les remises de peine, les coupables feront de leur de quatre à deux ans de prison pour un meurtre. Ne pas s’étonner dans ces conditions que le sentiment d’impunité participe de la montée de la violence dans le pays.

 

Esteban Morillo, 28 ans, et Samuel Dufour, 27 ans, tous deux vêtus d’une chemise, ont accueilli leur condamnation dans le calme. «Vous allez être reconduits à la maison d’arrêt», a indiqué le président de la cour d’assises Thierry Fusina, précisant que la feuille de motivation expliquant le choix de la cour sera communiquée lundi.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

Législative partielle à Paris : nouveau schisme entre anciens communistes et néo-communistes insoumis

Législative partielle à Paris : nouveau schisme entre anciens communistes et néo-communistes insoumis

 

Un schisme de plus au sein des communistes mais de dimension très réduite puisque ce suite dans l’espace de la législative partielle à Paris.

L’élection législative partielle dans la 15e circonscription de Paris acte en effet même un peu plus la rupture entre Insoumis et communistes, après la candidature de Fabien Roussel à l’élection présidentielle de 2022. L’élue La Fance insoumise Danielle Simonnet, arrivée en deuxième position du premier tour de dimanche, cinq points derrière sa rivale socialiste Lamia El Aaaraje, espérait pouvoir compter sur un report des voix des communistes (plus de 10%). Il n’en sera rien.

Dans un communiqué, le PCF appelle « les électeurs à se rassembler pour faire élire les candidats de gauche les mieux placés à l’issue du premier tour ».

La nouvelle fiscalité mondiale va-t-elle enterrer les paradis fiscaux ?

« Une formidable opportunité d’enterrer le modèle économique des paradis fiscaux »

 

L’économiste colombien José Antonio Ocampo appelle, dans une tribune au « Monde », les ministres des finances du G7, réunis à Londres les 4 et 5 juin, à soutenir la proposition américaine d’une taxation des multinationales à 21 %.

 

Tribune. 

L’histoire nous a appris à ne pas avoir trop d’attentes lorsqu’un nouveau locataire s’installe à la Maison Blanche. Cela ne nous empêche pas d’applaudir des deux mains certaines initiatives de la nouvelle administration américaine, comme celle, en mai, de soutenir la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19 afin qu’ils puissent être produits dans d’autres pays.

Ce n’est pas tout.

Joe Biden est peut-être aussi sur le point de bouleverser la question du financement du développement, en s’attaquant à ce qui est considéré comme un terrain miné aux Etats-Unis : la fiscalité.

 

Pour financer un plan de relance de 1 900 milliards de dollars (environ 1 595 milliards d’euros), Washington veut chercher l’argent là où il se trouve : dans les comptes des plus riches et des multinationales.

Cela passe, entre autres mesures, par l’introduction d’un taux d’imposition minimal de 21 % sur les bénéfices des entreprises à l’étranger. Concrètement, cela signifie que les filiales des multinationales américaines établies en Irlande, par exemple, où le taux est de 12,5 %, paieront immédiatement 8,5 % d’impôts supplémentaires au fisc de leur pays.


Il s’agit, bien sûr, d’une décision unilatérale. Pour le reste du monde, c’est aussi une formidable opportunité d’enterrer le modèle économique des paradis fiscaux. Avec l’introduction d’un impôt minimum mondial, les multinationales n’auront plus aucun intérêt à manipuler leur comptabilité pour concentrer artificiellement leurs bénéfices dans des juridictions à faible taux d’imposition ou à taux nul.

L’initiative de Joe Biden, si elle était approuvée par le Congrès américain et suivie par un nombre important de pays, provoquerait le plus grand changement dans la fiscalité des entreprises depuis des décennies. C’est l’une des principales recommandations du rapport sur l’intégrité financière pour le développement durable présenté en février par le Facti, un groupe d’experts réunis par l’ONU, et dont je fais partie [« Financial Accountability, Transparency and Integrity », en français « Groupe de haut niveau sur la responsabilité, la transparence et l’intégrité financières internationales »].

 

Sous la pression de certains pays européens et des tentatives de blocage de Londres, l’administration américaine a cependant rabaissé ses revendications, plaidant pour un impôt minimum au niveau mondial « d’au moins 15 % ». L’objectif est de convaincre la majorité des 139 pays discutant actuellement au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) d’une réforme de la fiscalité des multinationales.

Antispécisme: Combattre cette idiotie de l’extinction de l’espèce humaine

 

Dans son premier livre, ce normalien passé par Sciences Po, aujourd’hui journaliste, s’érige Dans le Monde en défenseur de l’exception humaine contre l’antispécisme.

 

« L’Extinction de l’homme. Le projet fou des antispécistes », de Paul Sugy, Tallandier, 206 p., 17,90 €, numérique 13 €.

