Archive mensuelle de mai 2021

Page 11 sur 42

La biodiversité: L’enjeu le plus fondamental

 La “biodiversité: L’enjeu le plus fondamental

 

 

La relativisation et le déni de l’effondrement de la biodiversité se construisent aujourd’hui dans les revues scientifiques les plus cotées, observe avec inquiétude Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

 

Souvenez-vous, c’était il y a dix ans. Aussitôt publié, chaque article de presse, chaque reportage, chaque entretien détaillant les effets en cours et à venir du changement climatique était relativisé, attaqué, suspecté d’alarmisme, de militantisme, etc. Chacun se positionnait de part et d’autre de ce qui semblait une authentique controverse savante. En réalité, de réelle dispute scientifique, il n’a jamais existé : ce n’est qu’en faisant le siège des plateaux de télévision, des rayonnages des librairies et des couvertures des hebdomadaires, qu’une dizaine de bateleurs sont parvenus, en France, à implanter le climatoscepticisme dans l’opinion.

Un nouveau « scepticisme » voit le jour. Il s’attaque à l’autre grande crise environnementale, celle de la biodiversité ; il est sans doute déjà à l’œuvre dans le choix du gouvernement de réduire fortement son soutien à l’agriculture biologique. Plus discret que son jumeau climatique, ce « biodiversité-scepticisme » est en un sens bien plus inquiétant. Car il s’enracine dans la littérature savante elle-même. Ce n’est pas dans les talk-shows des chaînes d’information en continu qu’il se construit, mais dans les revues scientifiques les plus cotées.

En novembre 2020, Nature publiait par exemple une étude relativisant l’indice Planète vivante, développé par des chercheurs en partenariat avec le WWF, et selon lequel 68 % des populations de vertébrés ont disparu de la surface de la Terre en un demi-siècle. Les auteurs avançaient qu’il s’agissait là d’une présentation alarmiste, la tendance n’étant tirée vers le bas que par une petite proportion d’espèces en fort déclin, de l’ordre de 3 % des espèces de vertébrés. En retirant de l’analyse ces espèces au seuil de la disparition, la baisse catastrophique disparaissait !

On est peut-être là, en réalité, aux confins de la science et du jeu de bonneteau. Car, comme l’a noté ma collègue Perrine Mouterde dans l’article qu’elle a consacré au débat, les auteurs de l’étude étaient bien plus discrets sur le fait que, si l’on retire aussi de l’analyse les espèces qui prolifèrent au contact des humains, on voit que la chute des populations de vertébrés demeure très forte, supérieure à 40 % en un demi-siècle. Doit-on vraiment relativiser la disparition de la bécassine des marais, du verdier d’Europe ou du traquet rieur au motif que les pigeons et les corneilles prolifèrent, en prospérant sur nos déchets ?

Birmanie: le parti d’Aung San Suu Kyi Interdit

  • Birmanie: le parti d’Aung San Suu Kyi Interdit
  • La junte en Birmanie va dissoudre la Ligue nationale pour la démocratie (LND), en l’accusant de fraudes lors des élections législatives de novembre 2020, rapporte l’agence de presse Myanmar Now, vendredi 21 mai, citant le président de cette commission. La décision a été prise lors d’une réunion avec les partis politiques, boycottée par nombre d’entre eux, dont la LND, précise Myanmar Now.
  • Le parti a remporté la majorité des sièges lors des élections de 1990, mais la junte n’a pas reconnu ce résultat et il a fallu attendre 2015 pour qu’il accède au pouvoir par une victoire écrasante.
  • La lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, âgée de 75 ans et dirigeante de facto du gouvernement évincé par les militaires, est désormais la cible de diverses poursuites judiciaires engagées par l’armée depuis le coup d’Etat du 1er février. Elle a notamment été inculpée en avril de violation d’une loi sur les secrets d’Etat datant de l’époque coloniale, la charge la plus lourde retenue contre elle jusqu’à présent. Plus de 800 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations contre la prise de pouvoir par les militaires.
    •  

Une cryptomonnaie anti-Elon Musk veut détruire le manipulateur

Une cryptomonnaie anti-Elon Musk veut détruire le manipulateur

D’après une information des Échos une cryptomonnaie, créer à cet effet, de détruire le manipulateur Elon Musk

 

Face au poids du patron de Tesla sur le cours du Bitcoin et l’ensemble du marché, une nouvelle crypto s’est donné pour objectif de menacer personnellement le milliardaire américain. Nommée StopElon et lancée le 15 mai dernier, elle est aujourd’hui valorisée à plus de 60 millions de dollars. D’abord créée sous le nom évocateur de FuckElon, le prix de son token a explosé depuis son lancement, passant d’une valeur initiale de 0,000001756 dollar à à plus de 1 dollar.

