Archive mensuelle de mai 2021

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Paris : une procession catholique de la Commune attaquée par des antifas ou le retour de Don Camillo

 

Environ trois cents fidèles catholiques réunis pour honorer la mémoire de martyrs catholiques de la Commune ont été bousculés et agressés par les cinglés des antifas munis de drapeaux rouges pour rappeler les bienfaits de la commune. On peut penser évidemment ce qu’on veut de cette manifestation religieuse qui rappelle certains débordements malheureux de la commune pour autant il n’y a sans doute pas lieu à empêcher par l’agression la tenue d’une telle manifestation finalement assez marginale. Un épisode qui rappelle un peu Don  Camillo avec des les extrémistes révolutionnaires de papier qui s’attaquent à pas grand-chose pour justifier la résurgence d’un mouvement révolutionnaire désuet.

Élections législatives dans l’Oise. : le neveu d’Olivier Dassault va hériter du titre

  • Élections législatives dans l’Oise. : le neveu d’Olivier Dassault va hériter du titre
  • C’est un peu une tradition quasi aristocratique chez les Dassault, on  se passe le titre de député entre générations. On peut évidemment comprendre les électeurs qui préfèrent une personnalité bien implantée politiquement et surtout économiquement pour défendre leurs intérêts. Cela ne constitue pas pour autant une grande forme de démocratie. Dans cet esprit ,on pourrait ainsi substituer aux élections démocratiques un système de désignation du plus influent économiquement et ou politiquement. Bref la nouvelle démocratie du pouvoir en place.

Eoliennes : Stéphane Bern: dénonce une négation de l’écologie

Eoliennes : Stéphane Bern: dénonce une négation de l’écologie

 

Les critiques contre les éoliennes ce multiplient partout dans le pays en raison de leur non-sens économique mais aussi écologique. Cette fois c’est Stéphane Bern qui s’adresse à la ministre intéressée pour déclarer que ces engins de ferraille constituent une négation l’écologie.

« Il est grand temps de dénoncer cette supercherie. L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France, ces sites remarquables de beauté et ces joyaux architecturaux dont nous sommes collectivement dépositaires et que les éoliennes défigurent.

Au-delà de la question esthétique, le développement de l’énergie éolienne est soutenu à coups de subventions européennes et de puissants lobbys industriels et financiers. Il faut bien comprendre que les éoliennes sont une négation de l’écologie. »

Et maintenant le pharmacien référent !

Et maintenant le pharmacien référent !

 

Une initiative qui n’est pas forcément négative bien au contraire mais complexe à mettre en œuvre. Il s’agit de désigner un pharmacien référent qui sera ainsi autorisé à renouveler certains traitements sans ordonnance nouvelle.

 

Les patients pourront désormais «désigner auprès de l’assurance maladie, comme pharmacien correspondant, un pharmacien titulaire d’officine, ou gérant d’une pharmacie mutualiste ou de secours minière». Celui-ci sera autorisé à «renouveler périodiquement des traitements chroniques et ajuster, si besoin, leur posologie», à condition toutefois que l’ordonnance porte mention de cette possibilité.

La durée totale de la prescription, renouvellements du pharmacien inclus, ne pourra excéder un an.

Israël : Netanyahou manœuvre pour éviter la prison

Israël : Netanyahou manœuvre pour éviter la prison

Cette fois encore le Premier ministre israélien est menacé par une coalition de droite. L’intéressé manœuvre encore  pour casser cette perspective et surtout éviter la prison. De ce point de vue le dernier conflit israélo-palestinien a surtout été l’occasion pour Netanyahou de tenter de faire oublier les poursuites donc il est l’objet notamment pour corruption.

Netanyahou a une nouvelle fois jouée les va-t-en-guerre pour détourner l’attention des médias sur ses frasques. En dépit de ces manœuvres, Netanyahou et nettement fragilisé par Naftali Bennett, le millionnaire à la tête du parti d’opposition de droite Yamina («à droite») qui a annoncé son ralliement au centriste Yaïr Lapid pour construire un gouvernement sans Benyamin Netanyahou.

