Nouvelle fiscalité mondiale : Une impulsion majeure ?

Nouvelle fiscalité mondiale : Une impulsion majeure ?

 le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni s’emballe peut-être un peu vite dans le monde pour considérer que la nouvelle fiscalité mondiale constitue une avancée majeure.En effet la difficulté viendra surtout de l’évaluation des bénéfices réels réalisés dans chaque pays.  l’ingénierie fiscale étant sans limite certaines multinationalse vont continuer d’internaliser les couts dans les pays à forte fiscalité, inversement d’externaliser les profits dans les pays à faible fiscalité via les liens entre les filiales

 

 

Tribune.
 Les crises mondiales ouvrent souvent la voie à des réformes majeures. Les accords qui réglementent le système monétaire et le commerce mondial ont été conclus à la suite de la seconde guerre mondiale. Les principales caractéristiques du système actuel d’imposition des sociétés remontent à un siècle. Aujourd’hui, les conséquences du Covid-19 ont donné un nouvel élan à la réforme de ce système. 

La facture pour faire face à l’urgence et reconstruire nos économies s’élèvera à des milliers de milliards d’euros. Il y a une forte demande pour que tous – et notamment les entreprises qui ont si bien profité de l’accélération de la numérisation provoquée par le confinement – paient leur juste part. C’est également indispensable pour d’autres réformes et investissements liés à la transition climatique.

Mais l’impact de la crise n’aurait pas suffi à lancer la réforme de la fiscalité mondiale sans la position adoptée par les Etats-Unis. L’engagement ferme et constructif de Washington, exprimé par la secrétaire au Trésor Janet Yellen lors du G7 de Londres le 5 juin, et lors d’autres discussions qui se sont tenues virtuellement au cours des derniers mois, a été une bouffée d’air frais après l’obstruction de l’administration Trump. Cela a été l’un des signes les plus frappants et les plus appréciés du retour des Etats-Unis à une vision multilatérale.

L’accord du G7 Finances porte sur l’attribution des droits d’imposition aux multinationales les plus grandes et les plus rentables du monde. Elles paieront des impôts là où leurs bénéfices sont réalisés, et pas seulement là où se trouve leur siège. Le G7 a convenu que les pays devraient pouvoir imposer au moins 20 % des bénéfices (au-delà d’une marge de 10 %) réalisés par ces sociétés à partir des activités exercées sur leur territoire. En ce qui concerne l’imposition minimale au niveau mondial, un accord a été conclu sur un taux effectif d’au moins 15 % pays par pays. Le G7 a également souligné qu’un accord devrait être conclu en parallèle sur ces deux piliers et s’est engagé à œuvrer en ce sens lors de la prochaine réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, qui aura lieu à Venise les 9 et 10 juillet.

Un accord a également été conclu sur ce qui a été une source majeure de discorde transatlantique : l’avenir des taxes sur les services numériques, introduites ces dernières années dans plusieurs pays européens. Il y a lieu d’assurer une « coordination appropriée » entre l’application des nouvelles règles fiscales internationales et la suppression de ces impôts, ainsi que d’autres mesures similaires pertinentes, à l’égard de toutes les entreprises.

0 Réponses à “Nouvelle fiscalité mondiale : Une impulsion majeure ?”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol