Archive mensuelle de juin 2021

Page 30 sur 41

Hydrogène 100 % vert : la même escroquerie que pour l’électricité

Hydrogène 100 % vert : la même escroquerie que pour l’électricité

 

Le journal la Tribune consacre une longue série d’articles sur les perspectives de l’hydrogène. Dans ce journal, comme dans d’autres, on souligne l’intérêt de l’hydrogène vert qui pourrait prendre une place significative  dans le mix énergétique. Pas seulement à destination de la mobilité automobile ou maritime voire aérienne mais aussi pour d’autres utilisations par exemple comme le chauffage.

La hantise écolo contraint les observateurs et les acteurs économiques à souligner le caractère vert de l’hydrogènet. Ou en tout cas , on choisit des formules sémantiques confuses qui indiquent qu’il faut privilégier l’hydrogène renouvelable et à bas carbone. Une manière d’ouvrir la production d’hydrogène à la filière électrique nucléaire qui dispose évidemment des potentialités les plus importantes .

 

Si l’hydrogène vert – produit avec de l’électricité décarbonée – devient le carburant de la transition énergétique, les pays ont tout intérêt à se lancer vite et fort sur ce marché. L’Europe a certes bien compris l’enjeu, mais elle risque de se faire rapidement doubler par l’Asie et notamment la Chine, le Japon et la Corée qui parient également sur l’hydrogène. Le Japon et la Chine auraient par exemple respectivement investi 3 et 16 milliards de dollars pour verdir leur production, selon le cabinet Accenture. On observera qu’on passe du concept hydrogène Renouvelable à celui d’hydrogène bas carbone. Autant dire produite également par le nucléaire.

Pour faire chuter drastiquement le coût de l’hydrogène bas carbone, la filière doit faire baisser le coût des électrolyseurs.L’objectif serait de diminuer les coûts d’au moins la moitié en 10 ans.  . Il faut donc réduire de moitié le coût de nos équipements en dix ans. C’est un défi très important, mais la filière n’est pas encore industrialisée et nous pouvons donc le relever », estime Laurent Carme, le directeur général de McPhy, pionnier français spécialisé dans la fabrication d’électrolyseurs.

 

La baisse des coûts doit être alimentée par les économies d’échelle, sur la taille des équipements et leur nombre. La France vise ainsi 6,5 GW d’électrolyses déployés dans dix ans, contre seulement 5 MW actuellement. Dans cette optique, quatre projets d’usines de fabrication d’électrolyseurs sont à l’étude en France.

La baisse des coûts passera aussi par les innovations technologiques. En la matière, la France peut s’appuyer sur son excellence scientifique. Le CEA fournit de nombreuses pépites pionnières dans l’hydrogène décarbonée et son centre grenoblois est à l’origine d’une nouvelle technologie disruptive d’électrolyse à haute performance. Celle-ci va être développée par la co-entreprise Genvia, basée à Béziers (34) et pilotée par Florence Lambert (Lire son interview ici). Début mars, le CNRS a, de son côté, lancé une fédération dédiée au premier élément du tableau périodique regroupant quelque 270 scientifiques.

Dans un rapport publié en janvier 2020, RTE, le gestionnaire du réseau de transport électrique estime que 30 Twh seront nécessaires pour couvrir les besoins de production d’hydrogène à l’horizon 2035, soit à peu près 6% de la production électrique nationale actuelle.

« C’est un volume qui n’est pas négligeable, reconnaît-on chez RTE. Mais dans le même temps les efforts d’efficacité énergétique, permettant de modérer largement l’augmentation des consommations d’électricité, vont s’intensifier tandis que la production de l’électricité bas carbone va augmenter avec le développement prévu des énergies renouvelables », explique-t-il.

« D’un point de vue de la couverture des besoins d’électricité, la production par électrolyse ne posera pas de difficulté », conclut-il. Mais RTE devrait clairement préciser que cette couverture pourra être d’autant mieux assurée avec le nucléaire.

Electricité 100 % verte d’Engie: Une escroquerie

Electricité 100 % verte d’Engie: Une escroquerie

A l’occasion du tournoi de tennis de Roland-Garros on voit resurgir le fameux slogan d’Engie qui promet une électricité 100 % verte. Observons que parallèlement EDF promet seulement 97 % d’électricité sans carbone. Pas seulement une promesse pour EDF mais une réalité car la plupart de l’électricité vient du nucléaire qui ne produit aucun carbone.