Selon le site internet créé pour l’occasion, le but affiché des fondateurs de StopElon est de « détruire le plus grand manipulateur du marché », également qualifié de « milliardaire narcissique ».

« Elon Musk est tristement célèbre pour avoir manipulé de manière irresponsable le marché de la cryptomonnaie avec son compte Twitter », dénonce le site, qui accuse le milliardaire américain de « jouer avec le portefeuille des gens comme des bonbons ».

Ces accusations font référence à la tempête qui s’est récemment abattue sur le marché des cryptos après les déclarations d’Elon Musk. Ce dernier avait alors annoncé que Tesla n’accepterait désormais plus le bitcoin comme moyen de paiement en raison de son impact nocif pour l’environnement. Sur le marché, la nouvelle avait entraîné une forte chute du bitcoin, qui s’est répercutée sur l’ensemble des cryptomonnaies. Mercredi, les cryptos avaient ainsi perdu 40 % de leur valeur, avant de corriger le tir et de limiter leurs pertes à moins de 20 %.

Courroucés par ces prises de position qu’ils interprètent comme des manipulations, les créateurs de StopElon ont mis au point une feuille de route pour détrôner Elon Musk. Baptisée « en route vers Pluton », en référence à la phrase phare d’Elon Musk qui proposait d’envoyer le Dogecoin « sur la Lune », celle-ci détaille quatre étapes à mettre en oeuvre, dont la dernière n’est ni plus ni moins que d’utiliser les fonds ainsi levés pour devenir majoritaires au capital de Tesla et en prendre le contrôle.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

Encore un jeune homme poignardé

Encore un jeune homme poignardé

Dans le quartier des Arceaux à Montpellier, un jeune homme a reçu un coup de couteau au thorax lors d’une violente agression.

Un témoin de la scène alerte les secours et la police. Selon les policiers, il a vu la fin de l’agression et a identifié un groupe de quatre personnes, dont l’agresseur fait partie.

Allongement du remboursement des PGE sur 10 ans ?

Allongement du remboursement des PGE sur 10 ans ?

Les experts et le gouvernement s’attendent  à ce que 20 ou 30 % des prêts garantis par l’État ne soient pas remboursés. Plutôt que de perdre la totalité de cet argent, 65 sénateurs proposent un étalement sur 10 ans au lieu de 5

« Lorsque les entreprises devront débuter le remboursement du Prêt Garanti par l’État, un très grand nombre d’entre elles se retrouveront dans une situation financière complexe ou seront très fortement amputées de leur capacité d’investissement », a déclaré dans un communiqué de presse le sénateur du Tarn-et-Garonne Pierre-Antoine Levi.

L’économie française vit depuis plus d’une année maintenant sous perfusion de l’État. Il est indéniable que l’Etat a pris toute sa part pour soutenir très massivement l’économie pour éviter l’effondrement. Pourtant, il serait illogique qu’il ait soutenu de façon aussi importante les entreprises pour prendre le risque aujourd’hui d’en laisser certaines péricliter à l’heure de la reprise », a ajouté Pierre-Antoine Levi.

 

Le bitcoin plonge encore dimanche

Le bitcoin plonge encore dimanche

Nouvelle chute dimanche pour le bitcoin qui perd encore plus de 10%.

 

En cause l’intention de la Chine de s’attaquer aux cryptomonnaies indépendantes et à la volonté de la banque centrale américaine de mieux les réguler. Le bitcoin cède ainsi 10,54 %, à 33.548,35 dollars à 17h40. Il a perdu autour de 48 % depuis son record du 14 avril à 64.895,22 dollars. La Chine a annoncé tour à tour ces derniers jours qu’elle allait interdire aux institutions financières de proposer des services liés aux cryptomonnaies et renforcer la réglementation sur le « minage » et les échanges de bitcoin. Les régulateurs chinois ont publiquement mis en garde les investisseurs contre le caractère spéculatif de cette catégorie d’actifs financiers.

Le bitcoin est dénoncé par ses adversaires pour son extrême volatilité et son caractère spéculatif. Dans son sillage, son principal concurrent, l’ether, perd dimanche 15,83 %,  à 1.932,91 dollars.

Bruno Le Maire se convertit à la RSE

Bruno Le Maire se convertit à la RSE

 

 

A son tour, Bruno Lemaire le ministre de l’économie semble se convertir à la RSE dans une interview à la Tribune. Une conversion tardive mais bienvenue quand même … si elle est réelle!