 

LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE HUMAINE

Cette fable à présent court les rues. Au temps jadis, des êtres vivants, sur terre, se crurent supérieurs aux autres et commencèrent à les manger. Puis les élevèrent, les domestiquèrent, les abattirent. Bientôt, ces maîtres fous fabriquèrent, avec leurs semblables décrétés inférieurs, conserves, vêtements, produits de beauté… au prix d’effroyables souffrances pour les espèces innocentes, perpétuant la domination de l’humaine arrogance.

Heureusement, un jour, les écailles tombèrent des yeux, la vérité éclata, les humains dessillés virent enfin, chez les animaux, des frères vivants. La vieille espèce imbue d’elle-même comprit que sa prétendue supériorité était illusion, construction, subterfuge. Elle battit sa coulpe, se mit à manger des fruits et des herbes, jeta ses chaussures en cuir et ses pulls en laine. Enfin libérée de sa superbe, délivrée de son ancien empire, elle offrit à ses frères animaux des droits, des places au Parlement, des espaces de liberté.


Chacun, désormais, connaît bien cette jolie petite histoire, entonnée sur divers registres. Elle prône la vie végane afin de mettre fin à l’exploitation des espèces vivantes, dénonce l’horreur des abattoirs et des élevages industriels. Plus encore, elle assimile toute affirmation de la supériorité humaine à une ignominie barbare, dont il faudrait nous défaire au plus vite, et radicalement. Au nom, bien entendu, de la morale, de la justice et de la paix.

Pourquoi tant de vertu affichée, de bons sentiments proclamés ? Sur quelles éventuelles confusions, erreurs de logique et détestations s’appuient-ils ? Surtout, quels sont leurs dangers pour la pensée, pour la dignité humaine ? Délibérément à rebours de l’air du temps, le premier livre de Paul Sugy formule ces questions et tente d’y répondre. A 26 ans, ce normalien passé par Sciences Po, aujourd’hui journaliste au Figaro, s’érige crânement en défenseur de l’exception humaine. Avec talent, souvent. Avec exagération, parfois.

Le plus intéressant, dans cet essai intitulé L’Extinction de l’homme, n’est pas l’esquisse d’une histoire du végétarisme, de Pythagore jusqu’à Voltaire, ni l’explication des différents registres de l’antispécisme, depuis la réflexion éthique de Peter Singer jusqu’à ses conséquences politiques, en passant par sa capacité à bousculer la théorie du droit. Tous ces éléments sont utiles, clairement présentés, mais se trouvent déjà ailleurs. La vraie singularité du livre est de mettre l’accent sur les arguments philosophiques qui soutiennent l’antispécisme, et de critiquer leurs biais cognitifs, voire leurs paralogismes. Dans ce combat de fond, Paul Sugy fait feu de tout bois, s’appuyant notamment sur les travaux d’Etienne Bimbenet ou de Rémi Brague, contre ceux de Donna Haraway ou de Jacques Derrida.

Une crise financière gérable

 

 

« Même si l’optimisme se révèle justifié, l’équation budgétaire ne sera pas aisée »

 

 

Jean Pisani-Ferryprofesseur à Sciences Po et à l’Institut de Florence, chercheur associé à Bruegel (Bruxelles) et au Peterson Institute (Washington).

 

Les effets de la crise économique née de la pandémie seront moins violents que ceux de la crise financière de 2008, affirme l’économiste dans sa chronique au Monde.

 

Chronique.

Cinq points de PIB en moins chaque année. 600 milliards en 2021. C’est, selon le FMI (« Perspectives économiques mondiales », octobre 2018), ce que la crise financière de 2008 a coûté aux pays de la zone euro. A quelle perte faut-il se préparer aujourd’hui, après le choc autrement plus violent de la pandémie ?

La réponse à cette question conditionne la stratégie économique et la politique des finances publiques pour les années à venir. Si l’on tient pour inéluctable un recul du PIB, il faut se préparer sans tarder à l’austérité. Mais si l’on pense que cette crise n’a pas de raison d’affecter notre potentiel économique, il faut au contraire tout faire pour relever l’activité. Or il y a aujourd’hui de bonnes raisons de miser sur l’optimisme.

Il est connu que les récessions peuvent avoir des effets persistants. Comme le rappellent Valerie Cerra, Antonio Fatas et Sweta Saxena (« Hysteresis and the Business Cycle », à paraître dans le Journal of Economic Literature), l’idée, trop simple, selon laquelle les fluctuations cycliques n’affectent pas le long terme ne résiste pas à l’examen. Un choc économique laisse généralement des blessures, surtout s’il est d’origine financière.