Le ralliement de Bennett, chef de l’opposition de droite radicale, au centriste Yaïr Lapid et au projet de «gouvernement du changement», constitue un évènement qui pousse vers la sortie Benyamin Netanyahou, qui a passé 15 ans au pouvoir.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

Entreprises : le rôle essentiel de l’audit

Entreprises : le rôle essentiel de l’audit

L’action Solutions 30 s’est effondrée après le refus de l’auditeur d’approuver les comptes de l’entreprise. Cette alerte comptable fait suite à celles concernant Wirecard ou Atos. Si des investisseurs ont beaucoup perdu en choisissant ces valeurs, une autre stratégie était possible, fondée sur une analyse des comptes en amont. Une stratégie qui s’est révélée gagnante… (*) Par Hughes Beuzelin, Président, co-Fondateur de BDL Capital Management

Chronique dans la Tribune

De grandes entreprises cotées, figurant dans les principaux indices de référence, fournissent a priori toutes les garanties de transparence comptable. Pourtant, l’actualité nous montre que ce n’est pas toujours le cas. Trois dossiers récents ont pu frapper les investisseurs, qui ne s’attendaient pas à ce que de telles entreprises puissent ainsi défrayer la chronique. Trois dossiers concernant des valeurs figurant dans le Dax 30 (Wirecard), le CAC 40 (Atos) et l’indice SBF 120 (Solutions 30).

Les problématiques sont bien sûr différentes. Wirecard, mise en faillite à l’été 2020, était l’exemple d’une fraude comptable à grande échelle, avec une activité largement fictive. S’agissant d’Atos, les actionnaires ont refusé début mai d’approuver les comptes consolidés à la suite de réserves émises par l’auditeur, concernant des filiales américaines. Quant à Solutions 30, l’auditeur EY a refusé d’émettre une opinion sur les comptes 2020, évoquant des « anomalies non détectées qui pourraient être à la fois significatives et avoir un caractère diffus ».

S’agissant de Wirecard et Solutions 30, des « lanceurs d’alerte », qu’il s’agisse de la presse ou de vendeurs à découvert, ont joué un rôle considérable. Critiqués, y compris par des autorités de marché parfois enclines à défendre a priori les sociétés cotées, ces lanceurs d’alerte se sont donc avérés utiles. Le marché leur a donné raison sanctionnant lourdement les manipulations ou même incertitudes comptables. Wirecard ne vaut quasiment plus rien, puisque l’entreprise est liquidée. Solutions 30 a vu son cours s’effondrer de plus 70% le 24 mai, après 10 séances de cotation suspendue, faisant s’évaporer 760 millions d’euros de capitalisation boursière. Quant à Atos, c’est l’auditeur qui a été à l’origine de l’information, et la valeur a perdu plus de 27% de sa valeur depuis le premier janvier.

Trois leçons

Quelles leçons tirer de ces trois exemples ? D’abord, que tout investisseur serait bien avisé de regarder les comptes de l’entreprise dans laquelle il a l’intention d’investir, de ne pas se contenter des communiqués, à l’évidence orientés. Nécessairement fine, cette analyse des comptes exige bien sûr une solide compétence technique et du temps. Voilà pourquoi le recours à une analyse indépendante est souvent nécessaire. Les meilleurs gestionnaires d’actifs indépendants savent l’importance de cet exercice.

Analyser les comptes ne permet pas seulement de comprendre le passé de l’entreprise et de juger de sa solidité, mais aide aussi à déceler d’éventuels signaux d’alerte, à anticiper son avenir financier. C’est la deuxième leçon à tirer des mauvaises expériences qu’ont pu vivre certains investisseurs. Avant que les « scandales » financiers n’éclatent, des signaux étaient perceptibles, montrant des incohérences dans les comptes des entreprises concernées. Souvent, l’analyse du BFR (Besoin en Fonds de Roulement) est riche d’informations à cet égard. De même que celle des acquisitions d’entreprises réalisées. Ainsi, Wirecard avait surpayé de nombreuses acquisitions, achetant par exemple l’entreprise indienne GI Retail plus de sept fois le prix auquel elle n’avait pas réussi à se vendre quelques mois auparavant.

