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Sans règlement de la question palestinienne pas d’issue

Sans règlement de la question palestinienne pas d’issue

 

Malgré les efforts de Donald Trump et de Benjamin Nétanyahou pour une normalisation des relations avec les pays du Golfe en marginalisant le conflit israélo-palestinien, celui-ci reste central, souligne Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient.

 

Tribune  dans le Monde

 

La nouvelle flambée de violence à Jérusalem et la reprise des affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne nous rappellent que le conflit israélo-palestinien est toujours présent, en dépit de l’idée selon laquelle il avait disparu et avait perdu de sa centralité. Lors des soulèvements en 2011, l’affirmation selon laquelle la question palestinienne n’intéressait plus personne était très souvent avancée, les nombreuses erreurs commises par l’Autorité l’ayant durablement discréditée. Il ne s’agit pas ici de revenir sur ce dernier point, mais de comprendre en quoi ce conflit non réglé ne peut que resurgir régulièrement. Il suffit d’une étincelle pour que la situation s’embrase à nouveau.

 

Tout a commencé lorsque les forces de sécurité israéliennes ont empêché des jeunes Palestiniens de Jérusalem-Est de se réunir sur l’esplanade devant la porte de Damas, alors que quelques jours auparavant des membres du mouvement Lehava (« flamme » en hébreu), rassemblant quelques milliers de militants racistes et violents, avaient manifesté au cri de « Mort aux Arabes ». Les ratonnades à Jérusalem s’inspirent du mouvement Kach du rabbin Meir Kahane, qui a été interdit en Israël en 1994 et dont l’un des disciples, Itamar Ben-Gvir, a été élu et a fait son entrée au Parlement lors des dernières élections, en mars.

S’est ajoutée la menace d’expulsion qui vise les habitants du quartier palestinien de Sheikh Jarrah, situé à Jérusalem-Est, au profit de colons israéliens, car la stratégie des gouvernements de droite et d’extrême droite successifs vise progressivement à ce qu’il y ait toujours moins de Palestiniens à Jérusalem-Est. L’étincelle des tensions actuelles est partie aussi de l’organisation de la « Journée de Jérusalem », qui célèbre tous les ans la réunification de la ville, annexée en 1967 et déclarée capitale « indivisible et réunifiée » de l’Etat d’Israël en 1980.

La centralité de ce conflit a été remise en question par la politique menée par Donald Trump, qui a voulu le marginaliser en accordant aux Israéliens un blanc-seing pour « gérer » ce conflit en proposant son « deal du siècle », qui balaie les revendications nationales des Palestiniens, dont celles concernant Jérusalem. L’absence de réaction dans les territoires palestiniens à l’issue de l’annonce de ce plan et dans les pays arabes a renforcé l’idée que les Palestiniens ne bénéficiaient plus d’aucun soutien, et qu’ils n’avaient d’autre choix que de se plier à la volonté israélo-américaine.

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