Archive mensuelle de avril 2021

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L’Observatoire de la laïcité: un rempart ?

L’Observatoire de la laïcité: un rempart ?  

Alors que le mandat des membres de l’Observatoire de la laïcité -institution discutée- se termine le 2 avril, un collectif d’acteurs de terrain et d’intellectuels, dont Rose Ameziane, Malik Yettou et Jean Baubérot, appelle dans une tribune au « Monde » à « ne pas le supprimer ni le réorienter ».

Tribune.

 

Le soir de l’horrible assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020, par un terroriste islamiste, le président de la République a remercié « celles et ceux qui tiennent la République ». L’équipe qui dirige aujourd’hui l’Observatoire de la laïcité en fait partie. Nous, acteurs de terrain, vigies de la République que nous pratiquons et encourageons au quotidien, souhaitons témoigner du travail fondamental de l’Observatoire de la laïcité.

Nous considérons essentiel de préserver cet organisme du débat politique polarisé que nous connaissons sur la laïcité. L’Observatoire accompagne, conseille et forme des dizaines de milliers d’acteurs (déjà 350 000) partout en France. C’est un travail délicat, difficile mais nécessaire. Il contribue à renforcer la cohésion sociale et nationale de notre pays en défendant et promouvant sans cesse le principe fondamental de laïcité et en rappelant rigoureusement le droit. Juste le droit, rien que le droit.

Nous n’avons pas besoin d’une « parole gouvernementale sur la laïcité », mais bien d’un conseil neutre et objectif, qui connaît notre travail et comprend nos attentes d’acteurs de terrain confrontés à des problématiques très concrètes.

L’Observatoire de la laïcité, bien loin des réseaux sociaux sur lesquels l’emporte trop souvent le débat binaire, est aujourd’hui une commission perçue comme un rempart de la République dans de nombreux quartiers populaires.

Beaucoup d’entre nous y vivons et pouvons constater la présence et l’utilité de l’Observatoire de la laïcité. Ses interventions, à travers plus de 1 200 déplacements de terrain dans les écoles et établissements scolaires, dans les associations de quartier, dans les services publics, dans les centres de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), dans les missions locales, dans les centres sociaux, dans les prisons, dans les établissements médico-sociaux, dans les entreprises, dans les mouvements d’éducation populaire, etc. permettent quotidiennement d’apaiser une situation parfois sous tension.

Ce que l’on espère du président, ce n’est pas la remise en cause d’une instance impartiale qui fait face dans l’adversité, mais bien au contraire de la renforcer tant ses moyens sont aujourd’hui limités. Selon le ministère des finances, cette commission, qui a aussi un rôle essentiel de conseil auprès du gouvernement, est celle ayant le meilleur ratio coût/activité : ses moyens ne dépassent pas 60 000 euros par an.

« La Chine va gagner »

« La Chine va gagner »

Dans son essai, le Singapourien Kishore Mahbubani, ancien ambassadeur à Washington, blâme largement l’absence de véritable stratégie américaine face à la Chine. Moins la politique chinoise…

Analyse du livre dans le Monde. 

 

L’universitaire et diplomate singapourien Kishore Mahbubani récidive. Deux ans après la publication de L’Occident (s’)est-il perdu ? (Fayard), sous-titré : Une provocation, l’ancien ambassadeur de son pays aux Nations unies franchit un pas supplémentaire avec Has China Won ?, traduit en français par un prédictif Le Jour où la Chine va gagner.

Pour lui, la domination de l’Occident sur le monde durant deux siècles est une « aberration » qui prend fin sous nos yeux. En 1950, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis représentait 27 % du PIB mondial. Il en représente 15 % aujourd’hui. Dans le même temps, celui de la Chine est passé de 4,5 % à 18,6 % (en parité de pouvoir d’achat). Comment croire un instant que cela n’a aucune conséquence sur l’équilibre du monde ?