Enfin, troisième leçon, bien que chacune des situations soit unique, les lourdes pertes subies par les actionnaires auraient pu être évitables. Sur la base de signaux comptables décelés en amont, il était d’abord possible de rester à l’écart de ces entreprises. Et ensuite, d’envisager de vendre à découvert (« short ») certaines de ces valeurs.

Policiers agressés :  » réponse pénale insuffisante »

Policiers agressés :  » réponse pénale insuffisante » 

« La réponse pénale est insuffisante pour toutes les agressions envers les forces de l’ordre », a expliqué sur France InfoJoaquim Pueyo, l’ancien directeur de prisons, et aujourd’hui maire d’Alençon, après l’attaque au couteau vendredi contre une policière municipale en Loire-Atlantique.

 

 

Interview

« Je pense que la réponse pénale n’est pas suffisante et doit être revue », a affirmé samedi 29 mai sur franceinfo Joaquim Pueyo, maire d’Alençon et ancien directeur des prisons de Fleury-Mérogis et de Fresnes notamment, au lendemain de l’attaque d’une policière municipale à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique).

L’assaillant présumé, un homme de 39 ans, était inscrit au fichier des signalements de la prévention de la radicalisation à caractère terroriste et effectué plusieurs peines de prison pour des faits de droits communs. Selon Joachim Puyo, ils sont « entre 1 200 et 1 500 terroristes radicalisés dans les prisons françaises » et  »il faut absolument des moyens pour que la prise en charge à la sortie de prison soit de plus en plus ferme ».

Les personnes comme celle responsable de cette attaque sont-elles nombreuses en prison ?

Joaquim Pueyo : Effectivement, les prisons sont sous pression actuellement parce que nous avons entre 1 200 et 1 500 terroristes radicalisés dans les prisons françaises. La radicalisation reste au cœur des inquiétudes et nous savons également que des centaines de terroristes vont sortir de prison dans les trois ans à venir. Quelle prise en charge à la sortie ? Est-ce que les renseignements sont suffisamment forts pour les suivre à la trace, quasiment d’une manière quotidienne ? Ce sont des questions réelles.

Quelle est la part de détenus radicalisés qui souffrent de troubles psychologiques ?

Je ne peux pas vous donner un chiffre, mais ils sont relativement nombreux. Par conséquent, la prise en charge au niveau de la psychologie se pose bien évidemment en prison. Vous savez que dans les prisons, nous avons bien sûr des psychiatres, mais cette prise en charge psychiatrique n’est pas suffisante. De même, le suivi socio-judiciaire est indispensable, mais il n’est pas suffisant. Il faut absolument des moyens pour que cette prise en charge soit de plus en plus ferme.

Ce sont des questions qu’on doit se poser dès maintenant parce que lorsque vous avez des centaines de détenus radicalisés qui vont sortir, notamment des jeunes sous influence, qui peuvent effectivement suivre des théories telles qu’on les connaît, moi j’ai des inquiétudes. La prise en charge à l’extérieur doit être renforcée.

Faut-il rouvrir le débat sur les peines de sureté, comme le souhaitent certains ?

Je pense que oui. Il y a une réponse pénale qui doit être réévaluée. On ne peut plus accepter actuellement que tous les jours, toutes les semaines, nous ayons des policiers, des gendarmes, des pompiers, qui se font attaquer, agresser ou tuer.

Je pense que la réponse pénale doit être revue. Je pense qu’elle n’est pas suffisante. Je le dis tel que je le pense parce que je connais bien le système pénitentiaire. Je connais bien également le droit pénal. Je pense qu’il y a eu effectivement des annonces faites par le gouvernement, mais je pense que la réponse pénale est insuffisante pour toutes les agressions envers les forces de l’ordre.

Covid France: les nouveaux cas sous les 9000

Covid France: les nouveaux cas sous les 9000

 

En France, la situation sanitaire continue de s’améliorer. Ce vendredi, les hôpitaux comptaient 3.104 patients en réanimation, soit une centaine de moins que la veille, selon Santé publique France. Le nombre moyen de nouveaux cas quotidiens est tombé sous les 9.000. Une première depuis septembre.

