Numéros d’urgence : un bug géant qui en appelle d’autres
Incontestablement la numérisation apporte un progrès considérable dans la gestion de l’information en général et dans celles qui transitent par la téléphonie notamment. Le problème est que cette numérisation rend d’autant plus fragile le système qu’elle se sophistique. Ainsi la panne géante qui a affecté les numéros d’appel d’urgence serait liée en quelque sorte un banal incident de logiciel.
En fait un tout petit grain de sable peut gripper le mécanisme moderne de gestion des flux d’information non seulement dans la téléphonie mais d’une façon générale. Les systèmes sont surtout fragilisés car il n’existe pas de solution de secours. Un grave manquement qui pourrait un jour paralyser tout un pan de l’économie, de la vie sociale et même des grandes fonctions régaliennes. Il ne s’agit pas seulement de sauvegarder les données dans le cloud mais de prévoir un basculement automatique sur une organisation de secours.
On voit ici les lobbys et les experts à leur service dénoncer les couts d’un système alternatif. Sans doute faudra-t-il attendre quelques grandes catastrophes, quelques grands dérèglements éventuellement provoqués de l’étranger pour qu’on prenne conscience de la nécessité d’un système alternatif en cas de panne géante. Au moins sur les grandes fonctions régaliennes stratégiques il est nécessaire d’envisager un plan ORSEC du numérique.
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