 

Interview

 

Nous célébrons ce 22 mai les deux ans de la loi Pacte, le Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises que vous avez porté, et qui a créé notamment le statut d’entreprise à mission. Avez-vous le sentiment d’avoir eu, avec cette loi, une idée qui vient à son heure, alors que les dirigeants n’ont que le mot RSE en tête en sortie de crise Covid ?

C’est une idée venue un peu avant l’heure et qui a été confirmée par la pandémie. A la sortie de cette crise, tous nos compatriotes aspirent à un nouveau capitalisme, qui ait du sens, qui lutte contre les inégalités et ne se fasse pas au détriment de la planète. C’était les objectifs de la loi Pacte. Le bilan est positif : 166 sociétés à mission ont été créées. Avec Jean-Dominique Senard et Nicole Notat, auteurs du rapport « l’entreprise et l’intérêt général », nous avons eu l’intuition que le capitalisme devait changer d’orientation. Le profit pour le profit, les gens n’en veulent plus. La création de richesse au détriment de la planète est une impasse. Il faut inventer un autre capitalisme, qui n’épuise pas les ressources et garantisse l’égalité.

Comment parler de RSE, alors qu’à la sortie de la crise, pour beaucoup de salariés, cela risque surtout d’être le temps des PSE ?

Il faut penser les choses autrement.  Les salariés ne sont pas des adversaires de l’entreprise, ils apportent leurs propositions. Réduire les écarts de rémunération entre les salariés et les dirigeants, c’est créer de la cohésion et avoir une entreprise beaucoup plus performante, avec des salariés beaucoup plus engagés. Intéresser davantage les salariés aux résultats, c’est bon pour l’entreprise. Permettre aux salariés d’avoir plus d’importance dans les conseils d’administration, c’est bon pour l’entreprise.

Défendre l’égalité femmes/hommes, va améliorer la performance et la créativité des entreprises. Je soutiens la proposition de loi de la députée Marie-Pierre Rixain visant à avoir 30% de femmes dans les instances dirigeantes en 2027 et 40% en 2030. Il n’y aura pas d’opposition entre protection de l’environnement et réussite économique.

Ce capitalisme responsable ne peut pas être celui d’un seul pays. Est-ce à l’Europe d’en définir les règles ?

Durant la crise, l’Europe a été le seul continent qui a totalement protégé ses entreprises et ses salariés. Ce modèle de capitalisme qui respecte la personne humaine, les compétences, mais aussi le capital, qui a été accumulé à force de travail et qu’on n’a pas voulu voir disparaitre à cause de la crise du Covid est déjà un modèle européen. Il faut le traduire en normes. L’Europe est capable d’en imposer. C’est le cas avec la taxonomie verte, qui consiste à dire, voilà les investissements qu’il ne faut plus faire et ceux qu’il faut inciter.

Ce capitalisme risque de se heurter à la compétition mondiale si les grands fonds anglo-saxons nous imposent leurs règles et qu’elles ne sont pas aussi responsables que celles que nous voulons.

Il faut que nous arrivions à imposer nos propres règles. Arrêtons de sous-estimer ce que nous représentons. Nous sommes le continent le plus riche de la planète. Il ne faut pas que l’Europe ait peur de son ombre. Elle doit être capable d’imposer ses règles du jeu. John Kerry, l’envoyé spécial de Joe Biden pour le climat est venu en France et nous lui avons proposé de définir une taxonomie commune.

Il faudrait déjà se mettre d’accord sur cette taxonomie en Europe.

Il y a un point de divergence sur le nucléaire. Mais je suis convaincu que la raison va l’emporter. Que chacun va comprendre que le nucléaire est une énergie qui n’émet pas de CO2, qui est disponible de manière constante, que la France maitrise et qu’elle doit être comptabilisée comme une énergie propre. Mettons nous d’accord en Europe et ne fermons pas la porte à une taxonomie commune avec les Américains, qui sont nos alliés.

La finance cherche à sortir du charbon, sous la pression des activistes et des actionnaires. Mais beaucoup l’accuse de green washing et de ne pas aller assez loin ?

La bonne finance, verte, va chasser la finance grise. C’est déjà le cas, sous la pression des ONG, qui jouent un rôle important en nous critiquant et nous mettant sous tension pour nous faire progresser. Après, c’est à nous qui gouvernons d’arbitrer entre ce qui est possible ou pas. Concernant les actionnaires, si je devais choisir entre un fonds d’investissement qui mise sur la création de nouvelles centrales à charbon et un autre qui investit dans l’hydrogène, je choisirai plutôt le second. Une banque qui continuera à financer des usines à charbon, une entreprise qui ne ferait pas évoluer ses modes de production, pour être plus vertueuse, sont condamnées,… parce que les consommateurs, les clients ne voudront plus de leurs produits.