 

Engie  mais aussi bien d’autres fournisseurs promettent pourtant une électricité verte alors qu’en réalité ils utilisent tout le même réseau qui distribue exactement la même électricité pour les particuliers et même la plupart des entreprises. Pour donner une légitimité à la peinture verte d’Engie, cette dernière entreprise investit dans d’illusoires éoliennes dans la France profonde, soit directement, soit indirectement dans des sociétés écrans. Ce qui ne l’empêche pas d’être aussi présentes dans le nucléaire, dans le gaz y compris celui bientôt en provenance de Russie.

Le concept d’électricité verte accessible à tous constitue une fumisterie. Les énergies alternatives au nucléaire n’occupent qu’une part très marginale. Et la production par exemple de certaines éoliennes est purement et simplement inutilisée mais quand même grassement rémunérée par le contribuable. Une aubaine pour les profiteurs locaux et l’entourage de certains conseils municipaux bien arrosés par les promoteurs d’éoliennes. De la même manière l’hydrogène verte constitue la même escroquerie car la filière ne pourra se développer de manière significative qu’avec les réserves de production d’électricité du nucléaire actuellement n’en utilisées.

Hydrogène : une perspective de division par 10 du prix de la pile à combustible

Hydrogène : une perspective de division par 10 du prix de la pile à combustible

Philippe Rosier, patron de Symbio veut profiter de la dynamique autour de l’hydrogène pour s’imposer en France, mais aussi à l’international, comme un leader de la fabrication de la pile à combustible  (Interview dans la Tribune)

 

 

Le marché de la pile à combustible et de l’hydrogène a été largement bousculé ces trois dernières années, qu’est-ce que cela a changé pour Symbio qui travaille sur cette technologie depuis une dizaine d’années ?

PHILIPPE ROSIER - Pour remettre les choses en perspective, la pile à combustible est une vieille technologie. Je rappelle que la fusée Apollo qui était partie sur la Lune était équipée d’une pile à combustible. Ce qui a changé ces dernières années, c’est le phénomène de transition énergétique et le besoin de solutions technologiques de décarbonation. Cette volonté butte sur un obstacle physique et très concret: l’intermittence des énergies renouvelables et l’impossibilité de stocker l’électricité. C’est dans ce contexte que l’attrait pour la pile à combustible a pris un essor spectaculaire entre 2019 et 2020 avec des plans d’investissements colossaux annoncés par plusieurs États, en France, en Allemagne, aux États-Unis et en Chine. L’hydrogène est ainsi arrivé comme une évidence et une solution. Et de ce point de vue, Symbio est très bien positionné dans la partie mobilité qui sera un des principaux leviers de développement de l’hydrogène ces dix prochaines années. C’est pour cette raison que nous avons décidé de changer notre modèle économique en devenant un équipementier de rang 1.

Selon vous, la pile à combustible est la solution idéale pour décarboner la mobilité de demain.

Elle fera partie de l’équation, c’est-à-dire un complément à l’électro-mobilité à batteries. On voit bien que la voiture électrique telle qu’on la connaît aujourd’hui rencontre de nombreuses limites en fonction des usages comme l’autonomie, la recharge rapide ou le transport de masse. C’est là qu’intervient la pile à combustible. Ce n’est pas un substitut mais un complément qui ne changera pas la pertinence du modèle des batteries pour des usages du quotidien de quelques dizaines de kilomètres.

Vous pensez donc qu’il y a un modèle sur des voitures particulières à pile à combustible: est-ce que ce sera votre priorité ?

Oui, c’est possible dans certains cas d’usage. Mais la priorité de Symbio sera de s’attaquer dans un premier temps au marché des véhicules utilitaires légers. Nous avons signé un contrat avec le groupe Stellantis pour justement équiper leur gamme de VUL. Nous nous intéressons aussi aux bus – nous avons signé l’équipement de 1.500 véhicules avec le constructeurs français Safra  – puis aux poids lourds. La voiture particulière viendra dans un second temps.

De nombreuses études expliquent que le vrai marché de la pile à combustible est situé plutôt sur les poids lourds, c’est ici qu’il existe un modèle économique pertinent, notamment grâce au fameux TCO (coût à l’usage).