Présidentielle 2022: Alerte aux ingérences étrangères

Présidentielle 2022: Alerte aux ingérences étrangères

 

Dans une interview au Figaro, François-Bernard Huyghe, directeur de recherche à l’Iris, fait le point sur le risque cyber autour du scrutin.

 

Tribune

 

 

Alerte cyber sur l’élection présidentielle d’avril 2022. « Les partis politiques doivent s’attendre à des tentatives d’ingérence étrangère », met en garde François-Bernard Huyghe, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), dans le Figaro, vendredi 29 mai.

Plusieurs types d’attaques sont possibles. « Il y a les hackeurs qui parviennent à pénétrer dans les comptes, à récupérer les documents et les données des partis politiques », précise François-Bernard Huyghe. Le chercheur évoque également les « tentatives de sabotage » (panne du système, surcharge du site internet) ainsi que la « diffusion de fausses informations ou de faux messages. »

Qui seront les acteurs de ces cyberattaques ? « Il est très vraisemblable qu’en 2022 des particuliers puissent produire ce type d’attaques pour combattre leurs adversaires idéologiques. Cela pourrait également venir de l’étranger. Dans tous les cas, même s’il s’avère que certaines cyberattaques proviennent d’un pays comme la Russie, il est presque impossible de prouver qu’il s’agit d’une attaque d’État. [...] Il est probable que ceux qui subiront des cyberattaques accuseront la Russie, la Chine, la Corée du Nord ou l’Iran », analyse le directeur de recherche à l’Iris dans son interview au Figaro.

« Fake news ». D’après lui, les mouvements politiques français sont au courant : « Les partis politiques s’y préparent déjà en renforçant leur sécurité informatique et en utilisant des moyens de communication plus sécurisés, comme Telegram. »

Pour autant, il ne semble pas qu’il existe un risque réel pour le scrutin. « Il ne faut pas non plus développer de fantasmes, cela ne changera pas le cours de l’élection. Ce genre d’attaques ne peut avoir qu’un effet marginal », nuance François-Bernard Huyghe dans son interview au quotidien.

D’autres manœuvres sont néanmoins attendues : « Il y aura également certainement beaucoup de fake news et de « deep fakes » qui circuleront sur les réseaux sociaux », indique le chercheur, qui nuance là aussi leur impact. « Ces fausses informations seront immédiatement démenties par les médias qui feront leur travail de fact checking », conclut-il.

Dépendance: Quelles solutions ?

Dépendance:  Quelles solutions? 

« A l’heure où l’on ne peut plus étendre de manière infinie nos recettes fiscales ou notre dette pour répondre aux défis de la solidarité, il faut bien imaginer des solutions nouvelles »(Tribune des députés agir ensemble dans le Monde)

Le 8 juin 2020, quelques semaines après la fondation d’« Agir ensemble », notre groupe portait un amendement qui allait donner naissance à la cinquième branche de la Sécurité sociale : celle de la dépendance. Pour la première fois depuis 1945, un nouveau risque était reconnu et devait être couvert pour protéger les Français.

Cette évolution devenait indispensable du fait de l’apparition de nouvelles maladies aux plus grands âges de la vie, mais surtout de l’évolution démographique. Avec l’arrivée progressive de la génération du baby-boom à l’âge de la dépendance, le nombre de seniors concernés va quasiment doubler dans les quinze prochaines années. Ce choc concerna directement plus de deux millions de personnes et impactera surtout leurs familles d’un point de vue humain, matériel et financier.

Si l’on veut éviter une catastrophe sanitaire où bon nombre de personnes âgées dépendantes risquent de périr à domicile dans la solitude et l’insalubrité, il faut agir. Maintenant. Il faut d’abord changer de modèle. Plutôt que de construire de nouveaux Ehpad qui ne serviraient que pour une génération, il nous semble préférable de maintenir les seniors le plus longtemps possible à domicile.