Que pensez-vous du terme « Big Reset », la « grande réinitialisation » du capitalisme, inventé par les fondateurs du forum de Davos ?

Plutôt que cet anglicisme, je préfère parler d’une réinvention du modèle économique, aussi importante que la révolution industrielle. Au XIXème siècle, les machines exploitaient la planète pour générer du profit. Cela a bien fonctionné durant un siècle. La nouvelle révolution industrielle du XXIème siècle est environnementale. Elle consiste à utiliser au mieux les ressources de la planète en les préservant, pour garantir notre bien commun. C’est un défi qui demande de nous réinventer totalement et la France a toutes les cartes pour jouer son rôle.

Entre 30 et 70% de pertes pour des fruits et des légumes

Entre 30 et 70% de pertes pour des fruits et des légumes

Sauf pour ce qui est cultivé en serre ,les conséquences de la vague de froid vont peser lourdement sur la production de fruits et de légumes en France. Des pertes considérables sont à prévoir notamment les fruits dans nombre de régions. Entre 30 et 70 % de perte qui vont influencer de manière négative les prix y compris des productions importées d’autant que le froid ne n’a pas touchées que la France. «

 

On sait qu’avec les pertes les prix seront élevés, même s’il est impossible de donner leur montant exact qui va dépendre de l’offre et de la demande. Il y aura des variations. On le voit actuellement avec les prix qui se pratiquent sur les produits espagnols qui arrivent sur le marché et qui sont chers», analyse la profession. «Il est impossible de chiffrer la hausse car il y a beaucoup d’intermédiaires, corrobore Stéphanie Prat. On espère seulement que la distribution n’appliquera pas des marges trop importantes pour que l’augmentation du prix ne soit pas trop importante pour le consommateur.»

Pour les produits qui atterriront sur les étals, pas d’inquiétude en revanche à avoir au niveau du goût. «Le gel brûle les fleurs mais ce qui fait la qualité des fruits, c’est le soleil», expédie Jérôme Desmettre. Mais, si les produits répondent à une réglementation stricte, leur aspect visuel pourrait être un peu chamboulé. «Quand le noyau a été touché par le gel, cela joue sur la croissance et l’apparence du fruit, explique Raphaël Martinez. On risque par exemple d’avoir beaucoup de noyaux fendus

Pour une allocation unique au service de la natalité plutôt que les dispositifs actuels

Pour une allocation unique au service de la natalité plutôt que les dispositifs actuels»

 «La meilleure façon de relancer la natalité ne serait-elle pas de substituer une allocation unique au mille-feuille d’aides le plus souvent sous condition de ressources?», plaide le professeur de droit fiscal à l’université de Rouen-Normandie, Frédéric Douet.

Frédéric Douet est l’auteur de L’Antimanuel de psychologie fiscale – Techniques de plumaison des contribuables sans trop les faire crier (Enrick B. Éditions, 2020).

Face à la baisse de natalité, le haut-commissaire au Plan François Bayrou préconise notamment une hausse de la natalité et de l’immigration dans l’espoir de sauver le «modèle français». Mais selon un sondage CSA pour CNews dévoilé le 18 mai, 69 % des Français sont défavorables à l’immigration pour sauver la démographie. Reste alors à déterminer la façon de favoriser une hausse de la natalité avec allocation unique moins complexe que le système actuel propose le professeur Frédéric Douet.

 

Évolution de la natalité en France

  1. Évolution récente (2005 à 2016) du taux de fécondité par groupe d’âge.
  2. L’âge moyen des mères a augmenté de 0,8 ans, passant de 29,6 ans en 2005 à 30,4 ans en 2015.
  3. Diminution du taux pour les jeunes femmes : 100 femmes de 15 à 24 ans mettaient au monde 3,2 enfants en 2005 et 2,7 en 2015.
  4. Diminution également du taux pour les femmes ayant entre 25 et 29 ans : pour 100 femmes le nombre de naissances passe de 12,8 à 11,9 par an.
  5. À l’inverse, le taux augmente pour les trois autres groupes d’âge : pour celui de 30 à 34 ans, il passe de 12,3 à 12,9 ; pour les 35-39 ans de 5,7 à 7,9 et pour les 40-50 ans de 0,6 à 0,8.
  6. Au total l’indicateur conjoncturel de fécondité est assez stable, passant, pour 100 femmes, de 193,8 à 196,1.

L’INSEE estime en conséquence que « la fécondité française se maintient à un niveau élevé par rapport aux autres pays européens, même si l’indicateur conjoncturel de fécondité passe sous la barre des 2 enfants par femme. Il s’établit à 1,96 en 2015, retrouvant à peu près son niveau de 2005 ». En 2016, l’indicateur conjoncturel de fécondité diminue à nouveau et s’établit à 1,93 enfant par femme. En 2017, il continue de baisser pour atteindre 1,88 enfant par femme. En 2019, il atteint seulement un 1,83.