La feuille de route de Symbio consiste à être très offensif dans la baisse des coûts pour atteindre la parité avec la technologie diesel sur les VUL à horizon 2025-2026. C’est tout l’objet de notre site de production que nous inaugurerons en 2023 à Saint-Fons (banlieue sud de Lyon, Ndlr). D’ici 2030, nous pensons même atteindre la parité avec la voiture à batterie. Notre stratégie est de diviser les coûts de production par dix. Symbio est en train de se transformer. Ensuite, le TCO ne dépendra pas seulement du coût de la pile à combustible. Il y a un immense enjeu industriel dans le coût de production d’hydrogène vert, c’est-à-dire produit à partir d’énergies renouvelables.

Symbio est aujourd’hui détenu par deux équipementiers français qui fondent énormément d’espoir sur l’hydrogène, Faurecia et Michelin. Un autre grand groupe, le géant Bosch, vient d’annoncer un plan extrêmement ambitieux dans l’hydrogène. Est-ce un danger pour vous ?

Le marché de l’hydrogène sera, à terme, colossal et les choses vont aller très vite, comme le démontre l’annonce du groupe allemand. Cette annonce valide notre stratégie d’accélérer encore, y compris à l’international.

Quels sont vos projets à l’international ?

Nous avons identifié plusieurs marchés très favorables à l’hydrogène. Cela correspond aux pays en avance de phase dans la transition énergétique. Nous avons déjà des équipes commerciales installées à Shanghai et nous ouvrons un bureau cette année en Californie. Je rappelle que les poids lourds diesels seront bannis de cet État américain en 2024. C’est une opportunité extraordinaire pour la pile à combustible.

Les États ont annoncé de nombreux dispositifs de soutien à l’hydrogène. C’est selon vous indispensable ?

Tant que nous n’avons pas atteint la parité avec les autres technologies, en particulier le diesel, ces aides seront indispensables. Il ne s’agit pas seulement d’aides, mais également d’initiatives réglementaires, d’investissements dans les infrastructures de production et de distribution. Ce qui est en jeu, c’est la constitution d’une filière souveraine.

Prix alimentaires : forte hausse des prix ?

Prix alimentaires : forte hausse des prix ?

 

La très forte progression des prix des matières premières conduit les industriels à souhaiter une forte hausse des prix à la consommation. À cela il faudrait ajouter les conditions climatiques et les désordres logistiques qui ont pesé sur l’envol des cours des matières premières. Des matières premières qui dans les prix ont augmenté de 40 % sur un an.

 «les tensions sur le prix des matières premières affectent considérablement la santé financière des industries agroalimentaires, traduisant un double décrochage de compétitivité, en France et en comparaison internationale», explique l’Association nationale des industries alimentaires. Dans ce contexte, «les entreprises interrogées par l’Ania remontent un besoin tarifaire de 9% en moyenne toutes catégories confondues, ce qui traduit l’urgence de la situation». Dans le détail, elles réclament d’augmenter le prix des produits laitiers de 11%, celui des plats préparés de 8%, et les huiles et les graisses de 50%.

 

La PMA pour les homosexuelles pas pour les autres !

La PMA pour les homosexuelles pas pour les autres !

l’article premier de la loi qui ouvre la PMA a été votée par l’Assemblée nationale. Elle consacre surtout le droit à la procréation assistée pour les homosexuels mais pas forcément pour les autres à moins, elles aussi, de devenir homosexuelles . Et de divorcer ! !

Malgré l’opposition de la droite, l’Assemblée nationale a voté à nouveau l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, mardi 8 juin, mesure phare du projet de loi bioéthique examiné en nouvelle lecture, avant son adoption définitive le 29 juin.

L’Assemblée doit poursuivre ces prochains jours l’examen du texte, qui ira le 24 juin une dernière fois devant le Sénat à majorité de droite, puis l’Assemblée aura le dernier mot le 29 juin, date fixée mardi. Ce sera la fin d’un parcours parlementaire entamé à l’automne 2019. L’article 1er était celui sur lequel avaient été déposés le plus grand nombre d’amendements, soit 400 sur les près de 1600 au total.