Pour l’empêcher, il faut des politiques actives, sur le coup et dans les années qui suivent. Cela n’a pas été suffisamment fait après la crise financière, dont la trace persistante tient pour beaucoup à l’ajustement budgétaire précipité que l’Europe a engagé dès 2011. La leçon a été retenue : la réponse à la crise pandémique a été beaucoup plus vigoureuse et elle s’annonce plus prolongée. C’est la première raison d’être optimiste.


La deuxième raison tient aux enchaînements qui font que l’affaiblissement perdure. Lors de la crise financière, le blocage du crédit a fait chuter l’investissement des entreprises, et la productivité totale des facteurs, qui reflète le rythme du progrès technique, a sensiblement ralenti. C’est ce qui explique le tassement du potentiel productif.

 

Or ces mécanismes ne se retrouvent aujourd’hui que sous une forme atténuée. En dépit d’une chute du PIB trois fois plus forte, l’investissement des entreprises n’a baissé que de 8 % en 2020 (c’était 12 % en 2009), et les enquêtes annoncent un rebond vigoureux cette année (au lieu de la petite reprise observée en 2010). Dans un texte écrit avec Huyiu Li (« The Impact of Covid on Potential Output », Fed de San Francisco, mars 2021), John Fernald, l’un des meilleurs spécialistes de la productivité, a calculé que le choc dû au Covid-19 n’abaissera que très faiblement le potentiel productif américain : même en tenant compte de ce qu’une partie de l’investissement a été consacrée à dupliquer du capital pour permettre aux salariés de télétravailler, la baisse ne devrait être que de deux tiers de point environ. Quand bien même ce serait le double en Europe, on restera très loin de l’impact de la crise financière de 2008.

Sauver le corail

 

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Les coraux, dont la moitié a déjà disparu, sont menacés d’une extinction totale à l’échelle d’un siècle. Pour sauver ce patrimoine vivant, Fabrice Amedeo, skippeur du Vendée Globe, appelle dans une tribune au « Monde » chaque Français à faire un geste et les vacanciers à observer un comportement responsable.

 

Tribune. La reprise tant espérée du tourisme est une bonne nouvelle pour la France et ses territoires et départements d’outre-mer. Elle pourrait en être une mauvaise pour le corail, relativement épargné depuis un an, du fait du ralentissement des activités économiques et de loisirs. Pour que le monde d’après ne soit plus le monde d’avant, Il existe un geste simple, et hautement emblématique : agir pour le corail.

Cet animal des mers tellement méconnu, pris souvent à tort pour une plante, a fait rêver depuis des millénaires tous les voyageurs du monde. Symbole de protection, assimilé dans la mythologie au sang figé de la Gorgone, il paraît immortel alors qu’il est en danger. Les confinements ont été comme une accalmie dans une extinction hélas quasi inéluctable à l’horizon d’à peine un siècle si nous ne faisons rien.

 

La moitié de la population de coraux a déjà disparu depuis 1870. Sous les effets conjugués du réchauffement climatique, de la pollution, de l’urbanisation et du tourisme de masse, le corail commence par se dévitaliser, blanchir, comme un dernier chant du cygne avant de s’éteindre. Les coraux rapportés en souvenir par des voyageurs peu scrupuleux pourraient devenir tout ce qu’il reste d’un trésor fabuleux, non seulement par sa beauté fascinante mais surtout parce qu’il joue un rôle primordial dans les équilibres naturels.

Un quart de la vie marine dépend des récifs coralliens, plus de 100 000 espèces de poissons, mollusques et autres tortues ont besoin du corail pour vivre. Selon un état des lieux réalisé par le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) , l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), de nombreuses espèces de corail sont menacées (notamment à La Réunion, à Mayotte, dans les îles Eparses…), fragilisant tout un écosystème.

Le corail est aussi, on le sait moins, un agent protecteur de la vie humaine. Par son action mécanique d’abord, en formant un obstacle naturel aux tempêtes. Chimique ensuite, puisque les herbiers et mangroves associés aux écosystèmes coralliens stockent de grandes quantités de CO2, aidant ainsi à contrer les effets du réchauffement. Plus surprenant encore, les espèces coralliennes alimentent la recherche médicale en nouvelles pistes de traitements ou matériaux pour la reconstruction osseuse. Il y a tant à découvrir sur le corail !

 

Comme le montre une étude de l’Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor), environ 12 000 entreprises, 50 000 emplois et 175 000 familles d’outre-mer vivent des services rendus par ces écosystèmes. Il est temps de rendre au corail ce que nous lui devons. Quatrième pays au monde en surface de récifs coralliens, la France a un poste d’observation unique mais aussi une responsabilité exemplaire. Notre destin est lié à celui des mers, abritant 80 % de la biodiversité planétaire. Les barrières de corail sont les portes sacrées de cet immense patrimoine. Nous devons les défendre sur tous les océans !

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