Le seuil de renouvellement (ou de remplacement) des générations, c’est-à-dire le nombre moyen d’enfants par femme nécessaire pour que chaque génération en engendre une suivante de même effectif, est au minimum de 2,05 enfants par femme, soit 205 enfants pour 100 femmes, parce que pour 105 garçons il naît 100 filles.

Le haut-commissaire au Plan, François Bayrou, plaide donc dans une note transmise à l’AFP pour un «pacte national pour la démographie», afin de sauver le modèle social français. «Assurer notre avenir démographique» passe par «deux voies: avoir plus d’enfants ou accueillir des personnes d’autres pays», écrit l’ancien ministre, pour qui «la France devra jouer des deux leviers dans des proportions raisonnables qui garantissent le maintien de la cohésion nationale».

 

 «La France a sans doute plus besoin encore que ses voisins d’une démographie dynamique car son modèle social repose, pour beaucoup, sur la solidarité entre les générations», notamment à travers le système de financement par répartition des retraites. Alors que la France connaissait depuis plusieurs années «une réelle dynamique démographique», des signes «très préoccupants» d’un «dérèglement de cette dynamique» apparaissent.

 

.

«Pour 2020, le solde migratoire est estimé de manière provisoire (à) +87.000 personnes», un chiffre à comparer avec le solde naturel (les naissances moins les décès) qui était de 149.000 en 2018 et 140.000 en 2019. En 2020, année marquée par le Covid-19, le solde naturel est estimé à 67.000.

La Biélorussie détourne un avion pour arrêter un opposant

La Biélorussie détourne un avion pour arrêter un opposant

La Biélorussie a détourné un avion de Reiner arrêté un opposant biélorusse. Une entrave grave aux lois internationales.

 

«Nous avons besoin d’une explication immédiate de la part du gouvernement du Bélarus sur le déroutage, à l’intérieur de l’Union européenne, d’un vol Ryanair vers Minsk et l’arrestation supposée d’un journaliste», a déclaré un haut responsable du ministère allemand des Affaires étrangères, Miguel Berger, sur Twitter. «Un acte de terrorisme d’État», pour le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki qui écrit sur Twitter : «Je condamne dans les termes les plus forts l’arrestation de Roman Protassevitch par les autorités biélorusses, après qu’un vol de passagers de Ryanair a été détourné.»

 

«J’en parlerai au sommet de l’UE à Bruxelles», la semaine prochaine, a quant à lui fait savoir Gitanas Nauseda, le président lituanien qui a qualifié dimanche d’«acte abject» l’arrestation de l’opposant Roman Protassevitch. «Il a été arrêté, le régime est derrière cet acte abject» a écrit le président Gitanas Nauseda sur Twitter, avant d’ajouter : . «J’exige la libération d’urgence de Roman Protassevitch !», a-t-il poursuivi, appelant l’Otan et l’Union européenne, dont la Lituanie est membre, à «immédiatement réagir à la menace qu’a fait courir le régime biélorusse à l’aviation civile internationale», a en outre déclaré M. Nauseda dans un communiqué distinct diffusé par son bureau.

Les Européens mettent la pédale douce avec la Russie?

Les Européens mettent la pédale douce avec la Russie?

 

 

Lundi à Bruxelles les chefs d’État et de gouvernement auront notamment l’occasion de revoir leur politique vis-à-vis de la Russie. En dépit des coups de canif régulier de Poutine dans le droit international, l’Europe surtout entraînée par l’Allemagne vise à normaliser ses relations avec la Russie. Pas sûr que cette politique de bienveillance à l’égard du dictateur (il est maintenant président à vie ) constitue la meilleure diplomatie.

. Un mois après les sanctions prises par Moscou contre huit personnalités européennes, dont le président du Parlement européen, David Sassoli, la vice-présidente tchèque de la Commission, Vera Jourova, et le député français Jacques Maire, l’Union européenne n’envisage pas à ce stade de représailles. Pas plus après avoir entendu le Kremlin décréter que la République tchèque faisait désormais partie d’une liste de pays « inamicaux » pour avoir expulsé une vingtaine de diplomates russes.

Si la République tchèque, la Pologne ou les pays Baltes tiennent à ce que la décision russe ne reste pas impunie, d’autres comme Chypre, Malte ou la Hongrie refusent d’aller plus loin dans les coups de bâton. Mais le gros du peloton, emmené par l’Allemagne, souhaite, lui, ne rien changer à l’arsenal existant des sanctions prises depuis 2014 après l’annexion de la Crimée.