Christophe Castaner  le président du groupe en marche à l’Assemblée nationale s’explique sur la future loi PMA qu’il souhaite voir mise en œuvre à partir de juillet. Pour l’essentiel,  elle doit permettre d’assister la procréation pour les homosexuels et les célibataires. Un grand trou cependant dans la raquette celui concernant les femmes mariées qui pour une raison ou une autre ne peuvent procréer et dont on demande des conditions d’âge pour accéder à la PMA. Ou alors faudra-t-il que les femmes intéressées divorcent, deviennent homosexuelles et célibataires pour bénéficier elles aussi de la PMA ?  La preuve que cette loi nécessaire a surtout été inspirée par des groupes de pressions minoritaires et qu’on a tout simplement oublié la normalité maritale en matière de procréation.

 

L’interview de Christophe Castaner

 

Le projet de loi bioéthique revient lundi en séance publique à l’Assemblée nationale. Enfin?
Le processus a été long, c’est vrai. Je comprends évidemment la frustration des femmes concernées. Mais ces débats méritent du temps. C’était un choix politique. Le Président avait souhaité une large consultation avant l’examen parlementaire. Et après la deuxième lecture au Sénat en janvier, le Parlement a été très occupé par la crise sanitaire.

C’est le seul projet de loi du quinquennat pour lequel le gouvernement n’a pas engagé de procédure accélérée, qui limite le nombre d’examens par les deux chambres…
Ayons le courage de prendre le temps de la nuance! Elle est trop souvent considérée comme passée de mode dans notre vie politique. La nuance permet l’acceptation des projets sensibles. Et c’est un excellent antidérapant sur la pente glissante du populisme. Par ailleurs, la procédure accélérée n’est jamais engagée sur des textes sociétaux.

N’était-ce pas un manque de courage politique de ne pas avancer plus vite?
Prendre en compte les oppositions, ce n’est jamais manquer de courage. Faudrait-il être brutal pour être courageux? Dès 2018, lorsque j’étais délégué général de LREM, nous avons réclamé l’ouverture de la PMA à toutes les femmes et son remboursement intégral par l’Assurance maladie, quand le sujet faisait débat, y compris au sein du gouvernement. Nous avons eu une position offensive, en assumant la pression que nous mettions à l’exécutif ; je ne le regrette pas.

Quand les femmes homosexuelles et célibataires pourront-elles, en France, s’engager dans un parcours PMA?
Ce sera possible avant la fin de l’été ; nous souhaitons que la loi soit promulguée en juillet.

La PMA sera-t-elle remboursée par la Sécurité sociale?
Oui, pour toutes les femmes, c’est dans le texte. Ce nouveau droit ne doit pas être réservé à quelques-unes.

Ce marqueur sociétal était-il indispensable, au moment des élections locales et à un an de la présidentielle? Ou au contraire risqué?
Seul l’aboutissement compte. La PMA pour toutes s’inscrit dans un quinquennat de progrès : nous avons allongé le congé paternité, combattu les violences intrafamiliales, assuré le versement par la CAF des pensions alimentaires impayées… Sur l’allongement de deux semaines du délai légal pour avoir recours à l’avortement, j’ai demandé au Premier ministre que nous puissions l’intégrer au projet de loi de finances de la Sécurité sociale, examiné cet automne.

Craignez-vous un débat tendu, d’autant plus à l’approche d’échéances électorales?
La surenchère est toujours un risque sur ces sujets d’une grande sensibilité. Mais elle appauvrit le débat démocratique, dévalorise toute la parole publique. J’invite ceux qui seraient tentés par l’obstruction parlementaire à rehausser leur niveau de jeu, à proposer autre chose.

Pourquoi ne pas avoir ce débat à l’occasion de la campagne présidentielle de 2022, comme le souhaitent certains élus et comme vous le préconisez en ce qui concerne la fin de vie?
Où étaient ces élus en 2017? Le candidat Macron s’était prononcé en faveur de la PMA. Nous mettons donc en œuvre la promesse présidentielle. Si nous écoutions les LR, ils proposeraient ensuite de renvoyer le débat à 2027, 2032… En revanche, Emmanuel Macron ne s’était pas prononcé sur une nouvelle loi sur la fin de vie.

La majorité pourrait-elle aller plus loin et autoriser la PMA post-mortem ou pour les personnes transgenres?
La position de mon groupe est de retrouver les équilibres du texte voté en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Nous ne porterons donc pas de nouveaux éléments.