Filière. C’est toute une filière économique et sanitaire à développer. Certes, des dispositifs existent déjà : portage des repas, soins infirmiers et paramédicaux, aides ménagères, adaptation du domicile etc. Ils sont souvent assez performants. Mais ils ne sont pas tous adaptés aux grandes pathologies, ni en lien avec la médecine de ville ou les plateaux techniques des centres hospitaliers. Au-delà de la nécessité de combler les « trous dans la raquette », il sera surtout impératif de définir des guichets uniques capables de mettre au point l’ensemble du dispositif en évitant aux familles de réaliser un parcours du combattant. Enfin, il faudra définir, une fois le système personnalisé mis en place, une autorité capable de le gérer et de le coordonner au quotidien.

« Pourquoi ne pas solliciter les jeunes retraités, sur la base bien entendu du volontariat, afin de devenir bénévoles pour l’encadrement des enfants en périscolaire à midi et après la classe ? »

Une fois cette étape franchie, il faudra en assurer le financement, c’est-à-dire « trouver » au minimum dix milliards d’euros. Et c’est là que tous les gouvernements depuis quinze ans ont échoué. En effet, il ne semble pas possible de financer cette cinquième branche comme les autres, sur la base de cotisations assises sur les salaires, tant nous cherchons au contraire à baisser ces charges pour restaurer la compétitivité du travail en France. Impossible également, sur le plan moral, de financer cette dépense annuelle de fonctionnement par une dette supplémentaire laissée à nos enfants. Enfin, difficile d’augmenter les impôts de dix milliards dans un contexte où la conjoncture est plus que fragilisée par la crise de la Covid.

Faut-il en conclure que ce financement est impossible ? Nous ne le pensons pas. Encore faut-il s’autoriser à raisonner hors des cadres classiques, à inventer, à innover. C’est ce que le groupe « Agir ensemble » propose aujourd’hui en suggérant d’explorer la troisième partie de notre devise républicaine : la fraternité.

Ainsi, pourquoi ne pas solliciter les jeunes retraités, sur la base bien entendu du volontariat, afin de devenir bénévoles pour l’encadrement des enfants en périscolaire à midi et après la classe ? Ces jeunes seniors en bonne santé se substitueraient ainsi, après une courte formation, à la plupart des animateurs salariés et assureraient l’encadrement et les activités des enfants en fonction de leurs disponibilités, un ou deux jours par semaine.

Un tel engagement aurait immédiatement trois effets : 1. Il créerait une véritable solidarité intergénérationnelle en entretenant des contacts entre les jeunes et les seniors bénévoles, qui retrouveraient ainsi un rôle social ; 2. Il rendrait le périscolaire quasi gratuit, dégageant un pouvoir d’achat supplémentaire de plusieurs centaines d’euros par an pour les familles ; 3. Il permettrait de transférer environ dix milliards d’euros que consacrent les collectivités locales et la CAF au financement du périscolaire vers le financement de la dépendance, et cela sans augmenter d’un euro les impôts et la dette. Les animateurs salariés du périscolaire se verraient alors proposer une réembauche pour s’occuper des seniors dépendants à domicile.

Au-delà se nouerait un véritable pacte intergénérationnel : les jeunes retraités donnant du temps libre pour garder les enfants des actifs et leur épargner des dépenses, bénéficieraient en retour de la prise en charge de la dépendance dans la dernière partie de leur vie et peut-être aussi, dans un réseau de solidarité de proximité, de la bienveillance de ces mêmes familles pour les aider en cas de besoin.

Nous avons conscience du caractère iconoclaste de cette proposition mais nous sommes convaincus, sur la base notamment d’exemples locaux d’engagements bénévoles, qu’elle peut marcher. A l’heure où l’on ne peut plus étendre de manière infinie nos recettes fiscales ou notre dette pour répondre aux défis de la solidarité, il faut bien imaginer des solutions nouvelles. Faire appel à la fraternité, au réengagement citoyen au service du collectif, à un véritable pacte intergénérationnel, n’est ni un rêve naïf ni un discours populiste, cela nous semble au contraire être la voie d’un projet de société qui peut nous unir autour de ce qui nous relie tous : l’Humain.