Conclusion, l’union européenne a tendance à se coucher devant Poutine ce qui lui donne des raisons de continuer à bafouer les règles internationales sans parler de la démocratie interne russe. Le cas Navalny et l’interdiction de son parti risque d’être mis entre parenthèses.

 

Vaccin Covid: Une troisième dose ?

Vaccin Covid: Une troisième dose ?

 

 

Une troisième dose sera-t-elle bientôt nécessaire ? C’est en tout cas ce que propose, le PDG de Moderna, le Français Stéphane Bancel, pour les personnes à risque. De toute manière, cette troisième dose pourrait se révéler nécessaire si l’on s’en tient aux récentes études qui démontrent que la couverture du vaccin ne dépasse pas environ un an. La vaccination pourrait être régulière tous les ans notamment pour les plus fragiles.

Interview dans le JDD

 

 

L’arrivée du vaccin Moderna en pharmacie et chez les généralistes peut-elle accélérer la campagne vaccinale en France?
Elle va rendre le vaccin plus accessible pour les personnes âgées isolées, ou les actifs débordés. Elle permettra donc d’atteindre plus vite l’immunité de groupe. Aux États-Unis, l’arrivée du Moderna en officines a accéléré la cadence des injections sans poser de problèmes logistiques : notre vaccin peut se conserver au réfrigérateur durant un mois.

Les doses de rappel que vous préparez seront-elles efficaces contre les variants inquiétants ?
Nous testons trois stratégies de rappel différentes chez des personnes vaccinées l’an dernier dans le cadre de nos essais cliniques : l’une est dirigée contre la souche de Wuhan, comme notre vaccin actuel ; l’autre contre la souche sud-africaine ; la troisième est un mélange des deux. Grâce à un dosage des anticorps, l’efficacité de ces trois « boosters » est mesurée sur les quatre variants jugés à risque par l’OMS. Chez la souris, le mélange des deux produits fonctionne le mieux. Je parie que ce sera pareil chez l’homme : ça a toujours été le cas avec l’ARN messager. Une fois connus les résultats attendus pour début juin, nous lancerons une étude sur plusieurs centaines de personnes. L’objectif est de fournir les données aux agences réglementaires en août, pour une homologation en septembre.

 

Un rappel est-il vraiment nécessaire ?
On sait qu’avec le coronavirus OC43, à l’origine de la pandémie dite de « grippe russe » de 1890-1894 – et responsable chaque année d’environ 10 % des séjours à l’hôpital dus à des maladies respiratoires –, l’immunité dure de un à trois ans, selon les malades. Nous pensons que notre vaccin sera efficace pendant une période comparable. Sauf que l’arrivée des variants augmente le niveau de la menace. C’est pourquoi il faut anticiper. Et vacciner avec une troisième dose toutes les personnes à risque dès la fin de l’été, notamment les résidents des Ehpad qui ont reçu leur première dose au début de l’année. Deux à trois mois de retard entraîneraient de nombreuses hospitalisations et des morts. Tous les adultes, mêmes jeunes, devront ensuite recevoir un rappel afin de protéger les personnes fragiles non vaccinées. Le principe de précaution, qui est parfois un frein, doit prévaloir en temps de pandémie : il sauve des vies.

Craignez-vous une quatrième vague en France?
La vaccination peut nous en prémunir. D’ici à l’été, tous les adultes désireux de se faire vacciner auront reçu une première dose. Il faudra ensuite très vite cibler les adolescents de 12 à 17 ans. Nous allons déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché à l’Agence européenne des médicaments début juin. L’idéal serait de les protéger avant la fin du mois d’août. Si on ne vaccine pas massivement, le risque d’une quatrième vague ne peut être écarté.

La défiance envers les vaccins, à laquelle les États-Unis font face aujourd’hui, est-elle dangereuse ?
L’Europe connaîtra ce phénomène. Il n’y a rien à faire face à un noyau d’irréductibles « antivax ». Mais on peut convaincre la majorité des hésitants. Le gouvernement américain a conclu un partenariat avec Uber pour transporter les patients jusqu’aux pharmacies, une chaîne de fast-food offre des frites aux personnes vaccinées, une enseigne de vêtements verse une prime de 100 dollars à ses salariés vaccinés. Les meilleurs ambassadeurs du vaccin restent tous les vaccinés qui se portent très bien : 90 millions de personnes ont reçu deux doses de Moderna dans le monde entier.