Comment augmenter le nombre de donneurs de sperme, dans un contexte de levée partielle de l’anonymat?
D’autres pays ont connu une baisse des dons, mais seulement temporaire. Il faudra faire de la pédagogie, rassurer. Mais il n’y a aucune raison que nous n’y arrivions pas.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

Réforme de l’État : rétablir un lien entre acteurs publics et société

Réforme de l’État : rétablir un lien entre acteurs publics et société

 

Supprimer l’ENA et la remplacer par une institution plus adaptée ne peut prendre son sens que dans une transformation globale des relations entre les acteurs publics et la société, estime, dans une tribune au « Monde », Lucile Schmid, énarque et vice-présidente du think tank La Fabrique écologique.

 

Tribune. 

 

Le 8 avril, le président de la République annonçait la suppression de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et son remplacement par l’Institut du service public, structure dont le nom sonne plus modestement. Depuis des années, la réforme de l’ENA ou sa suppression ont été invoquées pour conjurer l’entre-soi, la défiance à l’égard des élites publiques, et l’éloignement des citoyens vis-à-vis des institutions.

Fallait-il supprimer le symbole pour faire changer les choses ? Assez paradoxalement, cette disparition n’a guère suscité de débat passionné, que ce soit en pour ou en contre. Car l’essentiel est aujourd’hui ailleurs. Après dix-hui mois de pandémie, l’enjeu est d’abord de donner une perspective forte à l’action publique. Les enjeux de bien commun, d’exemplarité, de vision d’avenir résonnent dans la société. Ces attentes à l’égard de l’action publique sont très sensibles dans les jeunes générations. Mais elles se mêlent à une réelle insatisfaction par rapport aux fonctionnements actuels.

Donner un horizon au « modèle français »

Cette insatisfaction tient au désir d’un Etat qui transforme réellement les choses, d’un Etat actif qui se placerait à l’avant-garde. En 2018, la pétition « L’affaire du siècle », qui enjoignait à l’Etat de changer pour mener la transformation écologique, avait recueilli en quelques semaines plus de deux millions de signatures. Depuis, le mouvement Pour un réveil écologique, porté par des milliers d’étudiants, n’a eu de cesse de questionner la responsabilité de l’Etat et des politiques dans le déficit d’action publique sur ces sujets.

Supprimer l’ENA et la remplacer par une institution plus adaptée ne peut prendre son sens que dans une transformation globale des relations entre les acteurs publics et la société. Il ne s’agit pas seulement d’organiser des programmes d’enseignement, ou une insertion internationale et professionnelle, mais de donner un horizon à ce qu’on a coutume d’appeler « le modèle français ». La création de l’Institut du service public devrait être un big bang. Dans cette perspective, plusieurs éléments sont essentiels. D’abord, une pensée pratique des liens entre Etat et société. L’obsession de rapprocher le fonctionnement de l’Etat de celui des entreprises a aveuglé, laissant en friche le chantier d’un rapprochement entre la société et l’Etat. Le mouvement des « gilets jaunes » en est aussi la conséquence.

Intérêt général et subsidiarité : Les deux principes à inscrire dans la constitution

Intérêt général et  subsidiarité : Les deux principes à inscrire dans la constitution

 

 

Inscrire ces deux « valeurs actions » dans la Constitution par voie de référendum serait le moyen le plus efficace de redonner « à l’action collective la confiance perdue en sa force », plaide, dans une tribune au « Monde », Jean-Marie Spaeth, ancien responsable à la CFDT et ex-président de l’Assurance-maladie.

 

Tribune.

Qu’il s’agisse des partis politiques, de droite comme de gauche, ou des organisations syndicales et associatives, il y a aujourd’hui consensus. Consensus pour considérer que notre pays est fracturé et qu’il y a une défiance croissante de nos concitoyens à l’égard des responsables, des gouvernants et des institutions. Les Français auraient décidé de s’organiser en petits îlots distincts. A coups de « il n’y a qu’à » ou « il faut qu’on », peu de propositions prospectives et réelles émergent. Les décisions des différents gouvernements et organisations, syndicales ou patronales, ont peu de prise sur la réalité et ne déclenchent pas plus de dynamiques sociales que d’enthousiasme. La remobilisation du pays autour des « valeurs actions » républicaines, humanistes et démocratiques est urgente !