Olivier Becht (député du Haut-Rhin), Pierre-Yves Bournazel (député de Paris), Annie Chapelier (députée du Gard), Paul Christophe (député du Nord), M’jid El Guerrab (député des Français de l’étranger), Christophe Euzet (député de l’Hérault), Thomas Gassilloud (député du Rhône), Antoine Herth (député du Bas-Rhin), Dimitri Houbron (député du Nord), Philippe Huppé (député de l’Hérault), Loïc Kervran (député du Cher), Aina Kuric (députée de la Marne), Luc Lamirault (député d’Eure-et-Loir), Lise Magnier (députée de la Marne), Jean-Charles Larsonneur (député du Finistère), Patricia Lemoine (députée de Seine-et-Marne), Valérie Petit (députée du Nord), Benoît Potterie (député du Pas-de-Calais), Maina Sage (députée de Polynésie).

Macron se plante aussi en Afrique

Macron se plante aussi en Afrique

 

Interview du journaliste spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser, qui a co-écrit Le piège africain de Macron (Fayard) avec Pascal Airault (Le Monde)

- Le terme « Françafrique » irrigue votre ouvrage. On sent d’ailleurs bien le rejet éprouvé par Emmanuel Macron à son égard. Pouvez-vous rappeler brièvement ce que recouvre cette expression, en la resituant historiquement et territorialement ?

- Dans l’entretien qu’il vous a accordé avec le journaliste de l’Opinion Pascal Airault, le chef de l’Etat évoque souvent la nécessaire émancipation des sociétés civiles africaines, pointant le problème des rentes établies, du conservatisme politique, etc. Cette politique émancipatrice, snobant parfois les pouvoirs en place, est-elle selon vous le marqueur principal de sa doctrine africaine ? Estimez-vous qu’il s’est véritablement donné les moyens de la réaliser pendant ces quatre ans ? Et grossièrement, quels leviers a-t-il actionnés, quels obstacles a-t-il rencontrés ?

- S’il y a bien un sujet qui antagonise les positions et sert très souvent d’étendard à la contestation chez les anti-Français en Afrique, c’est le franc CFA. Conscient des enjeux symboliques mais pas que, le conseil des ministres français a adopté, le 20 mai 2020, le projet de loi mettant fin à cette monnaie dans les huit pays d’Afrique de l’Ouest. Le parlement l’a ratifié en janvier 2021, mais toujours rien du côté des Etats africains. Pourquoi cette inertie chez les chefs d’Etat concernés ? Le coût économique de la mesure dépasserait-il les bénéfices politiques qu’ils pourraient en tirer ?

- Hors du pré carré français, Emmanuel Macron s’investit également dans les grandes économies du continent telles l’Égypte, le Nigeria, l’Afrique du Sud, etc. Il déploie notamment une nouvelle approche, en court-circuitant parfois les pouvoirs politiques locaux pour ne s’adresser qu’aux hommes d’affaires. Mais là encore, le succès n’est pas au rendez-vous. Comment l’expliquez-vous ? La globalisation du continent a-t-elle eu raison de l’influence économique de la France en Afrique ?

- Emmanuel Macron souhaite s’extirper du bourbier sahélien. En pleine campagne présidentielle, il évoquait déjà, s’il était élu, le retrait des militaires de l’opération Barkhane au Sahel. Mais une fois arrivé au pouvoir, et après plusieurs visites de terrain, le chef de l’État comprend tardivement, dites-vous, « que le piège n’est pas que militaire, mais aussi politique. » Pouvez-vous préciser cette composante politique ? Est-ce dû au fait que certains chefs d’Etat africain, alliés de la France dans la région, jouent en même temps des sentiments anti-Français des populations pour rester au pouvoir ? Et n’y a-t-il pas également un aspect culturel et social, qui réside dans la difficulté de demander à des sociétés musulmanes de s’engager contre le terrorisme islamique ?

 

 

5G: Pas de garantie sur la protection des données

 5G:  Pas de garantie sur la  protection des données 

 

L’expert en informatique Sean O’Brien explique, dans une tribune au « Monde », qu’un risque de fragmentation de l’Internet met en danger le principe de neutralité du Net et qu’aucune preuve n’est apportée pour garantir la sécurité des données.

 

Tribune.

Les promesses de la 5G semblent infinies grâce à l’accès à des débits supérieurs à la 4G, et surtout grâce aux possibilités offertes par l’Internet des objets (en anglais « Internet of Things », ou IoT, c’est-à-dire la connexion des objets à des technologies numériques démultipliant leurs usages). Mais bien que la 5G soit encensée comme une nouvelle révolution technologique, elle présente des risques potentiels majeurs, qu’il s’agisse de confidentialité des données, de traçage des individus mais aussi de fragmentation d’un internet de moins en moins libre, au péril du concept même de neutralité du Net.

La 5G est présentée comme une solution idéale pour déployer le haut débit dans les zones blanches, majoritairement rurales. Elle est également présentée comme une solution pour connecter les véhicules autonomes et une multitude de dispositifs IoT. Néanmoins, la valeur ajoutée pour les consommateurs n’est pas encore claire.

 

La rapidité de la 5G reste bien inférieure à celle de la bande passante de technologies comme la fibre. La vitesse maximale de la 5G est de 10 gigabits, lorsque celle des réseaux câblés est de 50 gigabits et celle de la fibre de 100 térabits.

Cette technologie introduit par ailleurs des vulnérabilités qui incluent un haut risque d’exposition des données, telles que l’emplacement géographique, le traçage des appels et SMS émis, des sites et applications visités. Plus inquiétant encore, la 5G ne va résoudre aucun des risques de protection des données et de la vie privée, déjà présents sur les réseaux cellulaires traditionnels. Elle va de plus introduire de nouveaux problèmes de contrôle pour les utilisateurs.

Mais le plus ennuyeux est qu’elle accentue la lente disparition du concept de « neutralité du réseau », l’un des principes fondateurs d’Internet, qui permet la liberté de consulter, partager et faire circuler l’information sans aucune discrimination. Aujourd’hui, les Etats imposent de plus en plus de règles liberticides sur Internet. Le risque est surtout de voir se créer un monopole technologique des communications à l’échelle internationale, en imposant encore plus de contrôle et de surveillance, sans pour autant garantir la sécurité des individus.

 

Par ailleurs, la 5G offre la possibilité de mettre en place des réseaux contrôlés par des intermédiaires, ou tout simplement par des Etats spécifiques. Cela signerait la fin d’un réseau unique, libre, universel et accessible par tous sans restriction. Ces environnements, qui fonctionnent en silos, posent de gros problèmes en matière de vie privée, de sécurité, de respect des droits de l’homme, mais aussi de liberté d’expression, tout simplement à cause du manque de transparence et de responsabilité.

Sommet alimentaire : Le contraire d’une évolution sociale et écologique

Sommet  alimentaire : Le contraire d’une évolution sociale et écologique

A quatre mois du prochain sommet des Nations unies, six syndicats et organisations de la société civile française dénoncent dans une tribune au « Monde » une rencontre qui fait fi du multilatéralisme et de l’environnement, et demandent officiellement au gouvernement français de se retirer.

 

Tribune.

 

 Le nouveau Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui se tiendra en septembre 2021 aurait pu être porteur d’avancées cruciales et grandement nécessaires dans le contexte sanitaire, économique et environnemental actuel. Pourtant, de nombreuses et profondes inquiétudes assombrissent cette initiative.

Annoncé en 2019, ce sommet est le fruit d’une nouvelle collaboration entre le Forum économique mondial et le secrétaire général des Nations unies. Les Etats membres des Nations unies, traditionnels garants de ce type d’initiative, n’ont jamais vraiment été consultés et l’Assemblée générale de l’ONU n’a même pas eu à se prononcer sur le sujet. C’est pourtant son rôle : c’est elle qui a validé par le passé la tenue des sommets alimentaires mondiaux de 1996 et de 2009.

 

Dès son annonce, ce sommet a donc fait fi d’un multilatéralisme pourtant indispensable et a progressivement marginalisé l’ensemble des acteurs souhaitant une réelle transformation sociale et écologique des systèmes agricoles et alimentaires. Un grand nombre d’Etats, de chercheurs et d’organisations de la société civile se sont ainsi retrouvés exclus des mécanismes de gouvernance du sommet ou n’ont été impliqués qu’a minima dans un faux-semblant de consultation.