Vous aviez critiqué la lenteur de l’Europe à signer un contrat avec votre société. La campagne vaccinale française vous semble-t-elle trop lente ?
Pas du tout : c’est un vrai succès. Jamais une campagne de vaccination n’a été réalisée aussi vite! J’ai critiqué le manque d’anticipation de l’Europe. Les États-Unis, dès le printemps 2020, ont parié sur trois technologies, avec à chaque fois deux laboratoires retenus par plateforme vaccinale, afin d’éviter une défaillance d’entreprise. Le défi logistique a été au cœur des préoccupations des autorités. Tous les samedis matin, nous nous réunissions en Zoom avec Tony [Anthony] Fauci [l’immunologiste conseiller de la Maison-Blanche], Moncef Slaoui, [le coordinateur de la stratégie vaccinale] et dix généraux de l’armée américaine, pour faire le point sur l’avancée du projet. Dès les essais cliniques, nous construisions ensemble l’outil industriel.

Ce qui me rendait fou, c’est que je savais qu’il fallait de toute urgence implanter des usines en Europe. Les résultats préliminaires de la phase 1 étaient bons. Attendre était contraire à l’éthique! Construire une salle blanche, acheter des machines, former les équipes, tout cela prend au moins six mois et demande beaucoup d’argent, ce qu’une biotech comme la nôtre n’avait pas. La France a démarré très vite l’achat de doses, dès avril-mai 2020. Mais le dossier s’est enlisé à Bruxelles. J’ai pressé l’Europe de passer commande et de nous verser un acompte pour lancer la production. En vain. Rien n’a changé avant la signature du contrat en novembre. Seuls Israël, la Suisse et le Canada ont joué le jeu. Justin Trudeau [le Premier ministre canadien] a même payé 100% des commandes canadiennes dès la signature du contrat, à l’été 2020, ce qui nous a permis d’acquérir des matières premières. La banque Morgan Stanley nous a aussi aidés en mai 2020 : son PDG, James Gorman, a acheté l’intégralité de nos émissions d’actions, soit 1,3 milliard de dollars, pour que nous puissions avancer. On peut critiquer la vision à très court terme des marchés financiers, mais, en l’occurrence, ils ont réagi très vite et efficacement.

Pourquoi vous opposez-vous à la levée des brevets réclamée par de nombreux pays ?
À l’exception de Pfizer et de Moderna, aucune capacité de production de vaccins à ARN n’existe dans le monde. Si les brevets étaient suspendus, les producteurs devraient acheter des machines et embaucher du personnel. Pfizer-BioNTech construit un outil industriel pour fabriquer 4 milliards de doses et nous, 3 milliards supplémentaires. Sept milliards, c’est assez pour vacciner la planète entière avec une première dose! En 2022, on pourra donner un rappel à toute la planète. La levée des brevets ne changera rien pour cette année. Mais ce serait une erreur stratégique majeure, car elle découragerait les investisseurs. Les brevets sont l’une des clés de leur retour sur investissement. Sans eux, Moderna n’aurait pas pu lever 5 milliards de dollars depuis sa création, dont 1,8 milliard pour la seule année 2020. Comme BioNTech, nous n’aurions jamais existé sans les brevets. En revanche, le mécanisme Covax – auquel nous participons – est un excellent outil pour offrir des doses aux pays pauvres. L’Unicef, qui les distribue, s’assure que les pays qui les reçoivent aient les capacités de stockage nécessaires. Les 3 milliards de doses que nous produirons l’an prochain sont destinées non aux pays riches – dont la population est d’environ 1 milliard d’individus – et qui n’auront besoin que d’un rappel, mais bien à ces pays-là.

Parlez-vous de la situation sanitaire avec les responsables français ?
Je communique régulièrement avec eux, notamment avec le président Macron.

Avez-vous compris le retard pris par Sanofi, censé être le champion français du vaccin ?
C’est triste qu’un des quatre leaders mondiaux, dont la technologie est éprouvée, ait un an de retard sur nous. Nous aurions pu disposer de centaines de millions de doses supplémentaires.

Pourquoi Moderna est-elle américaine et pas française?
Moderna est américaine depuis sa naissance, il y a dix ans. Je n’en suis pas le fondateur. C’est un scientifique qui l’a créée ; j’en suis « l’employé numéro deux ». La France a des scientifiques de haut niveau, mais manque d’un vivier d’ingénieurs et de techniciens formés aux technologies les plus modernes. L’autre frein en Europe, c’est le financement nécessaire à la phase de croissance des biotechs : ce sont les États-Unis qui ont financé l’Allemand BioNTech. Il manque une structure adaptée au capital de croissance en France, entre autres à cause d’un problème de législation.