Une valeur action est une ambition, un état d’esprit, une grille d’analyse des mesures proposées et des actes réalisés, qu’il s’agisse de ceux des partis politiques, des élus ou des acteurs sociaux. La période actuelle doit voir émerger deux valeurs actions comme ciment de la société : l’intérêt général et la subsidiarité. Couramment, l’expression « intérêt général » désigne les intérêts, valeurs et objectifs partagés par l’ensemble des membres d’une société et qui procurent le bien-être. Une forme d’utilitarisme moderne qui recherche « le plus grand bonheur du plus grand nombre », selon la formule des deux philosophes britanniques Jeremy Bentham (1748-1832) et Joseph Priestley (1733-1804).

Ambiguïté savamment entretenue

En France, l’intérêt général est une notion floue qui n’est pas un engagement constitutionnel. L’on entretient savamment une ambiguïté entre services publics, mission de service public et intérêt général. Le service public est un moyen, ce n’est pas une référence universelle. Lorsque, par exemple, l’un préconise de diminuer les prélèvements obligatoires, l’autre de limiter l’endettement à x % du PIB, et le troisième de diminuer le nombre de fonctionnaires, la seule question qui vaille d’être posée demeure : en quoi ces mesures contribuent-elles à l’intérêt général ?


La recherche par les financiers de la rentabilité maximale du capital les a conduits à vampiriser l’économie de marché et à mettre les entreprises sous tutelle. En quoi la recherche d’un rendement à deux chiffres du capital contribue-t-elle à l’intérêt général ? Idem lorsque l’on organise des grèves catégorielles minoritaires pour bloquer des services indispensables : là aussi, où est la dimension d’intérêt général qui peut les justifier ? Donner une définition claire, opérationnelle, ambitieuse, de l’intérêt général et l’inscrire dans la Constitution, c’est donner une clé de lecture et d’analyse de toutes les décisions, publiques ou privées, ayant un impact sur le vivre-ensemble. Cela touche plus particulièrement l’éducation, la sécurité, les domaines de l’économie et du social. L’intérêt général doit figurer dans notre Constitution.

Présidentielle 2022 : Enthoven choisit Le Pen face à Mélenchon

Présidentielle 2022 : Enthoven choisit Le Pen face à Mélenchon

Entre  «la Peste ou la Peste», «le brun ou le rouge-brun», Enthoven, le philosophe  choisit Le Pen. Il relativise cependant :

«D’abord, ça n’arrivera pas, gros malins», a prévenu d’entrée Raphaël Enthoven, jugeant que Jean-Luc Mélenchon fera «un score à un chiffre, et partira (ou pas) sous les quolibets et les ricanements». Le philosophe a ensuite dressé les points communs entre les deux figures des extrêmes, en relayant l’appel de Marine Le Pen aux Insoumis à faire barrage à Emmanuel Macron en 2017 : «Les deux sont d’accord sur l’Europe, l’OTAN, la Syrie, la Russie, la médiacratie, les retraites, les Tchétchènes, les gilets jaunes, les dictateurs (Orban, Chavez, Poutine…)».

Autre point commun, selon Raphaël Enthoven : leur «complotisme». Mais il oppose celui «tout en finesse» de la présidente du RN à celui du patron de LFI, «qui dénonce indifféremment les grands laboratoires, Agnès Buzyn» mais aussi, comme récemment, «les attentats ourdis et montés en épingle par le « système »». S’il reconnaît le talent de Mélenchon pour l’art oratoire, le philosophe lui reproche néanmoins le fait de ne plus être «républicain». Alors que, pour lui, Marine Le Pen est toujours la même : «Parfaitement incompétente, hésitante, indécise et vindicative».

Pour tuer la gauche définitivement : le retour de Montebourg !

Pour tuer la gauche définitivement : le retour de  Montebourg !

Il est clair que pour espérer un jour une éventuelle renaissance d’un parti socialiste, il faut tuer ce qui reste du parti existant. Finalement la renaissance de l’histoire quand l’actuel parti socialiste avait tué la vieille SFIO compromise et usée.

 

Pourtant certains s’accrochent à l’idée qu’on pourrait encore relancer la marque de Solférino. Siège vendus suite à une faillite financière qui démontre la capacité de gestion de l’organisation. Après le siège,  c’est la marque elle-même qui pourrait être bradée pour partie à certains gauchistes, pour partie à certains opportunistes du centre ou de droite.

 

Ce n’est en tout cas pas Montebourg , l’archétype du socialo  bobo qui peut donner l’illusion d’une possible résurgence d’un parti qui n’en finit pas de mourir. L’intéressé appelle à l’union comme on pourrait être amené à solliciter l’oignon pour faire la soupe mais sans trop s’inquiéter du contenu douteux du breuvage. Car il s’agit bien de soupe quand on sollicite l’union sans véritablement la moindre convergence des projets voire même sans projet.

Un texte stratégique contre la Chine approuvé par le Sénat américain

Un texte stratégique contre la Chine approuvé par le Sénat américain

le Sénat américain a adopté un texte stratégique pour s’opposer à l’invasion chinoise dans l’économie américaine. Il s’agit de s’opposer à l’invasion à l’influence chinoise dans les champs de la science et des nouvelles technologies.

Ce projet «offre l’opportunité aux États-Unis de porter un coup, de répondre à la concurrence déloyale que nous voyons de la part du parti communiste chinois», a déclaré le républicain Roger Wicker, numéro deux de la commission du Commerce où a été négocié le texte. Pékin est accusé régulièrement par Washington d’espionnage industriel et de menaces sur la sécurité nationale.

Concrètement, le plan prévoit 52 milliards de dollars sur cinq ans pour encourager la fabrication de puces et de semi-conducteurs aux États-Unis.. Le plan américain destine en outre 120 milliards de dollars à une agence gouvernementale, la National Science Foundation, pour qu’elle encourage la recherche dans différents domaines jugés clés, comme l’intelligence artificielle. Elle inclut également une enveloppe de 1,5 milliard de dollars pour le développement de la 5G, l’un des principaux sujets de tension entre la Chine et les États-Unis.

Gifle Macron : une belle réaction de faux-culs

Gifle Macron : une belle réaction de faux-culs

 

 

C’est presque unanimement que la classe politique dans un bel élan patriotique a condamné avec fermeté la gifle reçue par Macron considérant qu’il s’agissait même d’une atteinte à la république et aux institutions. De la gauche extrême à la droite extrême en passant par le milieu fluctuant, c’est l’unanimité nationale pour condamner le terroriste gifleur.

Évidemment on pouvait difficilement attendre que les opposants politiques à Macron se félicitent officiellement de l’affront reçu par le président de la république. Par contre on aurait pu espérer un peu de retenue.

À moins qu’ils ne se sentent eux aussi également visés par cette sorte de mise en cause globale du système politique et de ceux qui les représentent. Il est vrai que de Mélenchon à Marine Le Pen en passant par Bayrou, Macro, les socialos et nombre de « républicains », ces politiques offrent une image assez nauséabonde.

D’abord pour vivre largement de la politique depuis des années voir des dizaines d’années. Ensuite pour n’avoir pour  seul véritable programme politique que l’accès ou le maintien au pouvoir. Cela en utilisant dans les intervalles une démagogie qui suscite le dégoût et le rejet.

Tout ce petit monde est largement responsable du discrédit qui pèse sur la crédibilité des organisations politiques. Ce sont tous des caciques, des profiteurs assez souvent, des opportunistes autant que des incompétents.

Aujourd’hui en France on ne vote pas quelqu’un depuis déjà longtemps mais -quand on vote–contre celui qui semble le plus mauvais, le plus indésirable.

Une véritable perversion de la démocratie que la gifle, sans doute injustifiable, vient quand même à juste titre rappeler. Que va faire en effet Macron dans sa tournée électorale pour aller serrer des mains ? Que vont faire tous ces politiques dans les réunions pour promettre la lune.

C’est le degré zéro de la politique et le retour à l’ère démocratique néandertalienne.

Que risque l’homme qui a giflé Emmanuel Macron : la pendaison ?

Que risque l’homme qui a giflé Emmanuel Macron : la pendaison ?

Plus qu’une offense -délit reconnut, Macron et surtout victimes d’un crime de lèse majesté qui affecte gravement sans image. Du coup, toutes les forces juridiques et policières -en tout cas une trop grande partie -vont se mobiliser sur cette atteinte à la personne du chef de l’État. Nombre de journaux imaginent déjà la sanction. Certains parlent de trois ans de prison et 45 000 € d’amende, des peines maximales.

