Le risque d’un manque d’eau chronique
Tribune.
Chaque 22 mars, la Journée mondiale de l’eau alerte sur la pression grandissante s’exerçant sur les ressources en eau et les écosystèmes qui en dépendent. Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 40 % de la population mondiale sera confrontée à des pénuries d’eau d’ici à 2050 et, selon le Global Water Institute, 700 millions de personnes pourraient être déplacées à l’horizon 2030 du fait d’une pénurie d’eau !
La raréfaction de l’eau est une problématique d’ampleur planétaire et les prévisions sont toujours plus alarmantes pour la France de 2050. Les projections du rapport Drias de Météo France prévoient des records absolus de températures d’ici à cette date, avec une augmentation des températures estivales moyennes de 6 degrés Celsius.
Une diminution de la recharge des nappes de 10 % à 25 % en moyenne, selon les régions, affectera aussi les eaux superficielles, avec une baisse de 10 % à 40 % du débit annuel des cours d’eau. Les sécheresses, plus précoces, réduisent déjà l’accès à l’eau potable d’un nombre croissant de communes.
Sans une action décisive, le manque chronique d’eau ne trouvera plus de solution. Selon le Groupe international d’experts sur le climat (GIEC), les plus grands effets du dérèglement du climat sont liés à l’eau : sécheresses, inondations, montée du niveau marin, tempêtes et cyclones, disparition des zones humides.
Encore marquée par les crues dévastatrices survenues dans les Alpes-Maritimes, la France fait face à des périodes d’étiage plus précoces, sévères et longues et des déficits pluviométriques qui affectent la biodiversité, l’agriculture ou l’efficacité du refroidissement des réacteurs des centrales nucléaires. La baisse de la quantité d’eau disponible génère des conflits d’usage auxquels s’ajoute la dégradation de la qualité de l’eau.
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