La domination chinoise est d’autant plus certaine, selon cet ancien ambassadeur à Washington, que les Etats-Unis n’ont jamais pris la peine d’élaborer une véritable stratégie face à la Chine – une idée qu’il affirme emprunter à l’ancien diplomate américain Henry Kissinger – et qu’ils sont incapables de se penser en challenger et non plus en leader. Pourtant, dit-il, les Etats-Unis sont bel et bien faillibles. Leur talon d’Achille : le dollar. « La chose la plus dangereuse que Trump ait faite a été d’inciter les autres pays à cesser de compter sur la devise américaine comme monnaie de réserve mondiale », écrit-ilLe développement à grande vitesse d’un yuan numérique ne peut que renforcer cette analyse.

Pour cet habitué des forums économiques de Davos, la Chine, elle, n’a commis qu’une erreur : s’être mis à dos les hommes d’affaires américains en n’offrant pas aux entreprises étrangères des conditions de concurrence équitables. Résultat, quand Trump est parti en guerre contre la Chine, aucune voix ne s’est vraiment élevée contre lui aux Etats-Unis.

L’intérêt principal du livre est d’être écrit par un spécialiste des relations sino-américaines qui ne soit ni chinois ni américain. Marié à une Américaine, parfaitement à l’aise dans les arcanes de Washington, Kishore Mahbubani n’en est pas moins très critique à l’égard des Etats-Unis, notamment de leur budget militaire extravagant, qui s’explique davantage par des raisons électoralistes que stratégiques. Sa dénonciation du « China bashing » des centres de réflexion, qui rend politiquement incorrecte toute tentative de compréhension de la Chine, est également plutôt convaincante.

Covid : Plus de 2,8 millions de morts dans le monde

  • Covid  : Plus de 2,8 millions de morts dans le monde

La pandémie a fait au moins 2.805.004 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan de l’AFP. Les États-Unis sont le pays comptant le plus de décès avec 550.998 morts, devant le Brésil (317.646), le Mexique (202.633), l’Inde (162.468) et le Royaume-Uni (126.670). La France enregistre environ 100 000 décès mais compte tenu de la population est un des pays au monde les plus touchés.

L’affaire Richard Ferrand enterrée par la justice ! …. Pour prescription

L’affaire Richard Ferrand enterrée par la justice ! …. Pour prescription

 

Encore une affaire de responsables de la majorité enterrée par la justice indépendante . La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Douai a fait droit mercredi au président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, mis en examen dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, estimant que l’action publique était prescrite, a appris l’AFP auprès du procureur général.

La chambre a estimé que dans cette affaire ayant valu à Richard Ferrand sa mise en examen pour prise illégale d’intérêt, la période de prescription prenait effet au plus tard en 2012, une décision qui pourrait ouvrir la voie à la fin des poursuites. L’avocat de l’association anti-corruption Anticor, à l’origine de la plainte, Me Jérôme Karsenti, envisage cependant de se pourvoir en cassation après «cette décision extrêmement surprenante», indique-t-il à l’AFP. Le délai de pourvoi est de cinq jours, au terme duquel le parquet général, que la chambre n’a pas suivi, pourra lui aussi s’il le souhaite saisir la Cour de cassation. La chambre était saisie depuis mars 2020 d’une double demande de Richard Ferrand, examinée lors d’une audience le 20 janvier 2021, après sa mise en examen à Lille en septembre 2019.

La défense du président de l’Assemblée demandait d’abord la nullité de la procédure au motif que le tribunal judiciaire de Paris, saisi d’une plainte avec constitution de partie civile par l’association Anticor après le classement sans suite d’une première enquête par le parquet de Brest en octobre 2017, n’était pas territorialement compétent pour la traiter. Les avocats de Richard Ferrand réclamaient également de constater la prescription de l’action publique, car l’opération immobilière litigieuse – la location par les Mutuelles de Bretagne, qu’il dirigeait, de locaux commerciaux appartenant à sa compagne – avait eu lieu en 2011. Anticor avait toutefois plaidé une «infraction dissimulée», faisant démarrer la prescription à la date de la révélation de l’affaire en 2017 par le Canard enchaîné et non, comme le soutenait la défense de M. Ferrand, au moment où celui-ci a cessé ses fonctions dans l’entreprise en 2012 avant de devenir député. En matière de prise illégale d’intérêt, la prescription est de trois ans. Dans ces arrêts mercredi, la chambre de l’instruction, si elle a bien «rejeté la requête aux fins de constatation d’incompétence» du tribunal de Paris, fait en revanche «droit à la requête tendant à voir constater la prescription de l’action publique pour le délit de prise illégale d’intérêt, commis à Brest du 1er décembre 2010 au 18 juin 2012».

 

Birmanie :La Chine demande de revenir à une «transition démocratique»

Birmanie :La Chine demande de revenir à une «transition démocratique»

 

La Chine rejette l’idée d’imposer des sanctions aux militaires birmans qui «ne feraient qu’aggraver la situation» et prône de «revenir à une transition démocratique dans ce pays», a déclaré mercredi 31 mars l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.

«Si la Birmanie sombrait dans des turbulences prolongées, ce serait une catastrophe pour ce pays et la région dans son ensemble», a aussi déclaré l’ambassadeur dont les propos ont été rapportés par un communiqué de la mission chinoise.

Intervention de Macron au 20h: du rabâché

Intervention de Macron au 20h: du rabâché

Pour le professeur Arnaud Benedetti, la communication du chef de l’État, notamment à travers le ton employé, laissait transparaître un léger aveu d’échec et la sensation d’un exécutif tiraillé entre la pression du virus et la crainte de l’opinion.( Tribune dans le Figaro)

Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il est rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire. Il a notamment publié «Le coup de com’ permanent» (éd. du Cerf, 2018) dans lequel il détaille les stratégies de communication d’Emmanuel Macron.


Emmanuel Macron rattrapé par la pression médiatico-épidémique est monté au front. Il lui fallait desserrer l’étau, tant du virus qui n’obéit à aucune autre loi que la sienne que des critiques qui se densifient sur sa gestion sanitaire des dernières semaines.

Alors que le parti des médecins multiplie les alertes, se cabre même depuis l’intervention présidentielle défendant le choix du 29 Janvier de ne pas confiner, l’allocution du Chef de l’État, annoncée dès le matin, a replongé le peuple politico-médiatique de la V ème République dans cette atmosphère monarchique qui instaure la parole d’un seul homme, un instant tout au moins, comme une délivrance messianique.

Or, le temps messianique en régime médiatique est celui de l’attente. La technique de l’Élysée, de ce point de vue, reste inchangée: pré-annoncer, faire mijoter, chaîne info et réseaux aidant, et certifier par l’apparition sur les écrans ce que l’Elysée a laissé inexorablement et de manière pointilliste «fuiter»…

La fermeture des écoles, totem brandi jusqu’à plus soif comme une exception « victorieuse » de la gestion française, redouble cette impression de recul.

Le décor en quelque sorte était planté avant la prestation, la «bande-annonce» communicante ayant déjà amplement infusé, via les chaînes info et les réseaux.

La déclaration d’Emmanuel Macron dans ce contexte s’est articulée autour de trois blocs dont l’objectif consistait à démontrer qu’il existait…une stratégie, que celle-ci était maîtrisée, s’inscrivait dans une continuité et une cohérence d’ensemble, que la carte d’état-major était tenue et surtout que l’on ne reculait pas.

Le premier bloc auto-justificateur constitue désormais une figure pérenne du discours macroniste par temps de crise. Seules les modulations de la voix et de la sémantique le graduent sur un axe allant du péremptoire à l’humilité modérée. C’est cette tonalité qu’a cette fois retenue le Président, après une intervention suite au dernier sommet européen qui avait opté pour le premier registre, frisant l’auto-satisfaction.

 

Le second bloc, central sur le plan discursif, avait pour visée de délivrer les nouvelles mesures dont la plupart traduisent un relèvement des contraintes, lesquelles illustrent en creux la perte de contrôle de l’épidémie par l’exécutif. La généralisation sur tout le territoire des dispositifs s’appliquant jusque-là à dix-neuf départements dit «l’enfoncement de nos défenses» et avoue pratiquement ce que l’expression verbale présidentielle se refuse à reconnaître: l’insuffisance des mesures engagées depuis quelques semaines par le gouvernement.

La fermeture des écoles, totem brandi jusqu’à plus soif comme une exception «victorieuse» de la gestion française, redouble cette impression de recul. Tout se passe comme si la politique du Président pliait toujours plus, mais que seule sa communication ne rompait pas malgré cette forme d’évidence qui dans l’opinion se propage: le retard est la marque de fabrique de cette gestion de crise.

 

Le troisième bloc relevait du combat et de l’espoir, les mots et les annonces se succédant en cascades: le réarmement à venir des réanimations, l’accélération de la vaccination et au bout du bout de ce tunnel qui n’en finit pas l’aurore très pâle d’une réouverture progressive, à pas comptés des commerces et des lieux de vie pour Mai, où les Françaises et les Français auront compris qu’ils ne feront pas, malgré tout, ce qui leur plaît.

Au moment d’évoquer la stratégie, s’est imposée l’impression d’un exécutif tenaillé entre la pression du virus et les doutes de l’opinion.

Au final, n’est-ce pas l’inconscient du Président qui a beaucoup plus dit qu’il n’entendait dire lorsqu’il a prévenu au détour d’une phrase que nous dépasserions, hélas bientôt, la barre dramatique des 100 000 morts, anticipant comme pour le déminer ce que le franchissement de ce seuil produira dans ses répercussions médiatiques et, mutadis mutandis, dans les plis profonds de l’opinion?

C’est ce même inconscient, paradoxe d’une rhétorique aspirant à la pédagogie, qui s’est exprimé lorsqu’évoquant sa stratégie de la tenaille, freiner l’épidémie et accélérer la vaccination, s’est imposée surtout l’impression d’un exécutif tenaillé entre la pression du virus et les doutes de l’opinion.

Remake d’un long remake, la communication présidentielle aura-t-elle redonné sa chance à la parole politique et la parole politique à la puissance publique? Il est permis d’en douter tant la politique justement ne cesse de courir après le virus et la communication après la politique…

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

 

Laurent Gbagbo Côte d’Ivoire : définitivement innocenté par la CPI

Laurent Gbagbo Côte d’Ivoire : définitivement innocenté par la CPI

 

Dix ans, presque jour pour jour, après son arrestation dans son « bunker » de la résidence présidentielle d’Abidjan, Laurent Gbagbo a été pleinement acquitté, mercredi, par la Cour pénale internationale (CPI). « La chambre d’appel rejette l’appel du procureur », a proclamé le juge nigérian Chile Eboe-Osuji. L’ancien président ivoirien, ainsi que son co-accusé, son ancien ministre Charles Blé Goudé sont désormais libres de toutes les charges. « C’est une victoire de la justice. L’innocence d’un homme a été pleinement reconnue », a souligné l’un de ses avocats, Emmanuel Altit.

La CPI avait acquitté Laurent Gbagbo en première instance en janvier 2019 mais la procureure, Fatou Bensouda, avait interjeté appel pour tenter de limiter le camouflet. Sans grande chance. Dans leurs attendus, les juges avaient en effet souligné « la faiblesse exceptionnelle » du dossier d’accusation.

Aides aux entreprises : 11 milliards par mois

Aides aux entreprises : 11 milliards par mois

 

La troisième vague amplifie encore le soutien nécessaire aux entreprises. Un soutien indispensable mais évidemment coûteux puisqu’on atteint environ 11 milliards d’aides aux entreprises par mois. ( Il faut évidemment ajouter les deux autres types d’aides pour mesurer l’effort budgétaire total qui pourrait être de l’ordre de 200 milliards en 2021

 

Le nouveau tour de vis sanitaire annoncé ce mercredi par Emmanuel Macron , même s’il ne peut se comparer au confinement strict opéré l’an dernier à pareille époque, promet d’avoir des conséquences importantes sur les comptes publics. Ainsi, Bercy a annoncé dans la soirée de mercredi que le coût des aides aux entreprises était réévalué à 11 milliards d’euros par mois.

Il s’agit d’une forte hausse par rapport aux derniers montants évoqués. Mi-mars, lors des précédentes annonces de restrictions concernant 16 départements, le chiffre de 7,2 milliards avait été avancé , lui-même déjà plus élevé que les 6 milliards mensuels estimés en février. En clair, en deux semaines, le coût des aides a flambé de 80 % avec 5 milliards rajoutés.

Coronavirus Allemagne : moins qu’en France -60 000 cas- mais quand même 24.000 nouveaux cas en 24 heures

Coronavirus Allemagne : moins qu’en France -60 000 cas- mais quand même 24.000 nouveaux cas en 24 heures

 

Alors que la France flirte avec les 60 000 cas en 24 heures, l’Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses a enregistré 24.300 nouvelles infections au cours des dernières 24 heures, contre 17.051 la veille. Depuis le début de la pandémie, l’Allemagne a enregistré 2.833.173 infections. L’institut fait aussi état de 201 décès supplémentaires, contre 249 la veille. Depuis le début de la pandémie, 76.543 personnes sont mortes en Allemagne.

Encore une promesse mensongère de vaccination

Encore une promesse mensongère de vaccination 

 

 

 

Contrairement aux promesses, les personnes âgées de plus de 75 ans sont encore loin d’être toutes vaccinées. Beaucoup attendent  en vain un rendez-vous faute évidemment de doses suffisantes  chez les praticiens. Pourtant face à ce désastre de la politique de vaccination, le président de la république annonce encore l’ouverture à de nouvelles catégories d’âge La vaccination contre le Covid-19 sera ainsi élargie à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans dès le 16 avril, puis à toutes celles de plus de 50 ans le 15 mai, a annoncé Emmanuel Macron. Les personnes de moins de 50 ans suivront mi-juin et  »d’ici à la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés », s’est engagé le chef de l’Etat.

La vérité est que le sort du pays est entièrement dans les mains des laboratoires puisque l’État a été incapable d’imposer une fabrication d’urgence sur le sol français. Pire certains vaccins fabriqués en Europe et en France au même été exporté en Grande-Bretagne et ailleurs.

 

Du coup les annonces de macro relèvent encore de promesses de coiffeurs :

 

« A partir du 16 avril, les premiers rendez-vous seront ouverts pour les personnes qui ont entre 60 et 70 ans », puis  »à partir du 15 mai (…) pour nos concitoyens qui ont entre 50 et 60 ans », a déclaré le chef de l’Etat. Suivra « à partir de la mi-juin (…) l’ensemble des Français de moins de 50 ans », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’une « stratégie spécifique sera par ailleurs prévue pour toutes les professions les plus exposées, en particulier nos enseignants, mais aussi nos forces de l’ordre et plusieurs autres ».

Un mea culpa pour la vaccination des plus de 70 ans

« Nous tiendrons l’objectif que je nous ai fixé », a-t-il insisté, « à savoir que d’ici à la fin de l’été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés ».

Le président de la République a cependant reconnu des lacunes dans la vaccination des personnes de plus de 70 ans : « Je sais que beaucoup de nos aînés ont essayé de prendre rendez-vous pour se faire vacciner ces dernières semaines, trop souvent sans succès et j’en suis profondément désolé. »  »Ce n’est pas acceptable », a-t-il affirmé, expliquant avoir  »demandé à l’Assurance maladie de mobiliser des équipes pour y remédier »« L’ensemble des plus de 75 ans qui n’ont pas réussi à obtenir un rendez-vous seront appelés », a-t-il assuré, tandis qu’« en parallèle un numéro spécial sera mis à disposition pour prendre un rendez-vous ».

Covid: Macron a perdu son pari, la France a perdu un mois

Covid: Macron a perdu son pari, la France a perdu un mois

 

Même dans la tonalité du président de la république on a décelé une certaine lassitude. Un sentiment de déjà entendu. Avec une grande partie consacrée à l’auto justification d’une politique sanitaire pourtant très évolutive voire contradictoire.

 

Macron avait fait un pari à savoir ne pas reconfirmer la France. Pari perdu car devant la détérioration des statistiques qui rendent compte des contaminations et de leur gravité, le pouvoir central a décidé de reconfirmer tout le pays dans un espace de 10 km et refermant les écoles. Les commerces n’en essentiels vont demeurer fermés.

 

En réalité? la France a perdu à peu près un mois en termes de protection sanitaire car les mesures prises très floues n’ont pas fait la démonstration de leur efficacité. Désormais la crise est Telle qu’il paraît difficile d’ailleurs d’en limiter l’évolution. Les lits de réanimation sont presque tous occupés et Macron a convenu qu’il fallait en augmenter le nombre jusqu’à 10 000 au lieu des 6000 actuels.

 

Ne reste en réalité que le freinage très relatif de ce nouveau confinement et surtout l’espérance de l’accélération de la vaccination. Or sur ce terrain c’est aussi l’échec total et il ne faut pas espérer qu’un nombre significatif de Français seront vaccinés avant l’été. Le président de la république a confirmé que seulement 8 millions de Français avaient été vaccinés en trois mois. C’est évidemment très insuffisant. L’imputation de la responsabilité au nouveau virus par Macron paraît peu convaincante notamment si on compare la situation sanitaire française à celle de la Grande-Bretagne qui pratiquement est parvenue à stopper le nombre de décès grâce précisément à une vaccination massive.

 

« Nous avons tous consenti des efforts importants et le virus a continué de circuler », a reconnu Emmanuel Macron. Le président a alors évoqué  »la propagation dans toute l’Europe d’une nouvelle forme de variant, qui a été identifié pour la première fois chez nos voisins britanniques à la fin de l’année dernière, et qui a en quelque sorte fait apparaître une épidémie dans l’épidémie ». Le chef de l’Etat a une nouvelle fois défendu sa stratégie, avant de constater qu’elle ne suffisait plus.  »Cette stratégie a eu des effets, mais cela reste trop limité (…) nous devons donc nous fixer un nouveau cap. » Le président de la République a donc demandé aux Français  »un effort supplémentaire ».

Covid: Les nouvelles mesures d’Emmanuel Macron ?

Covid:  Les nouvelles mesures d’Emmanuel Macron ?

 

 

  • Quatre semaines de déplacements limités dans toute la France. Les règles déjà appliquées dans 19 départements s’étendent. Elles comportent la fermeture de certains commerces et l’interdiction de se déplacer à plus de 10 km, sauf dans certaines conditions permettant d’aller jusqu’à 30 km de chez soi. Le couvre-feu à 19 heures est maintenu.
  • Une tolérance pour Pâques.  »Qui souhaite changer de région pour aller s’isoler pourra le faire durant ce week-end de Pâques », a assuré Emmanuel Macron. Cette tolérance « s’achève lundi soir », a ensuite précisé le ministère de l’Intérieur, ajoutant qu’elle « ne concerne que les déplacements en journée ».
  • Le calendrier vaccinal précisé. La vaccination contre le Covid-19 sera élargie à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans le 16 avril, puis à toutes celles de plus de 50 ans le 15 mai. « Un numéro spécial sera mis à disposition pour prendre un rendez-vous », a-t-il précisé. « A partir de la mi-juin, les rendez-vous seront ouverts à l’ensemble des Françaises et des Français de moins de 50 ans », a ajouté le chef de l’État.

Macron: Confinement ter repetita », un discours critiqué par la presse

Macron: Confinement ter repetita », un discours critiqué par la presse

 

C’est le sentiment de déjà entendu et de grande lassitude qui caractérise les réactions de la presse après le discours de Macron. « On rentre à la maison », titre le quotidien gratuit 20 minutes. « Régime sec pour tous », lâche le Télégramme. « Le bout du tunnel en mai? », s’interroge en Une le quotidien Ouest-France. « En avril sur un fil, en mai… » reprend Libération, sur une photographie crispée du président lors de son allocution radio-télévisée.

« Cet effort national du mois d’avril sera-t-il le dernier? On voudrait y croire, mais la confiance s’est étiolée » tacle Benoît Gaudibert dans l’Est Républicain. « Les atermoiements, le manque d’anticipation de l’exécutif depuis un an font peser le doute sur ses promesses de vaccination de masse d’ici l’été.

Pour lui l’allocution résonne « comme un aveu d’impuissance, alors qu’on approche la barre des 100.000 morts ».

Même si le mot n’a pas été prononcé, « force est de constater que les ‘efforts’ demandés hier ont toutes les apparences – ter repetita – d’un nouveau confinement », estime, dans un édito amer, le directeur des rédactions du Figaro Alexis Brézet, qui voit dans la décision de fermer les écoles « un cruel renoncement ».

Covid: la croissance européenne menacée par la troisième vague

Covid: la croissance européenne menacée par la troisième vague

 

En raison en particulier de l’échec du rythme de vaccination en Europe, la croissance pourrait bien être affectée en 2021. Ainsi la perspective d’une augmentation du PIB de 4 % pourrait être remise en cause. Le premier semestre pourrait bien enregistrer une relative stabilisation de l’activité.

Lors d’une récente intervention de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, le directeur général de l’Insee, Jean-Luc Tavernier, a dressé un état des lieux de la conjoncture.

« Du côté des signe de lassitude, il y a une détérioration des perspectives d’emploi. L’irruption du variant anglais et la détérioration des perspectives sanitaires ont été décevantes dans les secteurs les plus vulnérables. 3 entreprises sur 10 considèrent que les mesures de protection sanitaire affectent leur productivité et donc la croissance potentielle. Dans les signes de résistance, les revenus ont été protégés et la consommation a résisté [...] Il y a une économie qui s’adapte à la demande. »

 

« Le plan de relance européen a présenté des avancées mais il peut paraître insuffisant par rapport aux Etats-Unis entre le plan de relance de 1.900 milliards et celui de 3.000 milliards de dollars dédié aux infrastructures. L’écart entre les deux zones économiques risque de se creuser. Surtout que l’Europe accuse un fort retard dans la vaccination » a indiqué l’économiste et directeur des études à l’IESEG School of Management, Eric Dor, interrogé par La Tribune.

Dans une étude rendue publique ce mercredi 31 mars, les économistes du Trésor français tablent sur de fortes disparités au sein de la zone euro.  »L’activité de la zone euro retrouverait son niveau d’avant-crise en 2022 et la reprise serait hétérogène. L’activité en Allemagne se redresserait rapidement (+1,8% en 2022 par rapport à 2019) tandis que l’Espagne et l’Italie ne retrouveraient pas leurs niveaux d’avant-crise à cet horizon (resp. -0,9 % et -1,6 %) » indiquent les services de Bercy.

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