 

Des sanctions évidemment notoirement insuffisantes pour réparer les dégâts à la personnalité jupitérienne du chef de l’État. Certes la gifle n’est pas forcément le moyen le plus démocratique de faire valoir son point de vue en tout cas de contester le pouvoir en place. Mais d’une certaine manière, cette recherche éhontée du soutien populaire et de la foule par les politiques constitue le prix à payer de la démagogie.

 

Reste qu’il y a crime de lèse-majesté, atteinte à la république même disent certains, à la nation, aux institutions, bref la France.  Dès lors la seule sanction qui devrait s’imposer devrait être celle de la pendaison publique en place de grève. Histoire de montrer au bas peuple, aux gueux, , aux mécontents et aux grincheux qu’ on ne s’attaque pas en vain à l’image divine de nos responsables politiques. Lesquels dans un bel élan démagogique et de faux-culs ont aussi par avance condamné celui qui a assassiné l’image du président.

Régionales : Xavier Bertrand en pôle position, mais….

Régionales : Xavier Bertrand en pôle position, mais….

 

Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand est en pôle position pour les régionales avec une belle avance. Reste que le second tour n’est pas encore joué tout dépendra aussi du maintien éventuel d’une liste en marche (10 % d’intentions de vote) et d’une autre liste des écolos d’Europe écologie les Verts;  Ces derniers réalisant 20 % dans les sondages.

Xavier Bertrand serait égalité (35%) avec le député Sébastien Chenu, candidat du parti de Marine Le Pen. «Il faut rester prudent, car les dynamiques de second tour ne sont pas connues», explique Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. 

 

Pour être certain d’être élu Xavier Bertrand aurait besoin d’un soutien affiché de Macron. Revers de la médaille, ce soutien pourrait être négocié contre un autre soutien cette fois aux présidentielles. Bref la classique cuisine politique électorale !

Les patrons modèles Jeff Bezos et Elon Musk (et autres) ne payent pas d’impôts

Les patrons modèles Jeff Bezos et Elon Musk (et autres)  ne payent pas d’impôts

 

Les milliardaires les plus célèbres du monde comme Jeff Bezos et Elon Musk  ( et bien dautres)éussissent à ne pas payer d’impôts personnels aux États-Unis Le patron d’Amazon Jeff Bezos n’a payé aucun impôt fédéral en 2007 et 2011, et Elon Musk, à la tête de Tesla, y a échappé en 2018. Jeff Bezos et Elon Musk sont sur le podium des trois hommes les plus riches du monde. Ils ne sont pas les seuls biens d’autres milliardaires américains sont aussi concernés. Pas étonnant que ces exemptés fiscaux se montrent aussi généreux avec des fondations pour aider les pauvres ! Le pire c’est que cette exemption fiscale et légale fait en effet appel à l’ingénierie financière servie par des milliers d’experts et l’avocat. Le problème évidemment est entretenu par les liens sulfureux entre la finance et les organisations politiques au États-Unis. Ces milliardaires sont aussi ceux  qui arrosent les futurs candidats aux élections pour financer les campagnes électorales. Le retour d’ascenseur, c’est la bienveillance fiscale!

 

L’organisation ProPublica  qui dénonce cette situation affirme avoir mis la main sur des milliers de déclarations fiscales de riches Américains au fisc, l’IRS, sur plus de quinze ans. «Mises bout à bout, elles démolissent les fondations du mythe fiscal américain: que tout le monde paye sa juste part et que les plus riches payent la plus grande partie», écrivent les auteurs.

 

ProPublica a mis au point dans son enquête un «taux d’imposition véritable», à savoir le taux d’imposition payé par chaque milliardaire en comparaison avec la progression de sa richesse, le taux d’imposition officiel ne se mesurant pas de cette manière. Il en ressort un niveau dérisoire, à 0,10% par exemple pour Warren Buffett entre 2014 et 2018, sur fond d’explosion de sa richesse grâce à la hausse des cours boursiers.

Le département américain au Trésor a indiqué que la divulgation de ces documents privés était illégale, et qu’il enquêtait, avec d’autres autorités, sur ces fuites !

 

1...2829303132...41



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol