La fin du bac
Comme le ridicule ne tue pas, on va sans doute cette année dépasser encore tous les records en matière de réussite au bac. Un jour on pourra même atteindre et même dépasser les 100 % en accordant le précieux diplôme y compris à ceux qui ne sont pas candidats.
Une manière de satisfaire les familles tellement contentes des prouesses étudiantes de leur progéniture. Car le bac récompense surtout l’entourage mais ne permet guère une orientation pertinente soit vers des études longues encore moins vers des filières professionnelles et technologiques. ( Sauf évidemment pour les meilleurs qui s’en tirent toujours).
Quand les jeunes atteignent 18 ans, il est difficile de les réorienter vers ces filières professionnelles et technologiques. Les jeunes sont alors des adultes et supportent assez mal la discipline et la rigueur qu’impose l’apprentissage d’un métier moins noble que celui qui découle de l’université.
Le problème c’est que la plupart des détenteurs de bac vont s’inscrire à l’université mais seront immédiatement rejetés faute de niveau suffisant. Bref des chômeurs potentiels dont certains vont d’ailleurs s’installer pour un bon moment dans cette tragique situation sociale.
Évidemment tout le monde est complice concernant le tabou du bac. Les familles comme déjà indiqué en premier mais tout autant le système éducatif et les responsables politiques. Un système éducatif complètement dévalorisé par le collège unique qui a considérablement affecté le niveau général des élèves comme en témoignent des classements internationaux dans tous les domaines.
Une filière professionnelle par l’apprentissage qui ne suscite que mépris en tout cas un manque de considération de la part de tous. Résultat on ne trouve plus la main-d’œuvre qualifiée pour des métiers pourtant rémunérateurs.
Le pire c’est que dans la catégorie des sans qualification, il y a aussi un mépris pour les tâches subalternes dans l’agriculture, le bâtiment et autres. Du coup les secteurs professionnels sont contraints de faire venir de la main-d’œuvre par exemple de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Pologne, de l’Espagne ou encore du Maroc.
Bref la question du bac soulève la problématique plus générale du système éducatif et de l’orientation. Une des raisons du niveau exceptionnel du chômage en France et du montant des aides sociales.
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