En parallèle, les organisateurs ont déroulé le tapis rouge aux principaux promoteurs d’une « révolution verte agricole » – OGM, digitalisation de l’agriculture, utilisation massive de pesticides et d’engrais de synthèse – dont on connaît les impacts dévastateurs partout dans le monde. Ces « solutions technologiques » seules capables, selon les organisateurs du sommet, de « changer la donne », renforcent toutes le système agro-industriel dominant et se font au détriment d’une vraie transformation agroécologique.

Pourtant, l’impératif d’assurer la souveraineté alimentaire et le droit à l’alimentation des populations, et l’urgence de répondre aux crises climatiques environnementales nécessitent au contraire de repenser nos pratiques agricoles et alimentaires, de renforcer un tissu dense de fermes à dimension humaine, et de permettre aux agricultrices et aux agriculteurs de vivre dignement, partout dans le monde.

Manchester City-Chelsea : Les contradictions du foot anglais

Manchester City-Chelsea : Les contradictions du foot anglais

Olivier de France, directeur de recherche à l’IRIS, dresse une comparaison stimulante des évolutions du football anglais, qui épousent les cycles chaotiques de la vie politique et économique du Royaume-Uni.Un football qui se veut très british dans son organisation mais qui repose essentiellement sur des joueurs et des capitaux étrangers

 

 

Tribune. 
Le samedi 29 mai, le titre de la plus prestigieuse des compétitions européennes de football reviendra à un club britannique. Comme il y a deux ans, la finale de la Ligue des champions mettra en effet aux prises deux équipes d’outre-Manche : Liverpool et Tottenham Hotspur hier, Chelsea et Manchester City aujourd’hui.
Tribune.Ironie de l’histoire, ces quatre clubs firent partie d’une récente tentative de sécession au sein de l’élite du football continental, qui visait à mettre sur pied une ligue fermée et concurrente pour dégager de plus amples revenus : la Super Ligue européenne. Dans une humiliante volte-face, les clubs anglais engagés dans le projet furent contraints de se retirer trois jours plus tard, sous la pression de l’opinion publique et de leurs propres supporteurs.

De sa présente mainmise européenne à ses racines locales, le football britannique concentre en effet les plus saillants paradoxes d’un pays qui souhaite préserver son identité nationale d’un point de vue culturel, tout en s’ouvrant à tous les vents du point de vue économique.

Récent champion d’Angleterre, le club de Manchester City est dirigé par un entraîneur – Josep Guardiola – qui milite ouvertement pour l’indépendance politique de la Catalogne, soutenu par une grande partie de la classe ouvrière mancunienne (dont les frères Gallagher, du groupe Oasis), dans une ville qui a très majoritairement voté pour rester au sein de l’Union européenne (à 60,4 %), alors que les communes environnantes ont presque toutes voté « Leave » [« Quitter l’Union européenne »].

Manchester City dispose dans le même temps d’une puissance financière hors norme. Adossée au fonds souverain d’Abou Dhabi, elle lui a permis de bâtir une marque mondiale et d’attirer les meilleurs talents internationaux, à tel point que l’actionnaire émirati fut initialement sanctionné par l’Union des associations européennes de football (UEFA) pour une croissance financière jugée insuffisamment « organique » et contraire au fair-play financier.

Le club incarne en miniature les tensions du modèle britannique, et préfigure à sa manière la construction de l’identité britannique post-Brexit, entre Global Britain et Little England. Avant-poste et laboratoire de la mondialisation, le Royaume-Uni d’aujourd’hui est en effet le produit d’une opposition larvée entre la logique économiquement internationaliste qu’incarne la City de Londres d’une part, et les politiques migratoires très restrictives voulues aujourd’hui par Boris Johnson d’autre part, qui ne sont que la continuité des tirades de Theresa May [première ministre du Royaume-Uni de 2016 à 2019] jadis contre les « citoyens du monde », qui sont des « citoyens de nulle part ».

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