 

Pourquoi avez-vous compris si tôt qu’une pandémie démarrait?
La lutte contre les maladies infectieuses, c’est toute ma vie. On s’attendait à l’émergence d’un nouveau virus. L’an dernier, alors que j’étais en France pour les fêtes de Noël, un article du Wall Street Journal m’a alerté. J’ai écrit à Tony Fauci, dont les équipes travaillaient déjà sur ce sujet. L’été précédent, quand je lui avais dit que nous pourrions fabriquer un vaccin en deux mois, il m’avait pris pour un fou. Puis nous avions mis au point un vaccin contre une pandémie fictive, qui l’avait convaincu. Lors du forum de Davos, en janvier 2020, j’ai reçu la confirmation, par des informations non officielles venues de Chine, que c’était grave. Quand Wuhan a été confinée et que j’ai réalisé que de nombreux vols vers l’Europe et le reste du monde décollaient de son aéroport international, j’ai eu la certitude que le virus était déjà partout. J’ai dit : « C’est une pandémie, comme en 1918! » À la fin du forum, j’ai sauté dans un avion pour Washington pour rencontrer les responsables américains, et l’aventure du vaccin a vraiment démarré. Le 2 mars, j’étais dans le Bureau ovale, avec Donald Trump et les dirigeants des Big Pharma. Lui, très agressif, voulait une solution rapide. Les laboratoires traditionnels, peu familiers de la rupture technologique que constitue l’ARN messager, doutaient que ça puisse aller aussi vite. Peu importe : j’avais le soutien de Tony Fauci. Le 16 mars, l’essai clinique commençait.

Vous avez rejoint le club des milliardaires de Forbes. C’est un aboutissement ?
Ce que je fais, ce n’est pas pour l’argent. Ma femme et moi finançons de nombreuses associations à travers le monde, grâce à la fondation que nous avons créée. Nous sommes décidés à donner l’intégralité de notre fortune et à faire grandir cette fondation, baptisée Champions of love. Nos enfants sont prévenus : « On paie vos études et ensuite vous vous débrouillerez! »

Comment avez-vous vécu cette année extraordinaire ?
J’ai dormi entre quatre et cinq heures par nuit. Et couru tôt chaque matin pour me vider la tête. Travaillé non-stop, samedi et dimanche compris. Tous les salariés de Moderna aussi. Ils sont nombreux à avoir passé des nuits entières à l’usine et utilisé les douches dans les vestiaires. Pendant des mois, plus personne ne savait quel jour de la semaine nous étions. Leur motivation à tous, ce n’est pas l’argent mais la santé publique.

Gardez-vous la tête froide après avoir lancé l’un des antidotes contre la pandémie du siècle ?
J’ai été éduqué par les jésuites à servir. Aider à sauver des vies, c’est mon métier depuis mon premier job, à l’âge de 23 ans, où je me battais pour sauver la vie d’enfants japonais victimes d’une épidémie bactérienne. C’est la perception du grand public sur notre travail qui change. Pas nous.

L’ARN messager peut-il permettre de soigner d’autres maladies ?
Cette technologie va transformer la médecine d’une manière extraordinaire. Nous effectuons des essais cliniques en partenariat avec AstraZeneca sur une molécule en cardiologie. Il suffit de l’injecter une fois dans le cœur d’une victime d’infarctus pour que des vaisseaux sanguins tout neufs se reconstituent. Le muscle cardiaque redevient une pompe efficace. Grâce à cette thérapie régénérative, qui a fait ses preuves sur le cochon, le handicap consécutif à l’infarctus pourrait disparaître et l’espérance de vie, grandir. Nous testons également des traitements personnalisés contre le cancer. Et nous espérons bientôt guérir, au moins pendant quelques mois, des maladies auto-immunes, dont le lupus. Le XXIe siècle sera celui de la biologie.

 

 

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

La France dirigée par un pouvoir enfermé (Jean-Louis Debré)

La France dirigée par un pouvoir enfermé (Jean-Louis Debré)

  • L‘ancien président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, estime que la France est dirigée par un « pouvoir enfermé ».

Il ne mâche pas ses mots. Élu député pour la première fois en 1986, avant de devenir ministre de l’Intérieur puis président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré porte un regard sévère sur l’actuel chef de l’État, Emmanuel Macron.

« Rarement j’ai vu un président de la République ne pas générer d’empathie. On le respecte, il a semé l’espérance. Les gens qui avaient espéré en lui sont passés par le doute et maintenant ils sont dans la déception, et le personnage (…) ne génère pas d’enthousiasme, d’espérance », a regretté Jean-Louis Debré, invité de l’émission Apolline de Malherbe, le rendez-vous, diffusée samedi sur BFMTV.

« Je crois que c’est un personnage qui est totalement éloigné de toute réalité. Il vit dans un monde, dans son monde, avec ses collaborateurs, il a une très haute idée de lui-même. Je crois, pour être président de la République, tels que je les ai vus, qu’il faut douter de soi ».

1...910111213...42



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol